La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Malice K sur les ondes…

Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…

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Various Artists

Un autre monde est possible

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Plantons le décor. L’association Attac s’est spécialisée dans la lutte au capitalisme sauvage par son soutien à divers projets socio-économiques dans le monde entier et par l’organisation de colloques et autres manifestations. Elle profite de son cinquième anniversaire d’existence pour proposer un produit hybride qui présente ses actions militantes en vue de les faire connaître au plus grand nombre. Celui qui achètera ce disque aura droit à divers travaux photographiques illustrant le propos, une série de textes fournis par des philosophes contemporains (dont Noam Chomski et Naomi Klein pour citer les plus connus) et bien entendu une quinzaine de titres fournis par des pointures du rock, du reggae, de l’électro et de la world music. Beaucoup d’inédits de fort bonne facture sont compilés pour la circonstance. Asian Dub Foundation et Zebda se fendent d’une reprise ‘pêchue’ à souhait de « Police on my back ». Femi Kuti est présent avec un excellent titre ‘live’ qui rappelle la bête de scène qu’il incarne. Emir Kusturica et son groupe interprètent « Lost in the Supermarket », le classique des Clash rendu ici dans une version balkanisée complètement déjantée. Grandaddy fournit un fort beau et émouvant « Wives of Farmers ». Moby prouve qu’il est capable de faire autre chose que de sampler des vieux indiens, en nous réservant un morceau tout simple, à la Joy Division, qui dépasse de loin tout ce qu’il a produit ces dernières années... Bref, les oreilles trouveront ici de quoi passer un bon moment ; et les esprits curieux pourront s’instruire sur ce qu’on appelle l’altermondialisation tout en faisant un achat ‘utile’, puisque les recettes du disque sont destinées à financer les projet d’Attac.

Various Artists

Unity – The Official Athens 2004 Olympic Games Album

Justine Hénin a remporté une médaille d’or : bravo ! Dommage qu’à la maison, elle écoute Céline Dion… Si elle jetait une oreille attentive à cette compile spéciale JO, elle apprendrait pourtant qu’il existe des artistes bien plus recommandables que Madame Titanic : Timbaland, Roots Manuva, Keziah Jones, ‘Briano’ (sic) Eno, Public Enemy,… Tous ont joué le jeu de la chanson dédiée aux dieux de l’Olympe, à chaque fois en duo. Cela donne d’étranges rencontres (imaginez Justine contre Kim Gevaert sur la piste d’athlétisme) : Trevor Horn et Tarkan (pour l’hymne officiel), Alice Cooper ainsi que Xzibit, et bien d’autres mariages contre nature qui pimentent cette compile 16 titres. Rien d’ahurissant, cela dit : beaucoup de soupe FM (Sting et Maroza, Tiziano Ferro et Jamelia, Destiny’s Child et will.i.am des Black Eyed Peas) pour peu de bonnes surprises (cfr plus haut). C’est souvent le cas de ce genre de disque, vite emballé pour une consommation immédiate (après les quinze jours des JO, qui l’écoutera encore ?). Dommage que Björk, qui pourtant chantait à la cérémonie d’ouverture, ne soit pas de la partie. Sûr qu’en la voyant, Justine a dû faire de gros yeux. Mais dans quatre ans (et c’est la seule question qui nous importe), sera-t-elle toujours au top ?

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VGM Mix Tape Vol. 8

« VGM » signifie « Video Games Music », autrement dit de la musique non pas de jeux vidéos, mais dont la création s’en inspire. Pour désigner ces morceaux électro plein de bleeps de Pac Man et de BPMs Mario Bros, on emploie davantage le terme « chip tunes ». Un genre qui commence à s’étendre, et qui rassemble toute une communauté de cyberfreaks aux pouces déformés par l’usage intensif du joystick. Pour ces types restés coincés à l’âge anal, qui jouent toujours à « Space Invaders » et « Donkey Kong » (le fameux « retrogaming »), l’idée de faire de la musique à partir de leurs jeux préférés semble tout à fait normale. Le pire, c’est que ça marche : la plupart des titres ici compilés s’écoutent ainsi avec plaisir, même si sur la longueur on frise la crise d’épilepsie… Sur la pochette arrière du disque trône la panoplie complète de ces bonnes vieilles consoles qui ont bercé notre enfance : du Commodore 64 à la NeoGeo, toutes sont susceptibles, dans les doigts des mélomanes les plus experts, de se changer en instrument de musique à part entière. Nintendo a même inventé un logiciel de création musicale pour son Game Boy, que l’on utilise dès lors comme un mini-séquenceur : Alec Empire, paraît-il, en est dingue. Mais à part lui, il faut dire qu’aucun adepte des « chip tunes » n’est encore vraiment connu : Komputersgurl, Hi-Score, Produkt, Eight By, Goto80,… Derrière ces pseudos barbares se cachent sans doute de jeunes adultes encore boutonneux qui se rêvent en Aphex Twin de la Sega Megadrive… C’est un peu vain et régressif, mais plutôt drôle et réussi. Pour plus d’infos : www.vorc.org

