Sans rigoler, des disques semblables, il en sort quinze à la douzaine tous les mois. Excellents, bien torchés, agréables à écouter, mais pas originaux pour un sou. C’est un peu dommage de le dire, mais, à force d’essayer de s’attirer les grâces des ados rebelles, le punk rock a fini par se mordre la queue. Au point qu’il en devient difficile de distinguer un groupe de l’autre. Est-il donc impossible ne pas sonner comme Green Day, Sum 41 ou Blink 182 ?
The Flatliners est un groupe punk rock originaire de Richmond Hill (NDR : c’est dans la région de Toronto, au Canada). Sa situation géographique constitue d’ailleurs sa plus grande originalité. « Cavalcade », son troisième opus, sorti récemment chez Fat Wreck Chords, est issu du même moule que tout ce que la Californie a pu produire en matière de punk au cours de ces dix dernières années. Des guitares rapides au son un peu trop lisse, des mélodies immédiates et des refrains trop polis pour être rebelles. Un bon disque cependant, mais qui, noyé dans la masse, a bien du mal à se distinguer des autres. Vite écouté, vite adopté et malheureusement, vite oublié.