Manu Chao célèbre l’autre…

Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Bernard Dagnies

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vendredi, 08 août 2008 14:41

O’Death confronté à la mort…

Le prochain album de O’Death paraîtra fin août. Il s’intitule « Broken Hyms, Limbs and Skin ». Il est annoncé comme assez sombre, suite au décès de la fiancée de Rogers-Berry, fin 2007. Il a été produit par le vétéran Newport. “It was a hard winter,” a declaré Rogers-Berry, “but this record saved my life.”

Tracklisting : 

01 Lowtide
02 Fire on Peshtigo
03 Legs to Sin
04 Mountain Shifts
05 Vacant Moan

06 A Light That Does Not Dim
07 Grey Sun
08 Home
09 Leninger
10 Crawl Through Snow
11 Ratscars
12 On an Aching Sea
13 Angeline
14 Lean-To

Pour plus d’infos : http://odeath.net et http://www.myspace.com/odeath

 

Daron Malakian et John Dolmayan, respectivement guitariste batteur de System Of A Down ont décidé de monter un projet parallèle : Scars On Broadway. Eponyme, leur premier elpee est déjà dans les bacs depuis quelques jours…

Tracklisting:

1. Serious 
2. Funny 
3. Exploding/Reloading 
4. Stoner-Hate 
5. Insane 
6. World Long Gone 
7. Kill Each Other/Live Forever 
8. Babylon 
9. Chemicals 
10. Enemy 
11. Universe 
12. 3005 
13. Cute Machines 
14. Whoring Streets 

15. They Say
16. They Say 
17. They Say 

Pour plus d’infos : http://www.scarsonbroadway.com et http://www.myspace.com/scarsonbroadway

 

 

Misery Index sortira son nouvel album, “Traitors” ce 6 octobre. Il fait suite à "Discordia", et a été enregistré en mai, aux studios Godcity Studios à Salem, dans le Massachusetts. Il a été mixé et produit par Kurt Ballou (Converge); et Tomas Lindberg (At the Gates / Disfear a.o.) ainsi que Guy (The Red Chord) font de brèves apparitions comme ‘guests’. Enfin, vous pouvez l’écouter en intégralité sur le lien suivant : http://fairtilizer.com/playlists/5493

Tracklisting

1. We Never Come in Peace (Intro)
2. Theocracy
3. Partisans of Grief
4. Traitors
5. Ghosts of Catalonia
6. Occupation
7. Thrown Into The Sun
8. Black Sites
9. American Idolatry
10. Ruling Class Cancelled

Pour plus d’infos : http://www.myspace.com/MiseryIndex

 

 

 

 

 

 

mardi, 05 août 2008 03:00

Emerge

Dans le film de science-fiction réalisé par George Pal, « La Machine à explorer le temps » (1960), les Morlocks élèvent les Élois comme du bétail afin de s’en servir comme nourriture. Un long métrage inspiré du roman de H.G. Wells du même nom. C’est également une formation née en 1984. A San Diego, en Californie. Elle va se séparer en 1987 avant de se reformer en 1999. Pourtant, à cette époque, des rumeurs concernant le décès de son leader, Leighton Koizumi, avaient commencé à circuler auprès de certains médias spécialisés. Et le groupe semble depuis remis en selle, même si du line up originel, il ne reste plus que le seul Koizumi.

« Emerge » constitue le tout premier elpee des Morlocks. Il est paru en 1985. Le groupe, à l’époque, reconnaît pour influences majeures, le garage punk des sixties. Et en particulier les compiles ‘Peebles’ et ‘Nuggets’. Mais après avoir écouté les huit titres de cet opus, il est clair que la formation était avant tout inspirée par les 13th Floor Elevators de Roky Erickson ainsi que les Troggs. Des références incontournables de ce courant issu des 60’s. Le son est sale et âpre, les pulsations rythmiques sont animales et Koizumi hurle plus qu’il ne chante. C’est suffisamment bien ficelé pour s’y intéresser, mais de là à les considérer comme une légende, il y a un pas que je ne franchirai certainement pas ; même si ce mini elpee à été produit par Jordan Tarlow, un personnage qui a milité quelque temps chez les Fuzztones…

mardi, 05 août 2008 03:00

Atomic batteries to power

Tony Thewlis est un des guitaristes des Scientists. C’est également un ex-Helicopters. Il est australien, même s’il réside à Londres depuis 1987. Il participe également à différents projets. Dont deux plus personnels : Interstellar Villains et The Scoundrelles. Le line up des Scoundrelles est plutôt à géométrie variable. Il est constitué d’une majorité de Britanniques. Et pour enregistrer leur deuxième opus, la formation a bossé au sein de 4 studios différents, tantôt à Londres, tantôt à Memphis.

Découpé en 14 morceaux, « Atomic batteries to power » évolue au sein d’un univers noisy/psychédélique, mais plus pop que rock, à contrario de la bande à Kim Salmon. Des références ? Mercury Rev, Alex Chilton et Galaxie 500. Enfin pour les plus évidentes. Et c’est plutôt un bon choix. Les mélodies sont très souvent sinusoïdales. Les harmonies vocales falsetto. Les accords de guitare chargés de feedback, chatoyants, scintillants et savoureux.