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Anticon Label Sampler : 1999-2004

On l’a déjà répété plusieurs fois en ces pages : Anticon est un des labels hip hop les plus novateurs de ces dernières années, à l’instar de Lex, Mush ou encore Def Jux et Big Dada. L’un des rares à redéfinir le rap à l’heure du tout numérique, proposant une alternative électro-post-rock rafraîchissante aux gimmicks FM d’MTV et du « Snoop Fizzle Televizzle ». L’un des seuls à retracer de A à Z la cartographie d’un genre qui s’enlise dans la surenchère et la suffisance marketing. Chez Anticon, un nouveau rap émerge : moins couillon, plus défricheur, blanc de chez blanc mais foutrement essentiel. Qu’il s’acoquine de l’électronica la plus warpienne (Themselves, Alias, Jel), de breakbeats plus proches de l’indus que du rap musclor gonflé aux billets verts (Sole, Deep Puddle Dynamics) ou d’un folk/blues à taille humaine d’une fragilité salvatrice (Why ?, Sage Francis), Anticon s’avère une oasis d’inventivité dans un désert rap où les rapaces de l’industrie se chamaillent, jusqu’à l’agonie. A l’écoute de cette compile retraçant l’histoire du label depuis 1999 (33 morceaux mixés sans temps mort), le B-boy lambda prendra sans aucun doute une claque, et ses certitudes en la matière d’être chamboulées à vie. Voilà du rap qui devrait être remboursé par la mutuelle, tant il fait du bien aux neurones et aux guiboles. Une introduction indispensable à l’univers d’Anticon, d’autant qu’elle se monnaie seulement 7/8 € chez tous les bons disquaires... Buy or die !

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Beneath The Surface Volume 1 – A Bella Union Sampler

Bella Union est un de ces labels dont on attend avec impatiemment chaque sortie discographique, tant son catalogue croule sous les perles folk/americana/indie. Pour les néophytes, cette compile s’avère donc une parfaite introduction, d’autant que ce genre de sampler se vend toujours à un prix « découverte », bref démocratique. Si The Autumns pêche par pompiérisme (du rock ampoulé à la Veils : sortez les violons), The Dears arrive de suite à point nommé pour relever le niveau : du piano, des cuivres et des cordes, et le fantôme de Lee Hazlewood qui guette. A l’arrivée ces Dears nous sont déjà très chers, sur la foi d’un seul titre. Laura Veirs, elle, pourrait bien être la révélation de l’année, tant son folk irradie d’une mélancolie cajoleuse : ses albums sont des splendeurs, à écouter toutes affaires cessantes. On en dira autant des Czars, toujours magnifiques dans leur rôle sur mesure de ‘bourreaux des cœurs de bars louches’, et de Trespassers Williams, du slowcore comme on l’aime, bref nocturne et berceur. Mais Bella Union ne limite pas à du folk-rock crépusculaire capable de jouer avec nos nerfs avant de nous étreindre : c’est aussi du hip hop blanc-bec à la Lex/Anticon (Josh Martinez), du math-rock enjoué (Mandarin) et du post-rock romantique (Explosions In The Sky, superbe). Une certaine vision de l’Amérique profonde, qui joue de la bonne musique au lieu de voter Bush, qui tente de survivre malgré l’ennui ambiant. Un collectif de maquisards, qui résistent à la médiocrité : un label à surveiller du coin de l’œil, les prochaines quatre années.

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Blues harp meltdown Vol. 2

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Nous sommes en août 2002, à Santa Cruz, en Californie. Au club ‘Moe's Alley’. Maître d'œuvre, l'harmoniciste Mark Hummel organise ses rencontres de souffleurs baptisées ‘Blowout’. En 2000, ces rencontres avaient débouché sur le premier volume du « Blues Harp Meltdown ». La session de 2002 alimente donc le deuxième tome. Elle bénéficie de nouveau du concours de R.J Mischo et de Gary Smith ; mais pour la circonstance également de Johnnie Dyer, Gary Primich, Annie Raines & Paul Rishell. En quelque sorte, un tour des USA de l'harmonica avec, pour invité, le guitariste français Frank Goldwasser alias Paris Slim. Mark Hummel est bien entendu de la partie. Flanqué de ses Blues Survivors. Pour assurer le backing band.
 
