Aaron Watson est chanteur. Son style ? La musique country. Agé de 38 ans, il s’est établi à Amarillo, au Texas. Au cours de sa jeunesse, il a pratiqué le gospel. Il reconnaît pour maîtres, George Jones, Merle Haggard et Willie Nelson. Son premier album remonte à 1999. En 2004, Willie Nelson avait d’ailleurs apporté son concours à l’enregistrement de l’elpee "Honky Tonk Kid". Depuis, l’artiste rencontre un franc succès et "The Underdog" constitue déjà son douzième opus.
Aaron est devenu musicien indépendant et enregistre pour son propre label, BIG. Ce dernier LP a bénéficié de la mise en forme de Keith Stegall (NDR : il a travaillé pour George Jones et le Zac Brown Band). "Underdog" se traduit par ‘opprimé’, un terme qui lui colle bien à la peau. Indie, ce long playing s’est écoulé à plus de 26 000 exemplaires, la première semaine de sa sortie. Du rarement vu pour un indépendant! Les mots-clé de cet artiste sont ‘faith’, ‘family’ and ‘fans’, c’est-à-dire sa foi, sa famille et ses admirateurs!
Excellente ouverture, "The prayer" baigne dans la country traditionnelle. La voix colle parfaitement au style. Le violon et le banjo sont bien mis en exergue. Un violon qui devient carrément déterminant tout au long de "Wildfire". Divertissant, "Freight train" est imprimé sur le rythme du chemin de fer. La voix d'Aaron est soutenue par des chœurs. Les cordes électriques et les interventions d’orgue densifient judicieusement l’expression sonore. Ballade élégante, "That look" est parue en single, en prélude à la sortie de cet elpee ; un cri d'amour qu’il adresse à sa compagne Kimberley. Et enrichie par la lap steel, la mélodie est tout aussi jolie. "Getaway truck" nous entraîne sur les routes interminables du Texas. Chanson mélancolique, "Bluebonnets (Julia's song") rend hommage à sa fille défunte, Julia Grace. Les bluebonnets sont des fleurs sauvages qui poussent en abondance lors du printemps, au Texas! De cet LP, on épinglera encore "That's why God loves cowboys", le titre maître, au cours duquel il évoque sa vie et sa famille ainsi que le séduisant "Blame it on those baby blues". Cette dernière plage s’ouvre par un riff ‘rollingstonien’, mais c’est surtout le violon qui tire son épingle du jeu alors que les interventions de gratte électrique se révèlent constamment fluctuantes. Balisé par une rythmique bien rock, "Rodeo Queen" nous plonge dans l’univers du rodéo. Ce long playing s’achève par "Fence Post", une ‘protest song’ caractérisée par de superbes échanges entre le violon et les cordes acoustiques.