Après avoir fait trembler les dancefloors des salles de concerts et des festivals, à l’aide de leur excellent premier opus « Bring It On », paru en 2006, les Courtraisiens de Goose ressortent la grosse artillerie. Il aura néanmoins fallu attendre quatre années avant que le combo ne décide enfin de sortir un nouvel elpee. Faut dire qu’au cours de cette longue période, leurs périples, accomplis à travers le monde, se sont essentiellement concentrés sur leurs DJ sets. On se demandait même si le groupe belge n’avait pas tiré, définitivement, un trait sur ses propres compos. Donc, pour rétablir une certaine crédibilité, il était donc temps de concocter une nouvelle plaque. Sauf que question crédibilité, Goose devra repasser. Si on avait le droit légitime d’espérer des tubes ‘hype’ tels que « British Mode » ou même « Bring It On », il semble que ce soit la ‘hype’ qui ait dépassé les nordistes. Cet elpee était tellement attendu (surtout en Flandre) que la déception n’en est que plus grande. Forcément, lorsqu’une œuvre puise ses influences majeures, chez Moroder, Vangelis ou même Philip Glass, on est en droit d’espérer des morceaux qui tiennent la route. Malheureusement, dès l’entame, on a droit aux synthés et aux beats massifs qui font saigner les oreilles. Et dès que la voix peu glorieuse de Mickael Karkousse s’aventure sur « Can’t Stop Me Now », on a surtout l’envie de lui répondre ‘Yes ! You can stop now !’ Goose n’y est pas. Même son duo échangé en compagnie de Peaches, sur le titre d’ouverture, passe complètement à travers. Et il laisse présager le pire… Un bon point quand même : la pochette. Très belle, elle est signée Storm Thorgerson, photographe qui a également consacré son art pour illustrer celles de The Mars Volta et même du Pink Floyd. Excusez du peu !
En général, chez les ‘hypes’, le second opus se solde souvent par un échec. Et « Synrise” en est une parfaite illustration. En espérant que Goose puisse s’en relever dignement…