Le premier disque laisse R.J Mischo à la manœuvre. Aujourd’hui établi sur la West Coast, l'homme de Minneapolis est en forme. Le souffle puissant, il interprète son "Telephone blues" de fort belle manière. Paris Slim prend le premier solo, suivi de Charles Wheal, le gratteur des Blues Survivors. Pendant tout ce temps, Mischo est déjà occupé de s'époumoner. Sûr que RJ met déjà la pression sur ses collègues en présence ! Il s’acquitte ensuite d’un instrumental lent, de son harmo chromatique, à la Georges Smith. Du bien bel ouvrage ! Les mêmes musiciens restent en place pour seconder Gary Smith dans sa version du "You can't hurt me no more" de Nick Gravenites, imprimé sur le rythme de "Help me". Frank y signe un nouveau solo parfait. Gary chante avec ravissement l'histoire d’une "Story telling woman". Il joue subtilement, à la manière de Little Walter et de James Cotton, ce Chicago blues bien lent et brûlant. Gary termine par un exercice de style brillant sur l'instrumental signé Little Walter, "It ain't right". Une performance de très haut niveau ! Paris Slim accomplit la suivante pour l’"All these blues" de Dedric Malone. Il est bien à l'harmonica. Le tempo évoque Albert King. Franck chante correctement et n'a surtout pas à rougir de son exercice de souffle, pendant que Charles Wheal peut enfin se libérer aux cordes. Mark Hummel vient alors diriger ses musiciens pour trois plages. Soutenu par June Core, le drummer de Charlie Musselwhite, et Wheal à la jump guitare, "Seven nights to rock" libère une fameuse dose de swing. Le rythme à la Elmore James envahit le fantastique "I'm gone". Tout est parfait : le rythme, la voix, l'harmo et la slide de Paul Rishell. Mark termine par une longue version du "Love shock" de Little Sonny. Elle prend le temps de se développer avant d'éclater littéralement. Hummel s’y révèle très productif sur le chromatique. Ce premier Cd se termine par "Nothing but the devil", un très long blues lent tiré des swamps et composé par Jay Miller. Une parenthèse saturée de sensibilité. Paul Rishell est au chant et à la guitare, Annie Raines souffle dans l'harmonica comme Big Walter Horton.
 
Ce sont les mêmes qui introduisent le second morceau de plastique, par trois plages issues de leurs plumes. Pour la circonstance, il sont entourés des Blues Survivors. J’en retiendrai surtout le vigoureux exercice instrumental d'Annie sur "Annie's rocker". Elle ne s’y accorde aucun répit mort pour reprendre sa respiration. Quel souffle ! Originaire du Mississippi, (NDR : tout comme Muddy, il vient de Rolling Fork), le vieux Johnny Dyer est ici le seul harmoniciste de couleur. Il se consacre à un répertoire entièrement voué au Chicago blues urbain ; et en particulier à "Everyting's gonna be all right" de Little Walter, "Mojo boogie" de J.B Lenoir, ainsi que "Long distance call" et "Blow wind" de Muddy Waters. Ce vétéran est toujours aussi sémillant ; particulièrement sur "Mojo boogie". "Blow wind" reçoit un traitement de shuffle. Johnny chante mais c'est Mark Hummel qui joue l'harmo. Pour clôturer ces sessions, le Texan Gary Primich monte sur les planches, suivi des Survivors et de Paul Rishell à la guitare. Il s'acquitte d'un répertoire très éclectique. Nous reconnaissons de suite ses coups d'harmo comme autant de griffes. Dès l'intro du "Real gone lover" de Danny Bartholomew, Charles Wheal se révèle très efficace aux cordes. La machine swingue le tonnerre. Gary chante avec passion "Can't stand you when you're drinking", un blues lent écrit par Jeff Turmes. Le solo est un des meilleurs moments du double album, tant il est vécu. Tout le feeling de l'artiste transpire dans ces instants. Primich nous réserve encore un tonique "Playgirl" de Smiley Lewis. Je vous recommande chaudement cette excellente collection d'harmonica blues !

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Broadcast international

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Et nous voilà reparti pour une compile de label. Impression de déjà-vu... Ce qui démarque celle-ci, c’est que sur les 6 groupes présents, 3 n’existent déjà plus (Maria Blonde, To What End et K-Word). La compile posthume, très drôle. Bon, chacun des groupes se fend de 2 titres. Autre curiosité, la provenance des bands : Allemagne, France et States. L’Allemagne représentant le punk rock mélodique avec Alien 101 et May Sixteen; les States, le post hardcore tendance ISIS et la France l’émo-rock dans la lignée de Chokebore. L’ensemble sonne comme les groupes de vos potes au lycée. Y’a du boulot, mais qui sait ?....

