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Sioen

Un talent en herbe à l'état pur...

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La Maison de la Culture de Tournai était pleine comme un œuf pour accueillir le spectacle qu'An Pierlé avait dû reporter trois semaines plus tôt, pour cause de vilaine bronchite. En première partie, le tout jeune Sioen, flanqué pour la circonstance du violoniste Renaud Ghilbert, a laissé une belle impression. Sioen est Gantois, joue du piano et chante dans la langue de Shakespeare. Il a fréquenté le conservatoire, au cours de sa tendre enfance. Cela s'entend. Mais ce bagage classique, il le met au service de chansons délibérément pop. Des chansons pop, qu'il chante d'un timbre un peu rocailleux, proche d'un Stef Kamil Carlens (ex dEus, Zita Swoon). Par contre, sa manière de plaquer ses accords de piano en les couplant avec ses inflexions vocales me font penser à Peter Hammil. Une technique qu'il utilise régulièrement. Sioen injecte énormément de sensibilité dans ses chansons, des chansons contagieuses, nonobstant un style austère et des compositions qui tirent parfois en longueur. Pourtant, a contrario de son premier album, il est ici accompagné d'un violoniste. Beaucoup trop discret à mon goût, il ne s'est véritablement libéré que lors de l'avant dernier titre du set. Et ce qui me semblait latent a alors éclaté au grand jour : Renaud Ghilbert a eu une formation jazz et est un fervent admirateur de Django Reinhardt. Mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps pour exprimer tout art ? La réponse est simple: un plâtre à l'avant-bras handicapait ses mouvements. Ce qui n'a pas empêché le duo de décrocher un rappel. Pour conclure, s'il est indéniable que Sioen est un talent en herbe à l'état pur, il aurait tout intérêt à s'entourer d'un véritable groupe (NDR : et pourquoi pas un quatuor à cordes ?), pour rendre sa solution sonore plus fluide, plus accessible. Et en particulier sur les planches. Ce qui n'enlève rien, je le répète, à ses mérites…

An Pierlé monte sur les planches, seule, et s'assied derrière son piano sur une grande balle de plastique transparent, siège sur lequel elle rebondit comme un enfant sur un fauteuil moelleux. Très souriante, elle ouvre un thermos pour remplir un grand bol de tisane fumante (NDR : serait-ce une potion de Merlin ?) et en avale une bonne rasade. Un geste qu'elle va reproduire régulièrement, au cours de la soirée Elle s'excuse tout d'abord de n'avoir pu jouer trois semaines plus tôt, dans la même salle, suite à ses problèmes de santé. Elle parle tantôt en néerlandais, tantôt en français, souvent en mélangent les deux, parfois même en Allemand. Une véritable polyglotte, puisqu'elle chante en anglais. Mais surtout, elle fait preuve de beaucoup d'humour. Pourtant, il plane un certain mystère sur ses chansons, un peu comme si on entrait dans un conte de fées. Elle entame son set par " Mud flow ". Limitée à la voix et au piano, cette composition est extraite de son premier album. Et An y montre déjà toute l'étendue de son registre vocal. Qui définitivement me fait penser à celui de Kristin Hersh. Et c'est un compliment ! Passé cette entrée en matière, An fait entrer ses musiciens. Un drummer (Diederick De Kock), un violoncelliste/bassiste (Klaas Delvaux) et son ami et guitariste, Koen Gysen. Et les chansons tantôt romantiques, tantôt terribles, commencent à défiler. Passant de la pop au rock, de la ballade à la musique de chambre, avec une facilité déconcertante. Et pour point d'orgue, " Nobody's fault ", qu'elle chante en duo avec Koen. Bouleversant ! Soudain, An sort de sa réserve et empoigne un accordéon, le temps d'un morceau très enlevé. Puis retourne derrière son piano pour entamer un pot pourri classique totalement désopilant. Elle a beaucoup de charisme et fait reprendre en chœur les " Wouh ! wouh ! " de son " Sing song sally ". A l'issue de cette interprétation, ce même public en remettait encore une couche. Et pour clore le spectacle, la formation s'est lancée dans un morceau de noisy rock, le guitariste puisant joyeusement dans le feedback. Deux rappels, et le public était totalement conquis par sa prestation. Pour preuve, les nombreux albums qu'elle est parvenue à vendre, à l'issue du spectacle, jusque tard dans la nuit. An Pierlé participera aux prochains festivals d'été. Ne la manquez sous aucun prétexte !

