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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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The Streets

Les joyeuses libations des Streets...

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Sur les planches, The Streets est un véritable groupe. Un quintet drivé par Mike Skinner qui chante ou déclame (NDR : c'est du rap !) d'un timbre soul chargé d'émotion. Sa musique embrasse une multitude de styles : pop, hip hop, R&B, (dub) reggae, 2 step et j'en passe. Une solution sonore obsessionnelle qu'il enrichit d'orchestrations et de beats. Et le résultat de cette mixture se révèle totalement intriguant. A ce jour, les Streets comptent 3 albums à leur actif ; mais ce soir ils ont surtout interprété une majorité de titres issus de leur premier opus, le magistral 'Original pirate material' (2002), ainsi que du dernier elpee, 'The hardest way to make an easy living'. Sans oublier d'y incorporer les hits de leur deuxième essai, 'A grand don't come for free'. Visiblement, Mike Skinner est en forme ; et dès les premières mesures, il parvient déjà à communiquer son excitation au public. Il marche sur le podium de long en large, histoire de donner de l'élan à son show. Deux ans plus tôt, lors du festival Pukkelpop, il était totalement véritablement passé à travers. Faut dire qu'il avait un peu trop forcé sur l'alcool. A un tel point que le deuxième MC lui avait volé la vedette. Bien plus frais, il a pu étaler toute sa vivacité et sa capacité à maîtriser son sujet. Responsables d'un set contagieux et enfiévré, les Streets ont aligné des compos dynamiques et davantage uptempo ; des morceaux souvent épaissis par le style narratif de leur rap.

'Don't mug yourself' et 'Let's push things forwards' ont immédiatement donné le ton. Instantanément la foule s'est mise à remuer. 'Same old thing' et 'It's too late' ont manifesté davantage de tension retenue. Des titres composés à leurs débuts et que les aficionados apprécient tout particulièrement. Et lorsque Skinner attaque 'Could well be in', les premiers rangs commencent à bondir. En outre, il a le bon goût de laisser cette chanson partir à l'aventure… Inévitablement, 'Too much brandy' a déterminé le moment de la distribution du whiskey et de la vodka. Les spectateurs installés près du podium ont été les mieux servis. Certains ont même pu s'en délecter à plusieurs reprises. On peut manifestement parler ici d'une compo qui ne manque pas de saveur. A l'issue de cet épisode bibitif, la formation a davantage mis l'accent sur les compos les plus récentes. A l'instar des derniers singles 'When you wasn't famous', 'Let it be', 'Never went to church' et 'War of to sexes'. Mais les meilleurs moments du concert ont été atteints par 'Blinded by the lights' (NDR : surtout chez ceux qui avaient pu se jeter quelques verres derrière la cravate !), 'Weak becomes heroes' (NDR : un fragment très groovy lié au 'Music sounds better with you' de Stardust) et 'Dry you eyes'. Caractérisé par un sample de RATM, le très rock 'Fit but you know it' a conclu le spectacle. Un final au cours duquel la foule entière s'est mis à lever les bras, et à agiter les mains. Responsable d'un set bien équilibré, et soucieux de bien conjuguer raps et voix très soul, The Streets a enfin convaincu. Leur échec live vécu deux ans plus tôt est enfin oublié. Et sa nouvelle tournée s'annonce sous les meilleurs auspices. On pourra même compter sur eux pour les festivals d'été.

En première partie, on a eu droit à la prestation d'un rapper français hyperkinétique. Ses salves de raps soutenues par une boîte à rythmes hypnotiques ont entretenu un set, finalement de bonne facture. 

Organisation: France Leduc Productions

Traduction: Hendrik Tant (Adaptation Bernard Dagnies)

The Streets

La peur au ventre...

Affirmer que Mike Skinner, alias The Streets, était attendu relève de l'euphémisme. Son album déjà assuré de toutes les louanges dans les référendums de fin d'année, c'était donc une ABBOX remplie qui venait voir sur place le messie, pour un concert qui se devait de confirmer les dires de tous. Manque de bol, le petit Mike n'aura pas assuré « un max ». Sans doute est-ce dû à son manque d'expérience de la scène, d'autant plus qu'il a fait son album tout seul chez lui, et que le voilà maintenant entouré d'un vrai groupe. Il n'empêche : sa bonne bouille d'hooligan de pub anglais et son accent middle class aura fait son effet. On se serait presque cru dans un film de Ken Loach sur la musique de rue dans les bas-fonds de Sheffield. 100% British, mes amis, direct from the filthy streets of the suburban England fish and chips. Dommage que Skinner avait un peu la pétoche (« Mais que faire de ces bras qui pendent le long de mon corps », se dit-il tandis que son ami black chante le chorus ?). Comble des combles : Skinner n'aura d'autre conversation avec le public que de lui faire répéter « Great Beers » après lui avoir demandé « What's Belgium all about ? », alors qu'il brandissait fièrement… une Kronenbourg. Sinon, la musique est bonne : rien à dire. Encore un peu de rodage et Skinner fera péter tout ça dans une ambiance de feu. A Werchter, par exemple ?

