La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Rammstein

Völkerball

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Stéphane Deroubaix “Völkerball”, comprenez “La balle au prisonnier”, était déjà sacré dvd d’or en France rien qu’en précommande… C’est dire si l’engouement du public francophone est toujours aussi brûlant pour les héritiers (qui a dit copieurs ?) du sulfureux Laibach !

Décliné en 3 formats différents, l’objet est déjà tout à fait attrayant sous sa forme standard. D’une durée de 140 minutes, le dvd concentre l’intégralité du concert accordé en juillet 2005 dans les Arènes de Nîmes durant le « Reise, Reise Tour ». Sur le plan visuel, Rammstein s’impose indéniablement comme le groupe le plus spectaculaire depuis Kiss ou Alice Cooper, usant de pyrotechnie jusqu’à l’indigestion. Le son est absolument ‘kollossal’ et la production on ne peut plus soignée. « Links », « Keine Lust », Mein Teil », « Du Hast », « Amerika », « Sonne »… Les classiques s’enchaînent, la scène s’enflamme !

Après 2h20 de débauche sonore et visuelle, on a droit à quatre titres filmés à la très honorable « Brixton Academy » de Londres (« Sonne », Rein Raus », Ohne Dich », et « Feuer Frei ») et trois fragments captés dans un club de Tokyo (« Du Hast », « Mein Teil », Ohne Dich »). Pour clôturer le tout, on se prend tel un uppercut, l’irrésistible « Moskau » enregistré en 2004 comme par hasard au Complex Olympski Sport de Moscou. Accompagné de choristes ‘sexy’ (ces cuissardes !), le combo séduit et entretient l’ambiguïté qui lui colle aux bottes depuis ses premiers balbutiements dans la langue de Wagner…

Formant une croix lorsqu’il est entièrement déplié, le luxueux digipack présente une jolie ‘galerie’ de portraits consacrés aux fans, en noir et blanc ! Quant au cd audio offert en ‘bonus’, il se résume à une version légèrement rabotée du concert accordé aux Arènes de Nîmes. De quoi faire vibrer les membranes des woofers de votre vieille Volkswagen et susciter les réactions les plus épidermiques de la part de vos voisins amateurs de reggae, de bouffe exotique et des émissions d’Adrien Joveneau.

 

 

 



Rammstein

Rosenrot

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Alors qu’il fallait à Rammstein, dans un passé pas si lointain, plus de trois ans pour accoucher un album, « Rosenrot » débarque moins d’un an après leur dernier effort. ‘Nous voulons offrir quelque chose de neuf à notre public avant de prendre un congé bien mérité’, déclare le sémillant Till dans un article accordé à la presse française. Du neuf ? Peut-être, mais l’ensemble donne l’impression que les fragments qui composent ce « Rosenrot » ne sont que des ‘chutes’ de l’opus à la pochette rouge et blanche. Si l’on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de « Rammstein » - rythmiques plombées, guitares xxl et l’inimitable timbre vocal de Till - on s’aperçoit bien vite que l’impact des titres est nettement moins immédiat et que l’album souffre d’une certaine faiblesse, toute relative. Pour faire simple, les quatre premiers morceaux, dont l’excellent « Fever und Wasser », sont des monstres d’efficacité, dans la pure lignée du combo allemand ; mais la suite sombre bien vite et malheureusement dans un rock-variété poussif et ennuyeux. La plage titulaire tire de justesse son épingle du jeu, tandis que le pathétique « Ein Lied » semble tout à fait décalé dans le contexte de « Rosenrot ». Enfin, il y a la surprise : un chanté en espagnol, tous cuivres dehors. Peut-être la seule véritable nouveauté de cet opus en demi teinte. Signalons que l’édition limitée est accompagnée d’un DVD permettant à celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à un concert de la dernière tournée des teutons pyromanes, de se rendre compte de la fougue et de la démesure du groupe sur scène.

