Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Nicolas Alsteen

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mardi, 31 octobre 2006 01:00

Get Yr Blood Sucked Out

Anita et Kevin Robinson s’aiment pour la vie. Et pour tout dire, on admire leur amour, leurs cœurs brûlants pour cette noble cause : le rock’n’roll. Ce couple formidable vient d’enfanter « Get Yr Blood Sucked Out », un album magistral, limpide et sensuel. Quatrième rejeton d’une discographie déjà bien nourrie, « Get Yr Blood Sucked Out » commence par un « Believer » d’enfer. Anita extirpe un riff hypnotique de sa guitare, alors que ce diable de Kevin martèle rigoureusement ses fûts. Sa batterie est belliqueuse, elle impose un rythme régulier, métronomique, telle la cadence assignée à ces malheureux galériens. La voix d’Anita se pose, nonchalante, tellement envoûtante. Kevin rejoint alors les lèvres de son épouse pour un clash électrique épique, une rencontre improbable entre The Beta Band et The Jesus and Mary Chain.

Insolente, la musique du duo nous touche en plein cœur : la guitare fuzz gicle dans tous les sens, les hands-clapping surgissent de partout. A ce moment précis, on tombe sous le charme de « From The Devil Himself », collision frontale entre les Dandy Warhols (période « Come Down ») et Yo La Tengo. On succombe. Mais Viva Voce n’en a pas encore terminé : « Drown Them Out » retentit, transperçant air, terre et mer d’un riff chopé du côté des Pixies. Au chant, Anita est cool. Aussi cool que Kim Deal. La formation de Portland, nous assure ensuite le repos du guerrier, le temps d’un joli interlude (« Bill Bixby »). Mais pas question de relâcher la tension. La formation repart de plus belle sur les sulfureux « We Do Not Fuck Around » et « Faster Than A Dead Horse ».

En fin de parcours, On titube tel un Mexicain harassé par l’alcool et les brûlures d’un soleil de plomb. Là, sous cette chaleur écrasante, nous irions nous empaler sur le premier cactus venu. Et d’un dernier cri, on hurlerait à la vie, à la mort : Viva Voce !

mardi, 29 août 2006 02:00

Skelliconnection

Dessinateur, chanteur, musicien, Chad VanGaalen revêt les traits d’un touche-à-tout contemporain. Aussi, l’illustration dessinée pour embellir « Skelliconnection » doit-elle ses couleurs à son auteur-compositeur : Chad. VanGaalen perçoit l’art comme un ensemble, une unité élémentaire. Seul face à son génie, l’homme se replie sur lui-même, s’enfermant dans son appartement pour donner suite à « Infiniheart », album bricolo-folk publié l’an dernier chez Sub Pop. Et, contre toutes attentes, on assiste à d’innombrables cabrioles stylistiques. En installant le disque sur la platine, notre esprit persuade les oreilles de la facture acoustique des évènements. Tout faux. « Skelliconnection » secoue l’auditeur par sa diversité. Que s’est-il passé dans la vie de Chad VanGaalen pour en arriver à un tel revirement ? Un écoeurement des étiquettes ? Une confusion totale ? Impossible d’avancer la moindre hypothèse...

Toujours est-il que « Skelliconnection » est un album tout terrain, une suite illogique de chansons épiques. Après la sortie d’« Infiniheart », VanGaalen a tourné en compagnie des Pixies, de Wolf Parade. Ça lui a donné le tournis. Alors, comme sur un carrousel, on tourbillonne, découvrant à chaque instant les courbes de décors différents. Le délicieux « Graveyard » s’égrène ainsi dans la plus pure tradition folk. Tout comme « Wing Finger ». Pour sa part, « Flower Gardens » s’exécute au gré d’un riff metal impromptu. Chanson parfaite pour amateurs de magie noire, fans de Led Zeppelin. Titre phare du disque, « Mini TV’s » déverse son flot de mélancolie collective. C’est joli, émouvant. L’envie d’aller frapper à la porte du voisin nous assaille. Envie de chanter ce triste refrain en sa compagnie. Envie de pleurer de joie. Sans savoir pourquoi. En vie, c’est déjà ça...