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Dirty Dancing – Collection 01 selected & mixed by CosyMozzy

Les soirées Dirty Dancing du Mirano Continental sont devenues, au fil de ces derniers mois, le rendez-vous incontournable de la faune chic et branchée de Bruxelles. Vive La Fête, Felix Da Housecat, Zoot Woman, Detroit Grand Pubahs, Chic,… Les stars du trash & glam s’y produisent avec la morgue nécessaire pour faire vivre la flamme eighties. C’est le concept maison, et ça marche ! Chaque samedi soir on s’y bouscule pour y danser sur le meilleur de l’électro, du disco et de la new wave, grâce aux talents conjugués de Cosy Mozzy, Stephen, Mandrak et Lukas ‘Master’ Mooks, les DJ’s résidents. Sur cette première compile Dirty Dancing on retrouve les classiques de leurs sets déjantés : « Some Velvet Morning » de Primal Scream (une cover du hit de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra), « I Like It Dirty » de Sweatshop, « The End » de John Carpenter (le cinéaste, adulé par les techno-pères de Detroit), et Aphex Twin, Slam, Chelonis R. Jones (entre Romanthony et Felix),… Le tout dans une ambiance ‘so eighties’ ; bref pleine de nappes de synthé et de murmures sexy, sans oublier le gros beat de rigueur qui plaît tant aux clubbers de la chaussée de Louvain. Un must pour toute fashion victim qui se respecte, et pour les autres une bonne introduction aux soirées les plus chaudes et passionnantes de Bruxelles… pour autant qu’on aime New Order, The Flirts et les bracelets fluos à la John McEnroe.

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Rugged Radio Saturday

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Pour fêter ses six ans d’activisme dans le milieu hip hop, ce label de Montreal a décidé de présenter un mix de ses meilleurs singles mariés avec une bonne poignée d’inédits. C’est DJ Craze, un ancien champion DMC, qui s’occupe d’enchaîner de main de maître ces quelques morceaux de rap cuisiné à la sauce new-yorkaise. Beaucoup de beats réminiscents de DJ Premier, des MC sobres comme des moines et des moments de « turntablism » pur se succèdent tout au long des 50 minutes de cette compile. Tout est d’un fort bon niveau, mais rien ne titille vraiment l’oreille ; la faute à une trop grande uniformité, tant au niveau des beats que des MC. A récupérer tout de même les excellents « 2004 » d’Obscure Disorder, « Under Pressure » de Simahlak (plus Guru que ça tu meurs), l’amusant « Popped » de DJ Serious et le « Felonious Funk » de D-Styles, un bon moment de turntablism. Hormis ces quelques embellies, les artistes présents oublient un peu que le hip hop underground ne doit pas forcément rimer avec ce classicisme un peu vain qui manque d’humanité.

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Dr. Lektroluv – Lektrokuted

Suite des aventures du Docteur Maboul au masque en latex vert : comme d’habitude, notre homme nous sert le « meilleur » de l’electro eighties de ces derniers mois et de l’elektroklash d’il y a 20 ans (cherchez l’erreur) : au début ça part en douceur (The Octagon Man et Sillicon Scally), puis la cadence s’accélère et le pouls s’agite (dès Traffic Signs et son « The Big Fake », plutôt couillon). Il n’empêche que pour cette quatrième compile maison, notre analyste en beats pouet pouet se plante plus d’une fois dans son diagnostic : le « Capataz » de Velodrome frise le ridicule avec ses hurlements à la « Wazaaa ! » (et nous de friser la crise de nerfs), à se demander si la formule, usée maintenant jusqu’à la corde, ne devrait pas faire l’objet d’un bon check-up chirurgical. Restent les morceaux des Liaisons Dangereuses (les ancêtres de Vive la Fête), d’Adult. et de T. Raumschmiere (avec Miss Kittin), qui conservent toute leur splendeur mécanique malgré un voisinage parfois casse-pieds (Francisco, Kitbuilders, Mysterymen). Même si l’on est loin de l’électrocution promise du titre, ces quelques titres suffisent à faire notre bonheur… N’empêche qu’au fil du temps il s’amenuise, et qu’à force on pourrait bien se demander si toute cette vague eighties valait tant de remue-ménage. Après la chaise (électrique), la tombe ?

