La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

logo_musiczine

Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Vive La Fête - 11/04/2024
frank_carter_and_the_ratt...
Bernard Hulet

Bernard Hulet

lundi, 01 mars 2010 01:00

30 Seconds To Mars à Forest National

{sbdredirect http://www.musiczine.net/fr/component/option,com_datsogallery/Itemid,50/func,viewcategory/catid,1146/}

jeudi, 29 octobre 2009 01:00

Digne du début des eighties…

Si vous vous êtes procuré le fantastique dernier album des White Lies, vous ne pouviez manquer leur concert à l’Ancienne Belgique, que le quatuor anglais (NDR : en vérité, il s’agit d’un trio auquel vient s’adjoindre un claviériste, lors des tournées) accordait ce jeudi 29 octobre. La salle bruxelloise était d’ailleurs sold out. Puisant ses influences chez Joy Division, à l’instar des Editors et d’Interpol, la formation avait attiré un public embrassant trois décennies. On y rencontrait ainsi autant des très jeunes que des quadras, voire des quinquas. Faut dire que la néo cold wave pratiquée par la formation londonienne aurait tout aussi bien naître au tout début des eighties…

Les White Lies montent sur les planches. La mise en scène est sobre. Les musiciens bougent peu, et les interventions d’Harry à la guitare sont parcimonieuses. Sa voix claire et puissante est remarquablement mise en avant. Si sur disque, il pousse son organe à l’une ou l’autre occasion, en ‘live’, il parvient à maintenir cette intensité vocale du début à la fin du show. Une merveille ! Et les autres musiciens sont loin de dénoter dans l’ensemble. D’ailleurs, le son proposé ce soir est tout bonnement exceptionnel. Hormis la présentation d’une flip side en milieu de parcours, pas de temps mort entre les titres. Une tracklisting alternant morceaux au climat ténébreux et compos plus enlevées. Mais les White Lies n’ont toujours qu’un seul album à leur actif  "Loose my Life" (NDR : dont ils jouent la plage éponyme, of course) ; donc peu de compos à défendre sur scène. Si bien qu’au bout de 45 minutes, le combo prend congé de l’audience.

Mais 5 minutes plus tard, nos gaillards remontent sur l’estrade ; et alors qu’on s’attendait à vivre une reprise de Joy Division, c'est par une cover du "Heaven" de Talking Heads, qu’ils entament leur rappel de trois titres. Et c’est le fantastique morceau "Death" qui clôture ce spectacle, une chanson au cours de laquelle la formation semble ravie d’entendre la foule reprendre en chœur le refrain ; le combo s’enfonçant ensuite dans un véritable final apocalyptique de ce titre…

22h20, le concert est terminé. Il a duré à peine plus d'une heure ; mais quelle heure ! Si vous les avez manqués ce soir, je vous conseille vivement de mentionner leur prochaine visite à votre agenda. Et de vous procurer une place d’entrée bien à l’avance. Cela risque à nouveau d’être sold out. Vous ne le regretterez pas. En attendant, vous pourrez toujours vous contenter des quelques photos que nous avons pu immortaliser ce soir.

(Organisation Live Nation)

vendredi, 08 mai 2009 03:00

Un goût de trop peu en bouche…

Encore un concert sold out à l'AB ; et pour la circonstance, c'est pour y découvrir en live le nouvel album de la reine de la pop MySpace, Lily Allen. Elle opère son grand retour après sa prestation accordée en février 2007. Sold out aussi pour la liste des photographes autorisés à prendre des clichés ; puisque pour leur permettre de shooter la demoiselle, ils ont été séparés en deux groupes. Et deux chansons par vague. Placé dans le second chapeau, je n’ai donc pu accéder à la salle que 10 minutes après le début du concert.

