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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

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Last Train

Quand tu fais du rock et que tu n’écoutes que du rock, tu te prives de sources d’inspiration…

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Last Train fait un véritable tabac en France et bon nombre de médias lui prédit un avenir retentissant. Faut dire que ses prestations ‘live’ sont tout bonnement épatantes. Pour preuve, les deux concerts auxquels votre serviteur a assisté, l’an dernier, respectivement à l’Aéronef (compte-rendu ici) et à la Rotonde du Botanique (compte-rendu ). La formation a également publié son deuxième elpee, « The big picture », en septembre dernier. Avant le concert programmé à la Rotonde du Botanique, ce 19 décembre 2019, Julien Peultier, le guitariste, et Antoine Bashung, le drummer, ont accordé une interview à Musiczine. Le quatuor est en fin de tournée et Jean-Noël Scherrer, le chanteur/guitariste, se repose. Vu la conversation à bâtons rompus, difficile de démêler les propos des deux Alsaciens. Dans ces conditions, et pour une meilleure compréhension, cet entretien accordé dans une ambiance bien décontractée a été restitué sous une forme plus libre…

Quand on comptabilise le nombre de concerts –et il est impressionnant– accordés en 2019 par le band, on se demande où les musicos vont chercher leur énergie pour tenir le coup. La réponse fuse : « Dans la sieste. Et pour l’instant, Jean-Noël la fait, la sieste ! Mais là on est en fin de tournée et on ne pique pas nécessairement des roupillons d’une heure et demie. Cette énergie, on la trouve dans ce qu’on aime, ce qu’on a envie, en se produisant sur scène, tous les quatre. Et on y prend du plaisir. Même quand on enchaîne les dates. Pour tenir le coup, t’essaie parfois des trucs. Tu bois du Red Bull, par exemple. Mais à partir du moment où tu aimes ce que tu fais, tu y puises ton énergie… »

Non content de partir pour de longs périples, le groupe a également lancé un festival à Lyon, qu’il a baptisé ‘La Messe de minuit’. Quelques jours avant Noël. Donc, pour bientôt. Une réflexion qui a bien fait bien rire nos deux interlocuteurs. Une règle pour les formations ou artistes programmés : pas de samples ni de PC. Et peut-être bientôt, l’interdiction des smartphones comme lors des concerts des Raconteurs… La réponse est nuancée : « On y a réfléchi. C’est une démarche intéressante. En même temps, elle est aussi compliquée, car si les gens te photographient ou te filment, ça te fait de la pub gratuitement, surtout lorsque les prises ou les clichés sont diffusés sur les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas à négliger. Et en même temps, nous sommes les premiers à déplorer ce comportement. Quand tu es sur les planches et que tu vois plein de smartphones partout, ça devient chiant. Eh, oh, on est là quoi ! Pour l’anecdote, parfois, ceux qui filment depuis 2 ou 3 chansons, je baisse leur téléphone, dans la bonne humeur. Il est aussi arrivé que Jean-Noël fasse monter un mec sur le podium, parce qu’il filmait depuis au moins 5 minutes. Il l’a même encouragé à continuer et lui a demandé s’il était content de pouvoir ainsi disposer d’une vidéo (NDR : dans la situation, le type devait vraiment être mal à l’aise) … » L’option Yonder (NDR : cette boîte américaine a fait son business d’u système qui édicte en règle une philosophie sans téléphone portable lors des concerts et spectacles), le band a pu la tester et en discuter avec son créateur. Explications : « Il te file une housse. Qui te cache l’appareil photo et te bloque les ondes. Pendant tout le concert, tu es en mode avion, en fait. Et tu ne sais pas prendre de photos. C’est intéressant, mais il faut y réfléchir… »

Quand on assure la première partie de groupes comme Placebo ou Muse, on finit inévitablement et inconsciemment par être influencés par ces groupes. Il est régulier que les artistes interviewés s’en défendent, mais cet impact semble inéluctable. A savoir si maintenant ces influences-là sont bénéfiques ou nocives… La parole est à la défense : « Pour le coup, Placebo, ouais, on comprend ce que tu veux dire. En fait les gros shows qui se déroulent dans des grandes salles, on n’aime pas trop. T’es très vite noyé dans le truc. Mais Placebo, c’est un de ces groupes où même dans un endroit plus vaste, tu sens qu’il se passe quelque chose en ‘live’. La carrière et le propos sont super intéressants. Johnny nous a peut-être moins inspirés (rires). Tout comme Rival Sons. On y est moins ouverts, moins sensibles. Et puis notre but, c’est de proposer le meilleur show possible. En analysant ceux des autres, t’essaie de prendre ce qu’il y a de meilleur. Que ce soit artistiquement ou techniquement, parce qu’en ‘live’, la technique est aussi importante. Quelque part on se comporte comme des gosses, mais qui ne se focalisent pas exclusivement sur le guitariste. On essaie de s’instruire en regardant ; et forcément, sur plein de trucs là, ça peut influencer. A contrario, il arrive que lors d’un concert qui te plaît moins, après quelques chansons, tu décroches… »