 

Sioen

15 years - Too Good to be true - Live and rarities + Best of

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Depuis 2007, soit après la sortie de l’album « Potion », Sioen est sorti des radars. Surtout au Sud du pays. Problème de promo ? Mauvais choix de label ? Probable. Et pourtant, il a encore publié deux albums en 2012 et 2015. Ce chanteur/compositeur a suivi une formation de musique classique à l'Académie de Gand, avant de se lancer dans le pop/rock. En compagnie d’un groupe. Puis en solo. Cette formation académique, il la met au service de ce style musical, en accompagnant sa voix au piano. Un peu à la manière d’un Peter Hammill. Une voix tour à tour douce ou rocailleuse dont il se sert pour communiquer ses émotions qui adoptent naturellement un ton dramatique. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir recours aux arrangements, qu’il soient basiques (guitare, basse, batterie) ou symphoniques (violon, alto, harmonium, saxophone, contrebasse) ; mais le plus souvent minimalistes.

Bref, pour célébrer ses 15 années de carrière, Gentle a décidé de sortir un double cd. Intitulé « Too good to be true », le premier réunit ses compos les plus notoires. Dont le titre maître, évidemment. Et le second, des enregistrements immortalisés ‘live’, des raretés ainsi que des inédits. On y retrouve ainsi le violoniste Renaud Ghilbert, futur Absynthe Minded, sur plusieurs plages. Mais également feu Toots Thielemans, le Matangi Quartet, etc.

 

Sioen

A potion

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Ce Gantois est un pianiste très talentueux. Mais sa musique n’est pas toujours facile à assimiler. A cause de sa formation classique, c’est une évidence. Et puis du ton dramatique qu’il imprime à ses compositions. Pour la plupart, des ballades. A travers lesquelles il injecte des émotions très fortes qu'il accentue de son timbre légèrement rocailleux. En outre, il lui arrive régulièrement de tramer ses différentes lignes mélodiques sur une structure complexe, presque prog. C’est la raison pour laquelle il me fait souvent penser à la période de Peter Hammill la plus minimaliste. Et c’est à nouveau le cas sur une bonne moitié des plages de son troisième opus, « A potion ». Encore que sur certaines d’entre elles, le concours d’instruments à cordes (violon et alto) leur confèrent un aspect solennel. Et pourtant, Sioen est capable de concocter des petites perles de pop songs. Et je pense tout particulièrement à « Ready for your love (high) », sorte de croisement improbable entre Coldplay et Travis et du single ‘beatlenesque’ « No contemporary at all ». Enfin, le dernier titre de l’elpee, « I play a song for you », emprunte un style cabaret (Tom Waits ?) qu’on ne lui connaissait pas. Toute une série d’instruments inhabituels pour l’artiste, font d’ailleurs ici leur apparition, dont un harmonium, un glockenspiel, un sax ténor, une contrebasse et un saxophone. Et ma foi, cet exercice de style est particulièrement réussi. Dommage d’ailleurs que Frederik ne se soit pas risqué davantage dans cette voie. Elle lui va comme un gant ( ?!?!?)…

 

Sioen

Ceci n’est pas un film (Dvd + CD)

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Mis en scène par Chritina Vandekerckhove, « Ceci n’est pas un film » immortalise le concert du 5 mars 2005 accordé au Kopergietery de Gand par Sioen et son groupe. Un set pour lequel la formation avait reçu le concours d’un trio de musiciens à cordes et épisodiquement d’une choriste. Particulièrement en forme, Frédéric Sioen y propose 16 titres issus de ses albums « See you naked » et « Ease your mind » ; mais le Dvd inclut également un dessin animé, des interviews, des vidéos, des sessions studio et un détour – non dénué d’humour - par les coulisses. Parfois filmés en noir et blanc. Parfois fondus avec d’autres prestations ‘live’. A l’instar de « Too good to be true », accordé lors du dernier festival de Werchter. Un moment de pure magie ! Ou de « Sleeping beat », au cours duquel Toots Thielemans est venu donner un petit coup d’harmonica. D’abord lors de la dernière édition du Folkdranouter, et puis en studio. Mais le plus intéressant procède du style particulièrement ample développé par Sioen tout au long de sa prestation. Capable d’osciller de la pop au funk, en passant par le prog (NDR : tout naturellement celui du Vandergraaf Generator), le flamenco, le jazz et le classique, Sioen peut également compter sur une équipe d’excellents instrumentistes, même si la palme revient au violoniste John Baert qui est parvenu à remplacer - et ce n’était pas du tout cuit - le talentueux Renaud Ghilbert parti chez Absynthe Minded. Et le cd reproduit tout simplement le concert en audio.

