Si Coverdale n'avait été, le temps de trois albums studio, chanteur de Deep Purple ; et plus récemment de Whitesnake (NDR : une des grosses pointures du hard des eighties), "Into The Light" aurait davantage mérité sa place dans notre rubrique consacrée au blues plutôt que dans nos colonnes métalliques. David Coverdale, incontestablement une des plus belles voix du hard rock classique, s'est coupé les cheveux , a tombé le perfecto à franges, et s'est entouré d'autres pointures du genre (Earl Slick, Deny Carmassi, Marco Mendozza) pour se consacrer à un style plus "adulte". Superbement produit et plein de feeling, "Into The Light" nous la joue blues à l'anglaise avec des accents zeppeliniens et un sens de la mélodie qui n'est pas sans évoquer l'époque "américanisée" du serpent blanc. "River song", "Love is blind", et "Midnight blue" (rien à voir avec celui de Lou Gramm) se fonderont parfaitement dans les programmations soft des radios rock outre-Atlantique et feront le bonheur des auditeurs dominicaux de Marc Isaye. Du boulot appréciable, pour peu qu'on ne soit pas focalisé sur Napalm Death ou Dimmu Borgir.