François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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Nicolas Alsteen

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samedi, 31 décembre 2005 01:00

History

Le Canada perpétue sa globalisation musicale. Dans des genres variés, courant de l’americana psychédélique (Broken Social Scene), au romantisme exacerbé (The Dears) en passant par Arcade Fire, divination incarnée dans le projet énamouré de Win Butler et Régine Chassagne. Pour le coup, c’est Toronto qui est à l’ordre du jour. En compagnie de Controller.Contoller, quintette électro-rock dansant et vivifiant. « History » ne présente que sept compositions et revêt déjà l’accoutrement d’un album. L’habit ne fait pas le moine mais Controller.Controller fait la chanson. Emmenés par l’étincelante Nirmala, les quatre garçons du groupe marchent au pas, se déhanchent et distordent leurs cordes, tendues entre Sonic Youth et The Rapture. A noter : trois titres expéditifs, insouciants, galvaudant ardemment les codes de la facilité. Les excellents « History », « Sleep Ove It » et « Disco Blackout ». En moins de 25 minutes, la messe et dite. Elle sera redite. Controller.Controller ne prêche pas dans le vide. L’Europe attend sagement ces pépites électro-disco-rock décapitées à grandes tranchées de cutter (cutter ?). « History » ou le début d’une genèse à classer entre Pretty Girls Make Graves, Talking Heads (NDLR : et Au Pairs !)

 

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

In The World Of Him

Premier constat : la pochette de ce "In The World Of Him" n’est guère ragoûtante. Deuxième constat, plus ingrat encore : Sally Timms, elle-même, n’est guère très ragoûtante. Heureusement pour elle, tous les goûts sont dans la nature. En règle générale, ces observations esthétiques n’interviennent nullement dans nos considérations artistiques. Mais cette fois, cette fois seulement, nous nous autorisons à privilégier le contenant sur le contenu. De toute façon, les compositions passent ici au second plan. Sally se contente de nous chuchoter les chansons lacrymales des autres. The Mekons, Ryan Adams, Kevin Coyne comptent ainsi parmi les élus providentiels de cette descente aux enfers. Sur les 9 titres répertoriés, seul "Fools We Are As Man" s’efforce de sauver cet album des oubliettes. Et ce, grâce aux subtiles interventions d’un romantique accordéon aux relents "Tiersenniens". Pour le reste, contentons-nous d’observer une dernière fois la mine triste et déconfite de Sally Timms photographiée sur le revers de sa pochette… Que cette dame semble accablée, dépitée. Déçue de son album peut-être…
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Nothing´s Lost

Venu célébrer le 25ème anniversaire de l'Ancienne Belgique, Arne Van Petegem, l'âme de Styrofoam, a réuni une prodigieuse palette d'invités, le temps d'un concert accordé dans cette salle mythique de la capitale européenne. Les applaudissements aidant, ces collaborations initialement éphémères ont donné naissance à un rêve éveillé, un disque façonné de participations diverses. "Nothing's Lost" est cet album fortuit, le hasard discographique de l'histoire de Styrofoam en somme. Arne Van Petegem s'est ainsi entouré de Markus Acher (The Notwist), de Ben Gibbard (Death Cab For Cutie), de Valerie Trebeljarh (Lali Puna), de Bent Van Looy (Das Pop), d'Andrew Kenny (American Analog Set) ou encore d'Alias. A la première écoute, le disque distille un voile sonore soporifique. Pourtant, sous ces cotonneuses traverses expérimentales, "Nothing's Lost" laisse apparaître de formidables prouesses mélodiques dont "Misguided", "Anything" et "Couches In Alleys" demeurent les meilleurs témoignages. Styrofoam trouve un habile compromis entre le son des machines et celui des guitares acoustiques. "Make It Mine" achève l'album et prouve que le Royaume de Belgique abrite effectivement un orfèvre de l'électro-pop raffinée, miraculeuse. A l'image de Styrofoam, ‘l'union fait la force’…
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Map & Guide

