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Mardi 24 juin 2025 – Lucy Dacus – Ancienne Belgique, Bruxelles

Mardi 24 juin 2025 – Arsenal – De Roma, Anvers

Mercredi 25 juin 2025 – Arsenal – De Roma, Anvers

Jeudi 26 juin 2025 – Arsena l– De Roma, Anvers

Vendredi 27 juin 2025 – Arsenal – De Roma, Anvers

Samedi 28 juin 2025 – Arsenal – De Roma, Anvers

Mardi 07 octobre 2025 – Parcels – Forest National, Bruxelles

Mardi 14 octobre 2025 – Brit Floyd (50th anniversary) – Stadsschouwburg, Anvers

Vendredi 21 octobre 2025 – Tamino – Forest National, Bruxelles

Jeudi 23 octobre 2025 – Sons – Ancienne Belgique, Bruxelles

Vendredi 31 octobre 2025 – Tamino – Forest National, Bruxelles

Vendredi 04 novembre 2025 – Young Yello – De Roma, Anvers

Jeudi 6 novembre 2025 – Tom Grenman – Ancienne Belgique, Bruxelles

Dimanche 18 janvier 2026 – Epica – Forest National, Bruxelles

Samedi 07 février 2026 – Suzane – Ancienne Belgique, Bruxelles

http://www.livenation.be

 

mardi, 04 mars 2025 18:29

Un quart de siècle au compteur…

Pour Silverstein, un quintet de post-hardcore canadien, tout a débuté en 2000, dans une salle de répétition poussiéreuse de Burlington, en Ontario. À l'époque, personne n’imaginait que, 25 ans plus tard, il serait toujours en tournée dans le monde entier, et compterait à son actif des albums classiques tels que « Discovering The Waterfront », « A Shipwreck In The Sand », « This Is How the Wind Shifts » et « When Broken Is Easily Fixed ». Le band est venu présenter son douzième et dernier opus studio, « Antibloom », paru ce 21 février. Et il annonce un second volume, « Pink Moon », prévu plus tard dans l’année.

La tournée est baptisée ‘25 Years Of Noise’. Dans ses bagages, il a emmené trois groupes :  Thursday, The Callous Daoboys et Bloom. Ce qui est intéressant chez chacune de ces formations programmées ce soir, c’est la présence d’au moins deux guitaristes et parfois trois, au sein des line up.

Bloom entame les hostilités à 18h30. Australien, cet autre quintet réunit le chanteur/guitariste Jarod McLaren, le second sixcordiste Oliver Butler, le bassiste Andrew Martin et enfin du batteur Jack Van Vliet. Cette formation déborde d’une rare énergie. Elle pratique un metalcore qu’elle mêle à un hardcore assez mélodique. Pour son premier concert en Belgique, elle souhaite faire grosse impression en nous proposant de larges extraits de son nouvel long playing, « Maybe In Another Life ».

Le set s’ouvre par « The Service », un extrait de l’elpee live, « The Passion », paru en 2021. La dynamique vocale constitue un énorme point fort tout au long de « Bound to Your Whispers », notamment au niveau des voix claires. Bien ancrées dans les morceaux, elles restent adaptées aux paroles. Les voix hurlées, en particulier, sont également parfaitement maîtrisées. Bloom a durci son style, prenant une direction plus metalcore qu'auparavant et délaissant davantage les aspects hardcore mélodique de ses débuts. Mais qui dit metalcore dit aussi refrains insupportables en voix claires... Bah, pas grave, une belle découverte quand même (page ‘Artistes ici) !

Setlist : « The Service », « Bound To Your Whispers », « Cold », « You & I », « The Works Of You », « Maybe In Another Life », « Siren Song ».

The Callous Daoboys est un combo américain originaire d’Atlanta, en Géorgie, qui mélange mathcore et emo. Son patronyme est une contrefaçon de celui de l'équipe de football des Dallas Cowboys. Une des sixcordes est remplacée par un violon joué par Amber ‘The Mind’ Christman. Elle se sert d’un instrument contemporain et électrique. Le reste de la formation implique la bassiste, Jackie ‘Clancy’ Buckalew, le guitariste, Daniel ‘Dip’ Hodsdon et le batteur du Matthew ‘Marty’ Hague. Le groupe puise ses influences chez The Dillinger Escape Plan, Botch, Korn, Slipknot et Linkin Park : que du bon ! Il est venu défendre son dernier opus, « Two-Headed Trout, The Demon of Unreality Limping Like a Dog », paru il y a peu.

Le concert commence par le single et titre maître du nouvel LP, « The Demon of Unreality Limping Like a Dog ».  

Alimenté par une agressivité impressionnante, le démoniaque The Callous Daoboys dispense une solution sonore à indice d'octane élevé et rapide, à la fois émotionnel et multiforme. Ne s'appuyant pas sur une approche ou un style unique et linéaire, il s’inspire des créateurs de tendances et des OG du mathcore, apportant sa propre variation de riffs et de signatures rythmiques à évolution rapide, mêlant grognements, synthés et instruments, et offrant une expérience live unique que l'on ne trouve que chez ce combo.

Cependant, c’est Amber qui focalise l’attention. Non seulement elle assure le show tout comme Jackie, en short de cuir et bas nylon noirs, mais c’est elle qui communique une touche singulière à la musique, au cœur de la discorde, lorsque c’est nécessaire (page ‘Artistes' ).

Setlist : « The Demon Of Unreality Limping Like a Dog », « TwoHeaded Trout », « Pushing the Pink Envelope », « Star Baby », « Violent Astrology », « Waco Jesus », « A Brief Article Regarding Time Loops ».

