Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

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Radio 4

Enemies Like This

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Après la débâcle de « Stealing Of A Nation », on aurait pu craindre que l’aventure Radio 4 était arrivée en bout de course. Pourtant, le disque était plutôt de bonne facture. Mais d’une part, il a été très tièdement accueilli par les critiques. Et puis le groupe a fini par le détester. Enfin, la formation a dû enregistrer la désertion précipitée du guitariste Tommy Williams. Heureusement, la formation a enregistré l’arrivée d’un nouveau guitariste (Dave Milone), signé sur un nouveau label (Astralwerks) et engagé un nouveau producteur (Jagz Kooner). Des changements qui auguraient un nouveau départ. Bien plus qu’un redémarrage, « Enemies Like This » est, avant tout, un retour aux sources. Les bleeps électro du disque précédent ont désormais déserté les compositions des New-yorkais au profit des riffs ‘discoïsants’ et des percussions magnétiques qui avaient fait la richesse de « Gotham ! ». Radio 4 déballe à nouveau ses armes les plus éclectiques et efficaces à l’instar de l’entêtant « Packing Things Up On The Scene », d’« Ascension Street » au beat lascif ou encore de « This Is A Test », un titre puissant au potentiel aussi tubesque qu’un « Dance To The Underground ». Même s’il ne parvient toutefois pas à insuffler le zeste de fraîcheur et de passion des vieux jours sur l'intégralité des titres (le lancinant « Grass Is Greener »), le quintet prouve sur « Enemies Like This » qu’il est sur la voie de la guérison et fin prêt à remettre le feu dans les sous-sols !

Radio 4

Retour aux sources

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Dehors, le temps est des plus maussades. A l'abri sous les serres du Botanique, Anthony Roman, leader de Radio 4, a l'air en phase avec la météo. Sympathique mais peu bavard, il  présente  "Enemies Like This", le quatrième ouvrage des New-yorkais, qui marque un retour aux sonorités groovy originelles du quintet. 

Nouveau label, nouveau guitariste, nouveau producteur… C'est un nouveau départ pour le groupe ? 

D'une certaine façon, oui. Ca fait toujours du bien de recommencer avec l'esprit frais. 

On retrouve Jagz Kooner à la production cette fois-ci ; qu'est-ce qu'il a apporté de neuf au son de Radio 4 ? 

Il a abordé le disque également avec un esprit frais. Son approche l'était tout autant. Il aimait la façon dont le groupe jouait et dégageait une énergie plutôt positive. Le déclic a été immédiat. 

Sa démarche était-elle fort différente du fameux duo DFA (NDR : qui a produit « Gotham ! ») ?  

Assez. Les membres de DFA sont beaucoup moins conventionnels, ils ont une approche différente pour chacune de leurs productions. Jagz est un de leurs amis ; et, à vrai dire, il a un peu le même état d'esprit qu'eux mais pas la même façon de travailler… 

Comment s'est passée la rencontre avec Dave Milone, le nouveau guitariste ? 

Je le connais depuis des années. Il faisait partie de Computer Cougar, un groupe new-yorkais que j'aimais beaucoup, surtout pour sa manière de jouer de la guitare. C'était très pop-punk. 

Qu'est ce qui s'est passé avec le précédent, Tommy Williams ? 

On allait juste dans des directions opposées, rien de plus… 

Le succès de « Dance To The Underground » a-t-il eu un impact positif sur le groupe ou est-ce que, du coup, vous avez ressenti plus de pression de la part des critiques ? 

Les deux. La réaction du public a été très positive mais il y a toujours un moment où tu aimerais que le public réagisse positivement à d'autres de tes chansons. Au bout du compte, de toute manière, on tente d'écrire des chansons aussi bonnes que possible. L'important c'est qu'elles soient naturelles. 

On lit dans la bio du groupe que « Stealing Of A Nation » avait souffert de trop de calculs et d'ambition. Tu penses vraiment que c'était le cas ? 

Ouais ! Je n'ai pas du tout aimé le produit final, à part quelques chansons que je trouve mieux que d'autres. Le groupe a assez mal assuré sur l'enregistrement des chansons et la production ne correspondait pas vraiment à ce qu'on fait. 

