La nation fantôme de The Besnard Lakes…

Le septième opus de Besnard Lakes, « The Besnard Lakes Are the Ghost Nation », paraîtra ce 10 octobre, confirmant ainsi son statut de l'un des groupes les plus constants de ces 20 dernières années, dont la vision et la qualité sont difficilement égalables…

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Julia Drouot a coupé court…

De ses années de conservatoire, il reste à Julia Drouot peut-être le goût de ses fugues, non pas celles qui se jouaient au XVIIème siècle dans les salons des cours européennes, mais celle qui se chausse de semelles de vent. La chanteuse et compositrice a…

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mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Impact

D'une redoutable efficacité, le trash metal de Dew-Scented sonne résolument moderne. Pourtant, il réveille des souvenirs chez ceux qui, dans les années 80, ont succombé à une certaine nouvelle vague dont les piliers avaient pour nom Exodus, Testament, Death Angel et surtout Slayer. Car "Impact", dès les premières mesures, nous renvoie à l'époque bénie de "Reign in Blood", l'album de référence de la scène trash américaine. Même énergie, même son, même rage... Si bien qu'on se demande, à l'issue de son écoute, si "Impact" n'aurait pas dû être l'album dont Slayer devait accoucher après "Seasons on the Abyss". A ce point là ! Comme The Haunted et Raise Hell, Dew-Scented peut aujourd'hui se targuer d'être un des rares combos à porter bien haut l'étendard sanglant du trash carré et violent. Tout au long de cette deuxième offrande, il enfonce le clou avec une classe indéniable sans jamais tomber dans les clichés éculés, sans devenir une sorte de parodie d'un style qui commence tout doucement à renaître de ses cendres. Chaque titre est une véritable démonstration de précision, ponctuée d'une avalanche de riffs plus implacables les uns que les autres. Si la sortie du nouveau Slayer vous rend nerveux ou vous semble trop éloignée, plongez sur cet "Impact", vous n'en sortirez pas indemne.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Sick

Tiens un groupe de néo-metal américain qui ne ressemble ni à Korn ni à Linkin Park ! Et capable de rivaliser avec ces derniers qui plus est ! Ca fait plaisir à entendre... Car Dust to Dust est tout simplement excellent, à tel point qu'il pourrait presque être comparé à l'extraordinaire "The Real Thing" des défunts Faith no More de Mike Patton. Les trois premiers titres "Rot", "Sick" et "Think about it" s'enchaînent merveilleusement et confirment déjà le potentiel énorme de ce groupe de Brooklyn. Trois morceaux, trois hits en puissance... ça promet. Le reste est quasiment à la hauteur du trio de perles ouvrant ce "Sick", un opus qui risque bien de réconcilier tous les fans de metal moderne, perdus ça et là, voire à servir de référence aux non-initiés. Oui, à ce point là! Au fil de l'écoute, l'influence Faith No More s'accentue davantage et on croirait presque entendre la voix de Mike Patton et la gratte de Jim Martin sur le superbe "This Way". Tandis que "Pusher" démarre sur des guitares hyper heavy et un chorus délicieusement mélodique et insidieux, "Blue Sky Lie" boucle en douceur l'œuvre d'un nouveau combo qui affiche une forme éblouissante, s'appropriant avec force le propos d'une scène en manque de sang neuf. Dust to Dust tamise le néo-metal, il respire, prend le contre-pied de la médiocrité cathodique envahissante. A savourer au plus vite !

mercredi, 19 janvier 2011 22:36

Dirt in the Skirt

Formé en 2004 par le batteur Clinton Spence et sa furie de frangine Amber (guitare et voix), BugGirl est un combo australien pratiquant un hard rock n’roll bluesy plutôt basique, une expression sonore largement inspirée de qui vous savez. Le duo d’enfer a sillonné, au cours des dernières années, la plupart des clubs du sud et du nord du pays, s’arrêtant même à quatre reprises dans le Tournaisis (Au Phare, à Esquelmes, à la Fête de la Musique…)

Si les deux premiers opus de la formation (« Looming Shadows » et « Rock n’roll Hell) sont passés relativement inaperçus, en dépit d’une énergie aussi redoutable qu’efficace, gageons que les choses vont enfin changer grâce à ce « Dirt in the Skirt » qui bénéficie d’une bonne promo. Sur scène, la fratrie, aussi déjantée que minimaliste, booste son hard rock carré à l’aide d’un kit de batterie à peine plus volumineux que celui des Stray Cats et une copie Les Paul branchée sur deux Marschall JCM800. Et la machine n’a pas son pareil pour dynamiser son public graisseux et adepte du headbanging. D’évidence, BugGirl est loin d’avoir inventé la roue et cette troisième livraison n’est ni moins bonne, ni supérieure, aux productions de 2004 et 2009. Les dix nouveaux titres sont bons, mais ne parviennent jamais à capturer pleinement l’essence du combo. Cette énergie quasi animale dont il fait toujours preuve en live renvoie carrément aux sources d’un rock dont les piliers répondent aux patronymes d’Angel City, de Rose Tatoo et de qui vous savez. Il faut dire qu’Amber ne fait rien pour atténuer la filiation avec ses vieux compatriotes ; sa voix éraillée et ses riffs empruntés aux brothers Young en sont d’ailleurs les plus parfaites manifestations.

