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Il y a tout un tas d'idiots qui croient à toutes sortes de bêtises… Spécial

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En 35 ans de carrière, Mudhoney a publié 13 albums ! Issu de Seattle, la ville de la pluie, le quartet est considéré comme un des pionniers du grunge, mais sous une forme plus proche du punk et du garage rock que du metal, tout en véhiculant des textes politiquement engagés à l’humour féroce. Plastic eternity », son dernier elpee, est paru en avril dernier. Marc Arm, cofondateur, chanteur et compositeur du groupe, qui est aussi le manager du dépôt de l’écurie Sub Pop, s’est plié à l’exercice de l’interview. Agé de 62 ans, il démontre que la musique du band n’a rien perdu de sa plasticité...

« Human Stock Capital », titre qui figure sur ton nouvel LP, me fait penser à un mélange entre le punk de The Damned et le metal de Motörhead...

C'est Dan Peters, le batteur, qui a enregistré cette démo au milieu des années 90, mais il ne nous l'avait jamais soumise auparavant. Au départ, il tentait de composer un morceau de punk rock comme on entendait dans le sud de la Californie, à la fin des seventies ; et on y décèle, en effet, des références à Motörhead et The Damned que tout le monde adore au même titre que les Stooges, au sein de Mudhoney.

Le texte de cette chanson est très critique à l’égard du système libéral, aux USA…

Alors que la covid faisait rage et que tout devait être fermé aux USA, des pressions ont été exercées afin que les abattoirs restent ouverts. La population devait quand même bouffer ! Aux États-Unis, le personnel de ces entreprises est en grande partie composé d'immigrants illégaux, que l'on peut dès lors obliger à effectuer des travaux dangereux pour un salaire ridicule. Et ces ouvriers clandestins bossaient dans un cadre favorable à la promiscuité, comme si c’était une chaîne de montage. A l'époque, l'un des conseillers économiques de Trump a voulu rassurer la population en déclarant à la télévision que le stock de capital humain était toujours opérationnel. Une manière incroyablement insensible et vraiment dégoûtante de parler d'êtres humains, comme s'il s'agissait de machines. Ce qui m'a inspiré les paroles de cette chanson.

Au sein de la scène de Seattle vous avez toujours été le seul band à véhiculer des thèmes politiques...

Oh, je n'en suis pas si sûr ! The Fartz était un groupe politiquement très engagé comme beaucoup de formations punk issues de Seattle…

Nous avons tous, les Nirvana, Alice in Chains, Soundgarden ou Pearl Jam fait nos dents sur la scène punk rock hardcore locale. Mais qui écoute le discours politique d'un gosse de 16 ans ? Certains de mes groupes préférés étaient très politiques, comme les Dead Kennedys et Really Red qui, dans ce domaine, était probablement le plus intelligent de la scène hardcore américaine.

Comme pionniers de la vague de Seattle et donc du grunge, n'avez-vous pas souffert d'un manque de reconnaissance au cours de votre carrière ? 

Non. C'est juste une question de chance, mais nous savions très bien que le genre musical dans lequel nous nous lancions n'était pas le plus commercial. Nous ne pensions pas tenir trois ans... encore moins 35 (rires) !

L'humour est important à vos yeux ?

Essentiel ! Nous pouvons peut-être parvenir à faire rire quelqu'un avec une de nos chansons... Et tant mieux si nous arrivons à le faire réfléchir en plus.

Mais nous n'avons pas pour objectif d'être un groupe de comiques. J'espère que le public trouve parfois nos chansons marrantes, mais je ne souhaite pas qu'il s'imagine que nous sommes seulement une bande de rigolos qui désespère de faire rire...

A Seattle, la municipalité a baptisé une ‘sewage boring machine’ de votre nom... vous n'êtes pourtant pas boring.

Tout dépend du type de musique que vous aimez (rires) !

La ville de Seattle tente de faire participer les citoyens à un projet d'infrastructure en les incitant à choisir, par exemple, un nom pour les différents véhicules de chantier qu'elle achète pour la collectivité. Ayant acquis une foreuse de tunnels d'égouts, les autorités ont organisé un concours pour lui attribuer un nom. Un fan du groupe a lancé une campagne pour inciter les gens à voter pour nous sur les réseaux sociaux... et voilà le résultat (rires) !

Sur « Here Comes Tte Flood », justement, vous parlez de vaches. Un clin d'œil adressé à votre album de référence « My brother The Co », paru en 95 ?

Non, plutôt aux personnes qui aux Etats-Unis, durant la pandémie, ont absorbé du vermifuge pour vache et cheval afin de combattre le virus. Des individus voulaient absolument éviter de se faire vacciner et ont testé des trucs stupides qui les ont vraiment rendus malades. Il y a tout un tas d'idiots qui croient à toutes sortes de bêtises. De cette foutue religion à Qanun, c'est pareil : du déchet (rires) !

Certains tentent désespérément de trouver une explication ou un sens, là où il n'y en a pas...

Quel est le lien entre la musique et la pluie à Seattle, rebaptisée ‘The Rain city’ ?

Je suppose que l'une des corrélations avec la pluie incessante, c'est qu'il faut imaginer des activités à accomplir à l'intérieur. Cependant, si vous grandissez en Californie, il est plus tentant de passer son temps à la plage plutôt que répéter. Vous n'allez tout de même pas vous enfermer dans un sous-sol avec des potes à retravailler sur un morceau alors que vous pourriez être dehors pour surfer, nager ou mieux encore, mater les filles en bikinis (rires) …

Mudhoney : « Plastic eternity », paru le 7 avril 2023

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Mudhoney
  • Date: 2023-04-03
  • Rating: 7
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