Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

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Chelsea Wolfe

She Reach Out To She Tends Out To She

La toujours poignante Chelsea Wolfe vient de réaliser un nouveau coup gagnant sur son illustre échiquier. Sur « Hiss Spuné, elle a flirté avec le doom metal fantasmagorique, sur « Birth Of Violence », elle est entrée dans un donjon acoustique sur le brûlant « Bloodmoon : I », elle a ricané avec les voyous de Converge au sein d’un bain de métal noir rempli d’acide sulfurique.

Chaque nouvel opus apporte invariablement de nouvelles révélations, perspectives et découvertes à cette muse sombre. Ses disques sont tous des perles à couper le souffle qui, à première vue, sont différentes les unes des autres mais ont une constante : elles ne tolèrent pas la lumière du jour.

Sur « She Reach Out To She Tends Out To She », la déesse de la nuit franchit une nouvelle étape dans son évolution excentrique. Au cœur de ses sonorités menaçantes omniprésentes, se sont glissés de minces synthés et une électronique oppressante. Sous cette nouvelle approche, elle niche encore en grande partie dans son biotope préféré : l’obscurité. Pour la circonstance, les compos ont été épargnées par les riffs de métal ‘ricanants’, mais le ténor est toujours terrifiant et la voix rêveuse de Chelsea navigue immuablement au sein d’endroits aussi mystérieux et brumeux.

Les morceaux flottent sur des rythmes hypnotiques, des drones obsédants, des guitares endormies et des synthés brumeux. Ainsi, ils filent à la recherche d’horizons inconnus. « Whispers In The Echo Chamber » pose les lignes et saisit immédiatement la gorge au moyen d’une électronique fantomatique et d’une explosion ultime. « House Of Self-Undoing » grogne durement sur un lit de percus émanant de la jungle. « Tunnel Lights » nous entraîne dans un paradis souterrain. « Salt » erre dans le Portisheadland et le morceau de clôture, « Dusk », s’enfonce implacablement dans la nuit lors d’une solide apothéose.

Perle noire, « She Reach Out To She Tends Out To She » ne révèle pas ses secrets tout de suite ; il exige un certain effort de la part de l’auditeur. Il s’agit d’une exploration captivante à travers les cavernes sombres de l’âme de Chelsea Wolfe. Apportez donc votre lampe de poche…

Wolf Parade

Thin mind

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« Thin mind » constitue le cinquième opus de cette formation montréalaise et le premier sans son multi-instrumentiste (basse, guitare, synthé, percus, claviers), Dante DeCaro. Le groupe avait déjà pris une pause en 2011, afin que les membres puissent s’exprimer à travers différents projets (Divine Fits, Operator, Moonface, Handsome Furs, Frog Eyes, Sunset Rubdown), avant de se reformer en 2017, pour y graver « Cry cry cry ». Réduit à un trio, le combo semble avoir opté pour une musique plus accessible, influencée par les eighties et les nineties. Mais le plus paradoxal procède de la voix de Spencer Krug, dont la voix emprunte les inflexions de Dante DeCaro (NDR : l’ex-Hot Hot Heat qui a déserté le band) et le timbre de Brett Anderson (Suede) (NDR : et on suppose que c’est Dan Boeckner qui le soutient discrètement de son baryton). Pas étonnant que plusieurs compos adoptent un profil glam. Que ce soit dans l’esprit de la formation londonienne ou de David Bowie époque Tony Visconti. Si les interventions de guitare sont toujours présentes, se révélant même dans ses moments les plus intéressants, carillonnantes voire tintinnabulantes, les synthés ‘vintage’ s’immiscent naturellement dans l’expression sonore, un peu comme chez The Tubes ou The Cars. Engagés, les textes s’inquiètent de la passivité de la population canadienne face aux idées dictatoriales de l’Amérique de Trump. Enfin, on épinglera encore le superbe artwork de la pochette, dont le images auraient pu émaner de la plume d’un.e cartooniste belge…

Wolfheart

Constellation Of The Black Light

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Ce band finlandais réunit Tuomas Saukkonen (guitare, chant), Mika Lammassaari (guitare solo), Joonas Kauppinen (drums) et Lauri Silvonen (basse, chœurs). « Constellation of the Black Light » constitue son quatrième opus. Il succède à « Tyhjyys », paru en 2017. Son style ? Le death métal mélodique.