C'est toujours un plaisir de revoir Thursday. Une autre raison pour laquelle cette soirée est si spéciale : musicien de tournée, Wade McNeil d'Alexisonfire remplace Norm Brannon à la guitare. Ce band étasunien (New Jersey) est un véritable vétéran du post-hardcore ; et c’est la toute première fois qu’il tourne en compagnie de Silverstein.

Dès les premières notes de « The Other Side Of The Crash/Over And Out (Of Control) », le groupe s’approprie l’espace scénique. Dynamisées par la section rythmique, les lignes de guitare sonnent comme un assaut tranchant. La voix de Ricky est brisante d’émotion. Mélodique, la solution sonore s’élève à un très haut niveau. La foule est enthousiaste et les pogos éclatent. Faut dire que la setlist est constituée d’une majorité d’anciens titres. Pendant « Cross Out the Eyes », la température dans la salle grimpe encore de quelques degrés. Manifestant sa nervosité caractéristique et sa passion inébranlable, Ricky comble les silences entre les chansons, en profitant pour émettre une critique sociale acerbe et bien ciblée de l’état du monde. Ce qui a mis une couche supplémentaire à la performance, tout en rappelant que le post-hardcore a toujours été un pont entre la colère et l’idéalisme (page ‘Artistes’ ici).

Setlist : « The Other Side Of The Crash/Over And Out (Of Control) », « Cross Out The Eyes », « Signals Over The Air », « Jet Black New Year », « This Song Brought To You By A Falling Bomb », « Fast To The End », « White Bikes », « Paris In Flames », « Understanding In A Car Crash », « War All The Time ».

Alors que les musiciens de Silverstein sont sur le point de grimper sur le podium et que l’excitation est palpable dans la foule, une courte vidéo racontant l'histoire de Silverstein et détaillant le quart de siècle de carrière de la formation est projetée. Emouvante, elle tient l’auditoire en haleine tout en appréhendant le spectacle sous un angle différent.

Le combo va nous réserver un titre de chacun de ses 12 albums. Un défi qu’il va relever mais en les interprétant dans l’ordre chronologique inverse, après avoir entamé et clôturé le concert par des extraits du dernier, « Antibloom », paru le 21 février, et notamment « Skin & Bones » et « Confession », des morceaux taillés pour le live.

Toute la soirée, les trois guitares tourmentent délicatement les tympans sans les agresser. Tout en technique, elles libèrent de longs riffs hyper mélodieux. Ce qui n’empêche pas les aficionados de mettre le souk dans la fosse.

Le post-hardcore est bien exploré. Efficace, la section rythmique peut compter sur la frappe à la fois sauvage et métronomique du drummer.

En rappel, après avoir accordé une version acoustique de « My Heroine », Silverstein nous a réservé deux plages issues de son nouveau long playing, « Bleeds No More » et « Smashed Into Pieces ».

Une belle soirée qui s’est figée dans la nostalgie pour ce groupe canadien.

Setlist : « Skin & Bones », « Confession », « The Altar », « Infinite », « Bad Habits », « The Afterglow », « Aquamarine », « A Midwestern State Of Emergency », « Massachusetts », « Toronto (Abridged) », « One Last Dance », « Sacrifice », « Vices », « The End », « My Disaster », « Your Sword Versus My Dagger », « Call It Karma », « Smile in Your Sleep ».

Rappel : « My Heroine » (Acoustique), « Smashed Into Pieces », « Bleeds No More »

(Organisation : Ancienne Belgique)

dimanche, 02 mars 2025 15:02

Une voix en or…

David Alan Kushner est un auteur-compositeur-interprète américain de 23 ans. Élevé dans la banlieue de Chicago, dans l'Illinois, il a déménagé à Los Angeles, en Californie, et a commencé à publier de la musique. Ce jeune prodige s’est principalement fait connaître via Tik Tok en y postant ses chansons dont les plus célèbres, « Miserable Man » et « Mr. Forgettable », des plages issues de son premier Ep, « Footprints I Found » (2022), ont déjà dépassé le milliard de streams, en à peine un an. Son single « Daylight », paru en 2023, a également connu un succès fulgurant, devenant disque de platine quelques mois seulement après sa sortie. Ce 25 février, il a gravé un nouvel Ep 7 titres, « 20 Years From Now » et « In My Bones », un single, pour lequel il a reçu la collaboration du Belge, Lost Frequencies. David est en tournée pour défendre son dernier opus, « The Dichotomy », paru en août de l’an dernier. Il devait déjà se produire, la veille, au même endroit. Malade, il a dû déclarer forfait. Heureusement, aujourd’hui, le spectacle a été maintenu. Et le concert est, bien entendu, sold out.

Le supporting act est assuré par Jenna Raine. Née le 17 février 2004 à Westlake, au Texas, elle est actrice et s’est initialement illustrée comme membre du groupe pop exclusivement féminin L2M. Elle y a milité pendant quatre ans, avant de se lancer en solo. Elle a publié son premier single, « Us » en 2018, suivi de deux Eps baptisés « Nen » et « Be Like You », en 2019. Elle est surtout connue pour sa chanson « See you later (ten years) ».

