Metronomy nous avait régalés en accouchant de leur excellent second opus, « Nights Out ». C’était en 2008. Une merveille pop/électro aux sonorités racées tellement évocatrices qu’il était impossible de passer à côté de cette œuvre. L’Anglais Joseph Mount, tête pensante, accompagné de son cousin Oscar Cash, sont désormais responsable d’un des plus grands disques de cette année. Transformé en quatuor pour l’occasion, le combo délivre « The English Riviera », le tant attendu troisième opus considéré par Mount comme ‘La rencontre entre Daft Punk et les Eagles’. En s’intéressant de très près aux enregistrements des 70’s, ce dernier a clairement dicté la tournure de ce disque. On ne s’y méprend pas à l’écoute de « We Broke Free » titre d’ouverture après l’intro éponyme, captivante, laissant les oreilles dans un état léthargique et rêveur. « The Look » change de ton et fait vibrer les pieds par sa rythmique guillerette et constante. Un hymne pop bondissant à la production extraordinaire. Autre point fort, « The Bay » s’offre comme un tube addictif d’une instabilité jouissive. Basse funk, claviers rétros et beat démentielle, on plonge la tête première. Enfin, la traversée de l’English Riviera se termine en beauté par « Love Underlined ». Symphonie aux allures nu-disco. Avec en guise d’ecstasy, une basse frissonnante qui relève du génie.
A l’instar d’un LCD Soundsystem, Metronomy fait partie de ces groupes capables de pondre trois grands albums. La différence c’est que Joseph Mount & Co n’a pas encore parlé de retraite. C’est une excellente nouvelle, car des disques de cette trempe, on en demande encore !