Ce qu’on a vu en quelques mots…
Thomas Dutronc faire de la musique avec une banane. En plastique la banane. Il y avait même des graines dedans (pour que vous visualisiez mieux).
Madonna incarnée dans un corps de tortue, sans l’aide de la cabale (Christophe Willem).
Les anglaises de Vanessa Paradis (mais pas son bel Américain).
Ségolène Royal qui, comme les soirs précédents, ‘marquait son territoire’.
Plus classe que la pelouse d’en face pour écouter le concert sans ticket : les bateaux à moteur.
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Dutronc aime l’alcool et les filles de La Rochelle. Dutronc assure, une guitare dans les mains, et se prénomme Thomas. Pour ceux qui en doutaient encore, ce garçon a du talent et tant mieux si c’est un peu grâce à papa-maman. Plus qu’un concert, Thomas Dutronc & Co ont offert un réel spectacle à St Jean d’Acre. Entre deux chansons : un programme électoral à base de frites. Entre deux jeux de mots : un morceau instrumental qui repousse les limites de ce qu’il est possible de faire avec seulement cinq doigts par main. Oui, seulement cinq, on a recompté pour être sûr. Entouré de musiciens hors pair, l’artiste fait danser des airs manouches à 14 000 personnes et termine, à bout de souffle, sur « Les yeux noirs », avant de recevoir son premier disque de platine en ‘backstage’.
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‘C’est qui la fille qui chante ? Ah oui, c’est Christophe Willem’ ; ça ricane un peu chez les non-convertis mais il faut reconnaître son univers est attirant. Comme quoi, personne n’est à l’abri d’une victoire à la Nouvelle Star, même les bons artistes. Tout en longueur dans un jeans minuscule, Christophe Willem accomplit son show. Le « Jacques a dit » de Zazie, son « Double jeu »… les tubes radios sont de la fête. Pour le final et le rappel, la tortue se la joue ‘like en virgin’ le temps de deux titres de Madonna et enchaîne sur un curieux mix de « Can’t get you out of my head » de Killy Minogue et de ???. Zut on a encore perdu des points au Music quizz!
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Toute la poudre du feu d’artifice du 14 juillet s’était évaporée dans le ciel toujours sans nuage de La Rochelle et voilà que les Francos offrent un second bouquet final à la soirée. Toujours aussi craquante dans son espèce de discrétion charmeuse, Vanessa Paradis a fermé la grande scène en douceur et déhanchés. « Divine Idylle » en ouverture et en salut : la chanteuse use du stratagème efficace qui l’a accompagnée sur toute sa tournée. Egalement au rendez-vous, Mathieu Chedid se réserve la guitare auprès de la belle qui partage volontiers les ‘spotlights’ avec ses musiciens. De « Dis lui toi que je t’aime » à « Les piles » en passant par « Joe le taxi », Paradis s’est installée pour un lift d’une bonne heure, bifurquant d’albums en albums à chaque carrefour.
Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com