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Lektroluv 5

Le retour du come-back du type au teint verdâtre, qui tel un Fantômas du BPM balance ses bombes électro sur le dance-floor, avant de disparaître dans la nuit noire et de laisser pantelants des milliers de clubbers au look de tapettes, groggy d’avoir remué des rotules pendant des heures sur une rythmique robotique dont les pires ambassadeurs se nomment Alexander Robotnick, Polygamy Boys et Bangkok Impact. Ouf ! La phrase était longue, comme ce revival eighties : déjà la cinquième compile du Dr Lektroluv, et toujours pas d’essoufflement à l’horizon. Quatorze titres plus furieux les uns que les autres, dont trois mentions spéciales décernées à feu Fad Gadget (« Lady Shave »), les inimitables Telex (« Moskow Diskow » : les deux classiques du lot) et l’irascible David Caretta (« Vicious Game », un « killer track »). Du romantisme aussi, chez Solvent et son « My Radio », très Fischerspooner… Du poumtchak bien militaire, avec Drexciya, STR et Break 3000. Verdict : la contagion continue. Le Dr prescrit à chaque malade atteint du virus eighties de rester calme et surtout de continuer à plier le genou, pour éviter que le sang ne se coagule. A l’apparition de tâches vertes, pas de panique : c’est tout à fait normal. Seul conseil : ne sortir que la nuit, et rejoindre les points de rendez-vous, aisément identifiables… Des types en singlet, portent des lunettes noires, remuent en cadence sur une musique binaire ? C’est là. Ca s’appelle « The place to be », et c’est en quarantaine. La prochaine fois, tâchez d’être plus prudent (c’est ça, de toute façon, ou le microbe garage punk : personne, en fin de compte, n’est à l’abri).

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Driving savage groove

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Au cours des dernières années, Cool Buzz nous a permis de découvrir Drippin' Honey, Sugarcane, les Cuban Heels, T 99 ou encore Tee. Un label néerlandais dont le catalogue nous procure un réel plaisir. Et je ne peux cacher mon enthousiasme lorsque enfin, il brise le silence. Ce recueil est destiné aux nombreux aficionados du blues, en général, et de l’harmonica en particulier. Un tracklist exclusivement réservé à cette collection également baptisée "Cool Buzz Harmonica Posse".
 
D'excellente facture, l’ouverture revient aux Harmony Two Tones, une formation qui recèle une majorité de Belges. Liégeois, Renaud Lesire chante et joue de l'harmonica. Ernesto Zvar se consacre à la guitare et un certain Marc Thijs la batterie. Texan, Guy Forsyth a réservé une plage engagée et curieuse, enregistrée lors de sa dernière tournée européenne : "Guantanamo bay". Guy empoigne son harmo et chante en compagnie de Cheb Amraoui qui lui donne la réplique en arabe. Instrumental, "Slam that hammer" met en exergue l’immense talent de notre Big Dave Reniers national. Dave chante également son "I wonder why". Un blues lent, interprété avec beaucoup de relief et de profondeur devant la guitare de Brother M, la basse de Lazy Horse et les drums de Willie Maze. Un fragment qui pourrait servir de bande sonore à un film d'épouvante. Un moment très agréable à passer au sein du climat lourd et étouffant des bayous. Signé Jimmy McCracklin, "Georgia slop" est ici repris de manière agressive sur le célèbre Bo Didley beat par les Cuban Heels. Qui se sont déplacés flanqués de leur nouvel harmoniciste, Richard Koster, un ancien du Boyd Small Band. Les rideaux se ferment, la lumière décline et le tempo ralentit pour "I wonder who's kissing her now". Un parfum des swamps louisianais se dégage. Les Louisiana Men en sont responsables. Des Bataves, drivés par le chanteur/harmoniciste Hans deVries. Toute jeune et nouvelle formation hollandaise conduite par un certain Big Pete Vander Pluym, les Strikes viennent de commettre leur premier elpee, "Bathroom acoustics", un opus que nous vous présenterons prochainement. Ils évoluent dans un style qui rappelle à la fois les Cuban Heels et les Red Devils. Leur son est brut, primaire. Les Stikes nous livrent ici "Ghetto style". Le Gabriel Hounds adapte le "Stomach ache" de Junior Wells et de Buddy Guy. Ce super groupe de blues hollandais réunit Kim Snelten à harmo, Boyd Small au chant, ainsi que Sander Kooiman (de Drippin' Honey) et Mischa den Haring (de T-99) aux guitares. De la dynamite et un des meilleurs moments de la plaque! Ils se chargent également d’une autre cover : celle de l’entraînant "Climbin' on top of the hill" de Sonny Terry et de Brownie McGhee. Dans la bonne humeur ! Bas Flesseman (de Sugarcane) et Sander Kooiman se partagent ici les parties vocales. Les talentueux Harmony Two Tones reviennent pour dispenser "I want my baby". Une compo empreinte d’originalité, de fraîcheur et de swing, qui bénéficie de la participation du saxophoniste Jan Boekaerts. Bien vite un album ! La cover du "Shame shame, shame" est une autre bonne surprise. A l’harmo, George Reithoofer ‘hoote’ comme Sonny Terry. Il est épaulé par Marc Thijs à la guitare, mais aussi au chant dont il prête ici le timbre exceptionnel. Redoutable, étrange mais finalement excitante, "12 Gauge noose" est une plage commise par les Urban Archievers. Le chanteur/harmoniciste des Strikes, Big Pete v.d.Pluym, y participe. Pour la circonstance, il est rejoint par le guitariste anglais Matt Schofield. Le dévastateur "So low down" de Lester Butler marque le retour des Cuban Heels, mais en compagnie de leur ancien harmoniciste, Ernest Ferkenius. Et le choix de ce titre n’est guère surprenant. L'album s’achève par Big Dave qui se réserve une nouvelle version du "I wonder why". En solo : sa voix, son harmo et quelques percussions. Excellent !

