Le séminal label franco-américain continue son entreprise de réédition de son vaste back- catalogue. Annonciateur du pire et du meilleur de la décennie 80, ce label a fricoté avec la no-wave dissonante qui inspire aujourd’hui des gens comme LCD Soundsystem et The Rapture. Mais il a aussi ouvert la voie à la pop et au funk au son clinquant qui nous ont valu quelques croûtes musicales que l’espace imparti nous empêche d’énumérer.
Le volume « Garage Sale » est baptisé en hommage au Paradise Garage, boîte new-yorkaise où les pionniers de la dance comme Larry Levan passaient leurs premiers remixes de morceaux disco...
On prend (plus ou moins) les mêmes et on recommence avec « Undercover », consacré aux reprises. Quelques prometteuses nouvelles recrues du label s’y collent...
On termine par le « Christmas Record 2004 », dont la thématique est bien traduite par le titre. Lisi (une autre nouvelle recrue du label) signe un joli « Silent Night » qui semble avoir été enregistré dans les eighties et Alan Vega un très beau « No More Christmas Blues », fortement déconseillé aux dépressifs. August Darnell (a.k.a. Kid Creole) se fend d’un très bon « Christmas on Riverside Drive ». Le plus drôle nous vient de James White. Il beugle « Christmas with the Devil must be a hell of a party » sur un tapis de cuivres qui n’est pas sans rappeler le free jazz d’Albert Ayler. Et on termine par le désespéré « Hey Lord » de Suicide, à ne pas mettre entre toutes les oreilles. Sûrement la compilation la moins pertinente des trois, même si elle recèle tout de même ses bons moments.