Ponctuellement, Omar Rodriguez met son aventure Mars Volta, entre parenthèses. Le temps, par exemple, de se consacrer à l’un ou l’autre projet parallèle (NDR : et notamment celui qu’il partage avec Damo Suzuki, le chanteur mythique de Can ou en compagnie de Lydia Lunch). Lorsqu’il ne se concentre pas sur ses expérimentations en solitaire. Après avoir milité au sein d’At The Drive-in, certainement un des groupes punks les plus important de ces quinze dernières années, le prodigieux guitariste a ensuite fondé The Mars Volta à l’aide de son acolyte chevelu, Cédric Bixler. C’était en 2001. Originaire d’El Paso, au Texas, ce musicien doué d’une technique hors pair a un peu trop souvent tendance à se disperser quand il ne devient pas démonstratif à l’excès. Et lorsqu’il s’égare dans ses délires créatifs, on a souvent l’impression qu’il se donne un malin plaisir à triturer nos pauvres et frêles tympans. C’est le cas tant au sein de son groupe que dans le cadre de sa carrière solo.
Paru en même temps que « Maya ritual », « Despair » reflète la face la plus détraquée du talentueux guitariste. D’ailleurs, quelques mots devraient suffire pour analyser cet elpee. On se demande même s’il ne s’agit pas d’une mauvaise blague. Qu’il inflige même à ses fans les plus fidèles. A moins qu’il n’ait voulu immortaliser 10 de ses soundchecks opérés en studio. Inaudible et à oublier au plus vite.