Très jolie, elle est accompagnée d’un claviériste/guitariste/bassiste. Elle ouvre son set par « Cruise Control » et embraie par « Crickets ». Son dernier single, « 21 », est un morceau très familier que ses nombreux fans présents dans la foule semblent définitivement adorer. Après la troisième chanson, Raine remercie Kushner de l'avoir invitée à cette tournée et dédié la suivante à leur amitié. Raine siège derrière son clavier pour interpréter « Nights Like These ». A l’issue du tube accrocheur « It Is What It Is », elle invite la foule à participer à un petit concours de chant, divisant le public en deux parties pour déterminer si le côté gauche ou droit pouvait chanter ces paroles plus fort. Un petit moment court mais agréable avant d’attaquer, à la guitare, l’inédit, « Donnie's World », alors que l’auditoire éclaire toute la pièce avec les lampes de poche de leurs smartphones. Cette compo raconte la rencontre d'un sans-abri dans les rues de Londres, qui l’a marquée.

Très interactive, elle plaisante et rit fréquemment, interrompant et recommençant souvent sa chanson. Une prestation accordée à la manière d’une certaine Anne Marie (page ‘Artistes ici).

Setlist : « Cruise Control », « Crickets », « 21 », « Nights Like These », « It Is What It Is », « Donnie's World », « see you later (ten years) », « Roses ».

Le décor est sobre, sans artifices, hormis des lumières puissantes (stroboscopes, gros spots Leds et bas de l’estrade illuminé par une rampe -également constituée de lampes de même type- qui s’étend sur toute la longueur de celle-ci), six grands paravents presque transparents installés sur le pourtour et un à l’arrière d’une estrade où vont s’installer un claviériste, un guitariste/bassiste un drummer.

Enthousiaste, les spectateurs sautillent, balancent les bras en l’air de droite à gauche, en empoignant leur téléphone, la lampe allumée vers un Kushner impérial qui déboule sur le podium.

Le light show inonde la scène et la foule dans toutes les directions. Soutenu par des claviers et des beats dévastateurs et enivrants, le puissant « Darkerside » ouvre le set.

Sur les planches, David Kushner possède une présence scénique imposante. Il envoûte et capture l’attention de chacun. Il se dégage une certaine douceur de sa voix caverneuse qui flotte au-dessus de la musique, enveloppant la salle même lorsque les fans tentent de la couvrir de leurs acclamations. Il exécute ses chansons en te tenant la tête avec les mains tel un prédicateur dans une chorale.

Onze titres de la setlist seront extraits de son dernier long playing.

Mais il régale ses fans en n’oubliant pas « Mr. Forgettable », « Love Worth Saving », « Cigarettes », « Miserable Man » et « Burn », issus de ses précédents elpees.  Avant d’aborder « Burn », Kushner signale que la chanson parle d’une relation toxique qui a mal tourné et la dédie à tous ceux qui ont vécu une telle mésaventure. Cette compo met vraiment en valeur la profondeur de sa voix. Elle commence doucement et se transforme lentement en un refrain au rythme plus soutenu. Les paroles répétitives accentuent l'émotion du morceau.

Quant à « Cigarettes », malgré ses nombreux changements de rythme, ses refrains profonds dégagent une atmosphère apaisante, cool.

De temps en temps, il empoigne une gratte semi-acoustique ou électrique pour accompagner sa voix… en or.

Dommage qu’il n’ait abordé aucune plage de son dernier Ep, « 20 Years From Now ».

« Miserable Man » clôt une superbe prestation d’à peine 60 minutes. Un moment magnifique. La mer de voix se rassemble presque comme une seule entité, interprétant ‘All We Wanted Was A Place To Feel Like Home ‘, les paroles correspondant parfaitement à la mélodie.

Bien sûr il y a le rappel. Le public attend le hit intemporel « Daylight », qui a consolidé le succès de David. Déchaîné, l’’auditoire scande une dernière fois le refrain, de plus en plus fort, jusqu'à ce que Kushner réapparaisse. Dès qu'il commence à chanter, l'énergie devient électrique. Tout le public reprend le refrain avec lui, mot pour mot…

Setlist : « Darkerside », « Humankind », « Poison », « Sweet Oblivion », « Mr. Forgettable », « Dead Man », « No High », « Burn », « Heaven Sees », « Love Worth Saving », « Cigarettes », « Skin And Bones », « Buried At Sea », « You And Me », « Miserable Man ».

Rappel : « Daylight ».

(Organisation : Live Nation et Ancienne Belgique)

jeudi, 20 février 2025 17:01

Prêts à conquérir le monde…

Après avoir milité au sein du duo Coline & Toitoine, Coline Debry et Antoine Jorissen ont décidé de changer de patronyme et d’opter pour celui de Colt, en 2018. Depuis, l’ascension du tandem belge est constante. A tel point que son concert programmé à l’Ancienne Belgique, ce jeudi 20 février, est complet. Son premier elpee, « Mille Vies », sur lequel figure le tube « Insomnies », a cartonné.

Antoine joue du piano depuis l’âge de 5 ans. Il a étudié la composition de musiques de films au Conservatoire de Mons. Coline –qui est la sœur du rappeur DIEGO, avec qui le groupe a écrit « Break Up With Your Cellphone »– a pratiqué du chant lyrique et a participé à de nombreuses comédies musicales, dès sa tendre enfance.

En basculant de l’anglais au français, le mélange rafraîchissant d’électro pop et de rock urbain de la formation est parvenu à séduire le public, notamment francophone.

Votre serviteur avait découvert le duo au Manège de Mons, en 2019, dans le cadre de l’’Envol Des Cités. Et il pressentait ce futur succès.

Le supporting act est assuré également par un autre duo électro/pop, Ambrose Dust. Il réunit le chanteur/guitariste Adrien et le claviériste Théophile. Entre douceur aérienne et puissance brute, sa solution sonore ‘dark’ invite à l’introspection. L’identité visuelle du band est accentuée par le côté sombre de sa musique caractérisée par un jeu de contrastes audacieux. La voix est étonnante. Cristalline et androgyne, elle amène une dimension intéressante à l’ensemble. En outre, les compos sont dansantes. Ce qui sert d’entertainer idéal pour la tête d’affiche page ‘Artistes’ ici).