 

 

Sioen

See you naked

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L'an dernier, je vous avais chroniqué la démo de ce jeune auteur/compositeur/interprète gantois. Une démo qui laissait augurer un futur chargé de promesses. " See you naked " constitue son premier véritable album. Un disque pour lequel il a reçu, tout d'abord, le concours de Pieter-Jan De Smet à la production. Et puis de toute une série de musiciens de studio (guitariste, bassiste, drummer, etc.) ; sans oublier son fidèle violoniste Renaud Ghilbert. Ce qui est un profond changement, puisque sur cette fameuse démo, Sioen s'était limité au chant et au piano. Sur les 10 fragments de cet opus, seule la dernière plage, " Summertime ", opte pour le format minimaliste. Un peu comme pour rappeler que la structure de base de ses compositions repose sur ces deux principes. Et puis peut être également, et dans une moindre mesure, " Too good to be true " et " Souvenir ". Parce que la présence du violon est vraiment discrète. Ce sont d'ailleurs les chansons les plus mélancoliques de l'elpee. A la limite dramatiques. Des émotions très fortes qu'il parvient toujours à communiquer de son timbre légèrement rocailleux. Le reste de l'elpee se révèle beaucoup plus éclectique et même parfois surprenant. Mais toujours aussi mélodique. Depuis le titre maître, qui mêle habilement groove et chœurs, à l'excellent " Boom ! ", sur lequel une basse pulsante, un zeste de guitare torturée et le piano électrique de Sioen swinguent à la manière de chez Tortoise (NDR : mais avec le chant en plus), en passant par " Motorboat ", souligné d'arrangements 'motown', " Cruisin' ", fruit de la rencontre entre la rumba, le classique et le rythm'n blues, le 'dEusien' " Wild wild west ", " Shy ", valse conduite par un accordéon musette et une contrebasse, et le léger et allègre " Another ballad ". Et s'il manque encore un petit quelque chose à Sioen, il faut admettre qu'il est sur la bonne voie pour devenir une valeur sûre de la scène pop/rock belge (et pourquoi pas internationale). Suffit de lui laisser encore un peu le temps de mûrir…

Sioen

Sioen

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Sioen est un jeune auteur/compositeur/interprète gantois. Il joue du piano. Avec virtuosité. Pas étonnant lorsqu'on sait, qu'au cours de sa tendre enfance, il a fréquenté le conservatoire. Il chante également. Dans la langue de Shakespeare. D'un timbre légèrement rocailleux, proche de la dEUS connection (pensez à Stef Kamil Carlens, Rudy Trouvé et bien sûr Tom Barman). Et ce bagage, ma foi semi classique, semi baroque, il le met au service de la chanson pop. Des chansons pop dont les très belles mélodies sont empreintes de douce mélancolie. Avant d'enregistrer ce premier opus, Sioen a été plusieurs fois lauréat de concours organisés dans le nord du pays ('Debuut rock', 'Oost Vlaams rock circuit', etc.). Ce qui lui permet aujourd'hui d'y jouir d'une popularité certaine. Ses émotions ? Il les communique à travers les accords de son piano. Tantôt syncopés, profonds, plaqués, graciles, mais toujours sonores, ils affrontent constamment des changements de rythmes. A un tel point que lorsque les inflexions vocales épousent ceux de son instrument, il me rappelle Peter Hammill. Plus prog encore, son aisance à aligner les notes était le signe distinctif d'un certain Keith Emerson, lorsqu'il sévissait encore chez Nice. Si, si, souvenez vous de la cover du " Hang on to a dream " de Tim Hardin, que le groupe était parvenue à magnifier. Le seul reproche qu'on pourrait adresser à Sioen, c'est que limitées à son instrument et à sa voix, les chansons finissent par se complaire dans l'austérité. Et je suis convaincu qu'entouré d'un véritable groupe ou d'un quatuor à cordes, Sioen pourrait faire un malheur ! Et ce serait pour son bonheur. Une chose est sûre, il est à suivre, de très près…