J’avais encore en mémoire son excellente prestation accordée en 2007. Mais quelle belle surprise de la découvrir vêtue d’une superbe robe fuseau, hyper-moulante et chaussée de souliers à hauts talons. Chaussures qu’elle ôtera assez rapidement au profit de baskets blanches nettement plus confortables. Le son, les lumières, l'enchaînement des titres : tout respire le professionnalisme à plein nez, là où deux ans auparavant, il y avait encore une belle dose de spontanéité. La setlist fait bien entendu la part belle aux titres du nouvel album ; et notamment les singles "The Fear" et "Fuck You", deux morceaux provoquant la levée de centaines de doigts. Mais quelques chansons issues du premier elpee, y compris sa cover de "Oh My God" des Kaiser Chiefs, font également bonne figure. Hétérogènes, les styles musicaux se succèdent sans pour autant s’écarter d’un fil conducteur parfaitement balisé. Les titres s'enchaînent même naturellement pour le plus grand bonheur de l’audience. Et le show s’achève par la reprise du "Womaniser" de Britney Spears. Lorsque les lumières se rallument, on jette un coup d’œil sur sa montre : le concert a duré une heure et quart. L’occasion pour les mécontents du lui reprocher la brièveté de son set. Mais ce goût de trop peu en bouche était peut-être une réaction souhaitée par Lily Allen. Et est probablement un gage de présence de ce même public, lors de son prochain passage en Belgique.

(Voir également notre section photos)

Organisation Live Nation

Pure FM avait invité six cents privilégiés à assister au showcase de Peter Doherty, ex-leader des Libertines et des Babyshambles, dans le cadre de la soirée d'anniversaire de la station radio.

Dès 19h30, une file commence à se former devant les portes closes du Botanique, loué dans son intégralité pour l'occasion. Elles s'ouvrent à 20h15. Les bracelets sont distribués ; mais la poignée d'admiratrices de Doherty qui tient absolument à squatter les premiers rangs doit encore patienter trois-quarts d'heure devant celles de l'Orangerie avant de pouvoir pénétrer dans la salle. Si d’aucuns étaient encore sceptiques quant à sa présence ce soir (NDR : dans le passé il s’est surtout illustré par ses retard ou carrément ses absences), les doutes se sont enfin dissipés lorsque le public à été autorisé à investir les lieux. La vérification des invitations à l'entrée nécessite un peu de temps. La salle se remplit donc calmement ; mais lorsque Rudy Léonet, le patron de Pure FM, présente le concert, l'Orangerie est comble…

Peter Doherty s'avance seul sur scène, et contrairement à l'image qu'il aime projeter de lui, il a l'air sobre. Quelques bouteilles l'attendent cependant sur les planches. Il leur fera honneur lors de sa prestation. Simplement accompagné de sa guitare sèche raccordée à un antique ampli Vox, et d'un harmonica, Doherty égrène quelques titres de son album "Grace/Wastelands", mais puise aussi allègrement dans le répertoire des Libertines pour nous offrir des réinterprétations tout en légèreté et en finesse. Si la simplicité des mélodies devient flagrante à l'écoute du jeu de guitare, la richesse des intonations du bonhomme ne fait par contre aucun doute. Et malgré l'un ou l'autre raté dont il n'a cure (il reprend tout simplement le passage loupé et continue), sa prestation est convaincante. En outre, il faut avouer qu’il a montré un grand respect vis-à-vis de son public. Pour preuve, la réelle attention apportée à chacun des présents offerts par quelques spectateurs, et le temps pris à signer un autographe entre deux chansons.

Le set n'a duré au total que trois petits quarts d'heure, rappel de deux titres compris, mais il aura permis à l'ami Peter de démontrer qu'au delà du buzz médiatique qui l'a mis sous les feux de la rampe, et qu'il a lui-même largement alimenté, il est devenu un compositeur et un interprète majeur de cette décennie. Espérons qu'il se recentre sur sa carrière musicale, car le gaillard a réellement du talent.

Celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de participer à cet événement pourront se rattraper le 2 mai à Hasselt, puisqu’il se produira dans le cadre du festival Pollslag. 

(Voir également notre section photos)

Organisation Pure FM.

 

jeudi, 12 mars 2009 01:00

Parfaitement sous contrôle

Ce jeudi 12 mars, les Franz Ferdinand se produisaient à Bruxelles pour présenter leur dernier album. Question : davantage électro que les deux premiers et précédents premiers opus, "Tonight : Franz Ferdinand" allait-il tenir la route dans la salle chauffée à blanc de l'Ancienne Belgique ?

Le public venu ce soir s’était, bien entendu, rallié à la cause des Franz. Il suffisait de voir la file devant les portes encore closes de l'AB pour s'en rendre compte. Seule absence au tableau : les revendeurs de places au marché noir ; la police bruxelloise s'étant enfin décidée à agir, face à ces spéculateurs croisés à chaque concert.

