Spécimens plutôt rares de nos jours, les Suédois de Hell n’Diesel cultivent un look qui correspond comme deux gouttes de bourbon à la musique qu’ils distillent. Nostalgiques de Motley Crüe, de Guns n’Roses, et autre Hanoï Rocks, cessez de vous morfondre et réservez d’ores et déjà une place de choix dans votre cédétèque à ce brûlot de sleaze glam metal. Il est terriblement bluffant et accrocheur ! Même si le combo enfonce encore davantage le clou, en tombant dans les poncifs les plus éculés du glam ‘couillu’, les gars sont d’authentiques musiciens et accomplissent l’exploit d’insérer dans ce hair metal à la eighties une coloration garage. Hell n’Diesel s’adresse donc également aux amateurs de Hellacopters, de Turbo Negro et de Peter Pan Speedrock.
Quelques secondes de « Sweet Sister » suffisent pour mettre l’auditeur en confiance. Côté guitares, l’influence de Slash est indéniable, une empreinte que nous retrouverons régulièrement au fil de l’album. Côté batterie, l’utilisation de la cloche, et le son un peu ‘boîte de conserve’ de la caisse claire, évoquent Motley et surtout Cinderella ! « You Shook Me », qui n’est pas une cover de Led Zeppelin, révèle un groupe cohérent, à l’impact impressionnant. Le meilleur reste à venir ! « Miss Cocaïne », single en puissance, est un pur joyau estampillé année 80 et mérite à lui seul l’achat de la rondelle. Les réminiscences Guns n’Roses s’accentuent sur « Crosses Kixxx » ainsi que « Attitude » et l’intro de « Fallin » ressemble étrangement au fameux tube « Without You » du Crüe. Mais il s’agit là d’un premier album. Laissons le temps aux musicos de Hell n’Diesel de digérer leurs influences, et remercions les de nous faire revivre, le temps de 43 minutes, une tranche d’histoire du rock n’roll qui compte encore bien des adeptes.