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Cactus 2008 : dimanche 13 juillet Spécial

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C’est sous un soleil radieux que débute la troisième journée du Cactus, un des festivals les plus conviviaux de Belgique. On vient cependant de manquer l’‘alt country’ (NDR : à moins que ce ne soit du ‘freaky folk déraciné’) de Phosphorescent. En cause, des embouteillages et une gueule de bois mal gérée…

Par contre, on est malheureusement pile à l’heure pour assister au set de Devotchka, un quatuor américain responsable d’un mélange de folklore balkanique (dans une version aseptisée) et de rock fort banal, rappelant Sting et Babybird. La formation est venue défendre son nouvel opus intitulé « A Mad and Faithful Telling ». Le show manque d’énergie et les musiciens ne se montrent guère enthousiastes. On a même l’impression qu’ils sont présents de corps, mais absents d’esprit… Encore clairsemé, le public applaudit poliment, mais surtout mollement, un répertoire pas très inspiré. Difficile d’ailleurs d’accrocher à cette mixture musicale digne d’un compromis à la Belge : un consensus mou qui ne satisfait personne et surtout pas l’assemblée… Un voisin me souffle : ‘il y a une demi-heure qu’ils jouent mais j’ai l’impression de les écouter depuis deux jours !’.

Tandis qu’une ribambelle d’enfants parcourt le Minnewaterpark, en long et en large, pour récupérer des gobelets usagés (10 centimes pièce !), Shantel et le Bukovina Club Orkestar mettent littéralement le feu aux planches. D’origine roumaine, Shantel est un dj allemand. Il a lancé la mode du ‘balkan beat’. En dynamitant les mélodies fiévreuses de l’Europe de l’Est à coup de beats gargantuesques, l’homme a créé un style unique en son genre. Il se démène comme un beau diable sur la scène du Cactus, tel un Moby gitan. Le groupe est très efficace. La chanteuse ressemble à Asia Argento. Ajoutez-y une distribution de vodka aux premiers rangs, et le tour est joué ! Ce set très plaisant atomise les traditions dans un grand chaudron punk, électro et reggae, le tout joué avec une énergie folle… On est conquis, et on se retrouve à scander « Disko Partizani ! », titre du dernier album de notre homme et sa troupe, sorti chez nos Crammed nationaux.

La sauce retombe lors du set d’Arsenal. Cette formation jouit pourtant d’une énorme popularité en Flandre. Après avoir commis un premier album qui touillait pas mal dans l’électro ‘brazilera’, elle vient de concocter un nouvel elpee nourri au rock un peu boursouflé et surtout pompeux. De la musique destinée aux stades (de Flandre) qui semble mettre tout le monde d’accord. Mais le résultat sonne quand même fort convenu. Après une réincursion par les thématiques brésiliennes (et ses sonorités réminiscentes de Buscemi) et un vieux tube du précédent album (« Mr Doorman »), le rideau tombe pour laisser place à un duo meurtrier…

Car le charme du festival Cactus procède également de cet éclectisme à toute épreuve, permettant de passer du rock pompier aux transes noisy. Celles du duo anglo-américain The Kills, en particulier. VV et Hotel (leurs surnoms) viennent défendre un « Midnight Boom » acclamé par la presse et plébiscité par le public alternatif. Produit par Alex Epton (Spank Rock), l’elpee bénéficie de programmations rythmiques efficaces collant parfaitement à leur blues rachitique qui convie le Velvet, Jesus & Mary Chain et Suicide à un grand festin dépressif. Fidèle à sa réputation taiseuse, le groupe enchaîne pendant une heure les titres abrasifs. Jamie ‘Hotel’ Hince se cache derrière d’énormes lunettes de soleil à la Martin Rev. L’économie de mots  laisse à ce rock minimaliste (beats + deux guitares) le temps de dévoiler une puissance qui fait mouche sur quelques morceaux. Une partie du set est peut-être un peu moins convaincante, surtout les passages blues punk minimalistes, rappelant le Blues Explosion des débuts ainsi que Royal Trux ; mais on n’en reste pas moins sonné par cette prestation, surtout au regard du spectacle pâlot accordé par Sophia qui bénéficiait pourtant, pour la circonstance, du concours d’une section de cordes.

La troupe de l’ancien God Machine, Robin Proper-Sheppard, s’est évertuée à réveiller un certain rock indé des années nonante ; mais son charisme proche du degré zéro et la volonté de se vautrer dans la geignardise ne pouvait finir que par lasser profondément…

On repart du bon pied en compagnie de Bootsy Collins flanqué de son Hardest Working Men Band. La légende du P-Funk a voulu rendre hommage à ses mentors, Bobby Bird et James Brown. Pour l’occasion, l’homme a mis sur pied un groupe réunissant des membres de la formation live de Public Enemy, le Bobby Bird Band, mais aussi des légendes comme le tromboniste Fred Wesley, une Vicky Anderson sans voix (une des anciennes chanteuses du Godfather) et le MC Danny Ray, dont le rôle consiste à introduire le Godfather sur scène. Un sosie de James Brown est aussi prévu ; et… il est plus vrai que nature ! Le dénommé Tony Wilson représente parfaitement le James Brown de la première moitié des années soixante : il accomplit des acrobaties, possède le même timbre de voix et se démène comme un beau diable. On rigole beaucoup, car cette troupe hétéroclite (dont une curieuse vamp rousse sur le retour) libère un certain charme. Celui d’une bande d’anciens combattants qui porte les stigmates de la vie difficile que traversent parfois les artistes. Pourtant, elle a conservé une belle énergie pour rendre hommage à un génie de la musique populaire. ‘Are you ready Bru-ha ?’ demande le fringant bassiste coiffé de chapeaux bizarres et dont la prononciation s’avère particulièrement fantaisiste. Le public répond ‘oui’ (évidemment) et embarquement immédiat pour un « best of » assez enlevé des multiples tueries qui ont jalonné la carrière de James. C’est bien joué, assez drôle, et malgré quelques impros un peu lassantes, le résultat est plutôt plaisant. Le spectacle s’achève par une version avortée de « We Want To Funk », au cours de laquelle Bootsy prend un bain de foule avant que le concert ne soit prématurément interrompu. La faute au retard accumulé, car Youssou N’Dour attend son tour.

Parlons-en du maître du Mbalax. Parce que votre serviteur n’a malheureusement pas eu l’occasion d’apprécier sa prestation et d’entendre les titres de son nouvel album, « Rokku Mi Rokka »… Il faut dire que la fatigue commence à se faire sentir et cent kilomètres me séparent encore de Bruxelles. Une autre fois peut-être…

Informations supplémentaires

  • Date: 2008-07-13
  • Festival Name: Cactus
  • Festival Place: Minnewaterpark
  • Festival City: Bruges
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