Arrivé bien à l'heure, je parviens à me faufiler au 2ème rang, à la droite de la scène. Je pourrai donc ramener quelques clichés malgré l'absence de frontstage pour les photographes. Ouvrant timidement par "Come On Home", dans une quasi-obscurité, le set prend sa vitesse de croisière dès le deuxième titre, "Do You Want To". S’ensuit un premier extrait du dernier album, "No You Girls". Une véritable bombe qui passe en continu sur les stations radiophoniques. Nick, le guitariste/claviériste en profite déjà pour s’allonger sur les mains tendues des premiers rangs. Le light show se réveille et l'écran géant sis derrière le groupe affiche maintenant quelques images fixes. Alex et ses acolytes n'hésitent pas à effleurer les spectateurs de leurs guitares... L’ambiance a maintenant atteint une bonne température. Les Franz attaquent "Matinée". La salle saute, les balcons dansent, les Franz sont ovationnés. "Twilight Omens" et "Walk Away calment un peu l’ardeur de la foule, mais "The Fallen" la fait repartir en vrille et de plus belle ! Le son de la basse et des deux guitares est tout simplement exceptionnel. Pas le temps de souffler que Franz Ferdinand nous balance l'intro de "Take Me Out". Dès les premières notes du morceau, les candidats au ‘crowd surfing’ se manifestent. "Turn It On" permet de reprendre quelque peu ses esprits avant que les guitares ne se déchaînent à nouveau. Et en particulier lors du psychédélique et hypnotique "40' ". Chaussé de souliers à pointes démesurément longues, Alex est toujours aussi maniéré quand il esquisse un pas de danse. Le combo nous livre ensuite une version bien musclée de "Bite Hard" ; encore un extrait du nouvel album ; et embraie par "Michael", morceau au cours duquel les deux guitaristes se retrouvent presque dans le public, alors que Bob, le bassiste, demeure impassible sur la droite de la scène. Alex lance des regards hystériques en direction des premiers rangs, à quelques centimètres à peine des visages des spectateurs… Curieusement, une version un peu molle, à mon goût, d' "Ulysses", premier single extrait de "Tonight : Franz Ferdinand", clôture le set principal, au terme duquel Alex nous gratifie enfin de quelques mots.

Un rapide nouveau sound check, et les Ecossais reviennent sur scène après deux petites minutes d'absence. La prestation reprend en force par le lourd "Lucid Dreams", suivi d'une version de "What She Came For" dont la fin est réellement hallucinante ; deux autres extraits du denier elpee. Alex glisse au synthé pour assurer l'intro d'"Outsiders" ; mais il reprend vite sa guitare afin de se livrer à quelques duels avec son complice Nick, alors qu'un roadie est monté sur les planches pour renforcer Paul à la batterie. Le titre s’achève d’ailleurs en présence de quatre drummers et d’un joueur de maracas, sous les cris de joie de l'AB. Alex présente rapidement chaque membre du groupe qui y va de son petit solo. Le rappel est clôturé en beauté par un "This Fire" particulièrement énergique. Alex frôle tellement le premier rang des spectateurs, que quelques heureux parviennent à gratter les cordes de sa guitare. Les dernières notes tombent. Nick jette sa râpe dans la salle (NDR : les roadies éprouveront toutes les difficultés du monde à la récupérer), avant de descendre dans la fosse, en compagnie d’Alex, pour serrer les mains de spectateurs… qui n'en reviennent toujours pas !

C'est donc à un set parfaitement rôdé que nous avons assisté ce soir. Même si personnellement parfois leur son un peu trop mou à mon goût (comme si les morceaux étaient légèrement joués down tempo), le public présent dans la salle de l'Ancienne Belgique ne semblait pas partager mon avis. A les écouter, il était tout simplement époustouflant et l'enchaînement des titres absolument parfait. Une chose est sûre, les morceaux les plus dance du dernier album ont soigneusement été tenus écartés, la moitié des titres de cet opus joués ce soir passant avec mention l'épreuve de la scène au milieu des bombes tirées des deux premiers elpees du groupe.

Parfaitement sous contrôle, je vous disais...

