Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

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Duran Duran

Duran Duran, des nouveaux ou des anciens romantiques ?

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Près de quarante-cinq ans d'existence pour Duran Duran, archétype des groupes de nouveaux romantiques au cours des eighties qui, malgré les changements de personnel, s'est maintenu à flots, a vendu plus de 80 millions d'albums, et sorti fin de l'année dernière « Future Past », sans doute l'un de ses meilleurs opus depuis... le premier. Rencontre avec le bassiste John Taylor, co-fondateur du groupe, qui lui aussi semble insensible au passage du temps. Ce qui atteste que Duran Duran est fait pour encore... durer durer…

Vous avez fondé Duran Duran en compagnie de Nick Rhodes lorsque vous fréquentiez une école d'art, tout comme Bryan Ferry de Roxy Music que vous écoutiez, et vous avez conçu la pochette du premier elpee. Quelle a été l'importance des arts dans la naissance de Duran Duran ?

Il existe une tradition, chez les musiciens anglais des années soixante notamment, de fréquenter les écoles d'art. Si vous ne vouliez pas passer par le versant académique de la musique, ce que très peu de musiciens rock ont fait, les écoles d'art ont toujours été une façon de prendre le temps. Par exemple, si vous ne voulez pas commencer un travail parce que vous avez un rêve, et certainement pas un boulot qui pourrait saper votre énergie et votre enthousiasme, vous optez pour l'école d'art ! (il rit)

Ce n'est pas que peindre et dessiner ne m'intéressait pas, mais, en même temps, à l'époque, en fréquentant ce genre d'école, il me semblait qu’il aurait été plus facile de rencontrer quelqu'un prêt à se lancer dans l’aventure d’un nouveau groupe. Et c'est ce qui s'est produit.

Vous êtes issus de Birmingham ; mais êtes-vous plus proche de Black Sabbath, originaire de la ville ou du club de foot local d''Aston Villa dont vous êtes ‘supporter’ ?

(il rit) Je pense que les deux appartiennent à la légende de la cité. Mais c'est une ville intéressante lorsque l'on grandit. Ce n'était pas une grande métropole comme Londres, mais tout passait par Birmingham. Et c'était une ville qu'il était facile à conquérir. Lorsque j'étais adolescent, je connaissais chaque salle de concert, chaque disquaire, chaque ruelle de la cité.

En Angleterre, les habitants des Midlands, les Midlanders, sont considérés comme humbles et tranquilles. Plutôt un profil ouvrier et pas du tout arrogant ou bling-bling.

Trois d'entre nous sommes issus de Birmingham et y avons grandi. Simon y étudiait l'art dramatique à l'université, tout en étant originaire de la région de Londres, et Andy Taylor, notre guitariste, venait lui du Nord-Est de l'Angleterre, de Newcastle très exactement ; un gars du Nord, plus rugueux, qui est descendu dans les Midlands pour rejoindre la formation.

Bien que le noyau dur soit originaire de Birmingham, nous possédions ces deux particularités : un côté plus brut, plus dur, qu'Andy apportait avec lui du Nord et de l’autre, une sophistication que Simon amenait de Londres. Quelque part, l’arrivée de ce dernier atténuait ce caractère des Midlands qu'aurait pu afficher Duran Duran ; cette image du type moyen que nous aurions pu incarner en provenant tous de cette région d'Angleterre. Cela nous a bien aidés...

Que reste-t-il, d'après vous, de l'image des nouveaux romantiques, aujourd'hui ?

Je ne sais pas… Focalisons-nous d'abord sur ce qu'elle était à l'époque. Commençons d'abord par le punk, qui était en colère, politique. Un genre autocentré, pas romantique, pas de la musique sur laquelle danser. Un mouvement plutôt rebelle.

La vague suivante, la new wave, admettait les chansons d'amour, au contraire du punk, et, opérait un retour à des morceaux sur lesquels il était permis de danser... et pas de pogoter.

Les nouveaux romantiques en étaient une forme sophistiquée et Simon était sans doute le parolier le plus romantique du début des années 80.

C'est certainement l'une des raisons pour lesquelles les jeunes filles aimaient tant notre musique.

