L’école d’art de Library Card

Library Card a beaucoup joué en live à travers l'Europe et les États-Unis. Son nouveau morceau, "Art School", est devenu un favori du public lors de ses concerts. Ce titre marque un nouveau chapitre pour la formation, qui est rapidement devenue l'un des…

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La fresque de Vincent Delerm

Six ans après « Panorama », le chanteur cinéaste au cœur battant Vincent Delerm élargit encore son travelling sentimental en gravant « La Fresque ». Un huitième album dont la chanson-titre parlée, sur un arrangement tout en palpitations électroniques et…

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The Pursuit of Happiness

Love junk

A la poursuite du bonheur romantique, ces Canadiens (Toronto) sont probablement les premiers à avoir décelé le chaînon manquant séparant la pop du heavy metal. Tandis que les riffs croquants de guitare ‘staccato’ éclatent au-dessus des drums arides, agressifs et des harmonies folk-rock angéliques, Moe Berg, leader de TPOH, exprime à travers des compositions sensibles, sardoniques, propices aux mélodies splendides et sémillantes, ses points de vue post-adolescents sur la joie, la tristesse, la drogue, le sexe, la violence, le suicide, la timidité, etc. Producteur, mixeur et ingénieur du son, le talentueux Todd Rundgren apporte, en outre, un souffle de fraîcheur et d’élégance à cette œuvre (gare au néologisme !) de ‘light metal’…



Thee Hypnotics

Soul, glitter & sin

Héritier illégitime du mythique Stooges, Thee Hypnotics nous avait absolument sidérés lors de son passage au Futurama de Deinze, en 1990. Un set impressionnant drivé de voix de maître par James Jones, bête de scène indomptable, sorte d’hybridation surnaturelle entre Mick Jagger, Jim Morrison et Iggy Pop. Le troisième album de ce quintet, « Soul glitter & sin », trempe dans une atmosphère garage malsaine, brumeuse, un univers gorgé de sonorités violentes, furieuses, sensuelles, sauvages mais mélodiques qui s’embrasent instantanément au contact des guitares. Et même lorsque la solution tourne au psyché blues insidieux, nonchalant, Jim Jones prend un malin plaisir à jeter de l’huile (vocale) sur le brasier sonore. Indispensable !



Jon Anderson

Olias of Sunhillow

Écrit par

Jon Anderson est le très charismatique chanteur du groupe Yes. En 1976, il s'est lancé dans un premier travail en solo. Au sens propre du terme, puisqu'il assumera à lui seul composition, interprétation (tous les instruments!) et production. Résultat des courses : il accouche d'un véritable chef-d'oeuvre. Certes, on y décèle des points communs avec Yes, dont Anderson est quand même l'un des principaux compositeurs. De son groupe, il conserve la facette la plus douce, celle des séquences lentes et majestueuses, lumineuses et angéliques. Mais l'essentiel de son inspiration, il le puise ailleurs: en effet, de belles mélopées aux senteurs d'Orient tracent les grandes lignes de ce bel ouvrage finement tissé. Soulignées par quelques sonorités exotiques échappées d'instruments traditionnels et de quelques rythmes tribaux. La guitare classique s'invite avec bonheur sur plusieurs plages. Pour le reste, à l'instar de quelques pionniers, Jon convoque des synthés. Mais alors que Tangerine Dream et autres Schulze de l'époque se complaisent dans l'expérimentation, les ambiances erratiques ou les sonorités froides, Jon va asservir ses machines aux mélodies et à l'émotion. Il truffe son oeuvre de sonorités chaudes et atypiques, de thèmes accrocheurs et entêtés, survolés par sa superbe voix, souvent démultipliée. De la grandiose intro au final enjoué et optimiste, une musique fluide, souvent planante et éthérée, arrive à nous intriguer avant de définitivement nous séduire. Tout comme l'improbable pochette qui emballe ce concept album. Au moment de sa sortie, le vinyle n'obtiendra qu'un succès d'estime. D'une part, il est éclipsé par le dernier opus majeur de Yes (« Going for the One »), qui le suit de trop près. D'autre part, à cette époque, presse et public commencent à se désintéresser massivement du Prog. Néanmoins, il annonce la future collaboration entre Jon & Vangelis, qui très épisodiquement restituera un niveau de qualité aussi respectable.