Les membres de Last Train sont originaires d’Altkirsh, en Alsace. Un patelin pas tellement éloigné de la Suisse, dont la scène rock est en pleine ébullition. Ils retournent épisodiquement dans leur famille. Une fois par mois pour le batteur. Le guitariste, quand c’est possible. Cette situation est due à leur emploi du temps particulièrement chargé. Mais bientôt, ils vont retourner voir leur proches, dans le cadre des fêtes de fin d’année. Car les musiciens se sont installés à Lyon. Et pourquoi pas à Paris ? La raison est finalement toute simple… « En 2014, on a organisé notre propre première tournée. Elle était européenne. Personne ne nous connaissait. On avait 19 ans. On a accordé 15 concerts en deux semaines. A travers 8 pays. On a tout planifié seuls. On est parti de zéro. On a acheté notre propre van. On a ensuite eu l’idée de monter notre boîte, mais en y impliquant d’autres groupes. Et puis on voulait s’installer dans une ville. A l’époque on sortait de notre BTS, de nos études supérieures, si tu préfères. Et puis tout est arrivé assez naturellement. Nos petites amies partaient à Lyon pour y vivre. Et puis, on avait envie de rejoindre Holy Tool, le premier groupe avec lequel on voulait travailler. Une collaboration qui nous tenait vraiment à cœur. On savait que c’était en bonne voie et on voulait se rapprocher d’eux, tout simplement. Et puis Paris, on n’y a jamais songé, car c’est une ville beaucoup trop grande. Trop chère. A cause des loyers. On n’a jamais trop aimé la capitale. Lyon nous correspondait mieux. Tu es à 1h30 de Paris, en TGV. Et puis quand tu dis Paris, tu n’y habites pas vraiment. Tu vis en banlieue. Tu prends le RER et t’as le même temps de parcours. On n’avait pas de thunes et les loyers sont exorbitants. Rien qu’à lire toutes les annonces sur Facebook de celles et ceux qui cherchent un appartement, ça te donne une idée de la difficulté d’y dénicher un logement à prix abordable… »

C’est à Lyon que les musiciens ont créé leur propre structure ‘Cold Fame’, qui inclut un label indépendant, une agence de diffusion, de production et de concerts. La formation a signé des groupes français pour lesquels ils ont ressenti de bonnes vibrations. C’est dans leurs propos. Mais les invitent-ils régulièrement en supporting act de leurs concerts ? « Oui, ben ça arrive régulièrement. Regarde sur les dernières dates de la tournée française. On a joué 7 ou 8 fois en compagnie de Thé Vanille. Maintenant, c’est plutôt du domaine de la production de spectacles. Et justement Thé Vanille en fait partie. On a joué pas mal avec eux. On a lié nos deux tournées et au final on est dans le même bureau, donc on se connaît bien. Et puis pareil pour les petits nouveaux qui viennent d’arriver, Bandit Bandit. Ils se sont aussi installés à Lyon, et on a partagé plusieurs concerts avec eux. Demain, on clôture notre tournée en leur compagnie. Ils ont ouvert pour nous au Trianon. Ils accordent une grande importance à l’ambiance familiale. On est super potes et super proches, comme pour Holy Two. Et dès qu’on part en tournée, on les invite ou du moins on essaie de bloquer une date ensemble… » Mais suggèrent-ils également aux organisateurs de les engager ? « Ouais, ouais. Mais ce sont des deals qui sont plus techniques. On essaie d’être le plus possible avec nos potes, mais on noue aussi des relations auprès d’autres groupes. Parfois locaux ou internationaux. On a aussi partagé des tas de dates avec Théo, une formation qui ne relève pas de ‘Cold Fame’… » 