Rammstein

Reise Reise

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Non, le groupe de metal le plus martial de la planète ne s'est pas risqué à l'exercice périlleux de reprendre le fameux tube de Desireless en version indus ! "Reise Reise" (voyage voyage) est incontestablement l'album le plus attendu de la rentrée, la nouvelle livraison de Rammstein, un violent retour de flamme, quatre ans après la sortie du désormais classique "Mutter". Certes, les Berlinois ont pris leur temps pour lui donner un digne successeur, mais les tensions dans le groupe survenues durant la dernière tournée européenne et l'échec commercial (très relatif) de l'album "vert" aux States n'ont pas joué en faveur de la productivité du combo. Pour ne rien arranger, durant l'enregistrement de "Reise Reise" de sérieux affrontements verbaux ont éclaté quant à la part d'investissement et d'engagement de chacun au sein de la collectivité. C'est donc un album accouché dans la douleur que nous offrent les ‘poètes allemands’ qui n'ont pas hésité à confier la version remix du premier single "Mein Teil" au groupe électro-pop anglais Pet Shop Boys! Globalement, cette nouvelle offrande s'avère moins puissante et heavy que "Mutter", ce qui ne signifie pas pour autant que les maîtres des flammes ont perdu leur identité. Dès les premières mesures de la plage titulaire, on sait que la déferlante Rammstein va tout écraser sur son passage. Avec l'ambigu autant qu'amusant "Amerika" - prochain single de l'album - le groupe y va de son clin d'oeil à l'envahissement américain dans les cultures du Vieux Continent, n'hésitant pas à citer la plus célèbre marque de boisson pétillante du monde. Nos Berlinois ont toujours adoré les gros clichés! "Moskau", "Keine lust" et la version non remixée de "Mein Teil" s'inscrivent davantage dans la lignée de la période "Herzeleid". Mais c'est à l'écoute de "Los", perle incontestée du disque, que les fans risquent d'être légèrement désorientés. Une guitare sèche, des accords de hard bluesy, une basse ronflante, une rythmique implacable. Rammstein innove et se lance dans une sorte de blues industriel absolument irrésistible. Quant aux trois titres qui referment ce voyage de 48 minutes et 30 secondes (NDR : un peu court non?), ils ne deviendront pas des classiques du groupe, même si le refrain de la chanson "Amour" est aisément mémorisable pour les moins germanophones d'entre nous.

Rammstein

Mutter

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L'étape du troisième album est toujours un moment décisif dans la carrière d'un groupe rock. Après avoir commis un "Herzeleid" martial à souhait et un "Sehnsucht" qui leur avait fait connaître amour, gloire et beauté sur tout le globe, les Allemands de Rammstein allaient-ils se conformer dans cette formule électro-métal-gothique sophistiquée, sans prendre le risque de valider de nouvelles théories musicales? Ces derniers temps, les interrogations étaient grandes. Dès "Mein herz brennt", premier titre caractérisé par son riff qui n'est pas sans évoquer le "Kashmir" de Led Zeppelin, le ton est donné. Les Teutons n'ont rien perdu de leur sens aigu du heavy qui tache, mais y ont ajouté une touche épique, des harmonies sombres, mélancoliques, et renforcé le symphonisme par l'apport de chœurs féminins et d'un ensemble à cordes. Savante alchimie entre métal glacial et mélodies aux structures plus complexes, "Mutter" apporte son lot de joies, de surprises et d'émotions au fil des onze titres qui le composent. Et citer les "tubes" potentiels se résumerait tout simplement à énumérer son tracklisting dans son intégralité. En distillant ses chansons dans la langue de Goethe, Rammstein a réussi à imposer à l'échelle internationale, en l'espace de quatre ans, ce que Nina Hagen et Die Toten Hosen tentent vainement d'atteindre depuis l'aube des années 80. Avec un "Mutter" en forme de symphonie martiale, qui devrait arriver en tête des référendums de fin d'année, le combo peut prétendre au titre du groupe métal le plus prometteur du moment.