Découpé en 7 pistes, cet opus s’inspire de la beauté et la froideur du pays natal des membres du groupe. Tuomas signale que la détermination et la persévérance ont été nécessaire pour graver cet LP, et qu’il a fallu franchir certains obstacles afin d’y parvenir. Le quatuor est cependant fier du résultat.

D’une durée de 10’, « Everlasting Fall » s’ouvre par des sonorités de cordes semi-acoustiques, au sein d’un climat paisible. Le ressac arrive peu à peu et le death metal revient au galop. Les percussions explosent et le chant hurlé de Tuomas nous prend à la gorge. Et pour « Breakwater » (voir vidéo ici), ce sont des notes d’ivoires qui amorcent discrètement la piste. Un riff de gratte suscite l’inquiétude avant que les cordes ne se fracassent sur la digue au cœur de laquelle le chant guttural finit par trouver l’ouverture.

« Forge With Fire » se répand comme une coulée continue…

Particulièrement mélodieux, « Defender » est hanté par le démon des ténèbres…

« Warfare » prône un black métal originel, torturé et sauvage.

Caractérisé par ses riffs ronflants, « Valkyrie » est d’une efficacité militaire, un morceau sur lequel vient se poser quelques accords de piano. Dynamisée par une batterie dévastatrice, la ligne rythmique sert de tremplin à des envolées de 6 cordes acrobatiques.

Wolfheart se produira en concert au Biebop de Vosselaar le 18/11/2018

 

Wolf People

Ruins

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Wolf People nous vient des Iles Britanniques, du Bedfordshire très exactement. A son actif, quatre elpees, dont le dernier, « Ruins ». A l’origine, le groupe puisait ses sources d’inspiration majeures chez Captain Beefheart, Grateful Dead, Jimi Hendrix, Black Sabbath, Jethro Tull, Led Zeppelin, The Incredible String Band et Fairport Convention. The Black Mountains également, pour citer un band contemporain. Fondé en 2005, le combo semble digérer, progressivement, ses influences. Progressivement, le mot est bien choisi, car sa musique continue d’osciller entre prog, folk insulaire, hard rock et psychédélisme. Il est même parfois étonnant de retrouver sur un seul morceau un feeling pastoral très susceptible de se réserver des envolées bucoliques ainsi que des turbulences bien métalliques chargées de groove. Ces duels de grattes, ce mellotron, cette flûte, ce saxophone et ces synthés font ainsi bon ménage. Même au sein d’un climat exotique. Parfois on pourrait imaginer le résultat d’un bœuf entre Black Sabbath et Steeleye Span. Encore qu’en prenant un peu de recul, c’est surtout à Dream Theater, qu’il faudrait penser. On a même droit à un blues (NDR : le morceau d’ouverture « Ninth night », qui se réfère à l’ésotérisme historique). N’empêche pour des « Ruins », il faut reconnaître que les morceaux ont encore fière allure… 

 

Russell and The Wolf Choir

The Ivy Leaf Agreement

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Un drôle de sentiment vous envahit en écoutant ce « The Ivy Leaf Agreement ». Déjà rien que le titre…

Entre les cordes cristallines et les accès de basse saturés, à la limite indécents, vient se glisser une pedal steel aux relents prog et une rythmique aux accents post-mat’. De quoi se poser des questions…

Bien sûr, cet étonnement se muerait en approbation, si les pièces du puzzle parvenaient à s’assembler pour mettre en exergue une voix agréable.

Or, les compos de cet elpee n’ont pas vraiment de fil conducteur. Les mélodies sont pop. Sucrées, également. Ou cherchent à épouser un profil post punk. Une valse-hésitation qui me laisse perplexe. D’autant que la durée des titres oscille entre 2’30 et 8’30. Sur les 5 plages,

Russell and the Wolf Choir essaye d’étaler son large spectre musical. Mais en s’éparpillant, il ne parvient ni à nous décevoir, ni à nous enthousiasmer.