D'où un retour vers le son de « Gotham ! »… 

Ouais ! Ca ressemble beaucoup plus à ce qu'on fait d'habitude. Le résultat est beaucoup plus naturel que sur « Stealing Of A Nation ».

Qui sonnait beaucoup plus éléctro… 

Effectivement. On voulait essayer quelque chose de différent mais ça n'a pas débouché sur le résultat que l'on espérait. « Enemies Like This » est beaucoup plus vrai et fidèle au son du groupe. 

L'album s'appelle donc « Enemies Like This ». Qui sont ces ennemis ? 

Ces ennemis peuvent être n'importe qui. Ils peuvent être des gens proches de toi, du genre famille et amis ou même le gouvernement. En gros, la plage-titre parle de gens qui sont supposés être de ton côté mais qui finissent par te trahir, d'une manière ou d'une autre. 

C'est un événement que tu as vécu ?

Non, c'est vraiment général. La chanson ne parle pas d'une personne en particulier. 

Les messages de Radio 4 sont assez politiques. Quels sont les événements ou sujets qui ont influencé l'écriture de l'album ? 

Il s'agit surtout de notre frustration vis-à-vis de la corruption qui gangrène le business en général aux Etats-Unis. Ce qui a pour conséquence que le fossé entre riches et pauvres ne fait que s'élargir. La classe moyenne s'en sort difficilement et là-bas, soit tu es riche, soit tu n'es rien. 

Le désastre de l'ouragan Katrina et ses conséquences ont-ils renforcé cette optique des choses ? 

C'est un bon exemple. La Nouvelle-Orléans n'est pas une ville riche et est habitée majoritairement par des afro-américains. C'était comme si le gouvernement n'en avait rien à foutre. Mais quand un événement négatif se déroule dans un haut lieu financier comme New York, là, ils sont vachement plus rapides. Par contre après Katrina, les jours ont défilé mais le peuple ne voyait rien arriver… 

Tu es de l'avis de Kanye West qui a prétendu lors d'une émission télé que le gouvernement n'a pas réagi assez vite parce les habitants de la Nouvelle-Orléans sont essentiellement afro-américains ? 

Dans un certain sens, oui... 

Avant de faire partie de Radio 4, quelles étaient tes influences musicales principales ? 

J'écoutais beaucoup de musique underground du genre Fugazi et The Replacements. J'aimais aussi les Clash, évidemment, et un peu de reggae et de punk. Du côté commercial, c'était plutôt les Rolling Stones et des trucs de ce genre… 

Ta chanson préférée de cet album ? 

« Everything's In Question » pour son groove assez Dance-hall. Il y a aussi « All In Control » et « Grass Is Greener ». Bref, j'ai tendance a aimer ce qui est un peu moins traditionnel dans le son de Radio 4. 

Et ton album préféré de Radio 4 ? 

Le dernier et « Gotham ! » pour diverses raisons. Je n'écoute pas souvent « Gotham ! » ; mais quand c'est le cas j'ai tendance à me dire que c'était plutôt bon. Quant à « Enemies Like This », je suis assez fier de son contenu.

Et le temps belge, comment trouves-tu ? 

Ca fait deux jours qu'on est ici et il est vrai que le temps est assez bizarre depuis notre arrivée !

 

Radio 4

Du punk funk qui remue les tripes...

Écrit par

Operator? Un duo constitué d'un chanteur/guitariste et d'un Dj. Les deux gars jouent dans des univers différents. Un peu comme s'ils espéraient un jour se rencontrer à l'infini. Après deux titres, je me suis barré. Vraiment pas ma tasse de thé ! Et deux jus de houblon pour ne plus y penser…