Organisation Live Nation

 

Après s’être produit au Botanique en janvier 2007 et à l’ABClub en décembre 2007, Joshua était à l’affiche de l’ABBox ce 18 décembre, pour nous présenter son nouvel opus, « Animals Will Save The World ». Une fameuse progression en matière de popularité, il faut l’avouer. Pourtant, le concert n’affichait pas ‘sold out’. Enfin, il l’était presque. En fait, la salle s’est remplie graduellement et a atteint une capacité maximale juste avant que le groupe ne monte sur les planches. Car il s’agit bien d’un groupe aujourd’hui. N’empêche, orphelin de son second chanteur, Matt, on se demandait si Joshua avait toujours la pêche en ‘live’…

La première partie du show est essentiellement consacrée à des titres du dernier elpee. Des chansons plutôt calmes. Ce qui explique sans doute pourquoi il faudra attendre quelque temps avant que l’ambiance ne monte d’un cran. Et ce sera le cas pour "You Know How". Le groupe commence alors à inviter le public à lever les mains. Néanmoins, il faut reconnaître que  Senso est nettement moins remuant que son ex-partenaire de scène (voir les photos prises lors de la MCM Night à l'AB Box). "Animals Will Save The World" chauffe un peu plus le public. Tout comme le bref passage au chant de Greg. Mais, quoique bien rythmé, le band ne parvient pas à déclencher l’hystérie gestuelle de l’auditoire comme je l’espérais. Il faut dire que si le dernier album se focalise sur leur business : la street pop, le précédent opus, « Music & Chocolates », paru l’an dernier, et surtout l’Ep « Alligator city » faisaient davantage la part belle aux sonorités funky et au groove rock. Edité en 2006, cet Ep est devenu aujourd’hui introuvable. Pourtant, c’est toujours à ce disque que se réfère le concept scénique de la formation. En fait, lors d’un concert, les membres du groupe invitent les spectateurs à pénétrer dans leur ville imaginaire : « Alligator City… Ce n’est qu’en fin de parcours que Joshua va se décider à lâcher les tueries de son premier elpee ; et en particulier "Kill Your Own Arms" et "Punk Rock Song". Et le public se mettre à danser frénétiquement, de la scène jusqu'à la console son.

La formation bruxelloise (NDR : les membres de Joshua revendiquent leur nationalité belge et clament haut et fort qu’ils sont bruxellois) passera deux semaines en résidence à Roubaix pour préparer une tournée en France. Leur album paraîtra d’ailleurs chez Wagram début 2009.

Et on vous invite à aller jeter un œil dans notre rubrique ‘Live photos’…

Organisation AB

C'est dans le cadre de ‘Now Series’ que les Skatalites se produisaient pour la énième fois en Belgique. Sans être un fan absolu du groupe, 15 ans après les avoir découvert sur les planches, pour la première fois au VK, j'essaie néanmoins de les revoir régulièrement. Même si ce n'est pas sold out, le thème de cette édition a attiré pas mal de monde. Les fans de musique jamaïcaine et autres amateurs de world music ont fait le déplacement.

Sympa, comme concept, ce ‘Now Serie’, qui permet de programmer 4 groupes dans un ensemble musicalement cohérent. Malheureusement, les 250 places de l'AB Club se révèlent un peu ‘limite’ pour celles et ceux qui souhaitent changer de décor sans se farcir l’attente d’une longue file. Finalement, c'est pour les Skat's que je suis venu. Tant pis, je ferai l'impasse sur le club.

Au terme d'un interminable sound check, les vétérans du ska montent sur scène. Bon, les véritables vétérans commencent à se faire rares. Ainsi, plus de trace de contrebassiste qui figurait au sein du line up, 15 ans plus tôt, lors de leur passage à la même Ancienne Belgique. C’est vrai qu’il semblait déjà ne tenir debout que grâce à son instrument. Mais dommage qu’il soit disparu de la circulation : je m'étais promis de lui tirer le portrait. Les seuls vétérans encore à la barre sont le batteur et le saxo. Les deux personnages adoptent une attitude caractéristique : regard qui tue pour le premier, grand sourire et petits pas de danse pour le second. Les autres membres ne détonnent cependant pas dans l'ensemble : le second saxo se charge de présenter les morceaux, le trompettiste joue les showmen, le trombone a repris le rôle de dragueur du groupe, le bassiste –imperturbable sur son tabouret– remplace le contrebassiste. Quant au guitariste et au claviériste (NDR : seul Européen de la bande), ils semblent un peu en retrait, à l'extrême gauche de la scène.