Et faute de comprendre la démarche du groupe, on range le disque dans le tiroir de l’oubli…

Suivant…

 

The Wooden Wolf

Nocturnes & other songs Op.2

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Comme son titre l’indique, « Nocturnes & other songs Op .2 » constitue le deuxième opus de ce songwriter alsacien. Il fait suite à « 14 Ballads Op.1 ». Peu d’infos circulent au sujet de cet artiste. A tel point qu’on se demande s’il n’est pas sorti directement de sa tanière pour nous conter ses histoires de cœur. Ecorchée et frémissante, sa voix est bien mise en valeur par une instrumentation à la fois variée (lap-steel, guitare acoustique, violoncelle, …), subtile et discrète. L’univers de The Wooden Wolf est à la fois mélancolique et boisé. Si certains morceaux peuvent paraître plus longs comme « Something in the Ground » ou « Black Velvet » qui dépassent tous les deux les 7 minutes, le Français a le bon goût d’enrichir ses compos folk de refrains pop ; ce qui les rend d’autant plus efficace. Certaines plages flirtent tout simplement avec la perfection. Et tout particulièrement « Palace of Sin », « When your Body Takes », « Only Someone Burning » ou encore « Your Drinking Shoulders ».

Cet opus est hanté par les spectres d’illustres folk singers, tels Will Oldham (NDR : il est encore vivant !) ou Elliott Smith voire Jason Molina (NDR : eux sont passés dans l’autre monde). D’ailleurs, Alex Keiling rend hommage à ce dernier sur l’ultime plage de l’opus, « Molina’s Blues ». La classe !

 

Oscar & The Wolf

Summer skin (Ep)

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Oscar and the Wolf pourrait bien être une des révélations belges en cette année 2012. Après avoir publié un premier Ep (NDR : « Imagine Mountains », sur lequel figure le single « Pastures ») en avril 2011, les quatre Gantois remettent le couvert en gravant « Summer Skin ». Depuis un an, les musiciens ont acquis de l’expérience. Ils ont, en outre, signé sur le label Pias (NDR : ils se produiront d’ailleurs, ce samedi 25 août, au Pias Nites en compagnie de Lisa Hannigan ou encore Josh T.Pearson). Oscar and the Wolf a également assuré les premières parties de Warpaint, Ben Howard, Villagers, Julia Stone et même Lou Reed à l’occasion de ses derniers concerts accordés au Benelux et en Angleterre. La formation était à l’affiche du dernier Pukkelpop et figure sur celle du Leffingeleuren, ce sera pour ce 15 septembre. La classe donc…

Les cinq titres de cet Ep ont été enregistrés au sein d’une église désaffectée à Lommel, sous la houlette de Robin Proper-Sheppard, le leader de Sophia. Ce qui explique sans doute pourquoi il règne une atmosphère quasi-religieuse tout au long du disque. Une atmosphère entretenue par les arpèges et les harmonies vocales. « Crossroads » qui ouvre l’Ep et « Orange Sky », traduit en single, en sont les plus belles illustrations. « All We Want » trempe davantage dans l’univers du folk. Introduit par un piano langoureux, « Ribbons » élève ensuite le tempo, démontrant que le combo gantois est aussi capable de varier son répertoire. Sur ce morceau, la voix de Max Colombie s’élève même dans les aigus.

Superbe, cet Ep augure un futur victorieux pour Oscar and The Wolf. On attend d’ailleurs impatiemment la sortie de leur premier album. En attendant, les cinq mélodies pop de ce band gantois risquent de hanter encore pendant de longues semaines nos esprits conquis…

 

Peter Wolf Crier

Garden of Arms

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Un an après avoir commis un album intriguant, mais malheureusement passé relativement inaperçu (« Inner-Be »), Peter Wolf Crier nous propose son second elpee. P.W.C. est une formation américaine, issue du Wisconsin et tout particulièrement de la mystérieuse ville d’Eau Claire (NDR : c’est également de ce patelin que sont issus, entre autres, Bon Iver et The Daredevil Christopher Wright). Et franchement, on aimerait que le combo yankee parvienne à sortir de l’anonymat au sein duquel il végète depuis deux ans. Parce que sa musique tient la route. Mais, notre souhait n’est pas prêt d’être exaucé, car le duo, réunissant Peter Pisano et Brian Moen, pratique une musique folk plutôt expérimentale, et donc pas toujours facile d’accès.

