L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

logo_musiczine

Les ruptures de Suuns...

Le 6ème elpee de SUUNS, "The Breaks", paraîtra ce 6 septembre 2024. Le trio canadien réunissant Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O'Neill s'appuie plus que jamais sur ses instincts pop. Pourtant, pour la circonstance, la formation d’avant rock a exploité une…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

bury_tomorrow_ancienne_be...
while_she_sleeps_trix_06

North star deserter

Écrit par - -

Dépressifs, ne plus s’abstenir ! Le feu ne scintillait plus. Il était presque éteint. Mais il couvait. Et puis soudain, une étincelle a ravivé la flamme. Il est à nouveau intense. Les superlatifs ne manqueront certainement pas pour décrire ce « North Star Deserter », qui figurera à coup sûr dans mon top 20 de 2007. Après avoir édité de pures merveilles au beau milieu des années 90, comme « Drunk » ou « Is the actor happy ? », Vic Chesnutt était retombé dans un relatif anonymat. Non pas que notre Ricain (originaire de Floride) n’écrivait plus de bonnes chansons, mais ces longues ballades folk aux textes désenchantés, qu’il interprétait d’un timbre gémissant, coincé entre Paul Simon et Léonard Cohen, avaient fini par lasser.

Et je dois avouer qu’après avoir écouté le morceau d’ouverture, « Warm », j’ai craint le pire. A contrario de son titre, il n’est guère enflammé. Et dans cet esprit, je me suis dit que chroniquer un tel opus, un dimanche après-midi de novembre, alors que le temps est gris, cafardeux, et la pluie vient se plaquer contre les carreaux de ma chambre, n’était pas vraiment une bonne idée. Et qu’il était peut-être préférable de changer d’activité. Heureusement, « Glossalia » a commencé à réchauffer l’atmosphère. Et le son de monter en puissance. Il est d’ailleurs conseillé de bien régler le volume, pour éviter toute surcharge. Transcendé, Vic Chesnutt est déjà au sommet de son art. Renversées les anciennes barrières, chassés les anciens démons, il nous entraîne dans son univers flamboyant. « Everything I say » est un véritable bijou sculpté par les riffs fulgurants de Guy Picciotto. Mais la voix bouleversante de Chesnutt transite par la douceur, avant la montée d’une nouvelle décharge d’adrénaline. « You’re never alone » embrasse une insouciance inhabituelle ; des chœurs empreints d’optimisme, viennent d’ailleurs conforter cette impression. Cette ballade folk en deviendrait presque joyeuse (un paradoxe lorsqu’on connaît l’univers très caractéristique de Vic Chesnutt !) Deux autres perles enrichissent cet opus. Tout d’abord le contagieux « Splendid ». Ce titre continue d’ailleurs à me trotter en tête. On ne se rend même pas compte de la durée de cette plage (plus de 8 minutes). Pour la circonstance, la construction a été inversée. Plutôt électrique au départ, elle s’achève par un atterrissage en douceur. « Debriefing » ensuite. Un morceau dont le contraste entre marasme mélancolique et véritables déflagrations positives s’avèrent totalement déconcertant. Cet album est vraiment incontournable…

Pour enregistrer cet elpee, Chesnutt a reçu la collaboration d’une pléiade d’artistes notoires. Et elle a porté pleinement ses fruits. Ce qui explique sans doute pourquoi il est d’aussi bonne facture. C’était peut-être ce qui manquait sur les précédents albums ? Guy Picciotto (Fugazi), Geneviève Heistek (Hangedup) et Silver Mt. Zion ne sont pas nés de la dernière pluie. Et réunir autant de talents sur un seul disque est déjà une performance en soi. Des artistes dont l’omniprésence à permis de transcender la plupart des titres. La petite centaine de spectateurs présents au club de l’AB, lors du passage de toute cette troupe, fin novembre 2007, ont d’ailleurs pu retrouver le rayonnement du personnage central, pourtant paraplégique. Sur scène, comme sur ce CD, à aucun moment les remarquables collaborateurs ne lui volent la vedette. Ils viennent simplement magnifier la plupart des titres. Le mettre sur le velours. Là où on ne les attend souvent pas. Ils le portent à bout de bras. Sur un nuage.

Onzième essai, « North star deserter » devrait remettre Vic sur les rails et reconquérir les faveurs des critiques. C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

Informations supplémentaires

  • Band Name: Vic Chesnutt
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Constellation / Southern / Bang!
  • Date: 2007-12-18
  • Rating: 5
Lu 1058 fois