Pas trop attiré par les formations au sein desquelles militent un Dj, j'ai un peu fait la grimace en voyant le pupitre plus qu'imposant réservé au bidouilleur. J'ai dû revoir mon jugement, car pour la première fois, je suis tombé sous le charme d'une formule baptisée « electroclash ». En fait, Out Hud nage en plein underground. Puisant son inspiration chez des ensembles aussi novateurs que ESG, Liquid Liquid, 23 Skidoo, Tortoise, et confirmés que PIL, Adrian Sherwood ou encore Chemical Brothers. Pourtant, toute l'expression sonore gravite autour de la violoncelliste. Elle est pratiquement la seule à ne pas changer d'instrument. Et c'est elle qui donne la coloration à l'expression sonore en créant le lien entre chaque instrumentiste. Claviéristes, bassiste, guitariste, drummer et vocalistes ont ainsi le loisir d'y tournoyer dans un mélange de musique de chambre, de funk, de dub, de hip hop, de post punk, de noise et de house ; un mélange finement texturé au sein duquel le Dj vient apporter tout son feeling viscéral. Bien qu'issu de Sacramento, Out Hud est aujourd'hui fixé à New York. C'est sans doute le bon choix ; car je les vois mal encore longtemps végéter dans la zone crépusculaire de l'underground.

Paru l'an dernier, le deuxième album (« Gotham ! ») de Radio 4 a reçu un accueil enthousiaste de toute la presse spécialisée. Faut dire que pour l'enregistrer, ces New-yorkais avaient aussi bénéficié du concours de DFA (alias Tim Goldsworthy et James Murphy). Mais leur musique est tellement accrocheuse, dansante et contagieuse, qu'on finit par y succomber. Peuplées de références 80's qui vont de Gang of Four à PIL en passant par le Clash période dub, leurs chansons ont aussi le bon goût de poser des réflexions sur les problèmes sociaux et politiques. Le plus souvent vécus à New York. Mais aussi et de manière plus généraliste, de traiter de thèmes comme le SIDA, la presse, la TV, etc. Après un passage en demi-teinte à l'AB, en décembre dernier, je voulais quand même voir ce que le quintette avait vraiment dans le ventre. Et je n'ai pas été déçu, car leur punk funk m'a vraiment remué les tripes. Sur les planches, l'ombre du Clash est beaucoup plus présente. Même les voix déclamatoires forgent des hymnes à leur manière. Plus étonnant, il leur arrive également de chanter à trois. Une conjugaison qui atteint parfois des sommets inattendus. Autre bonne surprise, en gommant les nombreux effets dus à la technologie moderne qui parsemaient l'opus, le groupe ne perd pas pour autant en fraîcheur. Disons que le set est plus puissant. Et met davantage en valeur le percussionniste. En rappel, le chanteur de Out Hud est même venu donner de la voix sur une chanson, avant que le quintette ne clôture la prestation par « New disco », un fragment taillé dans le punk le plus pur et dur. This is « Radio Clash »… pardon Radio 4…

Radio 4

Electrify

Tant qu'à profiter du regain d'intérêt pour le post-punk, autant y aller à fond. Cette fois au programme : des remixes et deux inédits de Radio 4, ce groupe new-yorkais qui marche sur les traces de PIL, The Clash et Section 25. Toute la crème de l'électro affiliée au phénomène s'est donné rendez-vous pour faire la fête à nos cinq noceurs de la Grosse Pomme : The Faint, Justin Robertson, Trevor Jackson, Kevin Swain et Adrian Sherwood. Bizarrement, les premiers, d'habitude shootés à l'EBM, n'ont pas transformé l'excellent " Dance to the Underground " en machin indus un peu tannant. A peine quelques cordes orientalistes et un gentil tapis de beats : les petits soldats de The Faint seraient-ils de grands timides ? Idem pour Justin Robertson, qui nous fait l'exercice housy sans grande saveur, et Adrian Sherwood, forcément dub. Le meilleur nous vient finalement de Trevor Jackson, sans doute l'un des meilleurs producteur électro eighties du moment, responsable d'un mix incendiaire de " Dance to the Underground ", encore et toujours. Quant aux deux inédits (déjà joués en live), ils augurent du meilleur. Une chose est sûre : on n'a pas fini de danser sur Radio 4.

Radio 4

La politique est un moteur...

