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Tiken Jah Fakoly

Tiken Jah Fakoly, porte-parole de SOS Méditerranée…

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Figure majeure du continent africain et du reggae, Tiken Jah Fakoly est mondialement reconnu comme un artiste engagé et militant.

Il revient avec un nouveau single intitulé « Où est-ce que tu vas ? » qui annonce un nouvel album pour l’automne.

Composé par le producteur et musicien français Matthieu Bost en collaboration avec Moussa Doumbia, ce nouveau morceau s'adresse à la jeunesse africaine attirée par la traversée de la Méditerranée, espérant trouver une meilleure vie en Europe ...

Voix des sans voix, infatigable militant contre l’injustice, l’oppression et la misère, l’artiste ivoirien interpelle ses compatriotes africains sur la tragédie des traversées en Méditerranée. Alignant sa parole avec ses actes, il s’engage auprès de SOS Méditerranée et lance un appel au don sur les réseaux. Perché au sommet de la Tour d’Afrique de Bamako, Tiken fait résonner sa voix le plus loin possible, dans le clip réalisé par Toumani TSK Keita.

Exilé au Mali depuis de nombreuses années, suite à des menaces en Côte d’Ivoire, il est retourné enregistrer son nouvel album (le 12eme) à Abidjan, qui sortira à l’automne 2022.

Le clip de « Où est-ce que tu vas » est disponible

En concert

22/07/2022 - Aulnoy-Aimeries (France) - Les nuits secrètes.

05/08/2022 - Bruges - The Moods

12/03/2023 - Bruxelles - Ancienne Belgique

 

Tiken Jah Fakoly

Dernier Appel

Écrit par

De son véritable nom Doumbia Moussa Fakoly, Tiken Jah Fakoly et né le 23 juin 1968, à Odienné, en Côte d'Ivoire. Issu d'une famille de forgerons, il découvre relativement tôt la musique reggae et monte son premier groupe, Djelys, en 1987. Grâce à ses concerts il acquiert une notoriété, d’abord locale, puis nationale. Ce n’est cependant qu’en 1998, qu’il se produit en Europe. Pour la première fois à Paris. En 2002, il participe à la Fête de l’Humanité. Puis en 2005 et en 2008, année au cours de laquelle 50 000 personnes l’applaudissent sur la grande scène du Parc de La Courneuve. Mais l’année 2003 constitue une année charnière pour l’artiste. Il est invité à se produire dans le cadre du festival Musiques Métisses d’Angoulême (NDR : il y reviendra en 2005). S’exile au Mali, suite à des menaces de mort. Décroche une Victoire de la Musique, dans la catégorie album Reggae/Ragga/World pour l'album « Françafrique ». Enfin, il est à l’affiche de l’édition 2005 du festival ‘Le Rock dans tous ses états’ d’Évreux.

« Dernier Appel », c’est le neuvième elpee studio de l’artiste. Sur l’image de la pochette, on y voit Tiken Jah Fakoly, entouré d'enfants, empoigner un énorme porte-voix. C'est un signe. Il invite les générations futures africaines à prendre leurs responsabilités et surtout leur avenir en main. « Dernier Appel » est donc un titre parfaitement judicieux. En invitant Nneka, Patrice et Alpha Blondy, ce voyage africain est plus doux et digeste que celui entrepris à Kingston. Et c’est le morceau maître qui ouvre le long playing. La voix de Nneka se pose sur « Human Thing », une plage à la fois rafraîchissante et percutante. « Le Prix Du Paradis » adopte un discours semblable à celui de Peter Tosh : tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir. Il argumente le propos, en incitant le peuple à se remuer les fesses pour y accéder. « Diaspora » met en scène Alpha Blondy et Tiken, deux frères qui se seraient réconciliés. Une superbe compo interprétée dans la langue de Shakespeare.

