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mardi, 18 mai 2010 02:00

Iron Man 2 (Cd + Dvd)

En l’espace de 35 ans de carrière AC/DC n’a pas trouvé le temps de sortir un authentique ‘best of’. La publication de ce volumineux digibook répare cette carence. Mais le clan ne s’est pas spécialement foulé ; le recueil résultant d’une association entre le groupe et Marvel Comics. Il signe donc la B.O. du film « Iron Man 2 », long métrage au cours duquel Mickey Rourke s’autorise bien des entorses aux projets de l’‘Homme de fer’, dans un déluge d’effets spéciaux. AC/DC n’en est pas à son premier essai cinématographique.

On se souvient de la bande son du délirant « Maximum Overdrive », réalisé par Stephen King. Pour l’occasion, la bande à Angus nous avait décoché quelques brûlots inédits (« Who Made Who », « Chase the ace », etc.) Ou encore de « Last Action Hero », incluant le simple « Big Gun ». « Iron Man » ne recèle que des morceaux notoires. Il compile sur un même Cd une poignée de gros hits (« Highway to Hell, « Back in Black », « Let there be Rock », « Thunderstruck » et le toujours irrésistible « Shoot to Thrill » qui ouvre les hostilités). Ne manquent que les tubes suivants : « You Shook Me all Night Long », « Whole Lotta Rosie » et même « Hell’s Bells », le plus gros carton des Australiens. Et c’est là que les choses deviennent un peu plus passionnantes ; car plutôt que de jouer la carte de la facilité, le combo nous invite à redécouvrir des titres moins connus, mais néanmoins excellents. On se réjouit donc de la présence du magnifique « Guns for Hire », extrait de « Flick of the Switch », de « The Razor’s Edge », tiré de l’elpee du même nom ou encore de « Rock n’ Roll Damnation », du redoutable « Powerage ». Les collectionneurs seront une fois de plus pris en otage, Sony ayant prévu la publication de cet ouvrage en quatre formats différents : le Cd standard, le Cd/Dvd de luxe, superbement illustré, un double LP, ainsi qu’une édition spéciale ‘format BD’ Cd + Dvd hyper soignée et numérotée !

Pas de quoi sauter au plafond, mais nous recommanderons l’édition standard aux adolescents qui souhaitent s’initier au hard bluesy toujours aussi efficace d’un des plus grands combos de toute l’histoire du rock n’roll.

mardi, 20 avril 2010 22:57

Sting in the Tail

Difficile de croire, en écoutant leur nouvel elpee, que les Scorpions vont partir à la retraite. Et pour cause, tout au long de ce nouvel opus, on a l’impression que la formation de Hanovre a retrouvé le feu sacré. « Sting in the Tail » constitue manifestement la piqûre la plus venimeuse, administrée par le redoutable arachnide, depuis « Crazy World ». Et si l’œuvre consacre un véritable testament pour le groupe, Klaus Meine, Rudolf Schenker et Matthias Jabs tirent leur révérence, en manifestant panache et grande classe. Après avoir vécu un âge d’or commercial de 1982 à 1990, les Scorps ont vivoté jusqu’en 2004, entre expérimentations loupées (« Eye to Eye ») et vide artistique total (« Unbreakable »).

En bénéficiant du concours de deux producteurs suédois, en l’occurrence Mikael Nord Andersson et Martin Hansen, la bêbête est de nouveau parvenue à s’immerger au sein des sonorités typiquement eighties. Les plus puristes des fans clameront haut et fort qu’on est loin de la folie métallique d’un « Blackout » et que trois ballades un tantinet sirupeuses c’est un peu beaucoup pour un retour en force.

