Ce qu’on a vu en quelques mots…
Un fameux Chantier.
Une Rose épineuse.
Les chaussettes en laine de Camille.
Les Rita(ge) post Chichin.
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Fête de fin de Chantier à la Motte Rouge. Toute l’année, des artistes à haut potentiel se succèdent au Chantier. Ils profitent des conseils de pros pour progresser et dans l’idéal… définitivement percer. Pauline Croze, Cali, Emilie Loizeau ou encore Ours ont usé ses planches avant de s’attaquer aux grandes scènes. La promotion 2008 était réunie pour un mini-concert varié et prometteur.
Voici nos coups de cœurs : écoutez par vous-même…
La maison Telier : « Faux frères » à l’imaginaire sorti d’un bordel de Maupassant, le groupe anime en cordes et rythmiques des mini-récits énergiques : http://www.myspace.com/lamaisontellier
Piuma : légèreté de la plume et puissance du rock : un duo féminin sensuel et envoûtant : http://www.myspace.com/piumamusik
Maloh : un Breton et sa guitare pour des ballades poétiques « le cœur à quai » : http://www.maloh.net
Claire Denamur : une voix bluffante : http://www.myspace.com/artisteinconnue
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Rose reprenait le flambeau au rap ultra-référencé d’Hocus Pocus sur la grande scène. Face à un public qui la connaît peu, la jeune femme en fleur peine à imposer ces ballades. Émue sur ses talons aiguille, la chanteuse donne beaucoup, l’atmosphère est douce mais la fosse n’entre pas dans la danse. Un nouveau morceau « Je guéris » laisse entrevoir un second album, plus positif.
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Dans la famille ‘sur cd, on aime ou on déteste’, je demande Camille. Quelle claque sur scène ! D’orange vêtue, mais les contours flous, la voltigeuse contamine l’ensemble du public au virus de son univers déjanté. Autour d’un piano la joyeuse équipe multiplie les rythmes improbables. Textes acides, humour rageur… Camille puise dans sa palette vocale et scénique sans prétention. Prête à satisfaire le moindre caprice de la showgirl, l’assemblée complète les paroles d’« Au port », se confond dans d’affectueux « Salope », fait le chien, le chat et ronronne de plaisir. L’artiste termine son set dans un long fourreau noir, les fesses offertes à la brise rochelaise. Pour son ultime morceau, elle s’assied sagement au piano avec son frère pour quelques minutes intimistes et une autre facette d’un personnage insaisissable. Définitivement, la demoiselle est habitée ; d’un démon lyrique et joueur. Vade retro l’exorciste, on en redemande !
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Vous avez peut-être vu qu’il manque Fred Chichin. Je ne sais pas si tout le monde est au courant ?! On a décidé de continuer sans lui, j’espère que le spectacle vous plaira…’ Catherine Ringet explique, rappelle et déjà les fans l’acclament. Mêmes musiciens, même sonorisateur, même rock provocateur ; autour de Catherine Ringet, l’aventure reprend la route. Le groupe tronqué a failli s’appeler Tamits, une consonance de rescapés incomplets qui eut été menteuse tant l’énergie qui sort de scène est vibrante. Veuve digne, Ringet exploite la force des Rita Mitsouko et des douleurs récentes. Plus pétillante que classe, elle en impose en grande dame de la niaque. Entre chaque morceau, le public semblait la remercier de ne pas avoir enterré les Rita.
Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com