« Glasgow Eyes » constitue le deuxième long playing studio de The Jesus and Mary Chain depuis sa réunion en 2007 ; et il témoigne de sa créativité durable tout en confirmant son statut d'icône.
L'album adopte un ton réfléchi et inhabituellement sympathique, rendant hommage à l'histoire du rock et à la place que la formation occupe. Il se caractérise également par une utilisation plus importante des synthétiseurs qui apportent une touche contemporaine et expérimentale au son à base de guitare du groupe. Il alterne plages plus lourdes et agressives, comme « Venal Joy » et « Jamcod » sur laquelle Jim Reid chante la dépendance à la drogue et à l’alcool qui a autrefois affligé le groupe et finalement conduit à sa séparation, et plus douces et mélancoliques, à l’instar de « Second of June », alors que sculptée dans une forme d’électro minimaliste, la plus new wave « Silver Strings » est abordée dans l’esprit de Taxi Girl.
TJ&MC rend également hommage à ses influences, et notamment à Lou Reed et au Velvet Underground lors du titre final, « Hey Lou Reid », mais également sur « Girl 71 », au cours duquel les riffs tranchants semblent empruntés au « Vicious » du New-yorkais. Une piste rock directe aux paroles simples et à la mélodie assez accrocheuse que Jim chante en compagnie de sa partenaire, Rachel Conti.
« The Eagles and the Beatles » adresse un clin d’œil à « I Love Rock 'n Roll », le glam-rocker d’Arrows que Joan Jett & the Blackhearts avait transformé en hit, dès 1981.
On épinglera encore le sombre et sensuel « Chemical animal », l’énigmatique et cool « Discotheque » ainsi que le capricieux « Pure Poor », dont les guitares contrastées des frères Reid accentuent une tension alimentée par une machinerie industrielle qui véhicule des accents ‘nineinchnailiens’.
Après 40 années de carrière, Jesus & Mary Chain est encore capable de surprendre…