C'était très ‘keatsien’, très poétique, et, en même temps, oblique, inhabituel : ‘des devinettes enveloppées dans des énigmes’ comme l'on dit en anglais, à l'instar de la chanson "The Reflex".

La situation est compliquée aujourd'hui, car musicalement, nous ne sommes pas dans une période hautement romantique

La vague suivante, illustrée par U2 et Sting, se voulait d'une intense réalité. De la musique pour les masses.

Simon venait du punk ?

Mais le punk se concentrait vraiment sur la singularité. C'était avant tout un esprit, qui donnait l'envie de jouer, mais je n'ai jamais voulu écrire de chansons politiques.

J'écoutais bien sûr les Clash et j'aimais leurs paroles et leur engagement, mais je savais que musicalement ce ne serait pas mon truc.

Notre dernier album « Future Past », sorti fin de l'an dernier, est très romantique et le line up du groupe est le même que sur le premier, hormis le guitariste. Il y a donc une philosophie légèrement autre dans le groupe, parce que désormais Graham Coxon de Blur nous a rejoint. Un musicien un peu plus intellectuel qu'Andy Taylor. C'est un tantinet plus existentiel, plus réfléchi, mais dans les grandes lignes, c’est le même mode opératoire que sur le premier album.

D'une certaine façon, quarante ans plus tard, Duran Duran est encore un groupe de nouveaux romantiques.

Nick Rhodes n'arrête pas d'asséner que nous sommes ‘un groupe moderne, un groupe moderne…’ Et j'avais l'habitude de lui rétorquer : ‘What the fuck does that mean ?’ (rires)

Mais désormais, je suis en mesure d'apprécier de ne pas être, bien sûr, un band de blues rock, mais que nous sommes capables d'inclure constamment de nouveaux éléments dans notre musique, si nous le souhaitons, et de les diluer dans l'approche Duran Duran.

Mais c'est un boulot délicat de s'ajuster, de s'adapter à de nouveaux sons et styles, et il faut agir prudemment. Parfois, l’expérience fonctionne et parfois... c'est un désastre. (il rit)

Vu la reprise de « Save the prayer » d’Eagles of Death Metal et des attentats de Paris perpétrés lors de son concert au Bataclan qui ont suivi cette version, l’impression est-elle différente depuis ces évènements lorsque vous l’interprétez ?

Cette chanson ne nous appartient plus. Elle est tombée, au sens propre, dans le domaine public...

Nous nous connectons aux émotions des fans qui la chantent avec nous… et même seuls désormais, nous devons juste nous asseoir et, dans mon cas, jouer de la basse.

Interpréter un tel morceau est incroyable, peu importe l’affluence du public qui nous fait face. Les auditeurs ont toujours eu une connexion très forte avec cette chanson, et ce, dès sa sortie. C'est un privilège que de jouer « Save a Prayer » …

 

 

Duran Duran

All you need is now

Écrit par

Improbable miroir aux alouettes, Duran Duran reste quoiqu'on en dise une référence (même si pas toujours de bon goût) dans l'univers ouaté du romantisme rock. Influence plus ou moins revendiquée de nombre d'artistes venus d'horizons divers, le groupe de Birmingham ose un retour inattendu et forcément menacé par l'opprobre ‘snobinarde’.

Mais Simon Lebon et ses acolytes n'en ont cure. Le menton haut, ils offrent fièrement un treizième album qui contre toute attente, ne sonne pas le glas du genre. Mêlant habilement sonorités datées et technologies modernes, épaulés pour la circonstance par Mark Ronson, dont le seul nom semble donner subitement plus de crédit à ce retour, « All you need is now » reste avant toute chose un album de Duran Duran.

Recelant d'excellents titres (« Girl Panic!, « Leave a light on ») et renouant avec la verve de « Rio », ce retour au premier plan souffle plus le chaud que le froid, et c'est là déjà une surprise.

Si on n'évite pas un certain maniérisme propre au son du groupe, l'ensemble tient la route et offre un bain de jouvence à ces Anglais qui évitent brillamment le piège du ridicule.

Bourré de bonnes idées et radicalement moderne dans son traitement, cet album tient la dragée haute aux Robbie Williams et autre Scissor Sisters qui depuis des années semblaient avoir monopolisé le créneau.