Rituellement, les Skatalites ouvrent les hostilités par des ‘classiques’ de leur répertoire ska (dont, rappelons-le, ils sont les pionniers), avant d'inviter leur chanteuse, autre membre original de la formation, à venir les rejoindre pour un set dont l'ambiance vire maintenant au reggae. Il n'en faut pas plus au public, déjà bien remuant, pour se mettre à danser frénétiquement, jusque dans les gradins. Leur style, mêlant habilement le ska, le dub, le reggae et la musique de fanfare fait mouche comme à chaque fois. Plus d'une heure et demie de concert ne rassasient pas l’auditoire qui aimerait voir cette fête se poursuivre encore. C'est la tête encore remplie des rythmes jamaïcains que je quitte l'AB avec la certitude que je serai encore au rendez-vous lors de leur prochain passage en Belgique.

Les photos de ce concert sont bien entendus en ligne dans la rubrique ‘Live Photos’.

Organisation AB

 

vendredi, 26 septembre 2008 03:00

Nuits du soir : vendredi 26 septembre 2008

Un peu moins de monde que l'an dernier se pressait aux portes du Cirque Royal ce vendredi 26 septembre pour assister à cette nouvelle Nuit de Soir, dont le programme était assez éclectique. Et pour cause, il réunissait Suarez, les Vismets, Kris Dane, Jeronimo et Malibu Stacy… Récit d’une soirée jugée globalement positive…

Drôle d'idée d'annoncer le début des hostilités à 19 heures. Ce qui explique sans doute pourquoi Suarez s’est produit devant un Cirque Royal loin d'être rempli ; même si l'appel n'a été sonné qu'une demi-heure plus tard…

L'accueil réservé à ce tout jeune groupe a néanmoins été plus qu'enthousiaste. La formation était venue présenter son premier album "On attend". Suarez alterne des mélodies calmes et des morceaux plus rythmés. La guitare sèche est soutenue par un classique guitare-basse-batterie. Leur reprise de "La vie en rose" d'Edith Piaf est surprenante. Une chose est sûre, elle a conquis le parterre de fans qui se pressait devant la scène. Leur set, jugé un peu court par le public, s'est clôturé sur le single éponyme de leur album.

Changement d'ambiance pour les Vismets. Pendant trente bonnes minutes, les 3 garçons ont alterné rock énergique et morceaux plus planants, le tout dans une pénombre qui sied parfaitement à leur style ; et au sein d’une ambiance rappelant parfois Killing Joke. Leur reprise du Pink Floyd confirme la direction dans laquelle ce jeune trio veut mener sa barque. On en redemande ! Quel progrès depuis leur prestation en première partie de Montevideo, l'an passé au Botanique…

Concert nettement plus calme de la part de Kris Dane. Il est entouré de nombreux musiciens. Son clip, diffusé entre les concerts précédents en alternance avec des Ukukéké Sessions a dû retourner plus d'un estomac, soit dit au passage. Les morceaux semblent sortis de la bande son d'un film de David Lynch, le côté kitch en plus. La musique est calme, mais les envolées de voix assez puissantes. Malgré l'excellente réception consentie par le public, Kris Dane ne m'a vraiment pas convaincu. Une frange du public en a d'ailleurs profité pour se désaltérer ou pour aller s’oxygéner, en grillant une cigarette ( ?!?!?!), à l’extérieur de la salle…

C'est assurément Jeronimo qui a reçu l’accueil le plus chaleureux. Il est également venu présenter son nouvel album ; mais il puise cependant également dans son ancien répertoire, lors d’un set très électrique. Jérome s’appuie sur un gros son et dispense une belle énergie, même sur les titres les plus intimistes qui passent en force. J'ignore si la soirée était sold out cette année, mais je suis certain que personne ne manquait à l'appel pour cette partie de la soirée. Ce sont des centaines de mains qui tremblaient en phase avec les paroles d'un de ses plus gros succès. Ne connaissant pas encore le nouvel album, j'ai eu l'occasion de découvrir des titres qui paraissent moins personnels que sur l’elpee précédent, mais beaucoup plus efficaces. En tout cas sur scène.

Tête d'affiche de la soirée, Malibu Stacy a cependant drainé moins de public que Jeronimo (de nombreuses personnes ont quitté le Cirque au terme de la prestation de Jeronimo). Au moins, le public resté sur place était-il entièrement conquis à la cause des Liégeois (l'un au l'autre tee-shirt à l’effigie de Malibu Stacy est même fièrement exhibé dans la salle). Tant le son que l'interprétation sont parfaits. Egalement venus présenter leur nouvel opus, les MS ponctuent de leurs hits les plus célèbres des passages présentant des titres pas encore reconnus pas leurs fans. C'est quasi toute la fosse qui saute lorsque retentissent (enfin) les notes de "Los Angeles", véritable bombe tirée de leur opus précédent. Je considérai les MS comme le groupe d'un seul album. Je me suis trompé. Même s'ils ne réinventent pas leur musique sur leur nouvel essai, ils maintiennent le cap qu'ils s'étaient fixés et sont toujours aussi efficaces sur les planches !

