Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Todd Rundgren

Arena

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Todd Rundgren vient de fêter ses 60 balais en juin dernier. Pas n’importe qui, puisque non seulement il est multi-instrumentiste, compositeur, interprète, chanteur, ingénieur du son et producteur, mais il est surtout un expérimentateur invétéré. En 1992, il avait ainsi été le premier à proposer des œuvres interactives. Et aujourd’hui encore, il est toujours à la pointe de l’aventure et de l’innovation. Le succès, il ne l’a récolté qu’au cours des seventies. Et s’il a pu continuer à expérimenter, c’est à cause de son talent de producteur. Ce qui lui a permis d’arrondir ses fins de mois. Il a ainsi bossé pour The Band, Patti Smith, les Sparks, les New York Dolls, XTC, Psychedelic Furs, Iggy Pop, et la liste est loin d’être exhaustive. Et constitue une influence majeure pour Prince…

Il vient donc d’enregistrer un nouvel album. Chez lui à Hawaii, là où il vit aujourd’hui. Et difficile de faire plus solo, puisqu’il y joue à l’homme-orchestre. Todd y a quand même privilégié la guitare, même si les accents prog, les pastiches et les clins d’œil jalonnent l’intégralité de l’opus. Pastiche d’AC/DC sur l’hymnique « Strike », un morceau au cours duquel il hurle même comme feu Bon Scott, de Deep Purple circa « In rock » sur le pseudo boogie « Gun ». Clin d’œil à Led Zeppelin sur l’enlevé « Panic » (NDR : ce riff de guitare !), mais aussi sur le blues rock rampant « Weakness », un slow abordé dans l’esprit du tubesque « Since I’ve been loving you », malgré des variations ‘rundgreniennes’, au Floyd sur le cosmique « Afraid » et à Metallica tout au long de « Mercenary », malgré l’un ou l’autre intermède plus atmosphérique. Sans oublier l’interlude planant chanté à la manière de Sting, infiltré au beau milieu du single potentiel « Today ». Un morceau irrésistiblement dansant, dynamisé par des percus excitantes, presque latino (des boîtes à rythmes ?) et balisé par une ligne de basse grondante. Sans quoi, hormis l’autre boogie « Mountaintop » et le décapant « Mad », le reste de l’elpee nous replonge dans un style plutôt éthéré, développé en compagnie de Utopia, au cours des seventies. A l’instar de l’approche bluesy, ‘hendrixienne’ exercée sur « Bardo » ou sur le très mélodique et emphatique « Courage ». Caractéristique de l’album, ses 13 titres se résument à un seul mot. Enfin, on épinglera à nouveau la qualité de ses textes à caractère sociologique. Mais ici, il faut quand même une bonne connaissance de la langue de Shakespeare, pour pouvoir en disserter…

Todd Rundgren

No World Order

Quand on parle de Todd Rundgren, on pense immédiatement au rôle essentiel de producteur qu'il a joué pour des artistes comme les Tubes, New York Dolls, Patti Smith, Psychedelic Furs, XTC et plus récemment Pursuit Of Happiness. Et pourtant, tant au sein de Nazz, en compagnie d'Utopia ou en solitaire, il s'est illustré par toute une série d'albums avant-gardistes. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à proclamer que le Philadelphien était à la techno ce que Zappa était à la musique concrète. Nous n'irons pas jusque là, mais il faut admettre que sur tous ses disques, les références au regretté Zappa sont nombreuses. Début 80, il a ainsi poussé le délire en trafiquant un elpee totalement a cappella par la technologie moderne. Aujourd'hui, il s'exprime en termes d'interactivité. Pas seulement ‘live’, puisque ce "No World Order" constitue le premier opus totalement conçu en CDI. Evidemment pour pouvoir bénéficier d'une telle lecture, il est nécessaire de se procurer l'équipement adéquat. A vos portefeuilles, donc! Pour vous donner une petite idée des performances de cet appareil, l'album est enrichi d'un deuxième disque, présenté sous la forme d'un ‘medley’ du premier; tour à tour remixé par Bob Clearmountain, Don Was, Jerry Harrison et Hal Willner. Pour être plus précis, ce CDI vous permet de moduler à l'infini, suivant vos goûts et vos affinités, une matière première. Chaque instrument bien sûr, mais également la voix, le tempo, et plus surprenant encore, le climat émotionnel. Ce "No World Order" adopte un profil fondamentalement ‘dance’. Ce qui n'empêche pas Todd d'y injecter ses riffs de guitares acérés, luxuriants, et de nous envoûter de ses célèbres inflexions vocales à la fois chaudes et impérieuses. Nous finirons par croire que ce Rundgren est un extra-terrestre !