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Hardcore never dies…

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La salle de La Madeleine, située en plein centre de Bruxelles, entre la grand-place et la gare centrale, est plutôt habituée à programmer des concerts de chanson française ou destinés au jeune public. Ce samedi soir, elle est fréquentée par des fans de metal, en majorité des quadras et quinquas, et est pleine à craquer. La double affiche (sold-out) de Life of Agony et Biohazard attire la toute grande foule. Si le premier cité tourne de manière quasi-ininterrompue, le second s’était fait plus rare, en live, au cours de ces dix dernières années. Compte-rendu en détails.

Le moins qu’on puisse écrire c’est que Life of Agony a lutté contre vents et marées pour rester à flots. D’agonie il n’a finalement jamais été question, l’amitié liant le bassiste Alan Robert aux cousins Joey Z. et Mina/Keith Caputo semble avoir triomphé des tumultes de leur vie. Et du turn-over des batteurs aussi (NDR : il n’y pas assez des doigts d’une main pour compter ceux qui se sont succédé). Le cas le plus notable reste, cependant, celui du chanteur Keith. Il a changé de genre pour s’appeler Mina. Et visiblement, ce soir, il a réussi son retour vers le genre masculin… Son enfance a vu ses parents, accros à la drogue, disparaître très tôt dans son existence. Aussi, s’il a été élevé par son grand-père, il a également été victime d’abus. Heureusement son voisin et cousin, Joey Zampella, lui a communiqué la passion de la musique et l’a indirectement décidé à fonder son groupe actuel.

Les haut-parleurs diffusent le « Jump around » de House of Pain en intro. Bonne idée ! Puis, fort d’une longue intro à la batterie et à la guitare « River runs red » entame les hostilités. Keith est vêtu d’un sweat surmonté d’une capuche orange à l’effigie de Biohazard et déménage d’un côté à l’autre du podium. Cheveux courts (en brosse), sa poitrine (siliconée) disparue, et la voix à nouveau rauque, sa (re-)transformation s’est bien opérée. Caractérisé par son crescendo, « This time » incite la foule à bondir dans son dernier quart temps. « Weeds » et « I regret » s’enchaînent à merveille. La reprise du « We Gotta Know » de Cro-Mags est plutôt réussie, même si le physique et la voix de Keith voguent à mille lieux du charismatique de Harley Flanagan. Et la boucle est bouclée lors du final, « Underground » (NDR : un titre issu du premier elpee, « River Runs Reds », paru en 1993 ; opus qui avait fait l’effet d’une météorite dans le ciel déjà bien chargé de métal).

A l’issue de ce morceau et surtout de sa prestation, il est difficile de coller une étiquette à Life of Agony. La plus fréquente qui lui est attribuée est cependant évocatrice : ‘alternative metal’ (lien page ‘Artistes’ ici et photos Romain Ballez ).

On vous le signalait dans le chapeau, le parcours de Biohazard a connu quelques interruptions, notamment depuis 2015 (NDR : son dernier concert, cette année-là, avait été accordé dans le cadre de l’Ieperfeest). La tournée prévue en 2016 avait été annulée à la suite d’une nouvelle démission au sein du line up ; en l’occurrence celle de Scott Roberts. Il a donc fallu attendre 2023, pour qu’il refasse surface. Et en particulier, dans le cadre des festivals Lokerse feesten (NDR : la journée consacrée au metal) et l’Alcatraz, en Belgique. En 2024 il se produisait au Graspop meeting ; et c’est donc une belle opportunité de le revoir, dans une petite salle, ce soir.

A 21h30 précises, les lumières se tamisent d’un bleu profond. Après un court prélude d’une chanson de Blondie, l’auditoire s’agite. Pas de doute « Urban discipline » (NDR : le titre éponyme de ce long playing ; sans doute la meilleure compo du band, à ce jour) va entamer le set. Cette sirène et le drumming musclé le confirment.

Enfin, la ligne de basse et les chœurs du charismatique Evan Seinfeld, la voix de Billy Grazadei, ses riffs de sixcordes, ainsi que ceux, enflammés, qui virent souvent aux exercices en solo, au beau milieu des morceaux, de Bobby Hambel : la musique de Biohazard semble ne pas avoir pris une ride en plus de 38 ans d’existence. « Shades of grey », « Tales From the Hard Side » et en fin de parcours l’inévitable « Punishment » ainsi que l’épilogue, « Hold mye own », constituent autant d’occasions pour déclencher des circule pits, wall of death, crowdsurfings et autres pogos endiablés tout au long de la soirée. Et avant de quitter définitivement les planches, la formation prend encore le temps de saluer les premiers rangs ou d’accepter de poser pour quelques selfies. Après le show, certains musicos sont même venus papoter avec des fans, à l’extérieur de la salle… (photos Romain Ballez ici et page 'Artistes' )

Pour être exhaustif, sachez que LYLVC (NDR : prononcez Lylac) complétait l’affiche. Programmé à 19 heures, il n’a été possible, pour votre serviteur, que de voir et écouter la fin de sa prestation limitée à 30 minutes. 

Quoique demeuré poli, le public ne semblait guère s’enthousiasmer. Une explication ? Les voix des deux vocalistes paraissent antagonistes. Métissé, le chanteur balance une sorte de rap hardcore, alors que la voix de sa comparse, plutôt charmante, est capable de grimper dans les aigus, suivant la plus pure tradition des chanteuses de metal mélodique. Enfin, il faut reconnaître que l’expression sonore du sextuor naviguait à des années-lumière des deux têtes d’affiche…

Néanmoins sympathiques, aussi bien sur les planches que dans la salle, les deux vocalistes se sont baladés dans la foule ou se sont postés à proximité du stand de marchandising pour discuter avec les aficionados, tout au long de la soirée… (lien page ‘Artistes’ et photos Romain Ballez ici).

(Organisation : Live Nation + Biebob)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Biohazard + Life of Agony + LYLVC
  • Date: 2025-03-08
  • Concert Place: La Madeleine
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 8
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