L’elpee recèle deux covers. Tout d’abord une version très contemporaine du « Don’t know why » de Neil Innes du Bonzo Dog (Doo Dah) Band, ensuite une reprise abrasive du « Rocket USA » de Suicide. La formation a heureusement le bon goût de diversifier son horizon sonore. Plus basique, « Head on » lorgne vers les Flamin’ Groovies, alors que particulièrement allègre, l’alt country/rock « Present forever » évoque plutôt Wilco. Quant à « The girly song », son emphase nous entraîne dans un univers ‘philspectoresque’, réminiscent de Moot The Hoople. En fin de parcours The Scoundrelles s’aventure dans le garage. Notamment lors de deux instrumentaux. Tout d’abord « Enter girls gone wild ». Malgré les cris et les braillements, il évolue à la croisée des chemins des Hoodoo Gurus, des Fleshtones et du défunt Fifty Foot Combo. « The Scoundrelles will return » ensuite. Mais le clavier est tellement vintage, que je ne puis m’empêcher de penser à André Brasseur… Cependant, le titre qui m’a le plus séduit est incontestablement « Cindy’s East ». Totalement oblique dans sa vision psychédélique, cette plage semble planer entre deux atmosphères distinctes. Etonnant ! Sans quoi, pour ma part, ce type de découverte est un véritable régal…

 

lundi, 13 février 2006 02:00

The Trap

Les Hush Puppies nous viennent d’outre-quiévrain. Un quintette réunissant quatre perpignanais et un parisien ; mais établi depuis quelques années dans la capitale française. C’est d’ailleurs à Paris que le groupe s’est forgé une solide réputation sur les planches en se produisant, notamment à la Scène, au Glaz’art ou encore au Nouveau Casino. Après avoir commis l’un ou l’autre Ep, la formation a décidé d’enregistrer son tout premier album. Un disque qui fait la part belle au garage. On imagine d’ailleurs que le combo doit est nostalgique de la musique pratiquée au cours des sixties et au début des seventies. Et puis d’avoir beaucoup écouté les compiles 'Nuggets' et 'Peebles' (pensez aux Seeds, à Count Five ou encore à Chocolate Watch Band). Encore que les ombres des Flamin’ Groovies, des Fleshtones, des Charlatans (à leurs débuts) et de Coral, planent tout au long de cet opus. Là on dépasse le cadre des 60’s et on entre progressivement, dans un univers de plus en plus contemporain. D’ailleurs, à l’instar de 22 Pistepirkko, les Hush Puppies n’hésitent pas à tirer parti de la technologie moderne. Le tableau de références dressé, on peut donc passer à l’analyse de ce « The Trap ». Vous ne serez guère surpris d’apprendre que la musique fait la part belle aux mélodies contagieuses, hymniques, balayées de déflagrations électriques, alimentées par des guitares fuzz, malsaines, une basse entêtante, des claviers jouissifs, rognés, liquides ou spectraux et des drums luxuriants, souples. Des mélodies le plus souvent imprimées sur un tempo allègre. Mais les Puppies peuvent compter sur la présence d’un chanteur à la voix ample, bien timbrée, dont les inflexions peuvent osciller d’un Guy Chadwick à Ray Davies en passant par James Skelly (The Coral) ; nonobstant un accent frenchy… N’empêche, cette plaque plutôt revivaliste est plutôt bien fichue et surtout très agréable à écouter. Elle recèle même quelques titres irrésistibles, comme le single « You’re gonna say yeah ! » ou encore ce « Marthelot ‘n clavencine », dont la superbe mélodie est constamment lacérée par des accès d’électricité démoniaques. Dans un registre différent, « Bassadautobahn » est même sculpté dans une forme assez subtile de new wave électro. Le titre maître ? Un piège : une plage d’un peu plus de 2’30 de silence… Les Hush Puppies sont actuellement en européenne et se produiront notamment ce vendredi 24 février à la Maison de la culture de Tournai, dans le cadre du festival D’Hiver Rock 2006.

mardi, 24 octobre 2006 03:00

Patent pending

En écoutant pour la première fois cet album, on pense immédiatement à Interpol et aux Editors. Encore qu’en y réfléchissant un peu, les nuances sont beaucoup plus subtiles qu’il n’y paraît. Tout d’abord, Heavens n’est pas un groupe, mais un projet monté par un duo. C'est-à-dire Matt Skiba, le chanteur/guitariste d’Alkaline Trio et Joe Steinbrick le bassiste de F-Minus. Un tandem qui s’est, pour la circonstance, largement nourri d’électronique (boîtes à rythmes, samplers, programmations et tutti quanti). Et il faut être extrêmement perspicace pour s’en rendre compte. N’empêche, le résultat est plutôt à la hauteur, Heavens nous replongeant carrément en pleine cold wave. On se croirait même revenu au début des eighties. Les mélodies sont belles, empreintes d’une grande sensibilité. Le climat ténébreux. Des références ? The Sound (« Counting », « Doves »), Sisters Of Mercy, mais sans la voix caverneuse d’Eldritch (le titre maître), Tubeway Army (l’hypnotique « True hate ») et même Sad Lovers & Giants (le douloureux et superbe « Leave »). Faut dire que le timbre vocal de Matt campe un hybride entre celui de Garce et de Phil Oakey (Human League). Le disque recèle l’une ou l’autre compo plus pop. Notamment « Watching you », très proche d’un Depeche Mode et puis « Dead end girl », morceau qui aurait pu figurer dans le répertoire de Coldplay (NDR : Non, ce n’est pas Jon Buckland qui joue de la guitare). Et puis on en arrive aux lyrics. Et là franchement, on entre dans le sinistre, pour ne pas dire le morbide. « Another night » constituant le sommet de l’horreur. A vous glacer le sang !