« Inner-Be » recelait quelques pépites, mais la production lo-fi et la carence en mélodie n’était pas de nature à accrocher le mélomane, malgré d’évidentes qualités. Il faut l’avouer, malgré une production plus soignée, « Garden of Arms » souffre du même syndrome. Pourtant, le travail opéré par Brian Moen aux drums est à nouveau remarquable. Et la voix tellement fragile de Peter Pisano colle parfaitement à l’ensemble, une voix dont le timbre rappelle même Jim James de My Morning Jacket. « Garden of Arms » est manifestement un elpee de toute bonne facture. Il recèle même quelques moments de grâce, à l’instar d’« Hard Heart », une plage enveloppée de chœurs éthérés. C’est donc, derechef, au niveau du sens mélodique que le bât blesse. Elles sont parfois interchangeables. Aussi, hormis le bouleversant et moins cérébral « Cut a Hand », plus aucun autre titre ne sort pas vraiment du lot… 

Quoique doués, les deux loups solitaires de Peter Wolf Crier ne composent donc pas de véritables hymnes destinés à être célébrés dans leurs contrées boisées du Wisconsin, mais bien des chansons obliques, destinées aux fans de musique folk américaine obscure voire claustrophobe, expression sonore qu’on pourrait peut-être qualifier de trip-folk…

 

Wolf Gang

Suego Faults

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Ce Wolf Gang-là préfère assurément la pop plutôt que la musique classique ; mais à l’instar de son illustre référence, il avance des arguments symphoniques irrésistibles. Ce jeune
britannique pratique une musique sise quelque part entre celle de MGMT (« Lions in Cages ») et de Patrick Wolf (« Stay and Defend »). Hédoniste et luxuriante, elle a un pied dans les années 80 et l’autre dans les 70’s. Encore que parfois, elle me fait penser aux expérimentations baroques (NDR : qui a dit boursouflées ?) opérées par Luke Steele chez The Sleepy Jackson et Empire of the Sun.

Pour enregistrer cet opus, Max McElligott (NDR : c’est l’âme de Wolf Gang !) a reçu le concours de Lasse Petersen (ex-The Rakes) et Gavin Slater (ex-Ghosts). Le potentiel commercial du projet de cet artiste insulaire est tel, qu’il a débouché par une signature chez Atlantic. Ecurie sur laquelle est donc sorti son premier elpee.

« Suego Fault » se décline en 10 morceaux de toute bonne facture. Des compos découpées dans une pop sucrée. Un peu trop peut-être. Mais un opus peuplé de hits potentiels. Parfois même irrésistibles. A l’instar de l’imparable « Lions in Cages », qu’un Mika reconverti dans l’indie aurait pu concocter. De « The King of all his Men », davantage électro. Ou de « Planet ». La plage finale. Une ballade hyper-mélodique. Un tube en puissance.

Evoluant toujours à la limite du mauvais goût –tant pour son chant souvent trafiqué que pour les photos illustrant la pochette– Max Elligott est un romantique. C’est vrai qu’il manque encore de personnalité ; mais de toute évidence, il marche sur les traces de Patrick Wolf. Enfin, celui de ses débuts…

 

Wolf People

Steeple

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Wolf People est la dernière signature de l’écurie Jagjaguwar. Mais, pour la circonstance, le label américain a traversé l’Atlantique pour sortir de sa tanière, cette nouvelle perle issue du pays du Fish & Chips. Et suivant leur bonne habitude, ils ont encore tapé dans le mille. Après Black Moutain, Okkervill River, Besnard Lakes, il faudra dorénavant compter avec ce quartet londonien, une formation fondée en 2005, par Jack Sharpe,

« Steeple » constitue leur premier opus. Il fait suite à « Tidings », un premier Ep paru récemment. A première écoute, on a l’impression d’avoir opéré un bond dans le passé de quatre décennies. Manifestement, le spectre de Led Zeppelin doit hanter leurs nuits. Mais aussi Jethro Tull (le titre maître !). A cause de la présence d’une flûte traversière. Sous un angle plus contemporain, les harmonies vocales me font davantage penser à Midlake, alors que leurs références psychédéliques lorgnent plutôt du côté de Black Mountain. On baigne parfois même dans une ambiance mystique, malgré le crissement des cordes de guitares. La plupart des plages sont imprimées sur un tempo enlevé, mais certaines d’entre-elles épousent un rythme plus lent. A l’instar de l’excellent « Morning Born » ou de « Banks of Sweet Dundee », morceau découpé en deux parties. Et ce qui ne gâte rien, les mélodies sont soignées et envoûtantes.

