Avant d’entamer une carrière en solitaire, Mac McCaughan a sévi comme chanteur/guitariste au sein du groupe américain Superchunk. Mais il est également membre fondateur du mythique label Merge (Arcade Fire, Spoon, Destroyer, …), écurie qu’il avait lancée en 1989, pour servir d’abord de tremplin à son band.
Ce n’est qu’en 2015 qu’il grave son premier elpee solo, « Non-Believers » ; et après deux singles, il enregistre deux disques en compagnie de la harpiste Mary Lattimore. D’abord un Ep (« New rain duets ») en 2019, puis un album (« AVL »), en 2019. « The sound of yourself » ne constitue donc que son deuxième opus individuel.
Soutenue par des claviers omniprésents, la musique de cet LP navigue quelque part entre electronica, dream-pop et rock. Une œuvre partagée entre morceaux instrumentaux propices à la méditation et plages aux mélodies langoureuses mais accrocheuses. Après une intro instrumentale tapissée de claviers et infiltrée discrètement de cuivres, McCaughan entre dans le vif du sujet en attaquant « The Sound of Yourself » et « I Hear a Radio », deux plages aux mélodies efficaces que souligne par la voix androgyne de l’Américain.
Si « 36 and Rain » est entièrement interprété au piano, « Burn a Fax » se distingue par une superbe intervention au saxophone.
Pourtant, « The Sound of Yourself » baigne au sein d’une atmosphère glaciale (NDR : elle est même bien de saison !). Même le plus direct « Cicling Around » ne parvient pas à briser la glace.
Après avoir écouté ce long playing, on a l’impression d’être à la fois refroidi mais envoûté. Paradoxal, quand même. En espérant ne pas devoir encore attendre 6 longues années avant de connaître une suite à cet album. En attendant, on restera attentif aux soubresauts de Superchunk…