Côté textes, BugGirl ne se creuse pas les méninges comme le démontre les « Faster n’Faster », « Rock your City » et autre « Fat and Greasy ». Bref, absolument rien de nouveau sous le soleil de Sydney. C’est fun et ça dégage. Point barre.

Il s’agira néanmoins d’ajouter un ‘S’ au nom du groupe sur le livret du prochain elpee. Depuis peu, Amber n’arpente plus la scène de gauche à droite comme une enragée ; car il faut laisser un minimum d’espace vital à une bassiste dont on se demande si elle parviendra un jour à suivre le rythme échevelé des tournées interminables entreprises par le désormais trio. Il ne s’accorde que très peu de répit. Un petit clic sur sa page MySpace vous laissera sans voix. BugGirl aura bien mérité sa place dans le Guinness book ! Hallucinant.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Damnation and a Day

Ca y est ! Le black metal a infiltré la grosse industrie. Cradle of Filth est le premier groupe du style à bénéficier d'une signature sur un major, Sony Music en l'occurrence. Les vampires des temps modernes auraient-ils vendu leurs âmes noires au diable pognon en mettant de l'eau dans leurs calices de sang ? Que non par Lucifer ! Bien qu'agrémentées de parties orchestrales qui dégagent une atmosphère quasi biblique, les dix-sept pistes de " Damnation and a Day " exsudent toujours une agressivité féroce. Le tout pour une durée totale qui frôle les 75 minutes ! Epique et harmonieuse, même si on attendait une production davantage soignée, la pièce s'écoute sans interruption, jusqu'à la fin de l'histoire... Car Dani Filth et ses valets, épaulés par l'Orchestre philharmonique de Hongrie, ont brodé un concept historique et horrifique retraçant l'épopée d'un personnage qui, chassé du paradis, fait entrer le mal dans le monde des hommes. Cradle est sur un terrain qu'il connaît bien et on a peu de peine à imaginer, au fil des morceaux, le théâtre et les décors qui se greffent sur cette oeuvre sombre et malsaine. Outre les orchestrations grandiloquentes, rien n'a changé dans la musique du combo anglais. Peut-on réellement parler d'évolution? Dans les arrangements sans aucun doute, mais les bases musicales sont restées identiquement les mêmes depuis " Cruelty and the Beast " qui a ouvert les portes de la gloire à un groupe qui a, d'une certaine façon, popularisé le black metal. Les ventes seront bonnes et la tournée qui s'annonce un succès de foule.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The show must go off

Amateurs de stoner rock et surtout du son de Detroit forgé par MC5 et The Stooges, c'est à vous de jouer ! Car Custom Made Scare est un groupe à découvrir. Véritablement underground, il possède toutes les qualités pour séduire les fans de Peter Pan, des Fuzztones et de Reverend Horton Heat. Accro aux sonorités les plus crades des seventies et à la country déjantée, il se qualifie de trucker-cowpunk band. L'énergie est au service de mélodies imparables, les riffs se succèdent sans jamais décevoir et le chant est tellement proche d'un certain Iggy Pop qu'on se croirait presque revenu à l'époque de "Raw Power". Plus punk que metal, mais plus metal que rock, Custom Made Scare brasse différentes influences, comme les Strokes ou The Datsuns, l'esprit 100% garage en plus. Un voyage en bahut qui mérite le détour.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The Best Of

