James Brown is dead. Long live à Lee Fields! La comparaison ne date pas d’hier, mais lorsque l’on voit ce dernier se démener sur scène, on ne peut la remettre en question tant Lee Fields est à la Soul ce que James Brown a été au funk : un pur génie. Et une Rotonde pleine à craquer avait l’honneur d’accueillir celui que l’on surnomme ‘Little JB’, ce mercredi 22 octobre.
Dehors, il fait dégueulasse. Mais ce soir à la Rotonde, la température va instantanément monter d’un cran. « All I Need » ouvre le bal sur le coup des 21h. The Expressions, le band attitré de Truth & Soul Records qui l’accompagne depuis « My World », publié en 2009, le devance sur les planches. Belle entrée en matière. Et son entrée, Lee Fields ne l’a pas ratée ! Une ovation plus tard, les neuf hommes en costard enchaînent sur un bon vieux « My World » et les plus récents « Standing By Your Side », « Don’t Leave Me This Way », extraits de l’excellent « Emma Jean ». Un disque qui se taille la part du lion, ce soir. Les cuivres dégoulinent sur un « It Still Gets Me Down » sensuel à souhait tandis que le chanteur se déhanche pour les demoiselles de l’assistance.
D’ailleurs, les demoiselles en auront eu pour leur argent, le Soul Man leur dédiant la plupart des morceaux et plus particulièrement « Ladies », of course. Mister Fields se trémousse et se démène sans relâche, transpirant à grosse gouttes. Le set arrive brutalement à sa fin sur l’intense « Faithful Man », suivi d’une acclamation retentissante. La Rotonde est euphorique et le fait savoir au roi de la Soul, qui rapplique pour un rappel entamé par un petit instrumental de The Expressions. Le retour de Fields est chaudement accueilli pour un « Honey Dove » qui sonne ensuite la fin des festivités. Un tour de chant et puis s’en va. On en voudrait plus ! Au moins un petit « Magnolia »… 1h20, ça paraît court, vu la carrière du bonhomme. Mais après ce qu’il a envoyé, on se contente de lui tirer le chapeau et belle révérence.
(Organisation : Botanique)