Le groupe a signé un deal chez Barclay, lors de la sortie du premier album, ‘Weathering’. N’a-t-il pas eu l’impression de vendre son âme, à ce moment-là ? Mise au point ! « Non. On a travaillé avec Barclay ; on n’a pas signé chez eux ! C’était un contrat de licence. C’est-à-dire qu’on n’était pas un artiste Barclay. On était producteurs de nos propres disques, via Cold Fame, un label qu’on a créé en 2014. Nous gérions absolument tout, de A à Z. L’artistique, le financier… on payait même le studio. Pour le premier album, on a fait absolument ce qu’on voulait. On ne s’est rien refusé. La licence, c’est juste une exploitation du disque en France et même en périphérie. C’est de la diffusion quoi. Là où Barclay avait, à cette époque, une force de pénétration qu’on ne pourrait jamais avoir. Ce qui nous a permis d’être distribué plus largement et notamment dans les FNAC. Quand tu sors un album, tu as pour objectif de toucher le plus de monde possible. Humainement, l’entente était parfaite. Personne n’a été manipulé. On met un point d’honneur de toujours bien s‘entendre avec les gens en compagnie desquels on travaille. Et on les rencontre encore. On ne s’est pas brouillés ; d’ailleurs, on se rencontre encore. Mais voilà, pour le deuxième album, il a été décidé que la collaboration prendrait fin. De commun accord, car Barclay, c’est quand même une division d’Universal. On n’a pas vendu assez de disques à leur goût. Et on est reparti sur notre propre structure via Deaf Rock qui est celle du manager. On est aussi moins perdus dans une masse d’artistes. C’est juste une expérience formatrice qu’on a eue et on ne regrette absolument pas cette période. C’était super cool. Et on n’a pas eu l’impression de vendre notre âme… non. C’est nous qui étions maître du produit… »

Le groupe a déclaré qu’il puisait essentiellement ses influences au sein des 60’s et des 70’s. Peut-être ont-ils beaucoup écouté les vinyles de leurs parents… « Quand on a raconté cette histoire, c’était juste après la sortie du premier album. On a beaucoup pompé cette période. Depuis, on a évolué. Et puis, on n’a pas tout écouté ce qui était sorti à cette époque. Il y a trop de trucs. Aujourd’hui on est réceptif à davantage de musique contemporaine. On le ressent davantage sur notre second album. Nos parents n’étaient pas trop vinylophiles. Ils avaient des cds. Cette époque, on l’a découverte nous-mêmes, ensemble, au collège. On a matché ensemble. On y a découvert les sixties et les seventies. Les Beatles, notamment. Et pas seulement. Puis au fil des écoutes on en a conclu que ces groupes dont nos vieux parlaient, étaient vraiment trop bien. Aujourd’hui on n’écoute pas que de la musique issue des sixties et des seventies. On est ouvert à tout ce qui se passe. On n’est pas vraiment des rockers qui n’écoutent que du rock. Ça nous arrive d’écouter des trucs comme PNL ou Vald. Le dernier album de Vald, je l’aime bien, pas trop l’avant-dernier… » Pourtant la musique de Last Train est basiquement, fondamentalement rock, quand même… « Oui, oui. Mais quand tu fais du rock et que tu n’écoutes que du rock, tu te prives de sources d’inspiration. C’est judicieux de te nourrir d’autres courants musicaux. Lorsqu’on a entamé notre aventure vers 12/13 ans, on a fait du rock naturellement ensemble. C’est notre moyen d’expression et c’est ce qui explique pourquoi on continue à pratiquer ce style. Mais on essaie d’y intégrer plein de choses, plein d’influences. Même classiques. Un orchestre symphonique a d’ailleurs participé à l’enregistrement de notre dernier album et le disque recèle une chanson qui se limite au piano… » Engager un orchestre symphonique a dû coûter un point ! « Non, c’était une forme de partenariat, en fait. L’orchestre symphonique est composé de fonctionnaires de l’Etat. En tant que citoyen français, c’est dans le deal (rires)… »

Le groupe a déclaré qu’il n’existait plus beaucoup de groupes rock, aujourd’hui, de type guitare/basse/batterie/chant. Or, en Angleterre, une nouvelle scène, bien rock, underground, est occupée de s’imposer. Fat White Family et Girl Band ont ouvert la voie à des formations comme IDLES, Fontaines D.C., Squid, Shame ou encore The Murder Capital. Les musicos ne seraient-ils pas convaincus de ce retour en grâce ? Réaction : « Le phénomène se produit un peu partout, en France aussi. Deux ou trois ans plus tôt, on se sentait un peu seuls. Et puis plein de nouveaux groupes bien cool ont percé en même temps que nous. En France, il y a MNNQNS. On a joué pas mal avec Mankind sur cette tournée. Il y a Decibelles, aussi. Et The Psychotic Monks. Il existe une toute nouvelle scène et je me réjouis de voir que « Dogrel », l’album de Fontaines D.C. fait un carton partout en Europe et aux Etats-Unis. C’est un groupe irlandais, je crois. Du rock anglo-saxon très basique avec un accent pété et des guitares qui partent dans tous les sens, à fond… » Maintenant, les labels majors voient-ils ce retour du rock, d’un bon œil ou plus exactement d’une bonne oreille ? « On ne sait pas s’ils le voient sous cet angle et on ne croit pas qu’ils soient fermés au rock ; d’ailleurs si le mouvement vient du public, t’inquiète, ils seront là (rires)… » On peut toujours rêver, car on a parfois l’impression que le grand public ne fait plus tellement d’efforts pour découvrir autre chose que le mainstream. Une situation attribuée, selon les avis, aux médias, aux réseaux sociaux, à l’industrie musicale ou aux labels. La question mérite cependant d’être posée…

