Sweet Jane, c’est le projet de Christel Mignolet et « The roots of her soul » constitue son quatrième elpee, un disque qui fait suite à « Little bird », paru en 1999, « Full moon », en 2003 et « Time away », en 2014. Le thème de cet opus ranime les souvenirs de son voyage accompli en Australie. Elle s’est ainsi inspirée des couleurs et des parfums de ce pays antipodal afin d’y raconter l’histoire d’une jolie aborigène au parcours initiatique (NDR : c’est dans la bio !).
Ce nouvel album recèle 10 titres ; et la première chose que l’on retient c’est la voix de Christel. Douce, claire, parfois sinusoïdale, elle évoque Elizabeth Frazer lorsqu’elle devient angélique, notamment sur « Tightrope walher », une valse bercée par des accords de piano, et puis Jane Birkin lorsqu’elle se mue en chuchotement, comme sur « Love is a long way to go » ; mais en général, cette voix rappelle plutôt Joni Mitchell. Pas étonnant quand on sait que la musique de Sweet Jane baigne dans le pop/folk, même si certains titres sont particulièrement riches, à l’instar de « Southern cross » ou de « Tell me when we go », une plage dont les claviers vintage ondoient. On a même droit à un zeste de synthé sur « Wauba debar », un des deux morceaux les plus enlevés du long playing. L’autre, « In the ray of light » nous plongeant dans une forme d’insouciance qu’accentue un sifflotement désinvolte. Car la plupart des compos sont duveteuses, légères et propices aux ballades, même si le titre maître est stimulé par une superbe ligne de basse. Un album, finalement, très agréable à écouter…