Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

logo_musiczine

La maternité, source d’inspiration pour The Wandering Hearts…

Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (3 Items)

The Streets

Computers and Blues

Écrit par

Les rues du monde entier sont sur le point de perdre l’un de leurs plus dignes conteurs… Mike Skinner a en effet décidé de mettre un terme à l’aventure The Streets. « Computers and Blues » sera d’ailleurs son cinquième et dernier opus sous ce patronyme. Au début des années 90, le jeune producteur avait révolutionné le hip-hop anglais en publiant l’incontournable « Original Pirate Material », un chef-d’œuvre réaliste, caractérisé par ses lyrics puisés dans le quotidien de la jeunesse désœuvrée des villes anglaises, déchirée entre jeux vidéo et ‘booze’. Si ses albums suivants s’étaient avérés moins consistants, sa gouaille et son humour féroce de lad lui avaient permis de tenir la route, et même de faire la différence sur « A Grand Don’t Come for Free », un opus paru en 2004. Néanmoins, au fil du temps, l’inspiration de Skinner s’était peu à peu tarie ; en fait le succès l’avait éloigné des rues, là où il avait puisé son inspiration, pour se rapprocher instinctivement de l’univers ‘people’. Et sa nouvelle tentative de narrer sa nouvelle vie sous les spotlights, sur le cynique « The Hardest Way to Make an Easy Living », n’avait pas vraiment convaincu.

Sur les 14 morceaux de « Computer and Blues », Skinner continue de nous parler de la vie de tous les jours. Mais aussi de la sienne. Ainsi, « Outside Inside » évoque la difficulté de quitter son fauteuil (‘The fossiled remains of lots of ancient ways are buried or lost in every one of my mates' brains’) alors que l’émouvant « A Blip on Screen » nous parle de la naissance de son fils. L’aspect instrumental ne manque pas de nuances, mais il n’est pas toujours heureux. A l’instar de l’horrible riff rock qui alimente le single énervant « Going Through Hell ». Faut dire que la voix de Robert Harvey (NDR : c’est le chanteur de The Music), invité pour la circonstance, est toujours aussi horripilante. Et puis d’« ABC », caractérisé par ses réminiscences ‘bollywoodiennes’ ou les restes du Grime de ses débuts. Par contre, certaines plages méritent une mention particulière. Et je pense tout particulièrement à l’efficace « Without a Blink », au sauvage « Soldiers » ou au plus funky « Trust Me ». Maintenant, avouons que Mike parvient toujours à compenser ses faiblesses par un flow jubilatoire incomparable…

Malgré quelques titres de toute bonne facture réservés à « Computer and Blues », il faut admettre que Skinner semble avoir fait le tour de la question chez The Streets. Et il a sans doute raison d’arrêter les frais avant de commettre l’album de trop. Evidemment, on se demande quand même quelle direction le Britannique prendra dans le futur. Mais, en attendant, on peut le remercier pour le parcours accompli, jusqu’à ce jour, au sein de ses Streets.

 

The Streets

Everything is Borrowed

Écrit par

Comment ne pas avoir un petit pincement au cœur en entamant l’écriture de cette chronique ? The Streets vient de décider d’achever son parcours en nous balançant leur dernier album. Autant l’annoncer d’entrée de jeu, et plomber l’ambiance directement. Les quelques martiens qui viendraient à  peine de découvrir l’univers de Mike Skinner sur ce quatrième album auront certainement moins de difficultés à s’en remettre que les fans de la première heure,… dont je fais partie. Enfer et damnation, ce trublion de Skinner a donc toujours un mauvais coup, à nous réserver, derrière la tête…

Il y a  8 ans que l’aventure à commencé. Après l’incroyable « Original Pirate Material », le magnifique « A Grand Don't Come for Free », le moins terrible «  The Hardest Way To Make An Easy Living », « Everything Is Borrowed » vient donc clôturer les festivités. Brillamment. Par cette dernière galette, Skinner nous fait comprendre qu’il a fait le tour des questions posées en compagnie de son groupe. Son univers indéfinissable, sis quelque part entre rap, electro et le garage –sa marque de fabrique– a vécu. Et comme tout bon fêtard qui se respecte, c’est sur un dernier coup de génie qu’il a décidé de se retirer.

« Everything Is Borrowed » est certainement l’album le plus abouti de l’artiste. Celui qui se détache radicalement des autres. Après avoir posé ses éternelles questions sur l’amour destructeur et projeté sa vision souvent acide de la société, Mike Skinner vient à présent nous parler de foi, de fin du monde, d’espoir et d’amour sincère. « Everything Is Borrowed » est aussi très loin des bidouillages musicaux des premiers elpees, mais il arrive tout du moins, à conserver ce cachet indélébile, cette odeur indécrottable de pub anglais. Skinner n’a pas perdu pour autant son accent Cockney à couper au couteau ni son humour grinçant. Il continue de manger ses phrases à moitié. Mais il s’ouvre à un monde empreint d’espoir. Caché derrière de véritables bijoux de composition comme « Everything is Borrowed », « The Escapist » ou « On The Edge Of A Cliff », les textes ont vite fait de nous toucher tant ils sont proches de notre quotidien. C’est donc le cœur chargé de nostalgie que l’on tournera la page de cet ultime opus ; mais Skinner déborde d’idées et de projets, tant musicaux que cinématographiques. Il est donc prévu de le revoir d’ici peu sous d’autres formes. The Streets est mort, vive The Streets ; car tout ne fait que commencer…

 

The Streets

The Hardest Way To Make An Easy Living

Écrit par

Mike Skinner nous avait habitués à des productions originales, drôles. Cette fois, l’originalité est restée à l’arrêt. Où sont donc passées les paraphrases gloussantes ? Les observations acerbes posées sur les rites sociaux de nos amis Britanniques ? Décidemment, Skinner a rangé son « Original Pirate Material » au placard. Là où « Fit But You Know It » balançait encore un grand coup de pied aux culs de ses détracteurs, « When You Wasn’t Famous », le nouveau single, est une porte ouverte aux critiques. D’ailleurs, elles risquent de pleuvoir. Ecouter « Never Went To Church » c’est admettre la défaite. Mike Skinner, le lad à l’accent cockney, a désormais le nez tourné vers les States. C’est ancré dans la réalité que les rappeurs sont les meilleurs. Le temps de deux albums, The Streets a chamboulé le hip hop anglais. Principale source d’inspiration d’alors, son quartier souillé de Birmingham : un lieu génial pour glander, boire et fumer. Mais les choses ont changé. C’est une certitude. A l’écoute des merdes en boîte que sont « Two Nations » et « Never Went To Church », le charme se dissout, laissant les Anglais à leurs stéréotypes et The Streets aux Américains. « The Hardest Way To Make An Easy Living » : c’est entendu, la cause est perdue. Ce nouvel album sent la frime. Affirmation à justifier ? En route pour un petit cours de sémiologie de l’image représentée. En 2002, Mike Skinner ornait son premier album d’une vision sociale personnelle. Les bâtiments bétonnés du haut desquels il observait les faits et gestes de ses congénères illustraient la pochette d’« Original Pirate Material ». En 2002, « A Grand Don't Come For Free » le montrait sur le départ. Mike attendait son heure dans une aubette désertée. En 2006, les paysages industriels sont loin derrière. Les fesses posées sur sa Rolls-Royce, Mike jette un dernier regard en direction du passé. Est-il trop tard pour faire marche arrière ?