L’année 2011 a été bien remplie pour Charlotte Gainsbourg. Elle a en effet accouché de son troisième enfant, ainsi que de ce double album, intitulé « Stage Whisper ».
Cet opus réunit 11 enregistrements live et 8 nouveaux titres studio, dont 4 écrits par Beck. Un Beck que l’on retrouve à la production, tout comme Noah & the Whale, The Villagers ou encore Connan Mockasin.
Sur « Terrible angels», le titre d’ouverture, l’empreinte de Beck (à l’écriture et à la production) est bien visible (ou plutôt audible). La voix de Charlotte berce littéralement « Memoir », une longue ballade. Une voix toujours imparfaite, mais qui vient se poser délicatement sur cette compo signée Conor O’Brien et Renaud Letang.
Pour le reste, cette partie ‘studio’ semble provenir de chutes de bandes, abandonnées lors d’une session d’enregistrement. De quoi satisfaire les fans, mais pas vraiment en rameuter de nouveaux. Pas de quoi non plus remonter sa cote de popularité dans les critiques, qui ont tendance à la délaisser au profit d’autres artistes issues de l’Hexagone.
Le live est bien plus intéressant et surtout diversifié. Depuis l’entraînant « IRM », caractérisé par son côté disco/pop, au plus intimiste « Just like heaven », en passant par un « Heaven can wait » plus allègre que sa version studio.
C’est d’ailleurs de ses enregistrements en public que nous est donc venue la bonne surprise. Elle qui fuyait la foule comme la peste ou semblait si angoissée lors de ses rares passages TV, nous épaterait presque par moment.
Et si à l’image de feu son père, son chant n’est jamais impeccable, Charlotte semble tout comme ‘Gainsbarre’ perfectionniste. Peut-être qu’un jour, elle parviendra à conquérir sa France…