Wolf People se produira le 19 avril dans le Limbourg. A Zichem, très exactement.

Peter Wolf Crier

Inter-Be

Écrit par

Décidément, le Wisconsin s’érige en tant que nouvelle Mecque du folk-rock indie américain. Après Bon Iver et The Daredevil Christopher Wright, l’inestimable maison Jagjaguwar, et la mystérieuse scène musicale d’Eau Claire par la même occasion, nous présentent Peter Wolf Crier. L’instituteur, guitariste et chanteur Peter Pisano, accompagné du discret Brian Moen, batteur et arrangeur, forment ce duo accroché à une époque révolue bien qu’intemporelle dans l’imaginaire collectif. Si leur premier album, « Inter-Be » avait été composé il y a 50 ans, le résultat aurait probablement été identique. Esprit vintage quand tu nous tiens… Sur les traces de M. Ward, Peter Wolf Crier nous offre, sur cet opus, 11 morceaux pastoraux et mélodieux, bercés d’harmonies vocales, trempés dans la reverb’ et souligné par des accords de piano réminiscents des 60’s. Un concept dissimulant un manque de moyens souvent touchant. La sous-production comme gage d’authenticité ? Certains titres comme « Crutch & Crane », « Down Down Down » ou « For Now » manifestent un charme décalé et vous flanquent parfois de petits frissons. « Inter-Be » est un album à découvrir absolument sous le casque, afin d’y déceler les trésors d’arrangements dont ceux concédés par la batterie fantomatique et austère de Brian Moen. Des interventions remarquables, il faut le souligner.

Si on rêve parfois que Peter Wolf Crier s’émancipe de ses trop évidents penchants indie, le duo américain s’épanouit toutefois quelque part entre Justin Vernon et M. Ward. Un premier essai très intéressant, inégal mais souvent bouleversant. En toute intimité, leurs chansons de folk-blues bourrées de feeling, semblent sortir de la vieille radio qu’écoutait Johnny Cash, enfant, dans « Walk The Line »…

Wolf Parade

Expo86

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Le deux tarés de Wolf Parade sont de retour ! Et pourtant, ils sont déjà débordés par leurs projets parallèles. Que ce soit chez Handsome Furs, Sunset Rubdown, Swan Lake ou Frog Eyes. Spenser Krug (chant et claviers) et Dan Boeckner (chant et guitare) ont quand même trouvé le temps de donner un successeur à « A Mount Zoomer », le 2ème album du groupe, sorti en 2008. Malgré sa référence à l’exposition universelle de Vancouver, « Expo 86 » est un album relevant parfaitement de son époque. En plus ou moins une heure, il nous invite à participer à une véritable orgie sonore dans la droite lignée d’Arcade Fire. A moins que ce ne soit de Destroyer. Ou plus exactement de Frog Eyes. Suivant un rituel bien déterminé, le combo montréalais aligne des hymnes sis aux antipodes de l’épure chère à The XX. Les morceaux dépassent les 5 minutes et les mélodies se cachent, le plus souvent, sous un déluge de guitares et de claviers vintage. Si parfois la formule est indigeste (« Little Golden Age »), la plupart du temps, elle se révèle séduisante et lyrique. A l’instar des superbes « Ghost Pressure » et « Yulia ». Jamais à cours d’inspiration, les Canadiens ne se refusent aucune digression sonore, aussi progressive soit-elle ; ils étaient même probablement hantés par l’esprit de Bowie, lorsqu’ils ont composé « Palm Road ».

S’il est à craindre que Krug et Boeckner ne parviendront plus jamais à concocter une œuvre aussi remarquable que leur « Apologies To The Queen Mary » (NDR : c’était aussi leur premier opus) ; le tandem déploie tout de même bien souvent plus d’idées en un morceau que bien d’autres artistes tout au long d’un album. Très particuliers, leur timbres vocaux, peuvent finir par lasser ; mais le duo libère tellement d’énergie et de créativité tout au long d’« Expo86 », que le résultat finit par impressionner. Evidemment, la musique de Wolf Parade n’est pas toujours facile à assimiler. Elle se révèle parfois répétitive. Voire excessive. Cependant, non seulement elle déborde d’imagination, mais elle atteint parfois des moments de pure grâce, ponctués de sublimes envolées lyriques.