Nouveaux venus dans le petit parc d’attractions du rock belge, Satellite City échappera pour sa part à quelques douteux et ‘sacrés’ rapprochements. La petite bande d’Allan Muller, chanteur et parolier du groupe, s’épanouit en effet du côté néerlandophone de notre irréconciliable frontière linguistique. Satellite City évite ainsi le ‘sacre’ réservé aux Wallons de Girls In Hawaïï, Ghinzu ou encore Austin Lace tout au long de l’année écoulée. Pourtant, d’une entité régionale à une autre, il n’y a qu’un pas… Toujours est-il qu’en matière de production musicale, la Belgique démontre aujourd’hui un savoir-faire royal et bigarré. Preuve supplémentaire de cette dextérité éclectique, ce "Map & Guide", enregistré en plein cœur bruxellois sous l’étouffante chaleur d’une fin d’été. La saison de l’insouciance, des tongs et des bermudas a donc sensiblement inspiré notre quatuor. Mais force est de constater qu’il devait faire bien chaud cet après-midi là. Ce jour où Allan Muller délogea l’intégrale des Counting Crows de sa discothèque. A cet égard, un détour par la discographie de nos lacrymaux amis "ricains" nous révèle l’existence d’un deuxième album intitulé "Recovering The Satellites". Satellite City et les voix de ses influences demeurent impénétrables. Néanmoins, dans ce genre de situation, nous ne pouvons nous empêcher de penser que la vie reste un grand hasard… Bref, revenons à nos moutons (de Panurge ?). Satellite City signe ici un gentil compromis entre R.E.M et Van Morrison, mélange hybride duquel les titres "Do It ! " et "Always Wrong" sortent laborieusement de cet échantillon de pop alternative. Doué musicalement mais mélodieusement influencé, Satellite City ne demande qu’à s’affranchir de ses maîtres.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Asking for trouble…

Les oreilles grandes ouvertes, nous découvrons "Eyes Wide Open", titre d’ouverture. L’inquiétante intuition de se reprendre une mauvaise dose de castrat ‘sexophile’ sauce Darkness nous envahit. Au chant, la voix de James Taylor grimpe maladroitement dans les tonalités aiguës, tel un chat de gouttière dans un arbre. Un coup de vent fait vaciller le félin de son perchoir, James Taylor abandonne alors ses apparats de petit gredin à la croix de bois et lâche un cri primal dès "Can you hear me ? ", seconde livraison de l’album de The Rocks (NDR : quel nom !). Le quatuor enclenche la vitesse supérieure. "We Got It" et sa sinusoïde hypnotique verse du côté dansant de la force obscure de la formation britannique. Mauro Venegas perpétue des riffs tranchants alors que cette chère Sarah Bacon dépose ses jolis doigts sur le manche de sa guitare rythmique. Illusion nostalgique : la belle guitariste ressemble à s’y méprendre à un clone de Deborah Harry. Cette sensation est curieuse mais guère déplaisante. Sur "I won’t need you when you’re dead", le chant s’emballe et croise désormais le fer à la mémoire de Sid Vicious. Bref, le timbre de Taylor dérape et part méchamment en cacahouète. Vrille gutturale incontrôlée jusqu’au rageur "Everybody in the place" qui plonge le groupe dans un chaos revigorant, enivrant. A la basse, Chris Mann tente inlassablement d’insuffler une ligne de conduite à ses confrères indisciplinés mais éprouve visiblement toutes les peines du monde à soutenir l’élan suicidaire entamé par ce flot de décharges électriques. Mais cuivrée et costumée, cette bande de sales gosses est également capable de retrouver son calme, de s’appliquer et de signer quelques titres intemporels, à l’image de ce simple et mélodieux "What have you done". The Rocks joue dans la catégorie punk désinvolte. A ce jour, la sincérité qui anime ces quatre-là demeure leur plus furieux atout dans la perspective de conquérir un auditoire laissé en jachère, suite au passage manqué du second album de The Eighties Matchbox B-Line Disaster.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Live at St. Ann´s Warehouse

L’air de rien, Aimee Mann enjolive sa discographie depuis le début des années 90. La quarantaine franchie, la dame a traversé des périodes d’introspections musicales ("Whatever"-1993), des temps de folles exubérances alternatives ("I’m with stupid"-1995), une bande originale magistrale pour le compte du fameux "Magnolia" de Paul Thomas Anderson ("Bachelor n°2"-2000) et une romantique échappée spatiale ("Lost In Space"-2002).
 