Alors que "Ghost of a Rose", nouvel album du projet moyenâgeux de Ritchie Blackmore, est dans les bacs depuis moins de deux mois, quelle n'a pas été ma surprise de découvrir ce bien étrange produit. Etrange, mais néanmoins séduisant pour quiconque est passé à côté des deux premiers albums de Blackmore's Night. Ce "Best of", qui ne contient aucun inédit, n'a absolument aucun intérêt pour les fidèles fans de cette formation. Il constitue en fait une compilation des meilleurs moments de "Shadow of the Moon" et de "Under a Violet moon", soit les deux excellents premiers opus du groupe de ménestrels formé par le guitariste de Deep Purple. Tombé sous le charme de la délicieuse Candice Night, Ritchie n'a plus d'yeux que pour la belle et a délaissé son hard rock mélodique au profit d'une musique fortement influencée par la Renaissance, la musique ancienne et le folk. Finement construit, chaque titre nous transporte à l'époque des châteaux forts et des tournois. L'aspect mélodique, parfois proche d'un Rainbow version acoustique, est renforcé par la voix douce et sensuelle de Candice Night qui évoque Maggie Reilly, chanteuse de Mike Oldfield période "Moonlight Shadow". De "Magical World" à "Greensleeves", de "Under a violet moon" à "Now and then", ce "Best of" partiel n'est que pur bonheur. Même si la réputation du personnage est loin d'être reluisante, Ritchie Blackmore n'en demeure pas moins un fameux génie !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

As Live as it Gets

Blaze Bayley capitalise le succès (relatif) obtenu au sein d'Iron Maiden, le temps de deux albums d'un intérêt des plus discutables : " The X-Factor " et " Virtual eleven ". Depuis son éviction de la Vierge de fer, l'ex frontman de Wolfsbane s'est fendu de deux plaques studio, a sillonné l'Europe et l'Amérique du Sud, où il est considéré comme un grand chanteur, et nous livre aujourd'hui un double live, témoignage de l'engouement que lui portent les métalleux du pays de la vache Milka, de la raclette et de Stéphane Eicher. On y retrouve les plages les plus représentatives de ses deux albums solos, une reprise douteuse du " Daze and Confused " de Led Zep, des titres commis en compagnie de son premier groupe Wolfsbane, et inévitablement l'un ou l'autre classique de sa période Maiden. C'est ainsi qu'on prend véritablement conscience que les " Virus ", " Sign of the Cross " ou " Futureal ", n'étaient pas des chansons aussi médiocres qu'on nous avait laissé sous-entendre. Parce qu’interprétées par le sieur Bruce Dickinson, elles prennent une toute autre dimension. A l'instar de " Rock in Rio ", par exemple. Blaze ne manque ni de courage, ni de fougue et fait tout ce qui est en son pouvoir pour garder une certaine notoriété dans le monde impitoyable du metal. Et si le personnage n'était pas aussi sympathique et courtois, il aurait certainement disparu dans l'oubli le plus total... Un album pas foncièrement mauvais, mais un brin tristounet.

mercredi, 12 janvier 2011 21:12

Worlds Collide

Même si les reformations de vieilles gloires se multiplient ces derniers temps, on était loin de s’imaginer que le groupe culte Unruly Child reviendrait un jour sous les feux de la rampe. Grâce à la sortie de « Worlds Collide », ce qui n’était même pas l’ombre d’un rêve s’est concrétisé. En 1992, Mark Free, ex-chanteur de Signal et de King Cobra, entouré d’anciens musiciens de Stone Fury et de Hurricane, forme Unruly Child, dont le premier opus deviendra une référence pour les amateurs de hard fm. Balayé par la vague grunge, le combo se sépare rapidement. Six ans plus tard sort « Waiting for the Sun ». Echec commercial autant qu’artistique pour le groupe qui ne compte plus alors que deux membres de sa formation d’origine.

2010 voit le retour de l’équipage de base au complet. Enfin, presque. Puisque le line up a subi un  changement notoire de configuration. Mark Free a vécu une lente transformation, autant sur le plan physique que psychologique, et s’est rebaptisé Marcie Michelle Free. Le chanteur est devenu une chanteuse, une première dans l’histoire du hard rock. Paradoxalement, rien n’a changé sur le plan vocal. Chargé d’émotion et de mélodies imparables, « Worlds Collide » impressionne, émerveille dès le splendide titre d’ouverture « Show me the Money ». La suite oscille parfaitement entre puissance et mélodie. Chaque titre est délivré avec faste et panache, alternant guitares parfois bien heavy et claviers majestueux. La voix si particulière de Marcie fait merveille sur des mid tempi propices à quelques envolées du plus bel effet. Si le riff de « Show me the Way » est inspiré de Led Zeppelin, celui de l’énorme « Love is Blind » lorgne sérieusement sur le « Contagious » de Y&T. Caractérisé par son intro queenesque, « Read my Mind » élève encore le niveau. Le groupe ne relâche la pression que sur la sublime ballade finale « You don’t Understand », exercice indispensable pour tout groupe de AOR qui se respecte. Inutile de chercher la faille sur cet album. Il n’en possède pas. Une œuvre qui n’a pas grand-chose à envier aux dernières productions de Journey ou de Foreigner. Unruly Child entre dans la famille des valeurs sûres du hard mélodique.

