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Uncovered Spécial

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Tony Joe White est une institution dans l’univers du rock. Issu des swamps marécageux de la Louisiane (NDR : il est né à Goodwill, dans un quartier de Los Angeles, en 1943), il remporte un vif succès commercial lors de la sortie de "Polk salad Annie". Nous sommes alors en 1969. L'année suivante, son "Rainy night in Georgia", chanté par Brook Benton, obtient un hit retentissant. Depuis, il sillonne régulièrement les routes de tous les continents. Récoltant le même succès. Au cours de ces trois décennies, il a commis quelques elpees d'excellente facture ; mais aussi écrit pour des artistes aussi notoires que Ray Charles, Elvis Presley, Joe Cocker ou Tina Turner. Il est surnommé 'The swamp fox' (NDR : traduction le 'renard des marais'). ‘Live’ il se produit souvent en compagnie de son fils Jody, préposé à la batterie. C’est également son manager et le co-producteur de ce nouvel album, parfaitement enregistré dans la tradition de Tony Joe. Teinté de soul, son swamp blues baigne au sein d’une ambiance tellement personnelle : indolente, ‘laidback’ (NDR : suivant l’expression utilisée en anglo-saxon !). On l’imagine facilement assis devant un feu de bois, le long d'une rivière, chantant de sa voix chaude en grattant ses cordes.

Sur "Uncovered", White nous propose sept nouveaux titres et trois anciennes compos remises au goût du jour. "Run for cover" ouvre l’opus. Le tempo est flemmard. Les cuivres, l’orgue Hammond et surtout les choeurs des Settles Connection soutiennent très bien la voix chaude de Tony Joe. Swamp blues lent, familier, "Not one bad thought" trempe dans un univers typiquement White. Les deux guitares sont bien distinctes. A gauche, le son réverbéré, classique, de Tony Joe. A droite, le jeu tout en rythmique de - bien sûr ! - Mark Knopfler. Le soliste emblématique de Dire Straits partage même les couplets en compagnie de notre renard. Un léger parfum de funk paisible flotte tout au long de cette plage. Tony Joe White est passé maître dans l’art du style 'laidback', décontracté. A l’instar d’Eric Clapton. Le Londonien ! Qui apporte son concours pour une nouvelle version de "Did somebody make a fool out of you", une chanson écrite en 1973. Et c’est un véritable bonheur de retrouver ces deux musiciens chanter et jouer ensemble. Sans que quiconque ne tire la couverture vers lui. Et puis JJ Cale. La légende californienne susurre la jolie ballade "Louvelda". Les deux virtuoses se mesurent dans un dépouillement extrême. Mais ils entretiennent une telle flamme, une telle chaleur, que le climat finit par nous envoûter et surtout par nous interpeller. Même lorsqu’elle réverbère dans un écho lointain, la guitare ne désarme jamais ! "Rebellion" est la plage que je préfère. Une pointe d'agressivité (contenue) dans la voix, Tony Joe clame vouloir rester maître de son art. Composer et jouer sa musique sans la moindre contrainte ; et surtout ne pas devoir se plier aux impératifs commerciaux. La guitare se fait l'interprète de l'artiste pour entretenir ce climat de rébellion. "Shakin' the blues" constitue un autre moment empreint d'émotion et d'intensité. Un blues funkysant signé Waylon Jennings, un chanteur de country disparu en 2002. Waylon chante ici une de ses dernières chansons enregistrées chez Tony Joe. La magie des studios (NDR : ceux de Nashville) a permis à Jody White de retravailler cette plage. Waylon avait connu un certain succès en commettant "Rainy night in Georgia". Tony Joe White propose ici une nouvelle version de cette jolie chanson intimiste. Michael McDonald est le dernier collaborateur de cet opus. Ce chanteur est devenu très populaire outre-Atlantique en militant chez Steely Dan et les Doobie Brothers. Sa voix pure et cristalline illumine la ballade swamp soul "Baby don't look down". Tony Joe nous entraîne dans la confidence pour reprendre son "Taking the midnight train", une compo écrite en 1973. Et dans ce style, il est sans rival. D’excellente facture, cet elpee s’achève comme il s’était ouvert : par une plage funky. Intitulée "Keep of the fire", elle est enrichie de chœurs, de cuivres, tapissée d’un orgue et toujours canalisée par cette guitare fiévreuse…

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Tony Joe White
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Munich
  • Date: 2006-10-03
  • Rating: 0
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