Aujourd’hui, Aimee Mann nous propose un aperçu de trois soirées estivales passées sur les planches new-yorkaises du Saint Ann’s Warehouse de Brooklyn. Cette esquisse pertinente nous offre non seulement l’opportunité de la (re)découvrir visuellement par l’entremise d’un DVD (trois concerts parmi tant d’autres) mais aussi et surtout grâce à la subtile complémentarité du cd "live" (curieusement amputé de trois titres par rapport au DVD). Avant de porter un quelconque jugement de valeur à cet enregistrement, applaudissons la mise en forme de ce double ouvrage, la liberté sélective procurée à "l’auditeur/téléspectateur". Pour une fois, le choix lui est laissé. A ce titre, le DVD-CD "Live at St. Ann’s Warehouse" demeure une expression exemplaire à méditer, une plus-value de qualité pour tout un chacun. Le DVD d’Aimee Mann ne s’éloigne jamais des clichés alignés ces dernières années par l’industrie du disque. Classique dans le traitement des images, la partie visuelle s’adresse essentiellement aux admirateurs de toujours.
 
Le pendant sonore s’avère bien plus intéressant, nécessaire pour pénétrer l’univers délicieux de notre charmante folk-rockeuse. Quelques applaudissements en guise de préface s’effacent progressivement et laissent gambader la douceur de "The Moth", titre inaugural. Les souvenirs d’une chanson en compagnie de Bernard Butler titillent ensuite nos tympans par la grâce de "Sugarcoated". Le soin accordé à la production de cette représentation publique épate et confère des relents de ‘best-of’ à ce concert estival. Encore sous le charme de "Wise up", jolie complainte romantique, nous poursuivons l’aventure au gré des paroles de "Save Me", titre propice à la délectation mélancolique. Combien de larmes ont glissé sur nos joues à l’écoute de cette rédemption ? Apprécier et pleurer. Aucune alternative ne peut s’envisager. Au son des derniers accords de sa chanson, Aimee bénit son assistance : "God bless you", soutient-elle avec ferveur. Cette grande blonde serait-elle une nouvelle missionnaire, venue ici-bas pour convertir la foule massée à ses pieds ? Cette parenthèse spirituelle, court moment d’évasion apostolique, se confirme à l’entame de "Stupid Thing". Chose idiote mais à laquelle nous n’avions jamais songé. Pourtant, cette fois, le rêve laisse place à une cure de réalité en compagnie de cette voix d’ange. La tessiture céleste d’Aimee Mann représente une bonne part de paradis, une voûte imaginaire de nuages blancs et de bonheur. Trop heureuse d’être descendue sur terre, notre tête blonde s’égare parfois dans l’euphorie de son concert où certaines compositions perdent de leur mélancolie originelle. Mais jamais, au grand jamais l’envoyée du ciel ne s’égare du droit chemin.
vendredi, 31 décembre 2004 01:00

Jours (Ep)

Un disque de chanson française ? Une ode aux jours de la semaine ? Détrompons-nous, "Jours" s’exécute dans la langue de Shakespeare et suit un long fleuve tranquille de pop cristalline. "Vampire" ouvre le bal au son d’une guitare aérienne survolant de près le cantique enjolivé d’un petit bout de femme. Sur "Surdose Seas", l’éclat féminin s’efface derrière un timbre masculin à la tessiture proche de celle de Stef Kamil Carlens (Zita Swoon). La suite ("I Swear") nous rappelle aux bons souvenirs des inflexions de Dolores O’Riordan… A supposer que le public réclame sa dose de rock lyrique et empathique toutes les décennies, cette démo tombe à point nommé. Le "No Need To Argue" triomphal des Irlandais sortait en 1994, nous sommes en…2004 et les fans de "Zombie" pourraient bien exhumer le mausolée commercial des Cranberries sous peu. La quatrième plage, "Life", hante encore nos esprits. Tels des échos fantomatiques perdus dans un manoir, des chuchotements féminins dialoguent, troquent leurs mémoires spectrales. "Out Of Reach" apaise alors les esprits, détend l’inquiétante atmosphère dans laquelle nous venions d’être plongé. En final, l’auditeur découvre "Excuse Me", une comptine guère moins rassurante. Bercée par une série de beats répétitifs, la dernière ritournelle de "Jours" s’emploie à s’excuser de nous de nous avoir fait si peur.