Multigénérationnelle, la foule trépigne d’impatience en attendant Colt. Elle crie, sautille ou jette les bras en l’air. La scène est dépouillée : un piano droit placé à l’extrême- gauche et au centre, un synthé, le MPD et le bidouilleur de sons. Une tenture sépare le podium en deux, dans le sens de la largeur.

Antoine s’installe derrière ses machines (MPD, programmateurs, etc.), les tapote en douceur et entame « Milles Vies » au chant. Des lumières bleues inondent le podium, et Coline vient le rejoindre pour l’accompagner aux vocaux. Puis les beats électro dispensés par les percus et les synthés s’emballent. Coline bondit un peu partout sur les planches et occupe pleinement l’avant-scène. Fortement applaudie, elle salue chaleureusement l’assemblée. Avant de passer à « Première », elle clame : ‘Bonjour Bruxelles, vous assistez au dernier concert de la tournée ’Mille Vies’ et au début de la suivante’. Antoine se plante devant le piano droit et Coline raconte ses premières fois et son parcours depuis son adolescence, ses premiers concerts, les premiers 10 ans. A l’issue du morceau, elle confesse son émotion de se produire dans une Ancienne Belgique sold out. Elle ajoute même : ‘On est entre nous’. Elle signale qu’une personne, dont le duo a déjà pas mal parlé sur les réseaux sociaux, n’est pas foutue d’être présente. Elle s’épanche alors sur l’intimisme de ses chansons. Pendant les refrains de « Reboot », l’auditoire chante à pleins poumons. Elle annonce que le concert va vraiment commencer. Puis, le rideau tiré à l’arrière tombe et laisse apparaître une estrade que se partagent le drummer Gaspard et deux claviéristes, Mazarine et Charline, cette dernière se chargeant également de la basse.

« Esquive » relate une histoire d’amour et « La Salle Aux Lumières », paru en 2022, un coming-out, très personnel, qui a déclenché, chez Coline, l’envie d’écrire et de chanter l’opus « Insomnies », dans la langue de Molière.

Elle explique la raison pour laquelle il y a une bougie allumée au-dessus du piano. C’est pour rendre hommage aux personnes discriminées dans le monde. Les premiers rangs brandissent des ballons de baudruche lumineux. Et l’effet est accentué par les smartphones qui s’allument dans la pénombre.

Elle empoigne une sixcordes électrique pour attaquer « Démarre », mais la gratte n’est pas branchée. Elle doit recommencer la chanson. Sur le ton de l’humour, elle déclare : ‘Ma guitare n’était pas allumée. Pas à L’AB, non c’est scandaleux. Faudra le signaler à ceux qui s’occupent des balances !’ Ce qui déclenche l‘hilarité dans l’auditoire. Ce morceau traite paradoxalement de la mort. Puis les claviers entrent en conflit, se déchirent. Coline adopte une voix falsetto. « Chaos » est un hit qui a bien évolué. Il lui permet d’inviter le public à s’accroupir. Et à son signal, il saute et jumpe de partout. Dingue !

Après le légèrement plus rock « Invisible », le set replonge dans l’électro, mais dynamisée par la ligne de basse de Charline. Coline demande à la foule de serrer les rangs afin de lui permettre, ainsi qu’à Antoine, de se lancer dans un crowdsurfing. Puis ils accomplissent un aller-retour jusqu’aux ¾ de la fosse.

« ODIO » est interprété en chant lyrique et dans la langue de Verdi. Antoine est posté derrière le piano, alors qu’un faisceau lumineux de couleur bleue se focalise sur lui. Pendant ce temps, un brass band s’installe derrière le duo, sur l’estrade : deux cors de chasse, une trompette, un trombone à coulisse et un bugle. Nouveau titre, « Saveur Cœur Abimé » évoque la relation avec la mère et la famille de Coline. Elle salue d’ailleurs sa maman présente dans la fosse. Le brass band poursuit son intervention.

Pendant la petite chanson d’amour, « Oublie Pas Ok ? », elle sollicite la foule, pour allumer les petites lumières. Une compo qui prend aux tripes. Youssef Swatt’s est invité sur les planches pour partager un duo avec Coline, tout au long du rap doux, indolent et poétique « Etoile filante »..

Elle présente « Demi-Mot », une compo destinée à faire revivre l’amour. Et « Fleuve » achève le concert proprement dit. Coline remercie le public. Pour elle, un rêve de gosse s’est réalisé : faire l’AB. Petite, elle y a découvert ses premiers artistes.

Un des meilleurs concerts auxquels votre serviteur a assisté cette année. Et quelle superbe ambiance ! Les novices découverts dans la cité du ‘doudou’ sont prêts à conquérir le monde. De futures stars !

Setlist : » Mille vies », « Première », « Reboot », « Esquive », « La Salle Aux Lumières », « Démarre », « Chaos », « Invincible », « ODIO », « Saveur Coeur Abimé », « Oublie Pas Ok ? », « Etoile Filante » (avec Youssef Swatt’s), « Demi-Mot », « Fleuve ».

Rappel : « Reboot, Insomnies » (Acoustique), « Insomnies ».