L’univers en noir et blanc semble fasciner Last Train. Mais est-ce celui de la photo, du cinéma ou de la BD classique ou des mangas. Du style Maroto, par exemple, même s’il joue sur les deux tableaux, couleur et noir et blanc… C’est Julien qui s’exprime : « Je commence à découvrir ce type de BD de temps en temps, ouais, c’est assez ‘abusé’. Je ne me souviens plus du nom du mec dont j’ai découvert des mangas. Il sort une planche tous les trois mois. Et il se demande s’il va finir sa BD, parce que le gars est vieux. Il a des problèmes de dos et parfois quand il sort une planche, c’est une véritable fresque. Comme si c’était une idylle. Tout est dans le détail. C’est super impressionnant. Mais je ne me rappelle plus très bien, car cet épisode date d’au moins 3 mois. Et je ne sais plus si c’était en noir et blanc, mais j’ai accroché de suite. Et tout cas, c‘est une découverte… Ce qui nous intéresse, c’est surtout la sobriété. Cet aspect intemporel qui nous tient à cœur et ce côté analogique pour le son et argentique pour la photo. Parce que quand tu captures, tu ne peux pas retoucher après. En fait, c’est moins noir et blanc côté intemporel, mais plus dans le côté essentiel de l’argentique et de l’analogique. Et dans la manière de travailler, Dan Levy (NDR : cinéaste, producteur et membre fondateur de The Dø), qui a aussi conçu la pochette, travaille beaucoup dans cet esprit. Ce qui au départ nous a un peu frustrés. Enfin, pas frustrés, mais plutôt effarés de voir sa manière de bosser en studio. Comme par exemple quand il ne réserve que 3 micros à la batterie. Ou quand il se consacre à une bande analogique sur laquelle tu retrouves cette batterie sur une tranche sans pouvoir la retoucher. Et tu te dis, wouaw, c’est assez trash quand même. On a eu du mérite, car comme je fais de la vidéo, la méthode est différente, quand même. Parfois, on se dit que ce truc-là, on ne va jamais pouvoir le modifier. Il met du delay sur une voix, et puis c’est terminé. Le numérique, en studio, c’est l’inverse et il peut te rendre cinglé. Tu ne finis jamais ton album, parce que tu peux toujours ajouter un truc. L’analogique, c’est fixe, c’est comme ça. Et puis comme on est perfectionniste, on essaie toujours de corriger le tir. Si tu travailles en numérique, l’album mettra plus d’un an avant de sortir (rires). Et finalement, ce qui est intéressant, c’est que la méthode analogique te permet de fixer plus rapidement tes idées. Les photographes célèbres qui travaillent en argentique ont souvent des résultats vraiment fantastiques. Un peu comme les images réalisées par les reporters de guerre… » Richard Bellia cherche à figer le moment, à travers l’argentique. Il shootait lors du concert de l’Epée, tout comme Ludo, notre photographe. Il s’occupe principalement de ce projet, ainsi que des Liminanas… « On pensait justement à lui. On l’avait rencontré. Il avait publié un bouquin de je ne sais plus combien de pages, réunissant tous les groupes qu’il avait immortalisé sur pellicule. Et nous, il nous a pris en photo, au moment où il éditait le bouquin. Dans le style, Hans Ruedi Giger aussi, fait des trucs de dingue… » Laurent, l’attaché de presse, intervient dans la conversation : « Richard, j’ai fait un shoot avec lui, pour un groupe belge. Il est venu de Lyon. On l’a chopé à la sortie du Thalys à Liège. Il est venu et il l’a quasiment fait pour rien. Mais quand il a débarqué, il pensait avoir emmené ses deux appareils avec lui, mais il en avait oublié un à Lyon. Aussi, on est allé en louer un… » Et le duo de poursuivre : « Et nous justement quand on l’a rencontré dans les loges, c’était en présence d’Anthony Doncque, le parrain d’un festival pour lequel il assurait un dj set en clôture... »

Le clip consacré à « The Big Picture » retrace sous forme de flashes, le parcours des musiciens, depuis leur enfance. On les y voit d’ailleurs, tout gosses. C’est Alain Baschung qui prend le crachoir : « C’est Julien qui a réalisé le clip, ouais. Cette vidéo est assez narcissique. D’ailleurs, on se voit beaucoup dedans. Très voyeur aussi. Notre dernier single, c’est ce titre qu’on dévoilait avant de sortir l’album. Et on avait envie de marquer le coup, de retour après une année et demie d’absence au cours desquelles plus personne n’avait entendu parler de nous. On a sorti deux titres. Dont ‘The big picture’, deux semaines avant l’album. La vidéo constitue, en effet, un gros condensé de notre parcours. De ce qui s’est passé et de ce qu’on est devenus. On y relève de grands écarts, aussi. On nous voit sous une tente, à l’époque où nous avions plus ou moins 14 ans. On était dans une colonie de vacances. Et juste après tu as une image de Laurent Joux, dans les arènes de nuit. C’est cette espèce de grand écart-là qui est marrant à voir. C’est comme une fresque. J’avais aussi bien aimé une des premières versions, dans laquelle il y a avait un message. C’est à la fois beau et angoissant regarder ces 4 gamins sous la tente et puis, peu de temps après, de les voir sur une putain de scène. C’est un peu comme dire à ses enfants, regarde ce qui va se produire, par la suite… »  