Écrit par

" Dance to the underground " constituait le nouvel anthem punk funk de la fin 2001. Dans la foulée, le quintette de New York commettait son deuxième opus l'an dernier, " Gotham ! ". Personnellement, je dois avouer qu'à première écoute, ce disque ne m'avait pas trop accroché. Ce n'est qu'après avoir assisté à leur set 'live' accordé en avril denier, à l'Aéronef de Lille, que je suis tombé sous le charme de leur musique. Et tout naturellement je suis retourné vers l'album, en y découvrant toutes les facettes qui m'avaient alors échappées. Faut dire que j'avais été assez impressionné par la prestation du percussionniste, PJ. Il communique tellement de feeling, de chaleur, de couleurs, aux compositions. Une impression confirmée par leur prestation époustouflante exécutée par la formation lors du dernier festival Pukkelpop. A cette occasion, PJ O'Connor nous avait accordé un entretien, ma foi, fort intéressant.

A l'origine, Radio 4 était réduit à un trio (Greg Collins aux drums, Anthony Roman à la basse et Tommy Williams Jr. à la guitare, ces deux derniers se partageant les vocaux). PJ et Gerard Garone, le claviériste, sont arrivés un peu plus tard. C'est d'ailleurs depuis leur intégration que leur punk funk a pris une orientation plus groovy. A leurs débuts leur style était bien plus radical. Mais comment on réagi les autres membres du groupe à ce changement ? PJ raconte : " La métamorphose s'est opérée spontanément. Il faut d'abord qu'à NYC coexistent une scène consacrée au hip hop et aune autre à la musique électronique. Et Anthony aime chevaucher les deux styles. C'est aussi un peu cela la signification de Radio 4 : quelque part entre les deux. La progression s'est effectuée naturellement sur la chanson 'Dance to the underground'. Avant que je ne débarque dans le groupe. Elle est d'abord sortie sous la forme d'un EP aux States. Nous avons piqué les idées du post punk, là où il s'est arrêté en 1981. Mais on n'a pas voulu faire du revivalisme. Aussi on lui a donné une nouvelle orientation. Il était donc évident que nous allions prendre cette nouvelle direction, après la sortie de ce titre… "

A partir de ce moment, la musique est devenue plus dansante. Le groupe a même déclaré récemment que dans le futur elle le sera encore plus. PJ embraie : " Tout à fait. Sous le nouveau line up, il y aura plus de public qui va taper du pied (NDR : il joint le geste à la parole). 'Dance to the underground' et 'Struggle' sont des appels au groove. Le disco a un son groovy. Le punk recèle une face groove disco. Ce qui nous intéresse, c'est que le public parvienne à prendre son pied, notamment en dansant. Nous allons donc bien accentuer cette tendance… " On comprend ainsi beaucoup mieux pourquoi Tim Goldsworthy et James Murphy, habituellement plus habitués à travailler avec UNKLE ou Primal Scream, ont produit 'Gotham'. " Leur manière de travailler est tout à fait unique. Sur 'Gotham !' je joue des congas sur quelques morceaux. Lorsque j'ai réécouté les bandes, quelle n'a pas été ma surprise de ne plus les entendre ! En fait, ils les avaient enlevés, puis replacés sur d'autres compositions. Donc, vous enregistrez un album, vous leur refilez la matière première, et vous leur laissez faire leur popote. C'est un peu comme si vous donniez une esquisse en noir et blanc à un artiste, pour qu'il y mette de la couleur… "

