Issu de Duffel, Frederik Daelemans fréquente l’Académie des Beaux-Arts de Gand où il suit des cours de producteur. Multi-instrumentiste (NDR : il se consacre au chant, à la guitare, au piano et au violoncelle), il a recruté des musicos qui partagent les mêmes idées musicales pour fonder Cesar Quinn.
Après avoir publié quelques singles, qui ont bénéficié de clips vidéo artistiques réalisés par la copine de Frederik, Kayla Van Durme, Cesar Quinn nous propose son premier opus. Non seulement, il s’intitule « Opal », mais chaque titre a reçu le nom d’une pierre précieuse.
Expérimentale, la musique ne manque pourtant pas de charme. Elle navigue entre indie rock atmosphérique, post punk, psychédélisme et jazz moderne, tout en y invitant subrepticement de l’électronique. La voix de Frederik se révèle tour à tour grave et déclamatoire, versatile ou alors limpide, notamment lorsqu’elle se conjugue en harmonies avec une vocaliste.
Quand elles se complexifient, les compos évoquent tantôt Radiohead, Mahavishnu Orchestra ou encore Tuxedo Moon. Et puis, il y a ce piano électrique qui accentue la touche jazzyfiante de la solution sonore (NDR : la guitare et la section rythmique ne sont cependant pas en reste), le violoncelle de Frederik suppléant, dans l’imaginaire, le violon de feu Jean-Luc Ponty ou de Blaine L. Reininger.
Dans un autre registre, « Opal (intro) » est plutôt hanté par Durutti Column ; vaporeuses et chatoyantes, les interventions à la six cordes rappelant celles de Vini Reilly.
Excellent dans le style !