(Organisation : Backinthedayz + Ancienne Belgique)

Pour les photos, c’est

 

samedi, 01 mars 2025 11:02

Milow intercontinental

Le chanteur-compositeur belge Jonathan Vandenbroeck, aka Milow, a sorti son nouvel album, « Boy Made Out Of Stars ». Après le succès de « Nice To Meet You » (2022) et de ses singles phares « Whatever It Takes » et « ASAP », Milow a continué à enrichir son univers musical avec de nouvelles sorties régulières. Ses récents titres « Tell Me Twice », « I’ve Been Expecting You » et « Crazy For You », dévoilés ces derniers mois, figurent également sur ce nouvel elpee. Chacune de ces chansons illustre les thèmes introspectifs et émouvants qui traversent « Boy Made Out Of Stars », confirmant l’évolution artistique de Milow, toujours porté par des récits sincères et des mélodies acoustiques envoûtantes. Le nouvel extrait « Castaways », en duo avec Florence Arman, mêle subtilement désir et connexion. Produit par le duo DECCO et mixé par Mitch McCarthy (Olivia Rodrigo, Chappell Roan), ce morceau fusionne des influences country-pop avec la narration sensible de Milow et des mélodies intemporelles, sublimées par la chaleur d’une guitare dobro.

« Boy Made Out Of Stars » a été enregistré en compagnie de son groupe live. Le long playing capture l’énergie et la synergie uniques du groupe, qui contribuent à façonner l’identité sonore de Milow.

Pour accompagner la sortie de l’opus, il a réalisé un clip vidéo pour chaque chanson. La moitié des vidéos a été tournée en Belgique, l’autre à Los Angeles, ses deux lieux de vie. Cette dualité entre l’Europe et la Californie se reflète dans les thèmes de l’opus et offre un voyage visuel à l’image de son quotidien partagé entre ces deux continents. Milow s’apprête à partir en tournée à travers l’Europe. Parmi les dates belges, il se produira notamment à De Roma (Anvers), au Triangel (Saint Vith) et deux soirs au Het Depot (Louvain).

Le clip de « Castaways » est à voir et écouter

Sur son nouvel opus « Supernova », Red Beans & Pepper Sauce livre une musique incandescente où classic rock et soul fusionnent avec une intensité rare. Une véritable supernova sonore, une déflagration musicale portée par des riffs puissants, des rythmes envoûtants et une voix saisissante. Un hommage passionné à ces deux courants musicaux qui ont forgé l’identité du groupe. Pour les amateurs de sensations fortes et de sonorités authentiques, « Supernova » est un voyage au cœur même de l’essence de Red Beans & Pepper Sauce, un combo en perpétuelle quête d'un nouveau défi à relever. Un elpee qui a bénéficié du concours de nombreux invités de marque venus prêter main forte, des rencontres exceptionnelles faites en tournée que les Red Beans ont voulu convertir en musique : Fred Chapellier, Emmanuel Pi Djob, Boney Fields, Johnny Gallagher, Sax Gordon, Manu Lanvin, Yarol Poupaud et Fred Wesley.

Le clip de « I Want To Take You Higher », ft. Wesley/Yarol/Lanvin/Fields/Djob, une excellente reprise de Sly & The Family Stone, est disponible

 

 

vendredi, 31 janvier 2025 17:29

Le roi de la dabke-techno à l’AB…

Le dernier album de l'icône syrienne Omar Souleyman, « Erbil », est plus fluide et moins varié que ses précédents, mais ses rythmes effrénés et ses synthés euphoriques possèdent toujours un côté joyeux. Ces dernières années ont été mouvementées pour le roi de la dabke-techno. En 2021, il a été arrêté à Urfa, la ville du sud-est de la Turquie, où il vivait et tenait une boulangerie depuis qu'il avait fui la guerre civile syrienne en 2011. Accusé d'être membre de la milice des Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG), que les autorités d'Ankara considèrent comme une organisation terroriste et une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il a été détenu pendant un peu plus de 24 heures avant d'être libéré sans inculpation. Enfin, il est de retour pour une soirée endiablée, multi culturelle et cosmopolite.

Omar est né en 1966, à Tel Amir, un village situé dans le nord-ouest de la Syrie. Un vrai phénomène musical à lui seul.

En l'espace de quinze ans, cette star locale a publié plus de 500 cassettes, vendues dans tous les magasins de Syrie. Il a entamé sa carrière en 1994. Epaulé par un petit groupe de talentueux musiciens locaux qui l'accompagnent depuis le début, il écume les concerts dans toute la Syrie et est invité à se produire en Arabie Saoudite, à Dubai et au Liban. Depuis, il a participé à de nombreuses tournées hors du Moyen-Orient et notamment dans le cadre des principaux festivals d'Europe et du Royaume-Uni

Les innombrables traditions musicales de la région transparaissent dans sa musique qui reflète le melting-pot culturel d'un pays où cohabitent irakiens, turcs et kurdes en grand nombre. Les hymnes populaires qui composent le répertoire de Souleyman passent de la frénesie techno-pop festive (le ‘dabke’, un style de dance music folklorique) à des chansons plus solennelles et contemplatives (l’‘ataba’, une forme traditionnelle de poésie populaire, équivalent de la soul), d'où ressort aussi des influences pop-traditionnelles irakiennes, kurdes et turques. Le chant ‘mawa’ de Souleyman –sur des poèmes écrits par son complice de longue date Mahmoud Harbi– et les soli de synthé arabisants de Rizan Sa'id, qui y ajoute beats saccadés et effets de phasing, se mêlent à l'oud, au saz, aux percussions et aux youyous, pour réaliser un mélange singulier. A son actif huit albums, dont le dernier « Erbil » est paru en 2024.

Le concert est complet et le supporting act est assuré par DJane d’Arc, une DJ belge originaire de Charleroi (page ‘Artistes’ ici).