Les Nuits de Soir commencent donc à asseoir leur légitimité. Vivement les prochaines ; ce sera certainement l'occasion de découvrir d'autres talents belges, confirmés ou pas, venant présenter leur actualité au cours d'une soirée à l'ambiance toujours joyeuse. En attendant ces prochaines éditions, les photos 2008 sont disponibles dans notre galerie photos.

jeudi, 14 août 2008 03:00

Rock en France 2008 : jeudi 14 août

Quelques heures avant le début du festival, on me signale que mon accréditation est accordée. Je saute dans ma voiture et fonce vers Arras en imaginant figurer parmi les premiers arrivants. Erreur : une foule innombrable se presse aux deux entrées publiques aménagées pour donner accès à la Grand Place, sur laquelle se produit déjà Gojira. Avantage de la presse, une porte plus discrète et nettement moins embouteillée leur est réservée.

Il est cependant trop tard pour prendre des clichés du groupe toulousain ; mais ce premier concert permet de prendre la température des lieux. Entourée d’anciennes maisons classées, la place ne manque pas de charme. En outre, elle est entièrement pavée ; ce qui change des festivals champêtres de notre plat pays. Une règle : lorsqu’on a pénétré sur l’esplanade, il est interdit d’en ressortir avant la fin des festivités. Tous les bistrots et restos de la place ont été transformés en stands. Ils proposent boissons et nourriture. Et si vous êtes belge, et que vous souhaitez qu’on vous serve une ‘mitraillette sauce andalouse’, pensez à demander un ‘américain sauce espagnole’... On est quasi chez les ch'tis à Arras.

La place est déjà à moitié remplie pour écouter les hurlements de Gojira, groupe landais responsable d’un death metal particulièrement brutal. Le volume sonore est poussé à fond. Les tympans sont massacrés par les riffs de guitare de ces enragés qui reconnaissent eux-mêmes avoir été influencés par Metallica dont ils ouvrent l'unique date en France. Les fans présents dès l'ouverture des portes et qui se pressent contre les barrières ne s'y trompent pas : Gojira livre un set assourdissant et énergique, parfaite première ‘première partie’ de cette soirée.

Mais que viennent donc faire les Within Temptation dans le jeu de quilles ?... Ils ont bien attiré quelques fans bien sages. Mais difficile de comprendre leur présence dans un tel contexte. J’estime même l’idée plutôt saugrenue de programmer ces pseudo-gothiques hollandais en seconde ‘première partie’... Pendant que certains attendent avec philosophie que la belle Sharon finisse ses vocalises, d'autres s'impatientent en commençant à scander des ‘Metallica’ à la fin de chaque chanson du groupe. Car, sincèrement, si la musique de Within Temptation n'est pas de mauvaise facture, après 3 chansons, on a fait le tour de la question. C’est d’ailleurs le temps qui est imparti aux photographes pour prendre quelques clichés. Le reste, n’est que de la littérature. Le set de Within Temptation permet cependant d'apprécier la qualité du son. Il y a bien l’un ou l’autre endroit où il interfère ; mais il faut bien chercher. Bref, il est tout bonnement époustouflant. Du grand art !