Si les deux compères se partagent équitablement l’écriture des morceaux, on a l’impression, que tout au long de ce troisième elpee, Wolf Parade incarne enfin un véritable groupe. Parce qu’il est bien plus cohérent et accessible que ne l’était le trop inégal « Mount Zoomer ».

Wolf Parade se produira au festival Leffingeleuren, le 17 septembre prochain !

Lone Wolf

The Devil And I

Écrit par

En 2007, Paul Marshall sortait de l’anonymat en concoctant un premier opus intitulé « Vultures ». Tout au long de cet elpee, il dispensait une musique épurée, mais bourrée de feeling. Trois années ont passé et le natif de Leeds a signé chez Bella Union (Laura Veirs, Department Of Eagles, Beach House, …), puis décidé de se choisir un pseudonyme : Lone Wolf. A première écoute, on se rend compte que « The Devil And I » ne nous incitera pas à faire la fête. Et « Dead River », « This Is War » ou encore les deux fragments éponymes en sont les plus belles illustrations.

Ce loup solitaire préfère donc les ténèbres et la solitude. Mais Paul a délaissé son folk minimaliste pour embrasser une instrumentation bien plus étoffée, dans l’esprit de Midlake, Sufjan Stevens ou encore Fleet Foxes, tout en apportant un soin particulier aux orchestrations et aux arrangements ; d’une grande subtilité, il faut le souligner. Les deux premiers morceaux sont splendides. Tout d’abord « This Is War ». Probablement le meilleur titre de l’album. Suave, la voix de Marshall virevolte, pendant que les accès de piano font monter progressivement la tension. Et puis le morceau suivant, « Keep Your Eyes On The Road », manifestement marqué par le style acoustique de Croby, Still & Nash. Malheureusement, la suite n’est plus de la même trempe. Il y a bien encore « The Devil and I » (part I et II) ainsi que « 15 Letters », mais on reste sur sa faim… Dommage ! 

Wolfchant

Determined Damnation

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Les différences entre le Pagan, le Viking ou le Folk Metal sont parfois un peu trop subtiles pour votre serviteur. Surtout quand on n’a pas décroché un master en mythologie nordique. D’après sa bio, Wolfchant joue du Pagan Metal. Croyons-le sur parole !

« Determined Damnation » est donc la troisième offrande aux dieux païens de ces cousins germains des Vikings. Musicalement, il n’y a pas grand-chose de nouveau ni d’original. Wolfchant dispense un metal épique aux mélodies influencées par le folklore nordique tel que le pratiquait déjà les Suédois de Mithotyn et de Thyrfing, il y a plus de dix ans. Les vocaux en allemand et en anglais sont typés Black Metal et rappellent un peu Abbath d’Immortal ou Gunther Thijs d’Ancient Rites.

L’ensemble n’est pas désagréable à écouter, mais sonne un peu daté. On aurait aimé que quelques instruments folkloriques traditionnels viennent insuffler un peu de vie dans le jeu de quilles ; comme c’est le cas chez leurs compatriotes de Menhir, les Finlandais de Finntroll et Korpiklaani ou encore les Suisses d’Eluveitie. 

 

Wolf Parade

At Mount Zoom

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Parmi les nombreux groupes issus de Montréal, Wolf Parade est loin d’être le moins passionnant… Fondé en 2003 par Dan Boeckner (leader des Handsome Furs), le groupe s’est rapidement adjoint, en la personne de Steven Krug (qui lui mène les très bons Frog Eyes et Sunset Rubdown), les services d’une deuxième tête pensante.

Leur premier album sorti en 2005, « Apologie for the Queen Mary », avait reçu un accueil plus que favorable de la part de la critique. Produit par Isaac Brook (Modest Mouse), il consistait en un recueil de chansons pop un peu fêlées, influencées tant par les Pixies, que par Arcade Fire ou David Bowie.

Pour ce second essai, les Canadiens, maintenant signés sur le prestigieux label Sub Pop (où Isaac Brook est directeur artistique…), ont gardé l’urgence d’Arcade Fire –l’album a d’ailleurs été enregistré à Petite Eglise, la chapelle appartenant à Win Butler et sa femme– mais l’immédiateté mélodique à quant à elle disparue. Il en résulte des chansons moins faciles d’accès mais tout aussi passionnantes, toujours plus folles et plus sombres. La voix désespérée de Spencer Krug ainsi que l’utilisation de claviers obscurs y sont pour beaucoup. « At Mount Zoom » ne s’offre pas directement mais son écoute répétée vous permettront de découvrir de très belles chansons un peu dérangées comme « Language city » ou l’irrésistible montée de près de 11 minutes de « Kissing the Beehive » (l’unique chanson que Krug et Boeckner ont coécrite).