Son set est programmé de 19h30 à 20h45. Pas mal pour une première partie qui va durer plus longtemps que celui de la tête d’affiche.

Grâce à des choix musicaux éclectiques, mêlant traditionnel et électronique, DJane d'Arc propose des sets hybrides et décalés en quête d'universalité, Ses sonorités fortement arabisantes impliquent des mix qui incitent à envahir le dancefloor. Elle ne parle pas, mais bouge constamment derrière sa table de mixage en sautillant et en invitant le public à applaudir et à jumper. Copieux et multicolore, le light show se focalise autant sur l’artiste que l’auditoire. L’ambiance monte graduellement et prépare ainsi idéalement le concert d’Omar Souleyman.

L’ambiance est surchauffée et on découvre la présence d’une table au fond de la scène, derrière laquelle le DJ s’installe. Toutes les sonorités, même celles de l’oud, du bendi (clarinette arabe) et de tambourin ont été synthétisées dans la machine.

Omar Souleyman est vêtu d’une djellaba et coiffé d’un foulard blanc strié de rouge de type Keffieh arabe. Il est chaussé de grosses lunettes fumées. Il déambule de long en large sur les planches. Micro en main, il incite l’auditoire, à l’aide de gestes, à applaudir et danser. Il y a une belle interaction entre l’artiste et la foule.

Fruit de la rencontre entre techno et électro, sa musique et imprégnée d’accents orientaux, et le tout est dynamisé par des beats ensorcelants.

Son jeu de scène est réduit à sa plus simple expression. Les classiques vont défiler, depuis « Warni Warni » à « Bahdeni Nami », en passant par « Salamat Galbi Bidek », « Wenu Wenu » et « Leh Jani », des morceaux au cours desquels les 'yalla' (Trad : ‘allez !’) vont fuser aux quatre coins de la salle. Mais il présente également de larges extraits de son dernier opus. Plusieurs spectateurs enthousiastes brandissent le nouveau drapeau syrien. A deux reprises, il est prêté à Omar qui le brandit fièrement, longuement applaudi par un public hétéroclite. La diaspora syrienne est bien présente et danse constamment.

L’auditoire va lui réserver une belle ovation, à l’issue de sa prestation.

(Organisation : Ancienne Belgique)

Ce soir, votre serviteur va assister à son premier concert de 2025, une soirée metalcore ponctuée par les vétérans américains du genre, Stick To Your Guns, qui compte 20 ans d’existence. Il a emporté dans ses bagages, plusieurs supporting acts, dont les formations étasuniennes No Cure et Bodysnatcher ainsi que le groupe teuton, Elwood Stray. Presque sold out, la salle est bien remplie et le public plus qu’enthousiaste. Une belle soirée en perspective.

Début des hostilités à 18h45 précise. Originaire de Birmingham, dans l’Alabama, No Cure pratique un mélange de metalcore, de hardcore et de death metal. Fondé en 2021, il réunit le chanteur Blaythe Steuer, le bassiste Jake Murnane (NDR : pour l’anecdote, ils avaient tous les deux étés poignardés, à la fin d’un concert, en intervenant dans une bagarre ; mais les blessures n’étaient que légères), les guitaristes Aesop Mongo et Kyle Ray ainsi que le drummer Duncan Newey.

« Forced Coagulation », une plage extraite du second et dernier elpee, « I Hope I Die Here », paru en 2024, ouvre la prestation. Instantanément, les pogps endiablés et les headbangings se déclenchent dans la fosse. La seslist inclut de nombreux morceaux issus de cet opus, dont le public connaît déjà les paroles.

En perpétuel mouvement, les gratteurs libèrent une bonne dose d’électricité. Lorsque Blaythe ôte sa capuche et ses lunettes, c’est pour faire tourner sa longue crinière et se lancer dans un screaming aux paroles incompréhensibles. Lors du titre final, « No Cure Straight Edge Die Slow Fuck You », de nombreux fans tentent d’escalader les barrières, mais le personnel de sécurité veille au grain. Bonne prestation toute en énergie… (page ‘Artistes’ ici).

Setlist : « Forced Coagulation », « Embrace Death », « Laceration Divine », « Don't Need Your Help », « The Final Truth », « Hang Me From The Bible Belt », « Your Children Will Drown In The Burning River », « The Basement Beneath The Fountain », « Parasite (TWO SHOTS) », « No Cure Straight Edge Die Slow Fuck You ».

Après un changement très rapide de matos, place au combo allemand, Elwood Stray. Et la salle est déjà bien remplie lorsque le quintet grimpe sur le podium.

Le drummer possède une excellente technique. En compagnie du bassiste, il forme une solide section rythmique. Et les deux sixcordistes nous réservent des interventions de haut vol. Les parties de chant clair incitent l’auditoire à reprendre les refrains, en chœur.

La fusion unique de metalcore moderne et de hardcore classique, s’apparente davantage au punk qu’au metal, mais enflamme l’auditoire et la maintient en mouvement. Au fil du show, les circles pits s’agrandissent et occupent pratiquement la moitié de la fosse surchauffée. Drôle de coïncidence, mais le titre « No Cure » figure sur la setlist, une » compo caractérisée par de beaux riffs de guitare rappelant While She Sleeps. « Free Falling » lance l’exercice du plus grand nombre de crowdsurfeurs. L’enthousiasme que génère le groupe n’a d’égal que la timidité du public à effectuer des plongeons depuis l’estrade vers la fosse. Le concert s’achève par le fameux « Uncertain Me », au cours duquel le chanteur invite la foule à s’accroupir avant que tout le monde ne bondisse dans tous les sens. Faut dire que, très interactif, il parle un anglais parfait et focalise facilement l’attention des spectateurs.