 

 



The Streets

Computers and Blues

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Les rues du monde entier sont sur le point de perdre l’un de leurs plus dignes conteurs… Mike Skinner a en effet décidé de mettre un terme à l’aventure The Streets. « Computers and Blues » sera d’ailleurs son cinquième et dernier opus sous ce patronyme. Au début des années 90, le jeune producteur avait révolutionné le hip-hop anglais en publiant l’incontournable « Original Pirate Material », un chef-d’œuvre réaliste, caractérisé par ses lyrics puisés dans le quotidien de la jeunesse désœuvrée des villes anglaises, déchirée entre jeux vidéo et ‘booze’. Si ses albums suivants s’étaient avérés moins consistants, sa gouaille et son humour féroce de lad lui avaient permis de tenir la route, et même de faire la différence sur « A Grand Don’t Come for Free », un opus paru en 2004. Néanmoins, au fil du temps, l’inspiration de Skinner s’était peu à peu tarie ; en fait le succès l’avait éloigné des rues, là où il avait puisé son inspiration, pour se rapprocher instinctivement de l’univers ‘people’. Et sa nouvelle tentative de narrer sa nouvelle vie sous les spotlights, sur le cynique « The Hardest Way to Make an Easy Living », n’avait pas vraiment convaincu.

Sur les 14 morceaux de « Computer and Blues », Skinner continue de nous parler de la vie de tous les jours. Mais aussi de la sienne. Ainsi, « Outside Inside » évoque la difficulté de quitter son fauteuil (‘The fossiled remains of lots of ancient ways are buried or lost in every one of my mates' brains’) alors que l’émouvant « A Blip on Screen » nous parle de la naissance de son fils. L’aspect instrumental ne manque pas de nuances, mais il n’est pas toujours heureux. A l’instar de l’horrible riff rock qui alimente le single énervant « Going Through Hell ». Faut dire que la voix de Robert Harvey (NDR : c’est le chanteur de The Music), invité pour la circonstance, est toujours aussi horripilante. Et puis d’« ABC », caractérisé par ses réminiscences ‘bollywoodiennes’ ou les restes du Grime de ses débuts. Par contre, certaines plages méritent une mention particulière. Et je pense tout particulièrement à l’efficace « Without a Blink », au sauvage « Soldiers » ou au plus funky « Trust Me ». Maintenant, avouons que Mike parvient toujours à compenser ses faiblesses par un flow jubilatoire incomparable…

Malgré quelques titres de toute bonne facture réservés à « Computer and Blues », il faut admettre que Skinner semble avoir fait le tour de la question chez The Streets. Et il a sans doute raison d’arrêter les frais avant de commettre l’album de trop. Evidemment, on se demande quand même quelle direction le Britannique prendra dans le futur. Mais, en attendant, on peut le remercier pour le parcours accompli, jusqu’à ce jour, au sein de ses Streets.

 

The Streets

Everything is Borrowed

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Comment ne pas avoir un petit pincement au cœur en entamant l’écriture de cette chronique ? The Streets vient de décider d’achever son parcours en nous balançant leur dernier album. Autant l’annoncer d’entrée de jeu, et plomber l’ambiance directement. Les quelques martiens qui viendraient à  peine de découvrir l’univers de Mike Skinner sur ce quatrième album auront certainement moins de difficultés à s’en remettre que les fans de la première heure,… dont je fais partie. Enfer et damnation, ce trublion de Skinner a donc toujours un mauvais coup, à nous réserver, derrière la tête…

Il y a  8 ans que l’aventure à commencé. Après l’incroyable « Original Pirate Material », le magnifique « A Grand Don't Come for Free », le moins terrible «  The Hardest Way To Make An Easy Living », « Everything Is Borrowed » vient donc clôturer les festivités. Brillamment. Par cette dernière galette, Skinner nous fait comprendre qu’il a fait le tour des questions posées en compagnie de son groupe. Son univers indéfinissable, sis quelque part entre rap, electro et le garage –sa marque de fabrique– a vécu. Et comme tout bon fêtard qui se respecte, c’est sur un dernier coup de génie qu’il a décidé de se retirer.