A ne manquer sous aucun prétexte le 5 décembre à l’Ancienne Belgique !!!

Wolf & Cub

Vessels

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A Adélaïde, en Australie, alertées par une étrange disparition, les autorités locales ont lancé un avis de recherche ! Joel Byrne, Thomas Mayhew, Joel Carey et Adam Edwards, les quatre membres de Wolf & Cub, avaient disparu. L'espoir de retrouver les corps des quatre musiciens s'amenuisait au fil des jours. Plus personne n'y croyait. Et pourtant, contre toute attente, un passant les aperçut, un beau matin, sortant des bois. Le teint blafard, le poil dru, la main tremblante et le cerveau lobotomisé par d'inimaginables expériences stroboscopiques, ils étaient là. Joel Byrne, le chanteur fumeur et chef de file de la formation, leva les bras, tendant « Vessels », son premier album, au ciel. Alors, il cria : `Les poils des kangourous sont électriques !' Aujourd'hui, on présente ces Australiens, fans de Primal Scream (écoutez de toute urgence l'excellent « This Mess »), des Stooges et des Liars comme les messies d'une nouvelle vague neo-krautrock psychédélique (`Allo, Le NME ? On a du nouveau par ici...'). Caractérisé par ses deux batteurs (Joel Carey et Adam Edwards), ses riffs cramés et son chant drogué, Wolf & Cub a fière allure. D'autant que ses intentions sont louables. Car, finalement, affirmer que vos concerts relèvent `d'une session de gospel sous ecstasy, que vos chansons prennent forme en mouvement par la grâce d'une intervention divine', c'est plutôt bon signe.

Wolf Eyes

Human animal

Après le temps de l’Apocalypse, voici le temps d’aller voir un médecin. Car depuis qu’on a vu Wolf Eyes en live, on n’entend plus pareil. Nos tympans auront atteint leur seuil limite : Wolf Eyes ou le point de non retour -après eux l’acouphène, jusqu’à la fin des temps. « Human Animal » est le deuxième album du trio d’Ann Arbor à sortir sur Sub Pop, et c’est encore et toujours du bruit qui déchire (larsens insupportables, décharges électriques à pisser dans son froc, bidouillages électroniques et concassage analogique, ululements gutturaux, crissements industriels). Celui qui ose dire ‘Même pas peur !’ en écoutant ces six morceaux de sauvagerie postmoderne est soit sourd, soit un habitué des Yellow Swans, de Kevin Drumm, de Sun O))) et de Lasse Marhaug. Plaît-il ? Ne cherchons pas MIDI à 14h : « Human Animal » vaut bien son pesant de boules Quiès. Faites du putain de bruit, après ça vous passera.



Laurent Wolf

Hollyworld

Écrit par

On connaissait Laurent Wolf grâce à deux titres qui ont largement contribué à l´usure des dancefloors : « Saxo » et « Calinda », tous deux issus de son premier album « Sunshine paradise ». Longtemps résident de la mythique boîte parisienne le « Queen », ce DJ français nous revient aujourd´hui nous présenter le très dance « Hollyworld ». Sur cet opus, rien de révolutionnaire. Il faut attendre trois morceaux avant que l´artiste se décide enfin à dispenser une musique davantage alléchante ; et en particulier lors de titres comme « I don’t know » ou les plus lounge « Yume » et « Quiet time ». Malheureusement, ces accès d’originalité s’estompent rapidement et les dernières plages l´album se révèlent de plus en plus répétitives et très (trop) proches de l´œuvre de celui auquel Laurent Wolf est souvent comparé (sans jamais être parvenu à l’égaler) : David Guetta. Le DJ parvient quand-même à clôturer « Hollyworld » en beauté, par le très réussi « Jungle ».