Elwood Stray a libéré une telle énergie communicative que la barre a été mise très barre haute pour le reste du concert. Un band qui ne fera pas longtemps les petites salles. A revoir d’urgence… (page ‘Artistes’ )

Setlist : « Misery Business » (Paramore song) (enregistré) », « Evolve », « Playing Along », « Trespass », « No Cure », « Free Falling », « Negative »,  

Bodysnatcher embraie. Un quatuor floridien dont le deathcore est susceptible de vous décoller les tympans. Bruts, sévères et lourds, les morceaux remuent les tripes mais sont d’une clarté très appréciable. Le son qu’offre l’Ancienne Belgique est digne de sa réputation, ce qui met parfaitement en valeur les compositions du combo. Kyle Medina, le chanteur, arpente la scène en secouant la tête dans tous les sens et tente à plusieurs reprises de susciter des crowdsurfings. Mais le public préfère se déchainer dans un pit endiablé. La setlist privilégie des extraits de l’Ep 6 titres, « Vile Conduct », paru l’an dernier.

Bodysnatcher nous a réservé un grand moment de hardcore. Point d’orgue de la prestation, « Murder8 » nous parle de personnes disparues, victimes de la drogue (page ‘Artistes’ ici).

Setlist : « E.D.A. », « Behind The Crowd », « Take Me To Hell », « Infested », « Twelve/Seventeen », « Ego Killer », « Black Of My Eyes », « Murder8 », « Say Goodbye », « King Of The Rats ».

Les trois hors d’œuvre ont réussi à faire monter progressivement l’ambiance. La fosse est bouillante comme un chaudron et est prête à accueillir la tête d’affiche, Stick To Your Guns.

La salle est plongée dans l’obscurité, alors que « Take On Me » de A-Ha est diffusé dans les enceintes. Le tube norvégien cède ensuite le relais aux accords de « Against Them All », composition qui clôture habituellement les concerts du groupe californien. Un contrepied bien senti pour entamer le show. Le band est venu défendre son dernier opus, « Keep Planting Flowers », sorti ce 15 janvier, trois ans après « Spectre ». D’ailleurs la pochette de l’elpee est représentée sur une toile tendue en arrière-plan.

Stick To Your Guns donne tout ce qu’il a dans le ventre pour un public gonflé à bloc. Dans la fosse, c’est stagediving et crowdsurfing à gogo. La salle est quasi-pleine, et la foule, survoltée, ne rate pas une seule occasion de chanter à pleins poumons.  La plage d’ouverture du dernier long playing, « We All Die Anyway », a un petit air de « Hard Time » de Cro Mags.

Au cours du show, un des guitaristes se lance dans un crowdsurfing et l’autre prend le micro des mains du chanteur pour permettre à ce dernier de s’exécuter à son tour.

Lorsque des riffs saccadés créent une belle ligne mélodique, c’est pour mettre en exergue les paroles.   

En fin de set, un illuminé allume un feu de Bengale ou un engin pyrotechnique, qu’importe ; mas il le jette sur le sol et une grosse fumée noire commence à s’élever. Heureusement, le personnel de la sécurité intervient et éteint le foyer. Ce qui a quand même déclenché une grosse panique lors du dernier morceau, « Nobody ».

Au bout de 50 minutes, le concert prend donc fin. Un peu court mais excellent !

Setlist : « Against Them All », « Severed Forever », « Such Pain », « What Choice Did You Give Us ? », « More Than A Witness », « Amber », « We Still Believe », « Invisible Rain », « What Goes Around », « Nothing You Can Do To Me », « Keep Planting Flowers », « We All Die Anyway », « Spineless », « Married To The Noise », « Nobody ».

(Organisation : Live nation et Ancienne Belgique)

lundi, 17 février 2025 17:15

L’enfant sauvage de BATZ…

Le groupe électro BATZ (Franck Marchal et Sébastien Moreau), signe son retour avec « Wild Child », un single puissant et hypnotique, une odyssée électro envoûtante, entre mystère et intensité à découvrir en single et en clip. Après avoir marqué les esprits avec leur album « Red Gold Rush », il y a un peu plus d’un an, BATZ nous invite à un nouveau voyage sonore et visuel. Porté par des synthétiseurs analogiques et des guitares résolument rock, BATZ joue ici encore avec les atmosphères cinématographiques (on entend même dans le clip des extraits de dialogues de films). Le beat devient rapidement hypnotique et les nappes créent un climat immersif, un terrain de jeu pour l’imagination et l’évasion, annonçant une direction musicale plus pop. Le clip a été réalisé par Sébastien Moreau et produit par Franck Marchal, un véritable court métrage d'anticipation à l'atmosphère envoûtante.

Le duo électronique a su imposer sa signature sonore unique dès son premier album « Red Gold Rush ». Inspiré par des artistes comme Vangelis, Giorgio Moroder, John Carpenter, Depeche Mode ou Jean-Michel Jarre, le duo convoque les synthés analogiques et des boîtes à rythme vintage à travers des titres immersifs et largement cinématographique.

Dans la vidéo, un enfant, plongé dans une nature luxuriante, évolue seul dans un monde sauvage et mystérieux. Mais est-il le dernier survivant d'une humanité éteinte ? Ou s’agit-il d’une autre planète, quelque part au-delà de notre système solaire.

