Alors que le dernier album de Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band (ouf !) continue vaille que vaille à nous anesthésier les tympans de sa torpeur majestueuse, frappe à notre porte (tête ?) un autre ami de la même vague montréalaise : Mike Moya, alias Hrsta, ex-GY!BE, complice aussi des Set Fire to Flames et de Molasses. Dans la Constellation, Moya s’avère donc un bel astre - ce disque (son deuxième signé Hrsta) en est la preuve scientifique - où l’on pourrait se lancer dans une allégorie pleine d’équations et de rigueur académique, mais à la place on choisit ce qui nous définit : la subjectivité. Alors oui, Hrsta plaira à tous ceux qui adorent déjà Godspeed, Silver Mt et tout le bazar. Sauf que sur cette plaque le folk a vraiment pris d’assaut tout riff qui se lâche un peu trop : la prog n’est certes pas loin, mais ici ce n’est pas une insulte. Alors ça monte et ça descend, dans de drôles d’entonnoirs fabriqués en Allemagne (Can), et parfois ça se braque, jusqu’à la litanie. Forcément, après, c’est le délire, l’hypnose, une autre dimension à peine réconfortante, et pourtant ce n’est qu’un disque de plus. Allez savoir pourquoi?