En général, les paroles sont plutôt introspectives. Elles parlent d’amour déçu, de rupture et de douleur difficile à effacer. Serait-ce une projection imaginaire ou le fuit d’un vécu ? Dans un bel ensemble : « Beaucoup de vécu, ouais. Cet album là est vachement bien introspectif. Tout ne nous est pas tombé forcément sur la gueule entre le premier et le second album. Lors du premier on apprivoisait l’anglais. On a appris à rédiger des paroles. Ce qu’on ne savait pas forcément faire. Depuis on a écrit beaucoup de fictions ; ce qui met un peu de distance entre toi et ce que tu dis. Et sur le deuxième album, c’est beaucoup plus introspectif.

En lisant l’article consacré à l’album ‘The big picture’ sur Musiczine (voir ici), les deux musiciens hochent la tête, en guise d’approbation ; puis soudain, ils éclatent de rire. En cause, le terme outre-Quiévrain glissé dans le texte. Ils ne connaissaient pas du tout son sens étymologie et ont simplement ajouté qu’ils en toucheraient un mot à leur sponsor…

(Photographie : Ludovic Vandenweghe)

   

Last Train

Aussi efficace qu’à Lille, mais en plus condensé…

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Après avoir accordé un remarquable concert à l’Aéronef de Lille, en octobre dernier, Last Train, se produisait à la Rotonde du Botanique, ce jeudi 19 décembre. Votre serviteur n’est pas trop enthousiaste de revoir un même artiste ou groupe dans un laps de temps aussi court ; mais comme il était prévu de rencontrer la formation alsacienne dans le cadre d’une interview, juste avant le show, il semblait logique d’y assister. D’ici une quinzaine de jours, vous pourrez d’ailleurs découvrir cet entretien dans ces colonnes. Mais place au compte-rendu.

Il revient à Elvyn Birds d’assurer le supporting act. Il s’agit du projet solo de Renaud Ledru, le chanteur/compositeur du duo Alaska Gold Rush. Il va nous proposer des chansons poétiques incitant au voyage et à la réflexion, en s’accompagnant à la sèche qu’il joue le plus souvent en picking. Et parfois, il souffle dans un harmo posé sur un rack. En outre, il ne manque pas d’humour, en s’adressant à l’auditoire. Mais le plus étonnant procède de ses inflexions vocales qu’il emprunte régulièrement à Bob Dylan. Il termine son set par un morceau relatant le parcours des réfugiés qui traversent la Méditerranée au péril de leurs vies. Le set tient la route, mais trop confiné à l’univers du folk, il devient progressivement monocorde. Suffirait cependant du soutien d’un violoniste et/ou d’un violoncelliste pour que l’expression sonore prenne une autre dimension. Enfin, ce n’est qu’un avis personnel…