On ne peut nier que « Lorelei » et « Sly » sont loin d’atteindre les sommets émotionnels libérés par « Holiday » ou « When the Smoke is Going Down » ; mais ce sont surtout les hymnes hard rock de « Sting in the Tail » qui font la différence. Et tout d’abord la tuerie « Raised on Rock », dont la si typique ‘talkbox’, utilisée lors du hit planétaire « The Zoo », ouvre le feu. Le titre maître ne manque pas d’allure, non plus. A cause de ce refrain entêtant réminiscent de l’époque « Lovedrive ». Et le terriblement heavy « Slave Me » est loin de faire pâle figure. Plus lyrique, « The Good die Young » est un single en puissance. Le timbre vocal de Klaus Meine est plus grave. En outre –et c’est une bonne surprise– il est soutenu par celui de l’ex-Nightwish, Tarja. Classic 21 le programme même à l’heure où les ménagères sont aux fourneaux. « No Limit » fait mouche dès la première écoute. Meine y est époustouflant et le refrain à la « Def Lep » tout simplement irrésistible. Hormis les ballades, le reste est de la même trempe. Mention spéciale, quand même, à « Rock Zone », le skeud le plus violent signé par le combo depuis le classique « Dynamite ».

En conclusion, cet elpee évolue dans un registre extrêmement familier aux aficionados des Teutons. Bien sûr, ce disque ne propose rien de révolutionnaire, mais il risque fort de devenir un classique, au même titre que « Crazy World ». Chapeau bas ! 

 

mardi, 23 mars 2010 01:00

To the Metal

Dixième album studio des Teutons de Gamma Ray, « To the Metal » se révèle comme une authentique relique pour tout amateur de heavy germanique qui se respecte. Pas besoin de traduire le titre, on sait dans quel univers cet elpee va nous entraîner.

L’œuvre s’ouvre pourtant dans un registre moins speed que d’ordinaire. Caractérisé par ses nombreux changements de tempo, « Empathy » prend toute sa dimension dès le premier refrain. Puissant et épique, il rentre dans la caboche pour ne plus en sortir. Un zeste d’orientalisme sur un solo classieux pimente le titre qui possède toutes les qualités pour devenir un classique du combo de l’ex Helloween Kai Hansen. Il n’existe plus aucune tension entre les membres de la plus célèbre citrouille de l’histoire du rock. Pour preuve, c’est un Michael Kiske en pleine forme qui vient pousser la chansonnette sur un « All You Need To Know » furieusement power metal, rappelant l’époque « Walls of Jericho ». Les ‘vieux’ fans sont projetés 25 ans dans le passé. Une deuxième plage assurément vintage à souhait. Le titre maître navigue sérieusement sur le terrain de Judas Priest, dont Hansen n’a d’ailleurs jamais caché la forte influence sur ses compos, que ce soit chez Helloween ou Gamma Ray. Tempo lent, guitares d’acier et énorme groove provoqué par la basse de Dirk Schlächter. Un hymne auquel se greffe des « Hail to the Metal » et autre « Heavy metal » scandés par des chœurs à faire pâlir de jalousie les membres de Hammerfall. Des chœurs tout aussi puissants sur « Rise », un titre qui semblerait banal s’il n’était pas rehaussé de quelques relents folk communiquant à l’ensemble un air plutôt sympa. Old school dans l’esprit, « Mother Angel » fait quelque peu tomber la pression. La similitude avec Iron Maiden est bien trop évidente ; et ce ne sont pas les jolies nappes de clavier sensées soutenir un solo en demi-teinte qui parviennent à sauver la mise. Dominé une fois de plus par la basse slappée de Schläter, « Shine Forever » s’inscrit dans la pure tradition allemande. Du bon gros speed metal doté d’un chant agressif et d’une double grosse caisse martelée par un Dan Zimmermann métronomique. L’enchaînement est aisé. « Deadlands » défile à grande vitesse et ne fait pas particulièrement dans la dentelle, malgré un refrain hyper mélodique taillé pour le live. « No Need To Cry » conclut de façon plutôt ambitieuse cette plaque typiquement germanique dans son ensemble. Piano, cordes, guitare acoustique, tout a été mis en œuvre pour réussir la ballade qui tue. Le break légèrement ‘queenesque’ et le chant posé de Hansen contribuent à en faire une réussite, et à donner l’envie au mélomane de revenir sur la première plage pour entamer une écoute plus approfondie.

