Klaus Schulze, figure de proue du krautrock et de la musique électronique allemande, est décédé à l'âge de 74 ans. La cause exacte du décès n'a pas été révélée, mais il était malade depuis quelques années.
D’abord percussionniste, mais également multi-instrumentiste, ce futur virtuose des synthétiseurs a fondé Ash Ra Tempel et milité sein de Tangerine Dream avant de se lancer dans une carrière solo. Il a marqué l'ère des synthés analogiques.
Influencé par Wagner, la musique stochastique de Xenakis et probablement par Stockhausen, même s’il a toujours nié ces références avant-gardistes, mais également le psychédélisme, il a créé un nouveau genre musical auquel vont se rallier de nombreux disciples.
En introduisant des sequencers et percussions électroniques dans sa musique, il est devenu, un peu avant Kraftwerk, le grand pionnier de la musique entièrement électronique et reste le principal artiste du courant de musique dite ‘planante’, à l'origine essentiellement germanique, une musique qui a souvent été assimilée au rock progressif. Il a aussi tracé la voie la new age et la techno. Et tout comme Brian Eno, à l’ambient. Prolifique, il a publié plus d’une soixantaine d’albums (sans compter les ‘live’) sous son nom et celui du pseudo Richard Wahnfried et on ne compte plus ses collaborations. Parmi lesquelles on épinglera celles qu’il a réalisées pour Steve Winwood, le percussionniste japonais Stomu Yamash’ta ainsi que l’ex-drummer de Santana, Michale Shrieve. Notamment. Et on en oublierait presque son rôle de producteur (Alphaville, Lisa Gerrard, Schiller, …)
RIP