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Les Nuits Botanique 2013 : lundi 6 mai Spécial

Écrit par Ludovic Delmée et Sébastien Leclercq + TaÏ
&

Ce premier lundi de mai, le soleil arrose le jardin du Botanique de ses rayons de soleil. Et pourtant, nous sommes déjà en début de soirée. La vue est superbe. Certaines filles ont opté pour la tenue légère. Mais le public est assez éclectique, tout comme l’affiche proposée à la Rotonde d’ailleurs. Se succèderont une formation plutôt noisy, puis un bidouilleur électro.

Peter Kernel est un trio helvético-canadien. Chanteur/guitariste, Aris Bassetti fait l'effort de parler dans la langue de Molière. Il pimente même ses commentaires, d’un peu d’humour. Comme lorsqu’il avance : ‘On doit jouer pendant 1 heure, mais nous n’avons des titres que pour 40 minutes, donc on meuble entre deux’. Ou après le morceau d’ouverture, lorsqu’il interpelle le public : ‘Vous avez des questions ?’ Chanteuse et bassiste, Barbara Lehnohoff le suit dans tous ses délires. N’hésitant pas à se dévêtir pour ne garder qu’un léger top (NDLR : notre section photos est ici). Elle invite le public à lui emboîter le pas, mais sa demande reste lettre morte. Musicalement, le set baigne dans une forme de shoegazing circa 90’s. Quelque part entre Sonic Youth et l’Enfance Rouge. Aris abuse de riffs abrasifs, et file même sa gratte, au milieu du concert, à un gars dans le public. Qui n’éprouve pas trop de difficultés à terminer l’exercice, puisqu’il se limitera à quelques accords en boucle. Ce côté répétitif, c’est sans doute le principal reproche que l’on puisse faire à Peter Kernel. Ce qui n’empêche pas les amateurs de noisy du genre d’apprécier sa performance. Et puis, ses traits d’humour, dispensés dans l’esprit d’un Stephan Eicher (NDR : encore un suisse) ont eu le don d’égayer le spectacle

Intimiste, la Rotonde jouit d’une bonne acoustique. Ce soir, elle se remplit progressivement ; et au fur et à mesure de l’arrivée des spectateurs, la température s’élève de quelques degrés. Et ce n’est pas Dan Deacon qui va inverser la tendance. Au contraire. Déjà en septembre dernier, lors de son set accordé dans la même salle, il avait mis le souk ! Il est soutenu par deux drummers et un préposé à la guitare ainsi qu’aux synthés. Et déjà son électro indie part dans tous les sens. Dans l’esprit de son dernier opus, "America". Dan Deacon bidouille constamment derrière sa console, que ce soit le mixing, le son ou le lightshow. Il lui arrive parfois de s’emmêler les pinceaux et d’interrompre certains morceaux en plein vol. Mais qu’importe, l’ambiance est dans la fosse. Car l’entourage est bon enfant. Il réunit d’ailleurs pas mal d’adeptes du second degré. C’est que le groupe n’a pas son pareil pour faire participer le public. Les jeunes comme les plus vieux, les rockers comme les clubbers. Le parterre répond aux invitations de Dan. Les spectateurs dansent à tour de rôle en se tapant dans les mains. La foule se divise en deux pour se lancer dans une sorte de Battle. Et on vous en passe, et des meilleures. En transe, le public en redemande encore et encore. Le show s’achève par une farandole qui s’extirpe d'un côté de la Rotonde pour revenir par l’autre sortie (NDR : notre section photo est ici). Et alors que le set ne devait durer qu’une heure, l’artiste ne tient aucun compte des conventions et prolonge son show de quelques titres.

Sur le coup de 23 heures, en quittant la Rotonde, on entend encore les basses des !!!. On imagine que des vibes positives sortent aussi du chapiteau. Un chapiteau installé cette année en contrebas, au milieu du jardin parfaitement entretenu. Ce qui confère encore plus ce côté enchanteur, un soir de printemps, à ce magnifique endroit qu’est le Botanique.

