Les ravissements de Maud Lübeck

En mars 2023, Maud Lübeck est invitée par Ghislaine Gouby, directrice des Scènes du Golfe à Vannes, pour une carte blanche lors du festival ‘Les Émancipéés’. Cette année-là, pour la première fois, se déroulent ‘Les ravissements’, quatre rencontres animées par…

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Francofolies La Rochelle 2008 : dimanche 13 juillet

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Troisième jour de festival dans le port. Le festival ‘off’ bat son plein pour le meilleur et parfois pour le pire. La scène principale déçoit, de nouveaux artistes décollent.

Ce qu’on a vu en quelques mots…

Des Bretons : un qui débute le sourire aux lèvres (Maloh) et d’autres qui terminent en se traînant (Matmatah).

Arthur H qui danse chaussé de souliers vernis à talons (‘Nous sommes tous Claude François’).

Un public qui siffle Néry (‘Nous –ne– sommes –pas– tous Claude François’).

Une grande Little.

Un Belge qui squattait toutes les scènes (Sacha Toorop).

Des centaines de personnes qui écoutent Christophe Maé sans payer (non, pas les VIP, des autres).

On n’a pas vu…

Ce qu’Adrienne Pauly avait consommé avant de monter sur les planches, mais ça nous intrigue.

Tôt ..

Heure de table rassasiante à la Motte rouge. A 12h30, Maloh entame son « C’est grave docteur ? » et accroche d’emblée l’attention du public. À 22 ans, le Breton qui a profité d’une blessure pour attraper le manche d’une guitare a trouvé sa voie et la route semble être à lui. Timbre sensible, textes attachants et décalés, les ballades se promènent dans la place rêveuse.

Grandi par un passage au ‘Chantier’ en février, le jeune homme à la Martin profite des applaudissements pour se donner du courage avant de se lancer dans l’aventure du soir. A 21h35, plus de 10 000 personnes l’attendent sur la scène St Jean d’Acre pour un mini-set. La prestation est plus stressée mais l’émotion est également au rendez-vous côté public. Journée coup double.

Retour à la Motte rouge, sous le soleil : la voix sensuelle de Sacha Toroop (Dominique A,…) prend le relais. Tout en nœuds et en univers parallèles, le Liégeois, surtout connu à la guitare, fait ses preuves au micro. Ludéal, un rien trop play-boy n’égalera pas ses deux prédécesseurs.

Ou tard…

Matmatah effectue sa tournée d’adieux… et ils ont bien raison. On attendait un show poignant, on avait envie de regretter leur sortie de scène mais on restera les yeux secs et les muscles à peine dérouillés. Excellents musiciens au réel potentiel scénique, les quatre de Brest s’écartent à peine du service minimum. Le groupe enchaîne les tubes pour secouer la foule et oscille entre humeur joueuse et utilisation sans âme de ressorts efficaces. ‘Ca faisait longtemps que l’Europe n’avait plus été une monarchie’, peu importe le fond et au diable l’Histoire, Matmatah a une réputation contestataire à tenir. Et quand ils entonnent un « Hymne à la Joie » savamment orchestré, c’est la frustration : pourquoi décevoir quand on est capable de ça et de bien mieux? Lors du rappel, du très court rappel, nous étions sûrs d’entendre «  Bande à part » morceau du dernier album, sur la séparation du groupe. Il faudra s’en passer… ; à la place, le tube que nous n’attendions pas : « Salut les amoureux». Un salut à Joe Dassin aurait vraiment été une poignante apothéose… S’il y avait eu un quelconque crescendo. Des adieux, quelquefois, se passent un peu trop bien.

***

C’est cruel un public qui s’ennuie ! ‘Nous sommes tous Claude François’ devait être une grande fête, entre paillettes, amitiés complices et joyeux souvenirs. St Jean d’Acre en a décidé autrement. Le projet sonnait bien sur papier : faire revivre avec des artistes actuels le dernier concert de Cloclo. Il y avait des Clodettes court-vêtues, dont Prisca la 100% authentique, un visuel rétro et plein de bonnes volontés ; mais la transportation virtuelle dans une salle de Lyon le 24 février 78 ne convainc pas. Arthur H, Frank Monnet, Jean Guidoni, Clarika, Adrienne Pauly, Kent, Christophe Mali (Tryo), Sacha Toroop (encore vous ?), Didier Wampas, Saule… La brochette d’artistes est séduisante mais le public réclame des ‘grandes stars’, des ‘grands tubes’ et apprécie peu qu’on lui serve des morceaux qui n’ont pas traversé le temps alors qu’il était venu juste pour agiter les bras sur « Alexandrie, Alexandra ». Néry, chef d’orchestre du projet écourte son medley sous les huées. Didier Wampas, pourtant décidé à faire profiter de son énergie brute échappe de peu à une fracture en se jetant dans une fosse… qui ne le rattrape pas. Et flop ! Oui ça manquait parfois de conviction ou de rythme, mais de là à se montrer si exigeant avant de faire une ovation à Christophe Maé il y a un pas qui n’était pas indispensable à franchir.

***

Le ‘roi soleil’ fait le bonheur des festivaliers intra-muros et de ceux qui écoutent religieusement le concert assis dans l’herbe de l’autre côté de l’estuaire. Dans la cour des dames Little n’en revient pas d’être devant un public, sur une scène des Francos. La toute petite chanteuse, génération MySpace, n’a pourtant pas dû faire l’aumône d’une assistance touffue. De titres en titres, les passants se joignent au noyau de départ, séduits par la voix fluette et sucrée de la chanteuse. Princesse d’une réalité moderne, Little chante le nouveau prince charmant : celui qui n’existe pas ou du moins se cache bien. Entre nuits agitées de débordements éthyliques, et rêves éveillés, la timide bad girl aux multiples clics livre un set qui lui ressemble : doux et mélodieux. 

Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2008-07-13
  • Festival Name: Francofolies La Rochelle
  • Festival City: La Rochelle
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