21:10, 22 000 personnes sont entassées sur la Grand Place. Elles trépignent d’impatience en attendant le groupe phare de la soirée. Les fenêtres de la Grand Place sont, pour la plupart, occupées par des fans (ou des résidents) trop heureux d'assister au show, tout en bénéficiant d’une prise de vue unique. Un téméraire tente même de grimper sur les toits. Le set accuse une vingtaine de minutes de retard et la pression commence à monter. Enfin, les premières notes de la B.O. du film "Le Bon, La Brute et Le Truand" retentissent. Signe que le groupe va bientôt monter sur les planches. Ce qui explique pourquoi la clameur de la foule s’intensifie. Lars Ulrich bondit comme un diable sur sa batterie. Robert Trujillo embrasse ses enfants et s'échauffe déjà les doigts sur les cordes de sa basse. Kirk Hammet allie, comme d'habitude, sobriété, efficacité et discrétion. Quant à James Hetfield, il semble déjà avoir chanté un set avant d'entrer sur scène : pas besoin de round d’observation, il est fin prêt à en découdre avec le public. Et il lui demande d’entrée de jeu : ‘Are you ready to make some big noise ?’ "Creeping Death" et "For Whom The Bell Tolls" ouvrent directement les hostilités. Metallica dégage toujours une énergie redoutable, même après 25 ans de carrière. D'aucuns les pensent has been ? Les Californiens ont de quoi démontrer le contraire. En outre, leur plaisir de jouer est communicatif. Hetfield et ses acolytes enchaînent les titres puisés principalement dans la quintessence de leur répertoire, soit avant la sortie de "Load". La basse de Trujillo est puissante du début à la fin du set, et les solos de Hammet font le reste. Après une demi-heure de concert, la formation nous gratifie d’un extrait de "Death Magnetic", le prochain album à paraître le 12 septembre : "Cyanide". Un titre déjà disponible à l'écoute sur la page MySpace du groupe. Hetfield se réserve "Nothing Else Matters", en solo. De quoi faire quelque peu baisser la température de l’audience qui en a grand besoin. "Sad But True" et "Enter Sandman" confirment que le "Black Album" est celui qui a touché le public le plus large. Ces morceaux sont chantés par le plus grand nombre, mais "Master of Puppets" et "One" déclenchent de légitimes acclamations, également. Les feux d'artifice, esquissés sur "Enter Sandman", ferment en apothéose un "Seek And Destroy", repris en chœur par les 22.000 métalleux présents ce soir. Le concert s’achève par une distribution d'onglets et de sticks de batterie, le tout agrémenté par quelques mots de remerciement visiblement sincères de chacun des membres du groupe.

Un son d'enfer, un écran géant couvrant toute la largeur de la scène, des effets pyrotechniques et une com' envers le public parfaitement rôdée me permettent de conclure que si le côté ‘roots’ des débuts de Metallica a disparu depuis longtemps, ces gaillards ont appris à devenir une véritable machine de guerre ; une machine à laquelle personne ne résiste. Il suffit de voir les sourires affichés par les spectateurs de tous âges, au terme de ce show particulièrement intense, pour se convaincre que ces pionniers du trash metal ont encore des générations de kids à convertir…

Les oreilles encore endolories, je rejoins ma voiture en me réjouissant d'avoir eu la bonne idée de prendre un ticket pour les voir sans m'encombrer de l'appareil photo au Pukkelpop, le lendemain. Je laisserai à d'autres le plaisir de chroniquer leur prestation à Hasselt. Pour une première édition, ‘Rock en France’ peut se targuer d'avoir organisé un concert quasi parfait. Certes, le festivalier lambda a le droit de se plaindre du prix d'entrée (80€ tout de même) ; mais vu le niveau de qualité technique et la parfaite organisation, il aura rapidement oublié cette petite ponction. Vivement l'année prochaine pour la prochaine édition de ‘Rock en France’

Un mot de remerciement au passage à Myriam, Perrine et Sergine, sans qui Musiczine n'aurait probablement pas pu vous ramener de photos de Metallica.

Metallica + Within Temptation + Gojira

(Organisation FLP) 

 

 

 

samedi, 12 juillet 2008 03:00

Rock Zottegem 2008 : samedi 12 juillet.

C'est l'envie de voir Blondie, groupe mythique ayant peuplé les rêves de mes jeunes années, qui m'a permis de découvrir le festival Rock Zottegem. Pourtant il en est déjà à sa 15ème édition ; et cette année, les 20.000 tickets combi avaient déjà été acquis en prévente. Il faut dire que les têtes d'affiche avaient de quoi séduire un large public, bien que je m'explique mal la présence de Motörhead le vendredi et de Joe Jackson ainsi que de Blondie le samedi.

