Ça sent bon le sapin et les marrons chauds du côté des frères Young. Depuis une juteuse signature en 2002 chez Sony, on a tendance à sortir un peu tout et n’importe quoi pour rentabiliser la plus grosse machine du hard rock ‘classique’. Citons les Dvds « Family Jewels » et « Plug Me In » ou encore le plus récent box ‘boîte à biscuit’ de l’excellent « Black Ice ». Le portefeuille des fans est cependant mis à lourde contribution.
Bien que la formule ‘faire du neuf avec du vieux’ est toujours bien de mise, la version light de « Back tracks » (il existe une édition de luxe disponible sur le site du combo) n’est pas sans intérêt, car elle recèle du véritable matériel inédit et des titres collectors. Sous sa housse en forme d’ampli de guitare on découvre de véritables trésors.
Attardons-nous tout d’abord sur les deux Cds audio dont le premier propose douze raretés studio datant de 74 à 2000. Quel bonheur de pouvoir enfin écouter, en bénéficiant d’une qualité de son impeccable, « Stick Around » et « Love Song », disponibles à l’époque sur la version australienne de « High Voltage ». Le surprenant « Flig Thing » figurait en face B du single introuvable « Jailbreak » (77), tout comme « Carry Me Home » sur la deuxième face du 45 tours australien de « Dog Eat Dog », paru la même année. Si l’ère Brian Johnson passionne moins les puristes d’AC/DC, on se délecte néanmoins de « Snake Eye » et de « Borrowed Time », jusqu’à présent uniquement connus des fans australiens. L’irrésistible « Big Gun », produit par Rick Rubin, s’était distingué, fort d’un riff implacable, sur la B.O. du film « Last Action Hero ». Autre rareté pour clôturer ce chapitre : « Cyberspace ». Un titre bonus édité sur l’extended Cd single « Safe in New York City ».
Bourré de raretés live, le Cd2 est un pur bonheur ! Ouverture en fanfare par « Dirty Deeds done Dirt Cheap », à l’origine dispo uniquement sur un promo datant de 76. Suivent « Live Wire » et une version survitaminée de « Shot Down in Flames ». Les collectionneurs les plus chanceux possèdent peut-être le single de « Beating around the Bush » et son étrange face B lisible en 33trs. Plus facilement ‘dégotable’ dans les conventions : « Back in Black » et la version speedée de « TNT » déjà savourées par les détenteurs du maxi single vinyle de « Let’s Get it Up ». Parmi les titres rarement interprétés live, nous épinglerons « Guns for Hire », « This House is on Fire », « Jailbreak » et « Safe in New York City ». A l’écoute de ces deux brûlots on n’a vraiment pas la sensation d’avoir grillé 35€ pour de la daube.
Le Dvd « Family Jewels » s’avère un tantinet plus anecdotique. On y retrouve les vidéos clips des plus grands classiques de la période plus récente d’AC/DC, soit des trois derniers albums studio, et quelques bonus de bon aloi (« It’s a long Way to the Top », « Guns for Hire » et le clip promo de « Highway to Hell »).
N’oublions pas le magnifique livret de 36 pages et son lot de photos d’archives, de tickets de concerts, de pass backstage, etc. Véritable fruit du hasard ? La partie consacrée à Bon Scott est foutrement plus soignée que celle dédiée à Brian Johnson. Quant à la version Deluxe de ce « Backtracks », nous émettrons quelques réserves quant à son coût prohibitif et à son mode de commercialisation.
Vu son prix et sa qualité, contentez-vous de cette version plus légère qui recèle l’essentiel de ce nouveau produit qui vise réellement à en donner plus aux vrais aficionados. Une bien belle pièce de collection…