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Friday night live

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"Friday night Live" était une émission de blues diffusée sur KPCC, une radio de Los Angeles. Diffusée tous les vendredis soirs, elle était co-animée par Miss Ellen Bloom et le chanteur harmoniciste local John "Juke" Logan. Cette émission était régulièrement enrichie par des performances ‘live’, accordées en studio. Paru chez Pacific, cet album réunit certaines de ces sessions spontanées. Un disque destiné à financer plusieurs fondations blues. Nonobstant sa diversité de style, il faut reconnaître que cet opus privilégie le blues acoustique à caractère roots. Sous cette forme, cette œuvre nous réserve quelques solides moments. Et je pense tout particulièrement au duo formé par l'harmoniciste noir Johnny Dyer et le guitariste Rick Holmstrom, pour interpréter le "Little girl" de Muddy Waters. Au "Help me spend my gold" de Lightnin' Slim que Lee McBee chante d’une voix extraordinaire, en s’appuyant sur la guitare de Bill Lynch. Au classique "Hoochie Coochie man" que chante Lonnie Brooks avec émotion, pendant que Logan dispense un solo d'harmonica très inspiré. A "I think of you, Babe" que chante le vieux Floyd Dixon, en s’accompagnant au piano. A "One good woman" que Doug McLeod, l'ancien guitariste de John Lee Hooker, chante et gratte, flanqué de l'indispensable Juke Logan et sa musique à bouche. Parmi les rares vocalistes, on retrouve d’abord Lucinda Williams. Elle chante le blues sur "Disgusted". Puis Janiva Magness, qui interprète de son timbre si persuasif, en s’accompagnant de son frottoir, "Good car". Pour la circonstance, elle bénéficie du concours d’Enrico Crivellaro aux cordes, un Italien qui a fait son chemin. Le zydeco est également au rendez-vous à travers le Zydeco Party Band. "Paper in my shoe" implique tuba, violon et l'accordéon de Doug Legacy. Pete Anderson participe à "Working class". Le rock'n'roll n’a pas, non plus, été oublié. Les chicanos Blazers en sont les dignes représentants. Et Manuel Gonzales chante "Come on baby". Parmi les inconnus, relevons la présence de Rich & Maureen DelGrosso. Rich chante et joue de la mandoline, Maureen du piano. Une formule toute naturelle pour aborder le "Get your nose outta my business" de Johnny Young. Chanteuse qui s’est illustrée au cours des sixties, Evie Sands interprète "Fingerprint me baby", soutenue par Juke Logan à l'harmo. Cette intéressante collection s’achève par une interview accordée par William Clarke, en mai 95. Il y raconte tout le bien qu'il pense de son influence majeure : George "Harmonica" Smith. William chante le "Red headed woman" de Memphis Slim. Greg Verginio est à la guitare et Rick Reed à la basse. Cette compile fort intéressante n’est disponible qu’auprès du site de Pacific Blues, au prix modique de 7$.

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Greetings from Eindhoven rock city !

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Depuis le split du monumental 7 Zuma 7, la scène d'Eindhoven, aujourd'hui boostée par un Peter Pan Speedrock plus Motorhead que nature, n'a pas encore trouvé la relève idéale pour faire oublier le Zuma et ses deux albums mega-cultes ! Pourtant, comme nous le prouve cette compilation entièrement consacrée aux combos originaires d'Eindhoven, ce ne sont pas les talents qui manquent en matière de stoner rock, de punk, de rock n' roll graisseux et même de ska. L'occasion de découvrir, le temps d'une plage, des formations aussi prometteuses que The Spades, 69 Charger, Judasville, Tech 9, The Butcher, Payback ou encore Speedking ou Borehole. A noter pour les fans que l'album s'ouvre sur une version ‘live’ inédite du fameux "Ressurection" de Peter Pan Speedrock, enregistrée dans la mythique salle Effenaar, club très célèbre chez nos voisins bataves.

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Greetings From Fargo

C’est l’histoire d’un label unique, dédié aux musiques de l’Amérique profonde : country, americana, folk,… Basé à Paris mais les oreilles tournées vers Nashville, et les pieds dans le Mississippi. On y croise le slowcore cow-boy des excellents Great Lake Swimmers, la pop à stetson de Beulah, la country maussade de Chris Whitley, et le charmant minois de Jesse Sykes. Pourtant, rien ici ne rappelle l’odeur piteuse des saloons : la maison Fargo ne fait pas dans le cliché Lucky Luke, et c’est pour ça qu’on la fréquente assidûment. De White Hassle à Ben Weaver, de John Trudell à Neal Casal, c’est toute l’histoire de l’Oncle Sam qui défile sous nos yeux : celle qu’on ne trouve pas dans les vieux livres d’école, mais gravée au canif sur les bancs de nos parcs d’enfance. Il va sans dire que la plupart des artistes ici présents ont vu leurs albums chroniqués en ces pages : le premier qui retrouve ces articles gagnera ma compile. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer.