Malgré ce bilan mitigé, on est certain que ce disque connaîtra un joli succès dans les clubs et ravira ceux qui souhaitent se trémousser jusqu´au bout de la nuit…

 

 

 



Wolfunkind

L'album de la maturité

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La touche ‘play’ du lecteur cd à peine pressée, les comiques de Wolfunkind annoncent la couleur : ‘Wolfunkind est un groupe de merde, qui sort un album de merde sur un label de merde, avec des musiques de merde, un son de merde et des textes de merde…’. On aurait tort de leur donner raison, car cet album possède une belle texture sonore qui sied parfaitement à leur funk métal directement inspiré par Fishbone, dont le chanteur Angelo Moore est d’ailleurs invité sur « Angelo dances with Martine » et « Looking For Cabio ». L’équivalent de nos PPz 30 nationaux en version hexagonale ? On serait tenté de dire ‘oui’ : l’esprit cartoonesque est là, les morceaux vont dans tous les sens et les paroles potaches se focalisent sur l’homosexualité supposée de Starski et Hutch, la Star Academy (« Nikos Tu M’agas ») ou encore les fans de heavy métal (« Les métalleux sont des PD »). Bref, à peu près les mêmes ingrédients consommés l’an dernier sur « Cykofonk ». Sans vouloir jouer au Nostradamus, on peut prédire que ‘l’album de la maturité’ ne figurera pas parmi les disques de l’année 2007 des Inrocks. D’un autre côté, les fans de Fishbone et PPz 30 y trouveront leur compte. Y compris ceux qui apprécient l’humour en musique. Les autres peuvent passer leur chemin sans regret. Ah oui, sachez que le disque (NDR : vendu à prix modique) est enrichi d’un témoignage live et d’un dvd relatant les aventures de nos gaillards vécues lors de leur tournée accomplie en France et au Canada…

 

 



Patrick Wolf

Wind in the Wires

Écrit par
A vingt et un ans, Patrick Wolf peut se targuer d’avoir déjà bien roulé sa bosse. Né au sein d’une famille de musiciens, il écume déjà les bars en compagnie de Minty, à l’âge de 14 ans. Il y joue alors du theremin. De projets en collectifs, il finit par se lancer en solitaire et enregistre son premier opus solo, « Lycanthropy », en 2003. Faut dire que l’artiste est capable de jouer de presque tous les instruments (piano, violon, ukulélé, basse, accordéon, guitare, etc.). En outre, il se débrouille plutôt bien dans le recours à la technologie moderne. Sans oublier qu’il jouit d’une superbe voix, dont le timbre campe un hybride entre Neil Hannon (Divine Comedy) et Marc Almond. « Wind in the wires » constitue donc son deuxième elpee. Un disque pour lequel il a reçu le concours de son père et de sa sœur. Une œuvre qui réalise une fusion parfaite entre folk et électronique, dans un univers au sein duquel les frontières entre rêve et réalité ne sont jamais définies ; un univers tour à tour baroque, médiéval, décadent, ténébreux, tourmenté, romantique, lyrique, visionnaire ou même tsigane. Un univers que seul Conor Oberts, alias Bright Eyes, semble partager. Un chouette périple sonore qui recèle même en « The libertine », le titre d’ouverture, un hit potentiel…

Wolfunkind

Cykofonk

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‘Allez zyva lâche ton keum quoi ? Oueh Mademoiselle, tu veux pas rester un peu avec nous là ?’… Petit florilège de « Bouge ton corps », le titre qui ouvre le « Cycofonk » des Français de Wolfunkind. Une formation de funk/soul/rock/heavy métal qui privilégie l’approche humoristique dans la musique. Et il faut reconnaître qu’on se marre assez souvent à l’écoute de cette plaque potache dont les titres annoncent la couleur : « Ta mère (est une femme super) », « Starsky loves hutch », « Le bon, la brute et le vampire », pour n’en citer que quelques uns. Une série de blagues délirantes mises en musique qui risque de faire oublier que ces jeunes gens sont loin d’être des manchots. Ils pondent d’ailleurs des morceaux plutôt bien fichus dans un style très Funkadelic. Il y en a aussi pour les fans des sitcoms américaines puisque le générique d’ « Arnold et Willy » est repris ici d’une manière plutôt chouette. Evidemment, ceux qui ne jurent que par « Kid A » risquent donc de ne pas se retrouver dans cette grosse blague de 50 minutes. Relié à cet album, le témoignage live « Bande de Tarés » où le côté délirant et potache du groupe est surmultiplié.