Radio 4, est le titre d'une composition de PIL, Radio 4 aurait-il des affinités avec l'infâme John Lydon ? " Les affinités sont uniquement musicales. Dernièrement les Sex Pistols ont joué à New York, alors que nous tournions en Europe. Il répondait à une interview, lorsque note single est passé à la radio. Sans se soucier de l'entretien, il a déclaré que nous étions occupés de nous faire un fameux paquet de fric avec cette chanson. Et il pensait au fric qu'il aurait pu se faire s'il avait écrit cette chanson. Ce type est épouvantable, quelqu'un qu'on cherche à éviter. J'ai parfois l'impression qu'il tire une certaine gloriole à décevoir… " Radio 4 se réclame donc du punk. Mais le considèrent-ils comme une mentalité, une mode ou un son ? " Le punk est une mentalité sonore ! Des groupes comme Gang Of Four et les Replacements ont eu une influence énorme sur le groupe. Wire aussi. Et lors de ce festival, nous avons eu le bonheur de les rencontrer. Nous sommes toujours émerveillés devant ce groupe. Ils constituent un exemple pour nous. Leur musique également. Et bien sûr le Clash. C'est aussi un mode de vie. Le DIY. La créativité est un élément indissociable chez Radio 4. Dans ce groupe, il n'y a rien de facile. C'est un peu l'attitude punk. La mode va et vient. Vous avez beau porter des vêtements, ce qui compte, c'est la façon dont le cœur est habillé. " En cherchant à rendre leur musique à la fois furieuse, politique et sexy, Radio 4 marcherait donc sur les traces de Big Audio Dynamite ? PJ acquiesce. " Oui, tu as raison ! Ta réflexion est intéressante. Tout d'abord, l'aspect sexuel de la musique procède des lignes de basse, des drums et des percussions. Dès qu'on entre dans le domaine de la danse, on touche au primal. Le sexe, le rythme et la batterie sont les fondements de la création. Ce qui explique pourquoi nous aimons Big Audio Dynamite ! Mais il est beaucoup plus important de se consacrer à la politique locale, parce que c'est la façon la plus facile de toucher au changement. A contrario de G.W. Bush, on se bat sur ce plan. C'est ce combat qui nous intéresse. Là où on vit. Strummer, Paul Westererg, Dylan et Springsteen se préoccupaient d'événements qu'ils connaissaient et qu'ils comprenaient. Ce sont des modèles pour Anthony, dans le domaine des lyrics. Il n'accorde guère de place à la fantaisie dans ses textes. Il cherche à transmettre des messages importants. C'est aussi la mission de 'Gotham !'. "

Chez Radio 4, la politique est en quelque sorte un moteur. C'est même le comportement du pouvoir administratif de New York qui les a poussés à écrire des textes aussi engagés. A dénoncer ce qu'ils ont vu et vécu. " A la fin des 70's, Clement Burke, le drummer de Blondie, avait annoncé la couleur. Il avait prévu ce qui aller se produire à New York. A Omaha, dans le Nebraska ou à Detroit, les groupes ont le temps d'écrire des chansons sur ce qui se passe. De bonnes chansons. Ils ont même le temps de glander. A Manhattan, les loyers sont trop élevés. Il y a toujours quelqu'un pour frapper à la porte pour te dire qu'il te reste 5 minutes. Ce qui explique pourquoi les habitants émigrent vers Brooklyn. Et que nous les avons imités. L'administration Giuliani, c'était un peu le Big Brother. Un jour, un journaliste du New York Times a écrit que si vous apercevez le sommet de l'Empire State Building, c'est que nous vous apercevons. Il est affolant de devoir subir un pouvoir aussi importun, indiscret. Il empiète même sur votre vie privée. Evidemment, les attentats du 11 septembre continuent de nous affecter. Et il fallait s'attendre à ce que des tas de chose changent. Mais pas dans le sens qu'on imaginait. Je fréquente un club, à cause des lois sur les cabarets. Il n'y a plus moyen de faire la fête. Parfois en pleine soirée, alors que le public est encore occupé de danser, la police vient décréter la fermeture de la salle. C'est absurde et injuste en même temps. On ne peut même plus fumer dans les bars de NY. C'est aussi la raison pour laquelle on est parti à Brooklyn. "

Radio 4 aurait-il trouvé la balance exacte entre l'âme du gospel, l'accessibilité de la new wave et l'attitude du post punk ? " Pas encore. Mais, c'est notre objectif. Mais lorsque nous l'aurons trouvé, cela sonnera le glas du groupe. C'est comme si nous avions accompli notre mission ; atteint la quête du 'Graal', si tu préfères ! "

Merci à Vincent Devos.

 

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Gotham !