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Het Dagelijks Brood

‘Le pain quotidien’ : chez nous c’est une boulangerie pour snobs, on y mange du pain à 100 balles, qu’on tartine de beurre allégé et de chocolat blanc. " Le pain quotidien " du label Volkoren (traduisez : " céréales "), c’est plutôt la country et le folk, et c’est pas mal aussi. Cette compile résume en 10 titres ce que compte leur petit – mais impeccable – catalogue : des excellents At The Close Of Every Day (qui viennent de sortir un live enregistré à l’AB) aux encore méconnus Anderson, avec comme invités vedettes les 16 Horsepower, pour deux titres (le classique " Neck On The New Blade ", et " Sinnerman "). La vraie surprise, c’est le titre d’ouverture, signé At The Close… : dans le genre pop indie, à la Folk Implosion (voire Lemonheads) – on ne les savait pas si éclectiques. Quant à Brown Feather Sparrow, c’est du slowcore comme on l’aime, qui prend aux tripes sans provoquer de bâillements. ME et Anderson ? ME c’est Minco Eggersman, bref le chanteur d’… At The Close of Every Day, qui sort un premier album solo ces jours-ci : de la sad country subtile et tournée vers l’Amérique du Nord, un peu comme The New Year ou les regrettés Spain. Anderson c’est plutôt du Kings of Convenience à la Hollandaise (le vent, les dunes, la beu), mais remixés par Four Tet. Conclusion : ce pain-là, on veut bien en manger tous les jours. Et comme Jésus, propageons la bonne nouvelle : Volkoren, chers fidèles, est un label à chérir au plus vite. Amen !

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Kery James présente Savoir et Vivre Ensemble

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Touché par la vague de terrorisme islamiste, le Mc Kery James, musulman pratiquant, a tenu à remettre les pendules à l’heure. Il tient donc à rappeler que l’islam, religion qu’il a embrassée, est une religion d’amour et d’ouverture ; et n’a rien à voir avec la propagande haineuse diffusée par les nébuleuses terroristes et les intégristes. Ce double album qui réunit la fine fleur du rap français et une chorale arabophone se concentre sur les thèmes familiaux (relations parents enfants), sociaux et religieux. En outre, les bénéfices de « Savoir etc. » seront versés à des associations actives dans le domaine social. Côté musique, l’album se partage entres des plages r’n’b, du rap et les intermèdes chantés du groupe de chant de l’APBIF. Les morceaux r’n’b (« L’enfant », « A toutes les mères ») souffrent de la faiblesse musicale (trop de synthés aux sons un peu cheap). Beaucoup de rap tombent à l’eau : la faute à des MC tellement préoccupés par leur message qu’ils en oublient de donner de l’originalité à leur flow. Retenons quand même l’excellent « Ensemble ». Rien à jeter dans les morceaux du groupe de chant, tant habités qu’un simple beat électro arrive à les habiller. En fin de compte, c’est encore Kery James qui arrive à tirer son épingle du jeu. La conviction qu’il met dans ses paroles inspire le respect et ces propos acérés teintés de mysticisme donnent aux plages atmosphère forte et prenante. Ecouter l’impressionnant triptyque sur la mort et la résurrection (« Elle », « Ya Allah », « Chapitre ») s’avère être une expérience unique. En somme, ce disque aurait gagné à se concentrer sur une rondelle ; il aurait alors fait un excellent album, hautement recommandable de surcroît.

Various Artists

Kranky – Kompilation

La compile à bas prix regroupant un ou plusieurs titres de chacun de ses artistes est devenue une habitude pour bon nombre de labels indépendants. Une opération marketing dont le mérite est d’offrir une vue (écoute) d’ensemble sur un catalogue dont l’auditeur lambda ne connaît pas forcément tous les recoins et pépites. Le label américain Kranky fait donc étalage ici de ses trésors sonores, et c’est une belle caverne d’Ali Baba électro et post-rock : 21 titres, 18 groupes ou artistes, et rien à jeter (ou presque). Et ce constat, mirifique : Kranky vient de sortir coup sur coup plusieurs grands disques, dont on retrouve ici la trace, comme un jeu de piste auditif : « Quiet City » de Pan.American (Labradford), « The Dead Texan » du duo du même nom ou encore « The Soul of the Rainbow and the Harmony of Light » de Growing, chacune de ces plaques étant accompagnées d’un DVD d’images contemplatives, parce que chez Kranky le visuel importe autant que le sonore. Du dub numérique de Loscil et de Strategy au folk suspendu de Charalambides (Tom et Christina Carter, aussi en solo) et de Clear Horizon, ce sampler brasse large et dilate nos oreilles : refuge d’artistes hallucinants, Kranky fait partie de ces labels qui érige la musique au rang d’expérience absolue, de tous les sens. Contemplatif et serein, on s’y sent bien. Et à ce prix-là (7-8€), ça nous fera une visite de gagnée chez le médecin de famille.

