My Dying Bride a toujours été une formation à part, sur la scène métal européenne. Affilié en début de carrière au death, il a rapidement affiché des prétentions nettement plus ambitieuses. Ainsi, avec l’excellent et expérimental 34 788 % paru fin 98, le groupe de Bradford incorporait, à son rock ténébreux, des éléments électro et même trip-hop, déconcertant les fans de la première heure. Avec " The, light at the end of the world ", sa nouvelle plaque, la formation renoue avec un métal d'une lourdeur écrasante, sombre, romantique, dépressif et souvent très lent, évoquant le Black Sabbath old school et les premiers Trouble. Rien de vraiment nouveau à l'horizon, mais une œuvre tout simplement belle, touchante, à écouter à haut volume les jours de grisaille. On regrettera juste l'absence du violoniste Martin Powell, dont les parcimonieuses interventions accentuaient davantage le caractère mélancolique des compositions d’un groupe qui fait aujourd'hui figure de référence.