mardi, 28 novembre 2006 01:00

The Victorian English Gentlemens Club

Du rock tranchant, bien cramé, servi à point par un gars et deux filles énervés à souhait, voilà le programme mis en place par ces natifs de Cardiff. Le rock’n roll et le Pays de Galles font bon ménage. Ou, plutôt, leur rock’n roll déménage. Aujourd’hui, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de songer aux combustions électriques des incroyables (et regrettés) McLusky. Au chant, Adam Taylor trempe ses textes dans une fièvre chaotique proche des coups de semonce assenés par les premiers ébats des Pixies.

Chez The Victorian English Gentlemens Club, personne ne se pose de questions. On fonce, tête baissée, poing levé. Derrière les élucubrations vocales de Taylor, Louise Mason (basse) et Emma Daman (batterie) s’en donnent à cœur joie. Quel bonheur de s’arracher les amygdales ! Quel plaisir de rugir au nom du rock’n roll ! Un nom de scène formidable, une musique qui déménage des quartiers entiers, The Victorian English Gentlemens Club tient son destin en main. Leur album éponyme a la rage au ventre et de la hargne à revendre. Avis aux consommateurs.

 

mardi, 28 novembre 2006 02:00

Health and Welfare

Fantaisie contemporaine et exotique, la dénomination géographique à délocalisation permanente est devenue très courante sur la scène indépendante. Après les Australiens d’Architecture In Helsinki et les valeureux Suédois d’Im From Barcelona, voici les Allemands d’Urlaub In Polen. Plus à l’est encore. Et toujours plus éclectiques. Le duo, originaire de Cologne, livre un troisième album tout en courbe. Les fluctuations sonores apportent à ce disque une touche hybride, tout bonnement insaisissable. D’un krautrock bidouillé au synthé, en passant par de l’électro calcinée aux riffs plombés, sans oublier la ballade lo-fi mâtinée de pop, Urlaub In Polen ne rejette aucune hypothèse. « Health and Welfare » réinvente de vieilles recettes par adjonction d’élégantes petites trouvailles. La troisième livraison des Allemands révèle leurs excellentes influences musicales sans contribuer à forger l’identité harmonique du projet. Chaque composition se trouvant finalement en opposition avec la précédente. En ce sens, Urlaub In Polen est un peu à l’image de son substantif polonais. Conservatisme ou progressisme, il faut choisir. La Pologne peine à trancher. Urlaub In Polen suit la tendance...

 

dimanche, 04 novembre 2018 20:12

The days and nights of everything anywhere

On ne s’est toujours pas remis du coup de boule encaissé à l’écoute de « Talk Like Blood » que débarque « The days and nights of everything anywhere ». Tout a long de cet album, 31 Knots renforce un peu plus encore son statut de défricheur sonore, voire de ‘camoufleur’ de bonheur. Car, une chanson de 31 Knots, c’est toujours un tube en puissance. Mais un tube plombé d’assauts distordus, souvent salvateurs. Ici, la formation de Portland ne change pas ses habitudes, conservant toute sa rapidité, sa fluidité et sa virtuosité. Sur “Man Become Me”, les doigts de Joe Haege sprintent sur le manche de la six cordes telles les pattes d’une araignée engagée sur la finale olympique du 100 mètres. La bête tente d’établir les bases d’un nouveau record du monde. Et forcément, dans le stade, personne ne s’emmerde. Si les mélodies punk-pop de 31 Knots empruntent les chemins escarpés d'un prog-rock mathématique, on n'est pas loin d'un mauvais lancé de boulet à la Mars Volta. La musique de 31 Knots demeure d’une complexité déconcertante. Techniquement risquée, voire insensée, elle parvient pourtant à nous toucher de plein fouet. Radicalement. Comme un éclair, cet album vient nous foudroyer, sans même nous laisser le temps de respirer. 31 Knots est une collectivité d’aventuriers sans peur, des types déterminés à gratter loin, très loin. Quitte à percer l’exosphère pour mieux se perdre dans l’espace.