D’une grande délicatesse, « Tata » et « Saya » sont enrichis d’instruments traditionnels mandingues (NDR : répartis aujourd'hui entre la Guinée, le Mali, le Nord de la Côte d'Ivoire, l'Est du Sénégal et de la Gambie, la plupart des griots mandingues partagent une même tradition de chants déclamatoires et l'usage de certains instruments emblématiques dont la kora, le balafon, le n'goni et le djembé.) « Tata » figurait déjà  sur l’elpee « Cours d'Histoire ». Superbe, la nouvelle version est acoustique. Après « Dakoro », place à « War Ina Babylon », excellente reprise signée par la star jamaïquaine Max Roméo. Nneka et Patrice participent aux vocaux sur cette cover, plus percutante que l'originale et surtout plus africaine.

« Too Much Confusion » prend un virage soul, tout en respectant un profil reggae africain. Il se révèle également beaucoup plus contemporain. Pour conclure, Tiken en est sûr, « Quand l'Afrique Va Se Réveiller »…  Votre serviteur avait vraiment apprécié le set de l’artiste accordé dans le cadre du dernier festival ‘Couleur Café’. Sous cet angle, l'Afrique positive, colorée, métissée, est un pur bonheur

 

Tiken Jah Fakoly

L’Afrique a du freak

Depuis son passage remarqué lors de l’édition 2006 du festival de Dour, le retour Tiken Jah Fakoly était attendu en Belgique. Faut dire aussi que notre Ivoirien surfe sur l’actualité. Et la sortie toute récente de son dernier opus, « L’Africain », produit entre Bamako, Paris et Londres, en est la plus belle illustration. Ainsi que l’enthousiasme manifesté par le public belge, pour ce concert programmé à l’Ancienne Belgique, qui affichait ‘sold-out’.

La première partie était assurée par Magyd Cherfi (ex- chanteur de Zebda), qui a d’ailleurs collaboré étroitement à l’écriture des textes de l’Africain. Malheureusement quelques soucis sur la route, et les difficultés habituelles pour trouver un emplacement de parking aux abords de l’AB, ont considérablement retardé notre arrivée. Nous avons donc loupé ce supporting act. Et en n’arrivant que vers 21h30, le ‘main’ concert était déjà entamé.

Qu’importe, on ne peut que se plonger directement dans l’ambiance. « Quitte le pouvoir » est une bonne entrée en matière. Le public est plus que chaud. Les artistes aussi. La dizaine de musiciens (y compris les 2 choristes) occupent bien l’arrière du plateau, tandis que notre Tiken a bien besoin de l’espace à l’avant-scène pour pousser ses petits sprints et autres pas de danse. Une large place est aussi laissée aux titres du dernier album, comme « Promesses blabla » ou « Ouvrez les frontières ». Cette chanson sera d’ailleurs un des moments forts de la soirée. Tiken invite en effet un petit garçon de 10 ans à peine sur le podium, pour reprendre le refrain ; et ce petit chanteur en herbe se débrouille à merveille, guère impressionné par les applaudissements unanimes du public. La communication passe bien avec celui-ci, et l’artiste n’hésite d’ailleurs pas à adapter ses textes. « Le pays va mal » devient l’espace d’une soirée « La Belgique va mal ». « Wallons » et « Flamands » sont ajoutés aux couplets traditionnels. Tout au long de la soirée, Tiken Jah Fakoly ne cessera d’ailleurs de multiplier les revendications politiques. Elles n’offrent cependant pas vraiment d’alternatives aux politiques en place. Et à la longue, elles deviennent répétitives et finissent par lasser.

Autre petit bémol, là où l’ambiance de ce concert reste proche d’un set de Manu Chao, ici le leader refuse catégoriquement la montée du moindre spectateur sur la scène. Et quand un fan parvient tout de même à s’y hisser, Tiken le remballe aussitôt. Heureusement, l’audience reste toute acquise à sa cause. Une audience hétéroclite, où les jolies métisses côtoient des aficionados plus traditionnels ou encore des rastas qui semblent avoir un peu trop abusé de la fumette. C’est d’ailleurs sans doute à cause des hallucinations qu’elle provoque que cette partie du public ne voyait plus les nombreuses affiches d’interdiction de fumer, placardées un peu partout sur les murs de l’AB…

Notons enfin pour ceux et celles qui ont manqué l’événement ou qui souhaiteraient le revoir, que Tiken Jah Fakoly reviendra à l’AB le 21 avril 2008 ; et à nouveau ‘ça va faire mal’.

 

Organisation UBU