 

His Infernal Majesty n’a absolument plus rien d’infernal. Simple et sans surprises, ce nouvel opus s’adresse plus que jamais aux minettes adulant le gothic rock sucré à outrance. Hormis le single « Scared to Death », aucune de ses compositions ne se détache de l’ensemble. Insipide et sans relief, l’elpee trempe dans un goth de luxe, caractérisé par des mélodies chromées sur mid-tempo mécanique. Le contenu proposé ici n’est d’ailleurs ni plus mauvais ni moins bon que les offrandes précédentes du combo finnois.

Ville Valo et ses sbires nous gratifient d’un opus à la production soignée à l’extrême au détriment de compos vraiment efficaces. Les fans du début regretteront cette orientation résolument commerciale qui lorgne parfois vers le néo metal de Linkin Park. L’aspect romantique et sombre qui constituait l’identité de Him semble avoir été écarté au profit d’un pop rock linéaire, agréable à l’écoute, mais sans plus. Il ne suffit pas de prétendre appartenir au mouvement gothique, il faut aussi le démontrer. Treize titres dont le romantisme est poussé à son paroxysme. Ennuyeux et truffé des pires clichés.

 

mardi, 22 décembre 2009 19:34

An Acoustic Night At The Theatre

Le titre de la nouvelle plaque des Bataves les plus en vogue du moment en dit long sur son contenu. Pas très original, mais il a l’avantage d’en donner une bonne définition. En comptabilisant la parution de « Black Symphony » fin 2008, et ce témoignage acoustique particulièrement soigné, édité aujourd’hui, le combo de Sharon Den Adel aura réservé à ses fans deux elpees ‘live’ en l’espace d’en an. Ce qui fait un peu beaucoup, persifleront les mauvaises langues. Cependant, sur ce nouvel opus, il n’est plus question de metal gothique et symphonique, style dans lequel le groupe excelle ; mais davantage à de l’heavenly voices, une expression dont les sonorités ne sont pas si éloignées d’une Loreena Mc Kennitt voire d’une Kate Bush.

Mais contrairement à d’autres formations ayant accompli cet exercice de style, Within Temptation n’a pas cherché à dénaturer ses titres, les maintenant parfaitement identifiables, malgré de subtils arrangements. En bonne logique, figurent pas moins de cinq titres extraits de « The Heart of Everything », dernière livraison studio des Hollandais, dont les incontournables ballades « All I Need » et « Frozen. Keith Caputo (ex-Life of Agony) apporte sa contribution sur une version, enrichie d’un violon, du fameux single « What Have You Done ». Magique ! Mais la surprise la plus agréable procède du duo opéré en compagnie d’Anneke Van Giesbergen (ex-The Gathering) dont l’inimitable grain de voix file la chair de poule sur un « Somewhere » aussi charmant qu’envoûtant. Etonnant, mais on ne fait pas l’impasse sur le deuxième album studio « Mother Earth », le plus heavy. On se régale à l’écoute de « Caged » qui nous replonge dans un contexte plus gothique. Beaucoup moins inattendu, le single à succès « Stand My Ground » dont la flip side, « Towards The End », ouvre les hostilités dans un climat quasi-mystique. C’est aussi de cette manière que se boucle cette bien agréable prestation. Unique titre véritablement inédit, « Utopia » est totalement anecdotique et ne présente pas de véritable intérêt si ce n’est l’apport des vocaux de Chris Jones, inconnu au bataillon.

Au final, Within Temptation s’en sort haut la main, et ses fans auraient bien tort de se priver de cette parenthèse dans une carrière relativement brève mais sans aucun moment faible. Un album de saison, à écouter de préférence, au coin du feu, en sirotant quelques bulles.

mardi, 22 décembre 2009 19:31

Black Gives Way To Blue

Le décès tragique du vocaliste d’exception Layne Staley, un obscur jour d’avril 2002, aurait pu mettre un terme définitif à l’histoire d’Alice In Chains. Abattu par ses dépendances aux drogues, l’homme au grain de voix si particulier, laissait derrière lui un vide immense et un désarroi total au sein du combo amputé de son si charismatique frontman.