 

mardi, 11 juillet 2006 03:00

Return To Cookie Mountain

Flashback. Printemps 2004. Trois musiciens, logés à l’ombre des buildings de Brooklyn, enfantent un album intitulé « Desperate Youth, Blood Thirsty Babes ». New York crie au génie. Le reste du monde succombe. Retour au présent, « Return To Cookie Mountain ». Le deuxième album de TV On The Radio est attendu au tournant. Entre faisceaux d’électrons, ondes hertziennes, câble et autres modulations séquentielles, Tunde Adebimpe, Kyp Malone et David Sitek assurent la transmission de fréquence idyllique. Après une première écoute déroutante, « Return To Cookie Mountain » délivre son pouvoir d’attraction, laissant l’auditeur figé, ensorcelé. Comme scotché au téléviseur. Dès le générique insufflé par « I Was A Lover », TV On The Radio brouille les ondes, donnant l’impression de glisser vers une énième sornette trip-hop. Au moment où l’oreille se pose, les guitares surgissent, les chants se croisent, les samples sévissent. La grande force du groupe est ici. Au cœur du musicalement convenu, TV On The Radio diffuse ses myriades de touches atypiques.

Premier single du disque, « Province » joue la carte vocale, insolite et précieuse en ces temps guitaristiques. Rarement entendu au 21ème siècle, voici un tube ‘à voix’, un hymne sculpté sur les cendres d’Otis Redding et Marvin Gaye. Sur « Playhouses », TV On The Radio méprise les émotions, passant de la violence la plus crue à la douceur la plus tendre. Tout est contradiction. Lorsque résonne le sifflement introductif de la chanson « A Method », on s’engage sur les chemins d’un doo-wop perturbé, agité de bricolages synthétiques. Plus loin, sur « Let The Devil In », le refrain se scande telle une ultime revendication. L’album s’achève sur la longueur de « Wash The Day », huit minutes de psychédélisme post-moderne où le sitar croise l’électricité avec la guitare. « Return To Cookie Mountain » demeure un disque complexe, un enregistrement qui neutralise une expression : ‘le difficile exercice du deuxième album’. TV On The Radio s’est projeté dans le temps, décloisonnant son univers de toute part. La formation tend aujourd’hui vers l’infini, vers un point de non-retour.

Le succès du deuxième album de TV On The Radio n’est pas à l’ordre du jour. Trop en avance sur son temps. Mais l’heure du pèlerinage sonnera. Il faudra alors y revenir. « Return To Cookie Mountain » ou la prédiction de TV On The Radio.

mardi, 30 mai 2006 03:00

Three’s Co.

Surfant sur une planche estampillée The Tyde depuis 2001, Darren Rademaker vient de donner une suite aux acrobaties de son groupe. Après « Once » (2001) et « Twice » (2003), le troisième album, « Three’s Co », respecte la logique numérique. Sur ce nouveau disque, Darren est accompagné d’Ann Do, son épouse. Mais aussi de Brent, son frangin, activiste au sein des regrettés Beachwood Sparks et champion des mélodies sombres chez The Frausdots. « Three’s Co. » plante l’auditeur où « Twice » l’avait laissé : sur la plage. Hésitant entre une leçon de natation et une virée en planche sur les vagues californiennes, l’album vogue au gré d’inspirations variables. La pluie anglaise pour les ambiances pop déconcertées ou le soleil californien pour illuminer les moments les plus sombres de l’album. Frimant sur la plage en compagnie de The Tyde, Conor Deasy, parolier en chef des Thrills, rejoint ses copains le temps d’un excellent « Brock Landers ». A tue-tête, ils affirment « Jealousy will get you nowhere ». Sans doute. En attendant, l’équipage de Darren Rademaker décline la mer sous toutes ses vaguelettes. De chansons idéales pour un coucher de soleil océanique (« Aloha Breeze », « Don’t Nead a Leash ») en sprint sur le sable chaud (« Do It Again Again »), toutes les excuses sont bonnes pour prendre le large en compagnie de The Tyde.

lundi, 06 février 2006 02:00

Lilith

Randonnée musicale, post-Coppola. Sofia a personnalisé Trip Fontaine sous les traits de Josh Hartnett, charmeur charismatique à la dégaine de crocodile, toujours prêt à se mettre une vierge sous le croc. Virgin Suicides. L’histoire des sœurs Lisbon connaissait son tragique destin, le cinéphile aussi. Un scénario dévoué à la suspension de l’incrédulité, à l’attente du geste final.