Place ensuite à la tête d’affiche. Le « The lonely shepherd » du célèbre flûtiste roumain Gheorge Zamfir sert d’intro. La scène est plongée dans un décor en noir et blanc. Le quatuor grimpe alors sur l’estrade sous les applaudissements de la foule. C’est sold out, ce soir ! Jean-Noël balance un premier ‘Bonsoir Bruxelles’, avant d’attaquer « All Alone ». Déjà les trois gratteurs déambulent de long en large droite sur le podium, comme ils vont très souvent le faire au cours du show. Ceux-ci incitent la foule à frapper dans les mains, tout au long de « House on the moon ». Plus élaboré, « On our knees » s’ébroue sur un tempo plus lent. Une compo atmosphérique qui subit quelques déflagrations électriques, avant le retour au calme, moment choisi par les trois guitaristes pour faire face au batteur. Puis le drumming devient martial et conduit à l’explosion finale. « One side road » est imprimé sur un tempo bien carré. Les six cordes vibrent comme à l’époque du Creedence Clearwater Revival. Puis Jean-Noël descend dans la fosse, la traverse, monte les marches, va taper dans la main de l’ingénieur du son, derrière sa table de mixage. Et quand il remonte sur le podium, le band est prêt à attaquer « Between wounds ». Lors des refrains, la foule chante. Jean-Noël tourne le micro vers la fosse. Ce qui n’empêche pas la compo de multiplier les déflagrations sonores. Et le groupe de d’embrayer par un instrumental décapant, au cours duquel la foule est à nouveau invitée à frapper dans les mains. De petites mélodies sont échangées entre les deux guitares tout au long de « Disappointed ». Caractérisé par cette ligne de basse bourdonnante, percutante, ce titre est manifestement hanté par Muse. Entre accalmies et explosions sonores, la foule reprend les lyrics de « Fire » en chœur, et Jean-Noël présente encore son micro à l’auditoire. Il empoigne un tambourin avant d’aborder « Leaving you now », le dernier morceau du set, puis quelques secondes plus tard, le jette en coulisses. La fin du show est à nouveau très électrique, presque psychédélique, et lorsque le combo se retire, la foule réserve une belle ovation au band. Elle en veut encore. L’attente est longue. En remontant sur l’estrade, le vocaliste remercie tout son staff, puis décrète que ce sera la dernière chanson du concert. En l’occurrence, « The big picture ». Un spectateur lui répond alors qu’il en veut davantage. Et qu’après ce morceau, il en faudra un deuxième, puis un troisième, et pourquoi pas un quatrième. Et qu’il sait où le groupe a garé son véhicule… Ce qui déclenche l’hilarité dans le public mais aussi chez les musicos. La foule reprend de nouveau les paroles en chœur pendant ce morceau. Enfin, sauf quand les musiciens se déchaînent sur leurs instruments. Jean-Noël jette son pied de micro sur les planches. Le soliste s’autorise un long feedback, alors que Jean-Noël brandit sa guitare d’une seule main bien levée vers le ciel, un peu comme un sportif qui exhibe son trophée. Et avant de prendre congé, comme à l’Aéronef, les musicos de Last Train vont se serrer dans les bras, visiblement heureux d’avoir conquis l’assemblée. Un concert aussi efficace que celui accordé à Lille, mais en plus condensé...

(Voir aussi notre section potos ici)

Setlist :

All Alone, Way Out, House on the Moon, On Our Knees, One Side Road/Between Wounds, Disappointed, Fire, Leaving You Now

Encore:

The Big Picture.

(Organisation : Odessa Maison d'artistes)

Last Train

Ce soir, à l’Aéronef, il ne fallait pas manquer ce Last Train…

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Deux groupes méritaient de figurer en tête d’affiche ce soir, à l’Aéronef. Tout d’abord The Mystery Lights. Américain, il est responsable à ce jour d’un mini album et de deux long playings, dont le dernier, « Too much tension », est paru en mai dernier. Puis Last Train. Français, alsacien plus précisément, son deuxième elpee, « The big picture » (voir chronique ici), est sorti le mois dernier. Appréciant le rock/garage, votre serviteur avait coché la première formation dans son agenda, mais était aussi curieux de voir ce que le quatuor mulhousien avait dans le ventre, sur les planches. La surprise n’en sera que plus grande…

Lorsque The Mystery Lights grimpe sur le podium, la salle est déjà aux trois quarts remplie. Le line up implique un drummer, un bassiste, une très jeune claviériste, et deux guitaristes, également membres fondateurs du band. En l’occurrence Alfonso Solano, le seul qui ait les cheveux-mi-longs, les autres arborant de longues tignasses. Il joue sur une ‘phantom’, comme les Fuzztones. Puis Mike Brandon, le chanteur. Grand, filiforme, souple, il bondit comme un félin, prend des poses acrobatiques spectaculaires et vient régulièrement monter sur la petite estrade réservée au batteur. Glapissante, haut-perchée, sa voix navigue quelque part entre celles de Rick Ocasek, Robert Plant et Roger Hodgson. Lors du set, au cours duquel les morceaux s’enchaînent presque sans temps mort, le combo tente l’une ou l’autre incursion dans le blues/funk ou même la prog épique, mais elles font un peu pâle figure par rapport aux titres de pur garage bien rythmés, parfois à la limite du punk. Sur les plus accrocheurs, le clavier rogné, parfois ‘manzarekien‘ s’infiltre insidieusement, alors que bénéficiant d’une solide section rythmique, les deux gratteurs libèrent une électricité savoureusement grésillante, frémissante, parfois psychédélique. Réceptive, la foule accorde une belle salve d’applaudissements au quintet yankee, pour sa prestation… (pour les photos c'est )