Y aurait-il lieu de rechigner face à cette Romantic New Wave Duran Duran encore quelques années ? Assurément non.

 

Duran Duran

Red Carpet Monster

Écrit par

En 2004, Duran Duran enregistrait « Astronaut », un album qui scellait la réunion entre Simon LeBon, John Taylor, Andy Taylor, Nick Rhodes et Roger Taylor. Une œuvre encourageante, mais sans grand éclat, sans le moindre hit potentiel, susceptible de vous donner l’envie de danser. Faut croire que cette lacune leur a donné des idées, puisque pour réaliser leur treizième opus, la bande de Birmingham a reçu la collaboration de Nate Hills, Timbaland et Justin Timberlake. Et pas seulement à la mise en forme. A contrario, Andy Taylor, s’est de nouveau barré. Résultat des courses, plusieurs compos sont manifestement destinées aux dancefloors. Pas toujours de manière très subtile, il faut l’avouer. Et je pense tout particulièrement à « Skin divers » et au presque techno (NDR : sans la voix de Simon, l’immersion était totale) « Tempted ». Dans le même esprit, « The valley » lorgne davantage vers le disco alors que « Nite-runner » trempe carrément dans le r&b, voire le funk. Enfin, l’instrumental pseudo classique « Tricked out » trahit de fortes réminiscences puisées chez Ultravox. La force de Duran Duran, c’est quand même de trousser de jolies mélodies. Et c’est ce qui balise la plupart des compos de cet opus. Notamment, le final « Last man standing » ou encore « Falling down », ballade ensoleillée, presque californienne, mais un peu trop mièvre à mon goût pour éviter le piège de la bande FM. Par bonheur, quelques titres parviennent à sortir la tête de l’eau (du lot ?). Le titre maître tout d’abord. Indus, mais dans un registre assez proche de Depeche Monde circa « Music for the masses ». « Zoom in » ensuite. Une plage imprimée sur un tempo hypnotique, new wave, qui aurait pu figurer dans le répertoire de Kaiser Chiefs. Et enfin « Dirty great monsters ». Le soin apporté aux harmonies vocales, les interventions d’un saxophone savoureusement torturé et le zeste de swing évoquant inévitablement les meilleurs moments de Tears For Fears.

Bref, si on ne déroulera pas le tapis rouge pour ce nouvel elpee de Duran Duran, il n’y a pas de raison majeure pour le massacrer. Avouons quand même que malgré 70 millions d’albums vendus à ce jour, et le concours de grosses pointures contemporaines pour essayer de revenir dans le parcours, leur musique commence tout doucement à prendre un coup de vieux…

MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6236868

I-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=268152335&s=143446

 

Duran Duran

Astronaut

Écrit par
Devaient avoir un besoin urgent de fric pour sceller une telle reformation. Si, si, Simon LeBon, John Taylor, Andy Taylor, Nick Rhodes et Roger Taylor ont donc décidé d’enterrer la hache de guerre pour enregistrer cet « Astronaut ». Manquait plus que Stephen Duffiy soit de la partie. M’enfin, on ne peut pas dire qu’il faisait partie du line up type de Duran Duran. Qui n’avait plus enregistré sous cette formule depuis 21 ans ! Enfin, faut quand même savoir que la réconciliation était dans l’air depuis un bon moment, puisque certaines chansons ont été composées, il y a déjà trois ans. Découpé en 12 titres, l’elpee s’avère, ma foi, fort agréable à écouter. Un disque partagé entre morceaux pop/rock/funky et compos plus sombres, plus atmosphériques, contagieuses même (NDR : enrobé d’arrangements symphoniques, « Still breathing » est absolument superbe !). Le onzième de D.D., pour ceux qui aiment les précisions. Un seul reproche, mais il est de taille, cet « Astronaut » ne recèle aucun hit de la trempe des « Girls on films », « Hungry like the wolf » ou encore « The reflex » ; et c’est bien là que le bât blesse. Sans hit potentiel, susceptible de vous donner l’envie de danser, Duran Duran n’a aucune chance de refaire surface…