Dans la sphère discographique, l’auditeur se donne un peu d’Air et s’essaie aux guitares tapageuses de cet autre Trip Fontaine, virile équipée allemande basée à Francfort. Un quintet d’esthètes bruitistes pistant des mélodies grillées sur les braises du post-rock, de l’emo, du punk et du hardcore. Riffs martiaux pour rythmique guerrière, Trip Fontaine offre une vision germanique du trip viscéral proposé par …And You Will Know Us by the Trail of Dead. Le temps d’une première partie, ces deux fratries se congratuleraient de leur fascination commune pour d’illustres influences : Sonic Youth, At The Drive In et autres Q and Not U. « Selling the Summer », « Lilith », « In Full Bloom », autant de titres déchirés par une tessiture faussement enragée. Un disque attendrissant mais qui ne peut rivaliser face aux inégalables tourbillons soniques des inévitables And You Will Know Us by the Trail of Dead, véritables frères de sang. Des Blood Brothers en somme.

lundi, 16 janvier 2006 02:00

Sing!

Dignes héritiers d’un univers plaqué sur les cordes de Dylan, de Cohen ou du Velvet, Tiger Saw explore une délicate plage indie au bord de laquelle il est de bon ton de chantonner, siffler ou simplement psalmodier des airs faussement heureux. « Sing ! », troisième disque du collectif de Los Angeles, agrémente ainsi une veine de musique folk, allongée sur une confortable paillasse de cordes acoustiques. Au chant, Jason Anderson se voit régulièrement soutenu par les voix de ses muses, Nikole Beck et Juliet Nelson, à l’instar d’un Léonard Cohen. Les vagues de ce disque ne se briseront certainement pas sur nos côtes. Pas d’ouragan Tiger Saw en vue sur nos contrées. Mais peu importe, l’océan de quiétude dégagé par la musique du groupe donne envie de s’abandonner aux activités les plus intimistes. Ne le cachons pas, ce disque s’adresse avant tout aux radins de la chanson délicate, avare notoire des belles mélodies qui, seuls dans leur chambrée, s’enferment, montant le volume pour se noyer égoïstement dans ces eaux claires. L’appel du large, des grandes étendues, autant de représentations transportées par des compositions affranchies de toute règle. « Sing ! », « For Adrian » et « The Sea » resteront certainement les plus beaux souvenirs de cette traversée bucolique. Et puis, ces impressions s’effaceront. Pour un jour, peut-être, remonter à la surface.

mardi, 10 octobre 2006 03:00

Bottoms of Barrels

Au fond de notre cœur, nous resterons toujours des enfants. Et tac : une phrase top chrétienne dans les dents ! N’empêche, la maxime sied à merveille aux espiègles compositions de Tilly and the Wall. Pour son deuxième album, la formation d’Omaha, plus grande ville du Nebraska, revisite sa pimpante petite formule : pop florale pour chant chorale. Au final, « Bottoms of Barrels » laisse entrevoir son lot de ritournelles jouvencelles. Moins séduisantes que sur le précédent et bien nommé « Wild Like Children », les compositions de Tilly and the Wall se chantent pourtant avec entrain et passion. Toujours pas de batteur en vue : Jamie Williams perpétuant l’art du ‘tap dancing’. En gros, notre ami fait le mariolle avec des claquettes sous ses baskets. C’est frais comme un pis de vache sur une pâquerette, divin comme un joint dans la salle de bain. Tilly and the Wall joue de l’art-rock dans la pure tradition des fripons du rock’n’troll. Et ce disque est une nouvelle ode à la joie, une collection d’hymnes mutins pour gambader dans les herbes folles et fumer des hectares de prairies. Oui, un autre monde est possible. Bienvenue dans l’univers de Tilly and the Wall.

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