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The Earlies

The Enemy chorus

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Des violons s’affolent avant de se faire ensevelir par des beats intergalactiques. Des vocalises aux refrains entêtants croisent des cuivres assassins et la tension monte en flèche, figeant le ton d’un opus ‘bleu nuit’ agréablement psychédélique. Le nouvel album creuse ainsi en profondeur la pop nocturne du précédent « These were the earlies », où planaient sans rupture les atmosphères des Spiritualized, Mercury Rev et Grandaddy ; mais si elles trouvaient à l’époque public surpris et conquis, leur juxtaposition sous compromis laisse ici plus sceptique. « The enemy Chorus » fait ainsi exploser en éclectisme ce qu’il laisse fondre en cohérence. Un son à la fois plus électronique et plus progressif qu’auparavant, s’y emmêle les pinceaux avec des harmonicas-western, pianos-cabaret, cuivres-fanfare, orgues baroques et percussions tribales. Si par cette instrumentation puissante et variée (partagée entre 16 musiciens), The Earlies confirme sa folie des grandeurs, il court aussi le risque de s’effilocher dans cet ‘essayisme’ lunatique. Le premier morceau s’ouvre ainsi sur une vibration futuriste en fond étoilé, annonçant à grand fracas le lancement d’une mission d’espionnage dans l’espace. Puis curieusement, le vaisseau atterrit en plein cabaret, où de nerveux piano font planer les ombres excentriques des Dresden Dolls (« Burn the liars »). Contemplatifs par delà les hublots, suivent quelques ballades, légèrement hors propos lorsqu’elles empruntent la formule folk sur guitare classique et harmonica feutré (« The ground we walk in »). D’incongrus interludes qui paraissent suspendus dans le vide, comme pour mieux mesurer l’ampleur de l’abysse ; tel ce « Foundation and earth » tout en cuivres et en fanfare, semblant taillé sur mesure pour détendre une atmosphère toujours sur le qui-vive. En somme, le quatuor anglo-américain aligne ici une succession  d’atmosphères argentées qui se font et se défont au gré d’humeurs krautrock improbables. Sans véritable fil d’Ariane, « The Enemy Chorus » est à prendre comme autant de micro expériences où anxiété et excitation se donnent indéfiniment la réplique. Car entre les trêves, l’album est niché au creux d’une tension à fleur de peau que chaque morceau semble viser à amenuiser délicatement puis faire exploser en poussières d’étoiles. Souvent étrangement captivant, parfois obscur et indigeste, « The Enemy Chorus » s’écoute avant tout comme la bande son d’un périple dans l’espace ; reste à affoler son imagination pour y poser un récit assez fou.

The Earlies

Agence de voyage

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Trois années ont passé depuis les préliminaires planantes ('These were The Earlies') de ces Anglo-américains (la moitié du groupe vit au Texas et l'autre en Angleterre) où un semblant de Mercury Rev caressait les ondulations de The Polyphonic Spree. Trois années au cours desquelles le groupe hybride menait de front tournées et collaborations en tout genre (sur le premier album de King Creosote ou sur le single 'Skk 2 Def' de Plan B, des mariages arrangés par leur label) tandis que s'esquissait progressivement leur nouvelle substance. Rencontre avec John Mark Laphan le Texan et Christian Madden le Britannique, avant que le groupe ne monte sur les planches, au Botanique de Bruxelles?

« On a commencé à y penser au milieu 2005 pour rentrer en studio début 2006. Une sortie internationale qui se voulait prévue le même jour a ramené le mastering vers la mi-2006 et le marketing a suivi début 2007 !! C'était très long en effet? » Le clan Earlies n'ayant pas dit son dernier mot, il nous est donc revenu sur les devants de la scène pour inaugurer en primeur la saison 2 « The Enemy Chorus », bande sonore d'un orchestre d'hallucinés. Puzzle d'émotions individuelles stratifiées, les pièces éclatent les mouvements académiques et la  matière pour synthétiser les particularités propres à chacun en une masse constante. Ce processus symbolise leur musique et le résultat choque encore Lapham : « Le groupe rassemble différentes personnalités musicales et chaque apport est nécessaire. Je n'aurais jamais pu faire ça tout seul. » L'unité d'un groupe et d'un son 'pretty bad ass' qui les ramène dans une hétérogénéité accomplie et intelligible. Christian Madden concède : « Je ne peux  peut être pas le toucher mais par contre je peux le ressentir quand tout le monde est là ».

Plantés dans l'anticonformisme et dévalant les frontières sonores et physiques (anglo-américaines), la clan idéalise le faste du cycle 60's-80's et son arborescence de micro labels à la durée de vie aussi étendue que celle d'une abeille. « C'était une époque où se passait très vite, où tout était permis. La créativité était soutenue par la prolifération de structures discographiques, même si ce n'était que le temps d'un single. » De cette explosion musicale non entretenue par la loi du marché, Christian Madden et J-M Lapham en retiennent la richesse et la liberté, dont l'expression en sera leur ligne conductrice. Fanatiques incontournables des pionniers du rock progressif (Gentle Giant, King Crimson, Yes, Emerson Lake & Palmer, Genesis avec Peter Gabriel) à qui ils empruntent l'instrumentation et la mélodique, les phénomènes ne cachent pas pour autant leurs goûts pour le Krautrock et sa rythmique (Neu ! Can, Faust) tout comme pour la pop des sixties (les Beach Boys et autres Beatles) dont la structure leur sert encore de base. Mais ce n'est pas sans oublier leurs racines country et leur volonté expansionniste (allumée par des cithares envoûtantes) que l'on pourrait tenter de les classer dans un genre bien à eux, entre l'improvisation et l'avant-gardisme folk. Né d'hallucinations collectives, The Earlies fait dans du tapage nocturne sa spécialité et de la diversité son caractère.