Un bref retour scénique en 2006, réunissant les trois membres survivants épaulés par William DuVall lors d’un concert de charité, laissait néanmoins libre cours à l’imagination des fans. Certains n’y voyaient qu’une simple réunion anecdotique et sans lueur d’espoir, tandis que d’autres n’hésitaient pas à rêver d’un retour plus concret ; discographique celui-là.

Réalisé dans le plus grand secret, « Black Gives Way To Blue » n’est que le quatrième album studio du groupe, mais il constitue surtout un authentique chef-d’œuvre et une ode au talent de Staley. Car l’esprit d’Alice in Chains est resté bien ancré au sein du trio formé par Jerry Cantrell, Mike Inez et Sean Kinney. Les harmonies vocales, si caractéristiques du son du groupe, demeurent sa marque de fabrique, d’autant que les timbres de William DuVall et de Jerry Cantrell se marient à merveille. A tel point qu’on a presque l’impression d’être en présence d’un line up inchangé. Phénoménal ! Et si la production du talentueux Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Rush…) n’est pas étrangère à cette alchimie retrouvée, la qualité des nouvelles compositions confère déjà à ce nouvel opus des allures de ‘classique’.

On reste bouche bée à l’écoute de l’inspiré et poignant « All Secrets Know » qui ouvre l’album avec grande classe. Mais la claque est encore plus forte dès les premières mesures de « Check My Brain », titre imparable doté d’un riff d’une lourdeur à faire pâlir d’envie Tony Iommi (Black Sabbath, pour les plus jeunes) en personne. Autre pierre angulaire de cette nouvelle livraison, « A looking in View », un brûlot sombre et heavy qui se révèle sur plus de sept minutes épiques, tandis que la pédale wah-wah n’est pas en reste sur « Last of My Kind » rappelant qu’Alice In Chains a été une source d’inspiration pour… Metallica. La facette acoustique est toujours présente, comme en témoigne le très épuré « Take Her Out » ou l’irrésistible ballade « When the Sun Rose again » sur laquelle Cantrell confirme son statut de grand guitariste. Aussi touchant qu’inattendu, le piano d’Elton John émaille une plage titulaire qui referme cet album un peu hors du temps mais d’une authenticité bouleversante  Une sacrée claque !

 

mardi, 22 décembre 2009 19:02

Greatest Hits

Fondé en 1995 par Dave Grohl, rescapé de Nirvana, The Foo Fighters demeure l’unique –ou presque– grande gloire de la vague post-grunge. En outre, le groupe a déjà touché deux générations d’aficionados de rock couillu !

Ecrire que ce « Greatest Hits » est une pièce de choix serait un doux euphémisme, le groupe affichant au compteur un parcours discographique de six albums studio sans faute. Le récent Dvd « Live At Wembley Stadium » nous avait filé une sacrée banane. Et pour cause ! Grohl et ses compères assurent méchamment sur les planches, dispensant un rock burné et gonflé à la testostérone. Pendant près de 120 minutes, ils alignent les hits flamboyants. On imagine donc aisément que dresser la play-list de cette compilation fraîchement sortie n’a pas été un exercice facile.

Seize morceaux dont trois inédits, « Wheels », « Word », et une version acoustique du tube « Everlong », histoire de pousser les fans qui détiennent déjà l’intégrale des Fighters à compléter leur collection. C’est la plaque de 97, « Colours and the Shape », qui est la mieux représentée, incluant trois titres incontournables, dont le buriné « Monkey Wrench ». Néanmoins, l’ensemble se veut équitable, chaque elpee bénéficiant de deux ‘ambassadeurs’, excepté « Skin and Bones » circonscrit à sa plage titulaire. On ne se lasse pas d’écouter des hymnes tels que « Skin and Bones », « This is a Call », « Big Me » ou « All My Life ». Un concentré de ce que Dave Grohl a produit de meilleur, et par conséquent l’ultime album à se procurer si on ne possède rien des Foo Fighters.