La voie ferrée est maintenant tracée pour le Last Train. La salle est quasi-sold out ; et si l’auditoire est multigénérationnel, on y dénombre, quand même beaucoup de jeunes. Même des enfants, dont les oreilles sont sagement préservées par des casques de protection. En intro, les baffles crachent "The lonely Shepherd", une compo du célèbre flûtiste roumain Gheorge Zamfir. A cet instant, la scène est plongée dans un décor en noir et blanc. Et lorsque le quatuor débarque sur le podium, on remarque que même la basse est de couleur blanche et les guitares, de teinte noire. Chaud-boulette, le public, majoritairement français, même si quelques frontaliers sont présents dont quelques néerlandophones, manifeste déjà son enthousiasme. Et le convoi de s’élancer à toute vapeur. Dès « All alone », les trois gratteurs déambulent de gauche à droite et de long en large, en se contorsionnant, alors que véritable locomotive, le préposé aux fûts maintient parfaitement les rames sur ses rails. Tiré à quatre épingles, Jean-Noël Scherrer, ôte sa veste et dévoile un gilet seyant. Il retrousse ses manches de chemise, avant d’aborder le deuxième titre, « Way out ». La ligne de basse est crépusculaire, les déflagrations électriques sont chargées d’intensité. Imprimé sur un tempo presque new wave, « Dropped by the dove » déferle comme une compo des Stooges. Des déflagrations qu’on retrouve tout au long de « House on the moon », un titre réminiscent des débuts de Muse. Au début de « On our knees », les trois gratteurs font face au drummer et entament le morceau dans un climat incantatoire avant qu’épileptiques, les guitares n’entretiennent un climat déchiré entre calme et tempête. Le medley entre « One side road » et « Between wounds » s’ébranle sur un rythme bien carré, puis finit par se déstructurer et vire même au psychédélisme. Jean-Noël s’enhardit, traverse le front stage, franchit les barrières, et rejoint la foule. Il grimpe sur les épaules d’un solide gaillard et brandit le poing tel un gladiateur (NDR : geste qu’il va faire régulièrement tout au long du concert) puis se laisse porter par la foule, tout en triturant sa six cordes. Au bout de quelques minutes, il retourne sur le podium, afin d’achever l’interprétation du morceau sur un tempo de plus en plus frénétique. Grondante, la ligne de basse communique un sentiment de menace tout au long de « Disappointed ». Quelques arpèges de gratte amorcent « Fire », une forme de blues magnifié par des guitares jumelées et ponctué de quelques explosions électriques, un morceau qui va soulever une véritable ovation de la part du public. Et le concert de s’achever par le syncopé et judicieusement intitulé « Leaving you know ». Le spectre de Placebo plane. Les musiciens sont déchaînés, survoltés même, et Julien vient frotter ses cordes contre son ampli pour en extraire le max de feedback.

Le public en veut encore et le manifeste bruyamment. Trois wagons à la set list seront dispensés en appel. Tout d’abord « Tired since 1994 ». Il s’ébroue tel un tortillard, puis monte en crescendo alors que quelques aficionados aux premiers rangs en profitent pour allumer quelque briquets (NDR : et pas des smartphones !) comme trente ans voire quarante ans plus tôt. Rollingstonien, caractérisé par ses ‘ouh ouh’ ferroviaires que la foule reprend en chœur (NDR au cours du set, le public chante d’ailleurs régulièrement les paroles), « Cold fever » incite l’auditoire à frapper des mains, gestes qui se transforment en acclamations. Avant d’attaquer le dernier morceau, Jean-Noël, remercie l’équipe technique, les musiciens de Mystery Lights pour avoir assuré le supporting act ; puis le convoi s’embarque dans une version plus courte, mais diablement efficace et terriblement sauvage, entre rock et blues, du titre maître de son dernier opus, « The big picture ». C’est la dernière claque du concert. Une fameuse ovation s’élève de la fosse. Le groupe n’en revient pas. Les musicos se congratulent. Se prennent dans les bras. Le moment est émouvant. Quitter l’auditoire semble même briser leurs cœurs. Un peu comme s’ils partaient pour un long voyage en sachant qu’ils ne reviendraient plus avant longtemps… Franchement, ce soir, à l’Aéronef, il ne fallait pas manquer ce Last Train… (pour les photos, c'est ici)

Set list :
All Alone, Way Out, Dropped by the Doves (I Only Bet On Myself was initially planned), House on the Moon, On Our Knees, One Side Road/Between Wounds (Medley), Disappointed, Fire, Leaving You Now