La vidéo de « Wild Child » est disponible ici

 

 

Marylène Corro a sorti son premier elpee, « Crossover », ce 24 janvier 2025. Ce soir, c’est la ‘release party’ qui se déroulera au Witloof Bar du Botanique. Et le concert est sold out.

Son cœur balance entre sa Belgique natale (elle est originaire de Mazy, un village issu de Gembloux) et le Chili, pays de son père. Comme elle, la musique qu’elle interprète de sa voix chaleureuse, chemine entre les cultures, les pays et les sonorités. Séduite tant par les rythmes latinos, le jazz manouche que par les racines du jazz, de la soul, du blues et du funk, mais également de la cumbia, salsa et autres styles latinos, elle interprète ses chansons, dans la langue de Shakespeare. Elle a également enregistré plusieurs standards de jazz qui lui tiennent à cœur en compagnie du talentueux contrebassiste Ray Parker. Elle a côtoyé la chanteuse de folklore colombien Mirabay Montoya Gómez à Medellin. Et a beaucoup voyagé, notamment, en Amérique du Sud. En Colombie, bien sûr, mais également, en Argentine et au Chili pour y retrouver sa famille. Elle a participé à l’émission ‘The Voice Belgique’ en janvier 2018 ; et on en n’oublierait presque qu’elle est passée par le barreau de Bruxelles pour défendre les réfugiés et les étrangers.

Il y a un petit changement ce soir au Witloof Bar, le podium a été déplacé au centre de la salle entre les 4 piliers sous les magnifiques voussettes en briques (là où le son est le meilleur) permettant aux spectateurs de mieux voir les artistes en cernant le podium, alors que la table de mixage a été installée à la place de l’ancienne scène.

Le supporting act est assuré par un troubadour bruxellois répondant au pseudo de Zaïmoon (page ‘Artistes’ ici).

Ce conteur moderne nous entraîne à travers les ruelles de Bruxelles. Ses histoires pleines d’humour vous font découvrir la ville qui l’a vu grandir. Entre pluie, bars, drogues et dragues lourdes, on y découvre une ville multiculturelle, pleine de vies, de soirées arrosées et de souvenirs bercés sous une nappe de gris. Ses chansons il les décrit comme suit : ‘C’est une histoire de rap, de rumba et de Duvel. Le genre d’histoires qu’tu croises dans les bars de Bruxelles. Elle raconte la rencontre entre deux amants. Qui s’aimèrent deux hivers, mais seulement un printemps.’

Barbu, coiffé d’une casquette et armé d’une gratte semi-acoustique, il possède une belle voix.

Issu d’une famille éparpillée, un peu cosmopolite - à la fois autrichien, slovaque, français, argentin, russe, polonais, il puise dans ce passé pour nourrir ses textes. Il rend même hommage à sa grand-mère russe en interprétant une chanson dans cette langue. Son auto-dérision à la belge est à prendre au second degré. Caractérisées par un flot verbal puissant et judicieux qu’il accélère à sa guise, ses vannes font mouche. Son slam exprimé dans la langue de Voltaire est véhiculé, tour à tour par du rap, du r&b ou de la rumba. Il demande au public de l’accompagner au chant. Une chouette première partie qui a bien chauffé la salle pour la tête d’affiche. Il avait abandonné ses cédés au bord de l’estrade qu’il échangeait contre une petite contrepartie au gré de la générosité des donateurs…

Sur les planches, Marylène Corro, vêtue d’une longue robe multicolore, est soutenue par trois excellents musicos : la guitariste Carla Pusceddu, la bassiste Léa Kadian et le drummer Hadrien Pierson.  

Le set s’ouvre par « Chaos », un extrait du nouveau long playing, Marylène semble impressionnée par la présence d’un public nombreux. Veloutée, sa voix glisse délicatement sur les tympans tout au long de « Lish ». Cette voix, mais aussi les chœurs frôlent ici la perfection.

Et pour pimenter le refrain, elle a recours à un zeste d’espagnol (NDR : la vidéo a été tournée dans le métro).

« Leave » est une chanson qu’elle a écrite, seule, lorsqu’elle était dans le creux de la vague. Elle était alors en la compagnie de Carla et de Joëlle. Leur présence l'avait incitée à de nouveau composer.

"Good vibes" traduit le désir de ne plus accepter que les ‘bonnes vibrations’… et ‘bye bye’ les relations toxiques.

Tout en harmonie vocale, « Flavour », titre maître du premier Ep, est sculpté dans le funk. Halehan vient épauler Marylou au chant pour un petit dessert au chocolat : un « Brownie ».

Marylène signale que « Resistentia » raconte l’histoire d’un combat de réfugiés et parle notamment de son papa chilien qui a fui le régime du Général Pinochet. Le morceau est interprété en anglais et en espagnol. Et plusieurs amis montent sur les planches pour participer à un magnifique chœur gospel a cappella.

Une seule reprise : le « Little Things » de Jorjja Smith.

Et elle clôt ce superbe concert par « You shine », avant d’accorder en rappel, « Express your shape »

Marylène n’est plus inscrite au barreau de Bruxelles, mais elle continue sa lutte à travers ses chansons. Elle a plusieurs cordes à son arc puisqu’elle chante dans d’autres groupes de jazz, se produisant régulièrement à Music Village…

Setlist : « Chaos », « Lish », « Good Vibes », « Flavour », « It’s Not Gonna Work », « Heartbeath », « Not In My Name », « Leave », « Brownie », « It’s Not Too Late », « Resistentia », « Talker », « Little Things » (cover), « You Shine ».

Rappel : « Express Your Shape »

Rappel : « Your Shape » 

(Crédit photo : Olivier Smeeters)

(Organisation : Botanique) 

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