vendredi, 31 décembre 2004 01:00

Kiss + Swallow

Echappé de Sneaker Pimps, Chris Corner, chanteur et compositeur au sein de son groupe, se lance corps et âme dans IAMX, son projet solo. Le temps d’un album, le garçon fausse compagnie à ses copains et s’oriente davantage vers une électro-pop estampillée 80’s, étrangement remise au goût du jour en ce début de millénaire. En ouverture, l’irréprochable single "Kiss And Swallow" préfigure un tout grand disque. Pourtant, sur la longueur, force est de constater que celui-ci ne reproduit guère l’engouement suscité par l’entrée en matière. Sous son pseudo IAMX, Chris Corner se contente d’exposer ses hantises sexuelles et ses inavouables fantasmes sadomasochistes. Cependant, à l’image du titre "You Stick It In Me" (littéralement "Tu l’enfonces en moi"), il reste capable de composer d’excellents morceaux, taillés sur mesure pour les dancefloors.
vendredi, 31 décembre 2004 01:00

Strangers

Quand nous avons découvert Ed Harcourt, à l’époque de "Here Be Monsters", son premier véritable album, il s’enregistrait tranquillement à la maison entre une tasse de thé et une bouteille de Bourbon. Le résultat fut sans appel : un classique. Toujours capable de trousser de séduisantes mélodies, notre gentleman Britannique devait encore déboucher une grande cuvée 2003 grâce à "From Every Sphere", sa deuxième livraison. Mais le charme artisanal de ses compositions s’effaçait quelque peu au profit d’une production plus léchée. Néanmoins, nos tympans s’accoutumaient rapidement à cette nouvelle tournure sonore. Pour sa troisième mouture, Ed nous revient amoureux, ébahit par une foule d’émotions romantiques. En ouverture, le pied appuyé sur la pédale de distorsion, Mister Ed Harcourt se tourmente sur l’intriguant "The Storm Is Coming". D’emblée, le garçon réaffirme son talent créatif, sa déstabilisante capacité à écrire des chansons indémodables, grand-écart entre le riche passé d’une tradition de singer-songwriters (Neil Young, Tom Waits) et l’entrevue de son propre futur. Né à la fin des années 70, Ed Harcourt, tout en mélodie contenue, ne se prive pas de le chanter au long de son nouveau single, sobrement intitulé "Born In The 70’s". Preuve impérissable de ses sentiments à l’élue de son cœur, "This One’s For You" nous comble largement. "Etrangers" à cette déclaration en règle, nous nous immisçons pourtant dans ce discours passionné, épris de ses mots. Nouveau poète de l’Amour, Ed Harcourt creuse remarquablement cette représentation passionnelle ("Let Love Not Weigh Me Down"). Malheureusement, comme dans tous les couples, les hauts et les bas s’enchaînent. Ed met ainsi un terme à notre relation discographique idyllique, le temps de quelques titres franchement décevants ("The Trapdoor ", "The Music Box"). Mais les plus beaux souvenirs ("Loneliness", "Black Dress") viennent nous rappeler que cette belle histoire entre Ed Harcourt et ses auditeurs ne fait que commencer. Elle a encore de beaux jours devant elle. Et qui sait ? Un jour, peut-être, des enfants inspirés, chanteurs exaltés viendront célébrer cette belle et jeune union.
vendredi, 31 décembre 2004 01:00

How About That ?

Le grizzli ? La grosse bête poilue, toute brune à la courte queue ressemble à un gros nounours à la démarche pataude. Winnie l’ourson mange des poissons et hiberne peinard dans ses petites montagnes nord américaines. C’est quoi ce délire ? Nous sommes ici pour parler musique ou de nos trente millions d’amis ? Reprenons : Gisli, mesdames et messieurs, voit le jour à Reykjavik. Là, il se nourrit quotidiennement d’une dose irraisonnable de chewing-gums et de rock alternatif inclassable, à l’image de Beck ou de Pavement . Tout joufflu, tout gentil, notre petit Gisli officie en groupe et bricole une pop folky réjouissante matinée de hip-hop et d’expérimentation sonores audacieuses. Sur "How About That ?" ou "Go Get Em Tiger", nos Islandais ont déniché la voie originale désertée par le Beck de "Mellow Gold". A la guitare acoustique, "Worries", titre magique et envoûtant libère une autodérision thérapeutique. Gisli signe ici une comptine dépressive d’anthologie, un bijou de simplicité. L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais non, cette jolie collection de titres fourre-tout s'embellit encore à l’écoute de "Passing Out" et du hip-hop virevoltant de "Can You Make Me Right". Peut-on reprocher à Gisli de récupérer un passé tout proche ? A l’heure où Beck sort difficilement de la crise de la quarantaine et Eels entre courageusement dans une nouvelle phase de dépression incontrôlée, Gisli se présente comme la meilleure alternative et de loin.
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