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Fontaines D.C.

Skinty Fia

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« Skinty Fia » (NDR : sorte de juron gaélique signifiant ‘damnation du cerf’) constitue le 3ème opus de Fontaines DC, une œuvre qui reflète notamment le sentiment d’exil éprouvé par les musicos, depuis qu’ils se sont établis à Londres. Pour le produire, le band a de nouveau bossé en compagnie de Dan Carey (Wet Leg, Squid, black midi, The Lounge Society, …)

L’album s’ouvre par « In ár gCroíthe go deo », une chanson interprétée en gaélique, dont le début est presque chanté a cappella. Puis, sous l’impulsion de la batterie, l’intensité monte en crescendo, avant que les cordes de guitares se mettent à tourbillonner, sur fond de chœurs liturgiques. Et le plus souvent, c’est ce drumming qui dynamise les compos, même les plus indolentes. Autre compo inspirée par la tradition irlandaise, « The couple across the way », dont la vulnérabilité est entretenue par la mélodie jouée à l’accordéon…

Outre le contagieux « Jackie down the line », on épinglera encore le subtilement psychédélique « Roman holiday », la ballade mélancolique « Bloomsday », dont la gratte est judicieusement traitée à la slide ainsi que le plus complexe titre maître, imprimé sur un tempo spasmodique.

Excellent, parsemé de références politiques et culturelles, « I love you » baigne au sein d’un climat gothique, peut-être réminiscent du Cure. Et l’œuvre de s’achever par « Nabokov », une plage qui se réfère probablement à Vladimir Nabokov, écrivain russo-américain auteur, notamment, du roman polémique « Lolita » …

Si le second opus du groupe irlandais avait déçu, « Skinty Fia » devrait figurer dans de nombreux tops de l’année 2022.

Fontaines D.C.

Dogrel

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A l’instar de Slaves, Shame ou encore IDLES, Fontaines D.C. appartient à cette nouvelle vague punk qui apporte un vent de fraîcheur à la scène pop/rock contemporaine. La formation n’est cependant pas anglaise, mais irlandaise. Issue de Dublin, très exactement. Et elle affiche ouvertement cette appartenance à travers ses lyrics, des textes qui reflètent une passion pour la littérature et la poésie (The Beats, James Royce, Chevron, Patrick Kavanagh, …), ainsi que les questions liées au Brexit ; des chansons écrites par Grian Chatten, dans les pubs locaux, à la manière de Shane McGowan…

« Dogrel » constitue le premier elpee du quintet, un disque qui inclut cinq titres déjà publiés à ce jour, même s’ils ont été remixés pour la circonstance, dont les singles « Too real », « Chequeless reckless » et « Boys in the better land », ainsi que « Hurricane Laughter » et Liberty belle », qui figuraient déjà sur son Bandcamp. Sur les 11 plages de cet opus, il ne reste donc plus que 6 nouvelles compositions. N’empêche, elles ont toutes de l’allure. Et si vous aviez raté ces premiers pas, profitez-en, c’est le moment d’étancher votre soif à cette source rafraîchissante… 

Les compos sont souvent imprimées sur un tempo enlevé, tribal, voire frénétique, dans un style qui oscille du punk au post punk. Les accords de guitares sont tour à sinistres, pépiants, gémissants, chatoyants, bringuebalants ou carrément déstructurés, alors que la ligne de basse rappelle davantage celle tracée par Simon Gallup (Cure) que Peter Hook (Joy Division). Mais c’est la voix de Chatten qui focalise l’attention, une voix semi-chantée, semi-déclamatoire qui rappelle celle de feu Mark E. Smith, le leader de The Fall. L’opus s’achève par « Dublin city sky », une ballade somptueuse, romantique, digne de Shane McGowan, le parolier des Pogues.

Si vous appréciez ou avez apprécié Arctic Monkeys et les Srokes à leurs débuts, mais aussi les Libertines et Joy Division, vous ne pouvez passer à côté de ce « Dogrel »…