OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

logo_musiczine

Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Manu Chao - Bau-huis
mass_hysteria_ab_14

The dark side of the mountain Spécial

Écrit par - -

Après avoir publié deux excellents albums qui avaient propulsé Black Mountain sur le devant de la scène musicale étasunienne, le quintette psyché-rock canadien nous propose son troisième opus, une œuvre colorée de nouveaux sons. Habité d’une volonté constante de se réinventer (‘Is safe for the cowards to do what they’ve already done’), Stephen McBean emprunte les voies du métal pour construire les trames de son dernier elpee, sorti le 13 septembre dernier. Changement de direction manifeste observé sur les planches de l’Ancienne Belgique ce mardi 5 octobre. Le rock sombre et brutal profondément ancré dans les 70’s (Black Sabbath, Deep Purple, Pink Floyd, etc) et voilé d’une pop somptueuse a laissé place à des sonorités plus lourdes, plus excitées aussi. D’ailleurs, le chanteur Stephen McBean décrit ce dernier ouvrage comme le ‘most metal and most folk oriented record so far’. Si la volonté de changement est respectable, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des ambitions. Le choix du hippie band de Vancouver s’explique probablement par le désir de s’affranchir des combos canadiens stéréotypés aux allures de groupe pour étudiants altermondialistes, des formations qui envahissent progressivement les médias internationaux, depuis l’explosion d’Arcade Fire, en 2005. Un désir de créer une authentique identité artistique ? Ou, plus simplement, une démarche opportuniste consistant à surfer sur une vague métal en pleine ascension ? Peu importe. Seul le résultat compte. Et le résultat… c’est l’impression que Black Mountain a loupé la marche du troisième album ! 

D’emblée, les cinq de Vancouver affichent les nouvelles couleurs du combo et haussent immédiatement le ton. Les cinq musicos nous balancent trois morceaux expéditifs aux guitares pyrotechniques. Quand « Wilderness Heart » et « Evil Way » nous assomment d’un métal lourd  aux saveurs pseudo-sataniques, « Let Spirit Rites » sonne un heavy métal seventies bas de gamme aux solos de guitares dignes du pire hair metal des années quatre-vingt. Instants terriblement éprouvants pour les non-amateurs de chevauchées métalliques.

Paisiblement, Black Montain retourne progressivement sur les territoires trippy de « Black Montain » et « In The Future ». Deux albums qui avaient reçu les faveurs du public et de la critique, en 2005 et 2008. Une accalmie qui réveille les mélancolies limpides, les mélodies extensibles et hétéroclites, les crissements extatiques des guitares, les séquences psyché hypnotiques, la mixité harmonieuse des voix de Stephen McBean et d’Amber Webber... Manifestement, le quintette excelle dans les séquences atmosphériques. Trips sonores titubant entre rock lourd et pop éthérée où le son dessine des reliefs d’ombre et de lumière, de brouillard et d’éclaircie. 

Mais la setlist proposée ce soir se veut résolument métal et éclipse rapidement les morceaux les plus additifs. « Old Fangs » repart alors à l’assaut d’un hard rock graisseux aux guitares ultra lourdes et aux synthés racoleurs. « Don’t Run Our Hearts Around » vient finalement sauver les meubles. Ses sublimes cascades de riffs stoner, son rythme pesant et sa construction schizophrène alternant des climats lourds et des escapades mélodiques clôturent le set de bien belle manière.

Parfois grandiloquents et excessivement nostalgiques, parfois subtils et dramatiques, les cinq artistes canadiens bousculent systématiquement le public par un décalage temporel et stylistique s’inspirant obligatoirement des années septante. Une carence de caractère qui mélange essentiellement les influences des orgues de Deep Purple, des riffs de Black Sabbath et du psychédélisme de Pink Floyd.  

Bref, un Black Mountain moins inspiré, se reposant sans doute sur ses lauriers, qui nous sert des mets nouveaux dont la qualité laisse à désirer et s’éloigne terriblement de celle d’« In The Future ». Reste à espérer que le groupe canadien ne soit pas arrivé au bout de sa formule et retrouve la force de se régénérer.    

(Organisation AB)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Black Mountain
  • Date: 2010-10-05
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
Lu 1154 fois
Plus dans cette catégorie : « Une bête de scène… Dead band can dance! »