 

mercredi, 12 janvier 2011 21:07

Spirit of the Night – Phoenix Tour

Reformée en 2008 sous son line-up original, c’est à dire Steve Howe (guitare), Geoff Downes (claviers), Carl Palmer (batterie) et John Wetton (chant et basse), la légende Asia est revenue sous les feux de l’actualité grâce à deux albums studio somptueux. « Phoenix » sorti la même année, et le plus récent « Omega » qui surpasse en qualité le précédent elpee.

Enregistré à Cambridge à l’occasion de la dernière date du ‘Phoenix Tour’, « Spirit of the Night », également disponible en format Dvd, offre une setlist irrésistible qui pioche allègrement dans les deux premiers chefs d’œuvre du supergroupe. Les incontournables « Asia » (82) et « Alpha » (83). Seuls deux extraits de « Phoenix » et une reprise d’Emerson Lake and Palmer, le classieux « Fanfare for the Common Man », s’ajoutent à la longue parade de hits : « Time Again », « Sole Survivor », « Only time Will Tell », « Open Your Eyes », « Heat of the Moment », etc.

Une sélection de rêve. Pourtant on attendait mieux de la part de ces quatre monstres sacrés du rock progressif et de l’AOR. Le groupe éprouve bien de la peine à restituer sur scène la finesse et les subtilités de sa musique, et le manque d’unité se fait ressentir tout au long de cette prestation en demi-teinte. En outre, la voix de Wetton a perdu de sa superbe. L’ex-King Crimson n’est ainsi plus capable d’atteindre les notes les plus aigües. Heureusement, le jeu cristallin de Steve Howe nous permet d’oublier les imperfections de cette démonstration live à la mise en son parfois douteuse. Non dépourvu de défauts, « Spirit of The Night » n’est pas mauvais pour autant, mais il ne satisfera que les inconditionnels d’Asia. Aux autres, nous recommanderons de se tourner plutôt vers les deux derniers opus studio qui ont relancé la machine avec une classe déconcertante. Il reste à espérer que ces voyages auxquels le quatuor nous convie ne s’arrêtent que lorsque la source d’inspiration ne sera tarie.

mercredi, 12 janvier 2011 19:58

Black Swans and Wormhole Wizards

Nous ne vous ferons pas l’affront de présenter Joe Satriani. Artisan riffeur passé maître dans l’art de ciseler des solos de haute voltige, le gaillard est aussi bon prof que compositeur. Ce quatorzième album solo confirme que les années n’ont en rien altéré son imagination et son savoir-faire.

Après avoir écumé les festivals d’été au sein du super groupe Chickenfoot, fort d’un elpee époustouflant, Satch s’est attaché à l’élaboration de onze nouveaux titres qui symbolisent plus que jamais l’alliance de la mélodie et de la technique.

Si d’ordinaire les albums instrumentaux visent essentiellement un public de musiciens passionnés, le simple mélomane trouvera sa dose de sensations fortes dans ce réjouissant « Black Swans and Wormhole Wizards ». Le maître en assure la production, épaulé par le talentueux Mike Fraser. Les quatre premiers fragments déroulent une structure résolument metal. « Premonition » annonce la couleur. Le son est monumental, heavy à souhait, sec et rond à la fois.

« Pyrrhic Victoria » confirme que l’aventure Chickenfoot n’a pas laissé Satriani indifférent. Pas étonnant que son riff évoque le Van Halen des années 80 ! La mélodie est parfaitement calibrée. On se laisse séduire.

Les morceaux s’enchaînent avec grande aisance. Le guitariste a savamment étudié ses plans, évitant de sombrer dans les clichés éculés des plages instrumentales à rallonge. « Light Years Away », au groove contagieux, constituera un excellent single, tandis que le très bref « Solitude » assure la transition vers des titres qui lorgnent davantage vers le funk, le blues et même le jazz. On pense souvent à certaines expérimentations de Steve Vai, mais on trouve aussi une parenté avec le talent de Jeff Beck et même d’Hendrix. La wah-wah, utilisée sobrement sur « Wind in the Trees », n’est pas un accessoire coutumier dans le jeu de l’artiste.

Le meilleur reste à venir, lors d’un « Wormhole Wizards » qui s’annonce comme un futur classique. Le riff de base est divin et la mélodie balaie les codes des exercices de style dont sont friands les guitares heroes de la génération Satriani.

Si vous avez craqué sur le classique « Flyin in a Blue Dream » il serait peu opportun de vous priver de cette nouvelle galette éclectique dotée d’un énorme potentiel.

 

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