Leather Nun

Nun permanent

Fondé au beau milieu des seventies, cet ensemble suédois constitue un cas très particulier dans le domaine du rock. Tout d’abord, tout au long de sa carrière, il est toujours demeuré fidèle à ses racines américaines, qu’elles soient ‘punk’ ou urbaines. Ensuite, malgré une discographie prolifique et des prestations ‘live’ exceptionnelles (cfr Futurama 1987), sa notoriété n’a jamais dépassé les limites d’un public averti. Il faut dire que se procurer une quelconque rondelle de vinyle de Leather Nun relève de la performance. Heureusement, certains albums de cette légende bénéficient aujourd’hui d’une gravure sur compact disc. Produit par (excusez du peu) Mick Ronson (ce guitariste mythique –il a notamment joué au sein des Spiders From Mars de Bowie- est décédé le 29 avril 1993 !), « Nun Permanent » libère une intensité mélodique impitoyable, fascinante, fiévreuse (guitares corrosives, féroces, braisillantes ou slide, section rythmique solide, pulsante, chœurs féminins voluptueux, claviers fluides, harmonica bluesy, cuivres fugitifs) que consume la voix rauque, profonde, vibrante de Jonas Almqvist. Le chaînon manquant entre Lou Reed et Iggy Pop. Remarquable !



Certain General

Cabin Fever

En 1988, Phil Gammage se fait la malle (il souhaitait introduire des guitares partout, même dans ses chaussettes et tente une nouvelle aventure au sein des Corvairs), ne laissant plus subsister du combo initial que le seul Parker Du Lany. Un chanteur poète déglingué dont les textes élaborés reflétaient une vision diatribe du quotidien US). Et, ô agréable surprise, « Cabin fever » dépasse alors toutes les espérances permises : la musique déjà authentique, directe, inspirée à la fois des ambiances ‘velvetiennes’, de relents country & western, de pop mélodique (REM) et de sonorités psychédéliques, embrasse une nouvelle vague de références qui lui apportent fraîcheur, sensibilité et équilibre (Triffids, Chris Isaak, Tony Joe White). Ce « Cabin fever » épouse le grand ‘Art’, j’en suis certain… en général…



Sad Lovers & Giants

Headland

Abstraction faite des compilations, “Headland” constitue le quatrième album de cette formation britannique. Cet elpee paraît après 10 années d’existence. Une œuvre qui nous entraîne dans un monde de poésie, de mélancolie et de mystère (le logo de la pochette reproduit les géants de pierre qui peuplent l’Ile de Pâques). Tel un oiseau qui plane là-haut près du firmament, Sad Lovers & Giants scrute notre astre pour en dessiner les contours musicaux. Toutes ailes déployées, il ondoie paisiblement (guitares chuchotées, claviers atmosphériques) au sein d’un espace sonore déchiré de gémissements angoissés (guitares réverbérantes, vibrantes, étourdissantes, larmes de piano, basse ténébreuse, drums abyssaux) et parfumé d’accents nostalgiques (voix limpide, onctueuse, pathétique de Garce), puis convulsivement secoue ses rémiges (section rythmique alliant souplesse et solidité, guitares staccato) pour mieux fluidifier la sensibilité et la beauté de la mélodie. En gravant, « Headland », Sad Lovers & Gants rejoint alors le statut de référence romantique des Cure et Joy Division…

Mclusky

Mclusky do Dallas (a)

Écrit par

Premier avril 2002. L’objet n’est pas un poisson. Point de mauvaise blague. Nous sommes en train d’essuyer les premiers riffs d’un retour des détours du rock. Sans accoutrement, sans préliminaire en ‘The’, le deuxième album des Gallois de Mclusky atterrit sur nos platines sur foi d’une collaboration avec Steve Albini. Dès la première incartade de « Lightsabre Cocksucking Blues », l’aiguille se précipite dans le rouge. Elle n’en ressortira qu’après 32 minutes et 22 secondes. Puisqu’il convient de retenir les 3 minutes 38 secondes de rémission accordées par « Fuck this band », médiane évocatrice d’un esprit de groupe attachant. Andrew Falkous (chant guitare), Matt Harding (batterie) et Jon Chapple (basse) venaient de toucher à l’essence du rock’n’roll. L’urgence et la spontanéité, elles-mêmes, peinaient à suivre le rythme incandescent du trio. Le binaire, les choses simples s’entrechoquent ici en un fracas jouissif. Mclusky bousculait alors le gros Frank Black, pissait sur la dépouille de Nirvana. Des références ? Du bruit, une appétence mélodique à en faire chialer les éparpillements d’At the Drive-In. Du concret ? « Collagen Rock », « Day of the Deadringers », « To Hell with Good Intentions ». Aucune illusion, que de la distorsion. Une fougue électrifiante, des refrains à hurler comme un guerrier rongé par la démence. Une semaine sans dormir, des journées sans se laver à écouter « Alan is a Cowboy Killer ». Et courir. Sur les murs, sur les mains. Oublier la couleur du coca-cola de « Whoyouknow ». Oublier que Mclusky est désormais une tranche d’histoire rangée. Et se retaper cette album essentiel jusqu’à s’en faire péter les tympans.



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