Dan Deacon – Peter Kernel

Ludovic Delmée et Sébastien Leclercq

 

 


Rien de plus agréable que d’entamer la semaine en profitant de la douceur des Jardins du Botanique, lorsqu’ils sont ensoleillés, en écoutant de la musique… Enfin, quand on parle de douceur, ce n’est pas nécessairement destiné à qualifier les prestations scéniques des doux allumés de !!! (chk chk chk). Ils clôturent la programmation des Nuits, ce lundi soir, sous le Chapiteau. Mais, avant d’en découdre avec le dance-punk de la bande mythique étasunienne, trois autres formations aux profils bien différents avaient accepté de défier le courageux public du lundi, ne partageant pour seul point commun entre eux, que celui de dérouiller les jambes…

Tout d’abord, place aux Belges de Recorders. Leur premier opus sortira dans le courant de cette année. Il paraîtra donc après la publication de quelques Eps bien accueillis et le gain de quelques concours (dont celui de ‘Pure Demo’). Drivé par Gordon Delacroix, la jeune formation bruxelloise pratique un rock influencé par The Cure et Foals ; le chanteur ressemble même étrangement à Yannis Philippakis. Imparables et dansants, leurs morceaux sont portés par une basse caoutchouteuse et une rythmique efficace. En outre, leur énergie est communicative. Bref, un set plus qu’encourageant, malgré une certaine uniformité dans l’expression sonore. Un groupe qui devrait néanmoins réussir à placer quelques singles sur les ondes radiophoniques, d’ici quelques mois.

Concrete Knives est un des nouveaux groupes-phares de la scène indie française. Une scène sur laquelle on retrouve, entre autres, Bewitched Hands, La Femme, Fauve, Aline et Granville. Il vient d’être signé par Bella Union, le célèbre label londonien cher à l’ex-Cocteau Twins, Simon Raymonde. En live, la formation normande semble cultiver la fantaisie du mouvement hippie. Alimentés par des rythmes africains, leurs hits immédiats et entraînants trempent dans le rock alternatif. Impossible de ne pas succomber à « Brand New Start » ou « Greyhound Racing ». Conduite par Nicolas Delahaye et Morgane Colas, la bande caennaise est soudée. Le son est parfait, mais puissant. Transformé en chorale indie, le combo entonne des refrains destinés à être repris à l’unisson. Les crescendos ne manquent pas de charme et parviennent à séduire un public pourtant dissipé. Les ‘couteaux de ciments’ ont prouvé qu’ils n’étaient plus un effet de mode, mais une formation dont le sens de la mélodie est inné, addictif, sans être racoleur…  

De retour à la case Belgique pour fêter le retour des semi-vétérans Superlux. Ils débarquent sur l’estrade, devant une foule de plus en plus nombreuse. L’électro-pop du band liégeois s’était fait une place au soleil, il y a déjà 3 ans. A la même époque que Soldout. Leur style n’a guère varié, mais quoique leur énergie soit bien maîtrisée, les compos souffrent d’une carence en sens mélodique. Et elles n’accrochent pas le mélomane. Même la voix d’Elena Chane-Alune ne parvient pas à les faire décoller…

Il est près de 22h30. Les Californiens !!! débarquent sur le podium. Ils ont un sourire jusqu’aux oreilles. Ils viennent défendre « Thr!!!ler », leur 5ème et dernier album en date, encensé par la critique… Dès les premiers pas de danse dessinés par leur leader, on comprend que rien n’a réellement changé et que le set va nous filer une bonne dose d’énergie nécessaire pour passer une semaine d’excellente humeur ! Dans son mignon petit short, Nick Offer se démène comme un beau diable pour galvaniser des morceaux qui, au vu de leur groove irrésistible, n’en n’ont pas nécessairement besoin. L’énergie y est d’ailleurs omniprésente. Les beats sont imparables. Remarquable, leur mélange de funk, de disco et de rock engendre des hits destinés aux dance-floors tels que « Slyd » ou l’incontournable « Heart of Hearts », dispensé lors d’un rappel enflammé. Un dance-floor que Nick Offer viendra d’ailleurs fouler à plusieurs reprises pour partager son évidente joie auprès d’un public très réactif. Et comment ne pas esquisser quelques pas de danse, en écoutant toutes ces petites bombes sonores ! Malgré 15 années d’existence, !!! n’a pas pris une ride et à travers leur magnifique version de « Thr!!!ler », il remplace avantageusement Michael Jackson dans les cœurs meurtris des aficionados du Roi de la Pop…

Taï

Recorders + Concrete Knives + Supelux + !!!

(Organisation Botanique)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2013-05-06
  • Festival Name: Les Nuits Botanique
  • Festival Place: Botanique (Rotonde + Chapiteau)
  • Festival City: Bruxelles
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