« Everything Is Borrowed » est certainement l’album le plus abouti de l’artiste. Celui qui se détache radicalement des autres. Après avoir posé ses éternelles questions sur l’amour destructeur et projeté sa vision souvent acide de la société, Mike Skinner vient à présent nous parler de foi, de fin du monde, d’espoir et d’amour sincère. « Everything Is Borrowed » est aussi très loin des bidouillages musicaux des premiers elpees, mais il arrive tout du moins, à conserver ce cachet indélébile, cette odeur indécrottable de pub anglais. Skinner n’a pas perdu pour autant son accent Cockney à couper au couteau ni son humour grinçant. Il continue de manger ses phrases à moitié. Mais il s’ouvre à un monde empreint d’espoir. Caché derrière de véritables bijoux de composition comme « Everything is Borrowed », « The Escapist » ou « On The Edge Of A Cliff », les textes ont vite fait de nous toucher tant ils sont proches de notre quotidien. C’est donc le cœur chargé de nostalgie que l’on tournera la page de cet ultime opus ; mais Skinner déborde d’idées et de projets, tant musicaux que cinématographiques. Il est donc prévu de le revoir d’ici peu sous d’autres formes. The Streets est mort, vive The Streets ; car tout ne fait que commencer…

 

The Streets

The Hardest Way To Make An Easy Living

Écrit par

Mike Skinner nous avait habitués à des productions originales, drôles. Cette fois, l’originalité est restée à l’arrêt. Où sont donc passées les paraphrases gloussantes ? Les observations acerbes posées sur les rites sociaux de nos amis Britanniques ? Décidemment, Skinner a rangé son « Original Pirate Material » au placard. Là où « Fit But You Know It » balançait encore un grand coup de pied aux culs de ses détracteurs, « When You Wasn’t Famous », le nouveau single, est une porte ouverte aux critiques. D’ailleurs, elles risquent de pleuvoir. Ecouter « Never Went To Church » c’est admettre la défaite. Mike Skinner, le lad à l’accent cockney, a désormais le nez tourné vers les States. C’est ancré dans la réalité que les rappeurs sont les meilleurs. Le temps de deux albums, The Streets a chamboulé le hip hop anglais. Principale source d’inspiration d’alors, son quartier souillé de Birmingham : un lieu génial pour glander, boire et fumer. Mais les choses ont changé. C’est une certitude. A l’écoute des merdes en boîte que sont « Two Nations » et « Never Went To Church », le charme se dissout, laissant les Anglais à leurs stéréotypes et The Streets aux Américains. « The Hardest Way To Make An Easy Living » : c’est entendu, la cause est perdue. Ce nouvel album sent la frime. Affirmation à justifier ? En route pour un petit cours de sémiologie de l’image représentée. En 2002, Mike Skinner ornait son premier album d’une vision sociale personnelle. Les bâtiments bétonnés du haut desquels il observait les faits et gestes de ses congénères illustraient la pochette d’« Original Pirate Material ». En 2002, « A Grand Don't Come For Free » le montrait sur le départ. Mike attendait son heure dans une aubette désertée. En 2006, les paysages industriels sont loin derrière. Les fesses posées sur sa Rolls-Royce, Mike jette un dernier regard en direction du passé. Est-il trop tard pour faire marche arrière ?

 

The Streets

Original Pirate Material

Cet album est une bombe ! Mike Skinner, seul maître à bord de ce groupe fictif, malaxe electro, trip-hop et two step sur fond de chronique urbaine, pour un résultat au-delà de toutes les espérances. Balancé hype de l'année par la presse anglaise, The Streets devrait sans problème remporter tous les trophées de l'année, tant cet " Originate Pirate Material " dégage classe et énergie, dans un éclectisme des genres à toutes épreuves. L'accent de Skinner, à couper au couteau, rajoute une touche d'authenticité qui renvoie au tapis tous les apprentis rappers d'Angleterre et d'ailleurs, ces " geezers " qui préfèrent l'imposture à la vrai stature. C'est donc ici que se joue l'avenir du hip-hop et du trip-hop, aux détours de ces beats meurtriers et de ce flow rageur, plus proches de la rue que n'importe lequel de ces tubes gangsta d'Hollywood. The Streets porte donc bien son nom, tant la gouaille de Skinner sonne vrai, témoignage-clé des petites frappes des ghettos de Londres, Manchester et Sheffield. " Who's got the funk ? ", lance Skinner, sûr de son coup : lui, sans aucun doute. Du hit " Let's Put Things Forward " au downtempo " It's Too Late " (l'" Unfinished Sympathy " du troisième millénaire), " Original Pirate Material " regorge de trésors d'inventivité et de groove. Voilà un CD qui arrache !