" Dance To The Underground " constitue le nouvel anthem punk funk de cette fin d'année ; alors que 2002 aura vu renaître le rock'n'roll le plus coriace, des turbulents Libertines aux nébuleux Interpol. Allô New York, ici Radio 4, hommage non feint à John Lyndon et à son rock trempé dans le dub, période " Metal Box " de Pil. A l'instar du 12e morceau, justement intitulé " Radio 4 ". Tout un programme ! 1979. 23 ans déjà. Et pourtant le gang de la Grosse Pomme évite de trop recycler les poncifs du post-punk. Nous sommes bien au XXIe siècle. L'électro s'est immiscée sournoisement dans tous les genres, pour accoucher de ce monstre hybride qui donne le tournis, entre guitares qui fusent et grosses basses (beats) qui martèlent. Punk funk, donc. Liars, The Rapture, Out Hud, LCD Soundsystem, Radio 4 : aux manettes, le plus souvent, un duo de producteurs aux mains habiles, James Murphy et Tim Goldsworthy, Alias DFA. Godamn ! Ces gars-là savent y faire. Violence et dance. Dans le collimateur de cette double paire d'oreilles affolées (et affûtées) : Gang of Four, This Heat et 23 Skidoo, les nouveaux parrains d'une scène affriolante qui ose les croisements incertains, les alliances incestueuses. À l'heure où l'Amérique part en croisade contre le monde, des groupes de la trempe de Radio 4 persistent et signent : " Dance To The Underground ", clament-ils à Bush et Giulani, pour que plus jamais ne soient interdites les parties de jambes en l'air (" Certain Tragedy ", " New Disco " : de la bombe !) dans les clubs de New York et d'ailleurs. " Vous chantiez ! J'en suis fort aise ! Eh bien dansez maintenant ! ", pourrait-on s'entendre dire de politiciens rabat-joie et pisse-froid, sclérosés par l'arthrite. Eh bien oui mes amis, mieux vaut être cigale que fourmi ! Et ça, Radio 4 l'a bien compris.

 

Radio 4

Une question de longueur d'ondes...

Aaargh, la cold-wave est de retour ! The Faint n'a plus écouté de musique depuis 1982, à l'époque ou Human League et Front 242 faisaient un tabac dans les clubs de Mouscron et de Detroit. De l'EBM qu'ils appelaient même ça ! Les saligauds, v'là-t-y pas qu'ils nous refont le coup comme en 40, avec les combat shoes et les tenues en treillis ! Ce beat ! Ces poses ! Cette voix ! Mais que diable, serions-nous au Steeple Chase de Waregem à danser sur Wumpscut, en balayant le sol de nos cheveux longs corbeau, les poings fermés se balançant d'avant en arrière ? The Faint ? Chouette alors, on se sent rajeunir, et pour ceux qui n'était pas nés, voilà une belle entrée en matière dans le fabuleux monde des années 80 ! Elektroklash meets Billy Idol, pour qu'ils comprennent mieux. Ah ouaiiis ! The Faint : le groupe qu'on aimerait ne pas aimer. « Danse Macabre » (NDR : ce titre !) est en vente chez tous les bons disquaires).

Radio 4 : on en a déjà parlé. Le punk funk, cette tendance rétro qui replonge dans le début des années 80, à l'époque ou Gang Of Four, A Certain Ratio et co. faisaient danser l'undergound avec leur mix de rock abrasif et de grosses basses frétillantes. Mais le public serait-il venu pour The Faint et son EBM figé dans le temps ? A voir l'ambiance (nulle) et les gens qui dansaient (personne), on se dit que Radio 4 s'est trompé de salle. Pourtant, leur « Gotham ! » est une pure merveille de rock dansant, produit par un duo de choc composé de Murphy et de Goldsworthy, alias DFA. Liars, The Rapture, c'est aussi eux. Bon, patience : un « Dance To The Underground » devrait embraser la salle en un quart de tour. Raté : « On se croirait presque à New York », ironise Anthony Roman, le chanteur-bassiste. Un petit rappel pour être polis (avec deux chansons de leur premier album, « The New Song And Dance » et le fameux « Certain Tragedy »), et puis Radio 4 met les voiles. Triste… Que dire de plus ?