 

mardi, 15 décembre 2009 01:00

Back Tracks (Box Cd + Dvd)

Ça sent bon le sapin et les marrons chauds du côté des frères Young. Depuis une juteuse signature en 2002 chez Sony, on a tendance à sortir un peu tout et n’importe quoi pour rentabiliser la plus grosse machine du hard rock ‘classique’. Citons les Dvds « Family Jewels » et « Plug Me In » ou encore le plus récent box ‘boîte à biscuit’ de l’excellent « Black Ice ». Le portefeuille des fans est cependant mis à lourde contribution.

Bien que la formule ‘faire du neuf avec du vieux’ est toujours bien de mise, la version light de « Back tracks » (il existe une édition de luxe disponible sur le site du combo) n’est pas sans intérêt, car elle recèle du véritable matériel inédit et des titres collectors. Sous sa housse en forme d’ampli de guitare on découvre de véritables trésors.

Attardons-nous tout d’abord sur les deux Cds audio dont le premier propose douze raretés studio datant de 74 à 2000. Quel bonheur de pouvoir enfin écouter, en bénéficiant d’une qualité de son impeccable, « Stick Around » et « Love Song », disponibles à l’époque sur la version australienne de « High Voltage ». Le surprenant « Flig Thing » figurait en face B du single introuvable « Jailbreak » (77), tout comme « Carry Me Home » sur la deuxième face du 45 tours australien de « Dog Eat Dog », paru la même année. Si l’ère Brian Johnson passionne moins les puristes d’AC/DC, on se délecte néanmoins de « Snake Eye » et de « Borrowed Time », jusqu’à présent uniquement connus des fans australiens. L’irrésistible « Big Gun », produit par Rick Rubin, s’était distingué, fort d’un riff implacable, sur la B.O. du film « Last Action Hero ». Autre rareté pour clôturer ce chapitre : « Cyberspace ». Un titre bonus édité sur l’extended Cd single « Safe in New York City ».

Bourré de raretés live, le Cd2 est un pur bonheur ! Ouverture en fanfare par « Dirty Deeds done Dirt Cheap », à l’origine dispo uniquement sur un promo datant de 76. Suivent « Live Wire » et une version survitaminée de « Shot Down in Flames ». Les collectionneurs les plus chanceux possèdent peut-être le single de « Beating around the Bush » et son étrange face B lisible en 33trs. Plus facilement ‘dégotable’ dans les conventions : « Back in Black » et la version speedée de « TNT » déjà savourées par les détenteurs du maxi single vinyle de « Let’s Get it Up ». Parmi les titres rarement interprétés live, nous épinglerons « Guns for Hire », « This House is on Fire », « Jailbreak » et « Safe in New York City ». A l’écoute de ces deux brûlots on n’a vraiment pas la sensation d’avoir grillé 35€ pour de la daube.

Le Dvd « Family Jewels » s’avère un tantinet plus anecdotique. On y retrouve les vidéos clips des plus grands classiques de la période plus récente d’AC/DC, soit des trois derniers albums studio, et quelques bonus de bon aloi (« It’s a long Way to the Top », « Guns for Hire » et le clip promo de « Highway to Hell »).

N’oublions pas le magnifique livret de 36 pages et son lot de photos d’archives, de tickets de concerts, de pass backstage, etc. Véritable fruit du hasard ? La partie consacrée à Bon Scott est foutrement plus soignée que celle dédiée à Brian Johnson. Quant à la version Deluxe de ce « Backtracks », nous émettrons quelques réserves quant à son coût prohibitif et à son mode de commercialisation.