Rappel :
Tired Since 1994, Cold Fever, The Big Picture

Last Train

The Big picture

Écrit par

Outre-Quiévrain, la presse est dithyrambique à l’égard du second elpee de Last Train, un quatuor alsacien, établi aujourd’hui à Lyon. Et ma foi, elle n’a pas tout à fait tort. Car hormis deux ou trois morceaux plus tendres, la formation nous propose un rock pur et dur qui fait la part belle aux guitares. Des références ? Queen of The Stone Age et Royal Blood. Il y en a d’autres, mais en général, elles sont puisées dans le stoner des 70’s. Eraillée, la voix de Jean-Noël Scherrer colle bien aux compos, même si elle emprunte les inflexions de Liam Gallagher sur « All alone ». Hormis l’intermède « A step further down », une piste tramée sur des accords de piano subtils et le single « The idea of someone », une ballade mid tempo, les 8 autres plages sont bien chargées d’électricité. Ce qui n’empêche pas les variations dans le tempo. A l’instar de l’épique « On our knees », déchiré entre passages acérés et parties plus atmosphériques. Ou encore de « Right where we belong ». Caractérisé par de belles envolées de gratte, sa mélodie rappelle quelque part « Lucy in the sky with diamonds ». « Disappointed » se révèle davantage pulsant et fragmenté. Excellent, « Tired since 1994 » est construit un peu comme chez Radiohead circa « The bends ». Après la longue intro lente et acoustique, on assiste à une montée en crescendo, avant que la compo n’atteigne son intensité maximale et ne s’achève de manière plus indolente, un peu comme elle avait commencé. Enfin, l’opus s’achève par le titre maître, un morceau de 10’, pour lequel le groupe a reçu le concours de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse. Entre classique et électrique, cette autre piste épique alterne également entre épisodes calmes et tempêtueux...  

En concert le 10 octobre 2019 à l’Aéronef de Lille, à la même affiche que The Mystery Light, le 14 novembre 2019 au Zik Zak à Ittre et le 19 décembre 2019 au Botanique de Bruxelles, mais aussi à travers la France, en Allemagne et aux Pays-Bas…

Last Train

Weathering

Écrit par

Last Train est issu de Mulhouse. Un quartet réunissant le chanteur/guitariste Jean-Noël Scherrer, le second gratteur Julien Peultier, le bassiste Timothée Gérard et le drummer Antoine Baschung. Et « Weathering » constitue son premier elpee.

Bien que jeunes, les musicos semblent avoir acquis la technique de vieux briscards du rock insulaire. Et tout particulièrement celle du Led Zeppelin. Surtout quand la musique véhicule des accents blues (« Golden songs »). Mais également de Radiohead, Royal Blood et même U2. Sans oublier The White Stripes, Black Rebel Motorcycle Club et Queens of The Stone Age, pour les références yankees. Rageuse, nerveuse, la solution sonore est même parfois contaminée par le punk. Quant au timbre vocal de Jean-Noël, il est plutôt rocailleux.

Caractérisé par cette ligne de basse omniprésente, « Dropped By The Doves » trempe dans un rock/blues/garage crasseux, chargé de testostérone. 

Découpé dans des riffs frénétiques, « Never Seen The Light » campe un stoner subtilement psyché. Si « Jane » s’avère particulièrement atmosphérique, « Between wounds » est carrément barré. « Way out » nous réserve un solo de gratte aussi risqué que remarquable.

Le long playng recèle trois morceaux moins percutants (NDR : les mauvaises langues diront plus faibles) : le plus lent « House Of The Moon », le tendre « Time », une plage soulignée généreusement par des ivoires, et l’anodin « Cold Fever ». Mais s’achève par un morceau percutant et irrésistible, le titre maître du long playing. Un premier essai fort intéressant qui annonce pour le groupe, un futur chargé de promesses… 

 

Last Train

She's got your soul

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Parfois, on a l'impression de mettre le doigt sur un projet qui pourrait bien être un succès en devenir. C'est un peu le sentiment que j’ai éprouvé après avoir écouté « She's got your soul », ce mini album de Last Train. Ces six titres méritent de figurer dans votre collection. Surtout si l'énergie de Black Box Revelation vous manque ou si vous êtes fans de Black Rebel Motorcycle Club. J'ai même cru entendre un peu de Clutch ou le balancement de Dead From Above 1969. C'est travaillé à l'ancienne, tout en progression. Un premier titre en intro qui vous plonge dans une ambiance western à la Tarantino avant de lâcher les chevaux, zigzaguant entre Stoner et Blues Rock, un pur son garage bien syncopé qui chipote l'équalizer. Ils ne doivent rien à personne les Alsaciens, ils produisent tout de A à Z : leur clip (voir ici ), leur pochette, leurs photos, leurs paroles et surtout leur son. La vingtaine à peine et déjà une belle promesse du rock. Y a plus qu'à confirmer. Ce qu'ils ont bien l'intention de faire puisqu'ils font suivre cet EP d'un deux titres « Cold fever » qui leur ouvre les portes d'une première tournée européenne, un disque qui sonne comme un tube pour tous les aficionados d'un rock aux accents roots. Reste à savoir s'ils parviendront à confirmer leurs performances sur scène et à accrocher le public. Le look à la James Dean, c'est pas toujours suffisant. Il va falloir prouver! Ce qu'ils tenteront de faire en Belgique le 17 juillet au DNA à Bruxelles. Avec du travail et de la sueur, Last Train pourrait jouer des coudes et devenir une bonne surprise. Il leur appartient de ne pas manquer le bon wagon !