Pour ne pas manquer Joe Jackson, j’ai donc pris la route un peu plus tôt que prévu. J’avais eu l’occasion d’assister à sa prestation accordée il y a quelques mois à l'Ancienne Belgique ; aussi je crevais d'envie de le revoir. La peur des embouteillages et d'arriver en retard m'a permis de découvrir Gabriel Ros, relativement peu connu au sud du pays, mais qui déclenche, sous le chapiteau de Zottegem, une réaction de frénésie parmi le public. Public de tous les âges, d'ailleurs. Difficile même d'établir une moyenne. Les plus jeunes ont à peine 15 ans, les plus anciens en ont facilement 60... Arrivé trop tard pour pouvoir me placer en frontstage afin de prendre quelques photos, je me suis donc contenté de regarder et d’écouter son set, identifiant au passage l'une ou l'autre de ses compos. Je reconnais que ses rythmes latinos ont de quoi plaire, même si l'originalité n'est pas au rendez-vous. Sa musique est destinée aux festivaliers de tous les âges ; mais il est étonnant que la jeune génération accroche autant que celle des aînés à une musique davantage destinée à un public plus sage.

Pas de retard par contre pour assister au show de l'ami Joe Jackson. Les instructions contradictoires édictées par la sécurité en matière de photo et l'attitude pas sympa du public envers les photographes, qui sont obligés de leur masquer la vue pour espérer rapporter une image, pousseront une bonne partie des professionnels à déguerpir avant la fin de la troisième chanson. En début de concert, l’assistance est pourtant plus clairsemée que pour Ros. Ce qui me permet, au terme de cette séance photos, de retrouver le premier rang d'où j'assiste à un nouveau grand set de Monsieur Jackson. Il enchaîne nouvelles compos issues de son nouvel opus, dont un « Invisible man » en début de parcours, et classiques, dont les refrains sont repris en chœur par l’assemblée, toutes générations confondues. Mais un public de plus en plus nombreux, à mesure que le concert avance. Joe Jackson semble nettement plus populaire au nord qu'au sud du pays... Un regret : pas de trace de "Solo (so low)" dans son tracklisting. Mais il est vrai que si cette chanson peut arracher des frissons à un bloc de pierre, dans une Ancienne Belgique entièrement conquise à sa cause, dans le cadre d’un festival, la présence de ce morceau n’est peut-être pas judicieuse. Après un peu plus d'une heure de spectacle, Joe s’installe derrière le piano pour achever son répertoire et il semble toujours aussi ému de voir la foule l'acclamer comme il le mérite pourtant bien.

Difficile par contre, d'assister au concert de Blondie aux premiers rangs : seules les photos prises depuis la console de son au moyen de ‘longs objectifs’ (NDR : je cite) sont autorisées. La consigne semble boycottée par mes confrères et même la sécu de la console n'est pas informée de l'arrivée des photographes. Problème vite réglé cependant et pendant que le groupe attaque les premières mesures d'un concert qui durera plus d'une heure et demie, Debbie Harry, engoncée dans un sweat trop grand pour elle, arrive sur scène dans une pénombre qui empêche de la reconnaître de prime abord. Le combo alterne anciens titres, comme "Hanging on a Telephone", "One Way or Another", "Picture This", et bien entendu "Heart of Glass", ainsi que compositions extraites des albums post come-back de 1998. Il faut cependant admettre que si les musiciens ont toujours la pêche, la toujours belle Deborah manque de coffre sur plusieurs titres. Tant sa voix que sa gestuelle sur les planches ont pris un sacré coup de vieux. Les grandes années du groupe sont subtilement évoquées par Clem Burke, le drummer, qui exhibe fièrement un T-shirt blanc aux armes du CBGB's... Le corps du set s’achève par une version de "Rapture" d’une durée de presque 10 minutes, entrecoupée de solos, de duos, et d'instrumentaux d'anthologie, prouvant que les musiciens n'ont rien perdu de leur énergie. Seul Chris Stein à la guitare, unique rescapé avec Debbie du line up originel, adopte une attitude fort placide et statique. Retour sur scène pour les rappels : "Atomic" déclenche une véritable hystérie. Il faudra d’ailleurs l’interprétation de "The Tide is High" pour calmer quelque peu les esprits, avant que le groupe ne quitte la scène au terme d'une bonne heure et demie de prestation, soit 1/4h de plus qu'officiellement annoncé.

Entre la joie d'avoir pu voir sur scène un groupe majeur de mes jeunes années et la prévisible déception qu'ils aient comme moi pris 25 ans dans la vue, j’éprouve un sentiment mitigé. Aussi, je n'attends pas l'arrivée de Dr. Lektroluv, mais décide de rentrer sagement à la maison. Quelques notes d'"Atomic" continuent de me trotter dans la tête ; mais je m’inquiète quand même de la prestation que les Sex Pistols accorderont le 2 août prochain, dans le cadre des Lokerse Feesten...

 

Page 2 sur 3