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L´Age d’Or de Tricatel

Et si Tricatel était un des meilleurs labels de France et de Navarre ? Malgré sa réputation de refuge pour Parigos excentriques, adeptes du ringardisme rétro-bobo et du yé-yé d’ascenseur, le label de Bertrand Burgalat mérite bien plus que ces étiquettes réductrices, et totalement fausses. Il s’agit bien ici d’une des plates-formes les plus cabotines et cocasses du paysage musical français : on y croise aussi bien le « rap mou » de Michel Houellebecq (oui, l’écrivain) que la soul mayfieldienne de Count Indigo, la variété cabaret chic d’Ingrid Caven que l’électro-pop androgyne de Ladytron, le rock funky d’AS Dragon que les minauderies magiques d’April March. Bertrand Burgalat est le metteur en son de ces improbables rencontres, le Géo Trouvetout magnifique de cette esthétique grand luxe, en rien passéiste. En concoctant cette compile, Tricatel s’impose comme le label à suivre (et à chérir) pour tout amateur de musique décomplexée et chaloupée, loin des canons qui régissent la variété française actuelle et ses quotas de beauferie suffisante. Tricatel, c’est fantastique, et c’est peu de l’écrire.

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La Puissance du Port du Havre

Première sortie du label ‘associatif’ Porc-épic, cette compilation maison regroupe onze artistes/groupes au romantisme échevelé, qu’il soit dépressif ou impulsif, parfois ampoulé mais toujours sincère. Sugar Plum Visions est un trio guitare-piano-batterie dont le rock-jazz théâtral plaira aux amateurs d’An Pierlé et de Kurt Weill : limite grotesque dans son emphase, il se veut addictif (le titre, « Sweet Addiction ») mais ne procure guère davantage qu’une montée d’urticaire. Après le trip-hop gentillet mais bien foutu de Sheraf, Guillaume Tranié ne parvient pas à convaincre avec son style vieille France chabrolienne que ne renierait pas Vincent Delerm… Heureusement, Maarten nous réveille de cet embonpoint mortifère en osant la pop à la Shins, banjo compris. Puis c’est Bamboo 4 Chopsticks, de l’« Eclectik electro pop rock trip » (dossier de presse) sympathique mais un peu branque, bref anecdotique. Le meilleur est pour la fin ; et en particulier Gil et son rock bien ficelé, entre Luke et Les Innocents, et Dirge, bons élèves de l’école Arab Strap/Low. Pour le reste (Ana, Naïma, Pablo & le Do Des Mots Orchestra), on passera cette fois notre tour, sous peine de heurter les âmes sensibles. Quant à la pochette, on hésite : bêtement ringarde ou gentiment surannée ? A vous de choisir… Et de là vous faire une idée sur le disque, puisqu’il y correspond bien.

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Nag Nag Nag

C’est la millième compile electroklash (-punk, -trash, -eighties, au choix) en deux ans, mais c’est loin d’être la pire. Sans doute parce qu’à l’instar des soirées Dirty Dancing (Mirano) et Body2Body (Culture Club) en Belgique, les soirées du club londonien Nag Nag Nag symbolisent ce qui se fait de mieux en électro eighties. Jonny Slut, un des trois gérants du club (avec Fil OK et Jojo De Freq), a donc compilé la crème de la crème question rythmes binaires et glam attitude : Tiga, Radio 4, Adam Sky and Crossover (pour une cover déjantée du « I Am The Fly » des Wire), Swayzak, Electronicat, T. Raumschmiere, Chicks on Speed,… Intitulé « No Wave », ce premier CD enchaîne les tueries dance-floor sans nous laisser le temps de dire ouf : de la bombe non stop, à mettre en boucles pour danser toute la nuit. Le deuxième CD, « New Wave », est lui consacré aux précurseurs du genre : Fad Gadget, The Normal, Devo, D.A.F., Delta 5 et bien sûr Cabaret Voltaire, qui clôture naturellement cette compile par son fameux… « Nag Nag Nag ». Un survol rapide mais jouissif de ce qu’il fallait écouter à l’aube des eighties pour ne pas avoir l’air ringard… encore vingt ans plus tard.
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