Vu son prix et sa qualité, contentez-vous de cette version plus légère qui recèle l’essentiel de ce nouveau produit qui vise réellement à en donner plus aux vrais aficionados. Une bien belle pièce de collection…

 

mardi, 27 octobre 2009 01:00

Out Standing in Their Field

Imaginer que la carrière de Steve Morse s’est limitée au remplacement de Ritchie Blackmore au sein de Deep Purple serait un tantinet réducteur. Aujourd’hui âgé de 55 ans, ce prodige originaire de l’Ohio est un des membres fondateurs des fameux Dixie Dregs. Son jeu particulièrement mélodique est d’une grande précision. Ce qui lui a permis de décrocher à plusieurs reprises le titre de ‘Meilleur guitariste de l’année’ chez les lecteurs de Guitar Player, devant Satriani et autre Malmsteen ! Le grand blond à la guitare noire a également intégré les rangs du fantastique combo d’AOR Kansas le temps de quelques albums et de deux tournées. Il a également enregistré quelques perles en compagnie de Jordan Rudess du Dream Theater. Mais le Steve Morse Band est aussi responsable de toute une série d’albums essentiellement destinés aux musicos, tant les aspects techniques y sont prépondérants.

Cet « Out Standing in Their Field » fait donc suite aux deux volumes de « Prime Cuts » édités sur le label prog Magna Carta. Et une nouvelle fois, il nous offre un bel éventail de styles maîtrisés par l’Américain. Du folk à la fusion, en passant par le blues, la country, le jazz et le heavy metal. En fait, Morse touche davantage le cœur des passionnés de technique que celui des profanes.

Le combo évolue sous la forme d’un trio. Dave Larue assure la basse et le très habile Van Romaine, la batterie. Il est cependant amusant de constater que Morse est resté attaché à sa conception de base de la musique. En effet, à l’instar des Dixie Dregs, sa formation d’origine, toute la musique de SMB est entièrement instrumentale. Si certains risquent fort de ne pas apprécier la démarche, les amateurs de jazz rock à la Pat Metheny ou les fans de Jeff Beck risquent d’être aux anges à l’écoute de « Name Dropping », de « Time Junction » ou du déconcertant « Baroque n’Dream », véritable pièce de musique classique que n’aurait pas dédaigné un certain Blackmore ! A cet égard, si vous aimez ce style musical, on ne peut que vous recommander un album solo du Yankee paru en 2000, intitulé « Major Impacts » sur lequel, l’actuel gratteux de Purple, s’amuse à rendre hommage à ses héros (Hendrix, McLaughlin, Waters) en cherchant à communiquer à chaque morceau l’esprit du guitariste tant admiré. Bref, cet « Out Standing in Their Field » est un très bel ouvrage pour celles ou ceux qui voudraient s’initier au style néanmoins très personnel de ce tout grand musicien.

 

mardi, 18 août 2009 22:09

Elmwood

Le 12 juin dernier, un jeune groupe, dont une grande majorité des spectateurs ignorait autant le nom que l’existence, atomisait Forest National en assurant la première partie de ZZ Top. Le trio belgo/hollandais Drive Like Maria a véritablement bluffé les fans des trois célèbres barbus en dispensant un power blues fortement influencé par les plus grandes formations de hard rock issues des années 70. Un beau V8 sous le capot, Drive Like Maria possède toutes les qualités requises pour faire fondre le bitume et s’imposer comme un sérieux concurrent à Triggerfinger, dont ils partagent les mêmes valeurs.

Premier elpee, « Elmwood » surprend d’emblée par le professionnalisme de sa conception. Moins puissants que dans leurs versions ‘live’, les onze titres n’en sont pas pour autant dénués d’énergie, comme en témoigne le morceau d’ouverture « So » qui précède l’irrésistible « I’m on a Train », groovy à souhait et décoiffant comme du Status Quo !

On perçoit quelques réminiscences de rock sudiste sur l’ensemble des compos. Il faut dire que s’il a été enregistré à Hasselt, « Elmwood » s’est offert un mixage béton à Dallas (Texas). Autre curiosité : « Sure Enough », une plage tout en douceur qui a bénéficié de la participation d’une invitée de marque. En l’occurrence Janis Ian. Elle assure les chœurs et partage même les vocaux le temps d’un « Die a Little More » bouleversant. Difficile de ne pas penser à Janis Joplin, tant l’interprétation est bourrée de feeling et d’intensité. Un premier album bien prometteur et à consommer sans modération. On en reparlera, il n’y a pas l’ombre d’un doute !

 

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