Il s’agit de toujours dissocier la vie, les convictions ou les actes d’un artiste de son œuvre… si on peut être aujourd’hui interloqué par les nombreuses plaintes posées par des femmes (dont Best Coast) à l’encontre de Matt Mondanile, accusé à de possibles harcèlements sexuels, on ne peut nier qu’en matière d’orfèvrerie indie pop, on a pas fait beaucoup mieux que Real Estate (qu’il a été forcé de quitter à la suite de ces accusations) ou Ducktails (son projet solo), ces dernières années.
Et ce n’est pas « Jersey Devil », son sixième album, qui changera cette norme d’excellence. Enregistrés dans la cave de sa mère, au New Jersey, les morceaux constituent de nouveaux exemples d’écriture pop alliant une apparente simplicité à une réelle finesse mélodique et une profondeur d’arrangements (« Light A Candle »). Les lignes de guitares ciselées et les synthés savoureusement vintage soulignent la voix claire si chère à Mondanile. Le diable de Jersey se pare de ses plus beaux habits… tentez « Solitary Star » pour voir… ou plutôt entendre…