Difficile de le croire, mais Twin Arrows est une formation parisienne. Pourquoi tant d’incrédulité ? Parce que bien qu’issue de la ville lumière, elle pratique un blues/rock crasseux, poisseux, légèrement noisy et particulièrement excitant. Et parce qu’elle puise ses principales influences chez Royal Trux (NDR : enfin c’est le plus souvent à ce groupe que l’on pense, lorsqu’on écoute cet album). Enfin, les chansons ne sont pas interprétées dans un anglais dont l’accent est à couper au couteau.
Pour toutes ces raisons, Twin Arrows se démarque de ses compatriotes évoluant dans la sphère rock. Tout en lorgnant vers le rock yankee (NDR : celui de White Stripes, de Dead Weather et bien sûr de Royal Trux), leur premier opus est d’une efficacité redoutable. Faut dire que le sens mélodique des compos est particulièrement soigné. Et si les guitares sont omniprésentes, elles balisent parfaitement la conjugaison des deux voix, des vocaux à la fois impeccables et puissants.
Seule la production semble approximative. M’enfin, c’est peut-être ce manque de propreté qui fait le charme de leur musique.