Etait-ce prémédité? Atterrir dans un bouge de Molenbeek pour faire l’interview de Perverted By Desire relevait du fantasme. C’est pourtant l’aventure (ou la mésaventure, si vous préférez) que nous avons vécue en compagnie des deux tiers de l’ensemble limbourgeois, en l’occurrence Guy (alias Genis) et Bo Lemaître.

Le titre de votre album est plutôt curieux : « Kuvun Huuto ». Vous ne trouvez pas ???

Guy : C’est du finnois ! Il traduit le spleen et la nostalgie que l’on éprouve lorsque loin de chez soi, on désire rentrer au bercail. Comme l’enfant qui veut revenir dans le ventre de sa mère. Comme l’être humain qui veut retrouver son passé, sa jeunesse. Mais plutôt que d’aborder le sujet sérieusement, nous l’avons traité tantôt par l’absurde, parfois avec ironie. Et humour.

« Kesytetty » est une chanson dans la même langue ?

G. : Oui, c’est un extrait du ‘Petit Prince’ de St Exupéry (la serveuse vient réclamer le paiement des consommations). Le passage où le Petit Prince commence à dialoguer avec le Loup (la serveuse insiste). Le morceau est interprété par une chanteuse finlandaise qui a une très belle voix (la musique d’ambiance monte d’un cran). On paye et puis on nous boycotte… le finnois et le néerlandais possèdent des caractéristiques semblables. Peu usités, ils dégagent une même atmosphère, un même mystère (le flux sonore s’amplifie encore). Nous essayons de combiner des styles, des genres, des cultures (les clients commencent à se déhancher en compagnie de deux serveuses au milieu du bistrot : fou rire).

Vous êtes polyglottes ? Combien de langues pratiquez-vous ?

G. : Six, mais je ne les maîtrise pas toutes : néerlandais, anglais, finnois, espagnol, français et allemand.
Bo : moi seulement quatre !

C’est pour ça qu’on retrouve souvent dans vos chansons des mots étrangers ?

G. : Le monopole de l’anglo-saxon dans le rock est une absurdité. La langue la plus pratiquée sur la planète, c’est le chinois. Je prends souvent pour exemple Arno qui combine les langues avec beaucoup de talent. Lorsqu’il a recours au français, c’est parce que la chanson est plus adaptée à ce mode d’expression ! Le finnois a un certain exotisme, et même si peu de gens comprennent les paroles, il se dégage parfois une atmosphère unique.

Vous dites cultiver l’ironie, l’humour dans vos textes. Pourtant, les thèmes on l’air contemporains et même profonds : la religion, le mysticisme, la mythologie, le nationalisme, la peine de mort. Dans le livret, on retrouve même une grande tirade en néerlandais sur la mort…

G. : Ce passage a été écrit par un écrivain flamand qui est capable de faire passer des émotions dans ses textes semblables à celles que nous essayons de mettre dans notre musique…

Par quel hasard êtes-vous entrés en contact avec Kramer ?

G. : C’était au VK, voici trois ans, lors du concert de Galaxie 500 : il assurait le mixing. Nous lui avons refilé notre premier disque. Nous l’avons revu au Lintfabriek à Kontich où il se produisait avec son groupe, Bongwater. Là, il nous a dit avoir apprécié l’album : il envisageait de produire notre disque suivant. Il a tenu parole, puisqu’entre 91 et 92, on est entré en studio à Amsterdam pour enregistrer « La Sigla » sous sa houlette. Et quelques mois plus tard, nous renouvelions l’expérience pour « Kuvun Huuto »…

Ce n’était plus à Amsterdam. Pourquoi ?

G. : Le studio n’existait plus. L’immeuble avait été squatté et la police a flanqué tout le monde dehors. Nous avons cherché un autre studio en Europe. Mais ce n’est pas facile à dénicher un tel endroit, à la fois bon marché et de qualité. Kramer venait de monter son ‘24 pistes’ à New Jersey. Le coût semblait raisonnable. On y est donc allés.

Vous y êtes restés longtemps ?

G. : Non, seulement une semaine. On a dû rentrer pour reprendre le boulot.
B. : On n’a rien vu de New York. Rien du tout !
G. : Je comprends que Bo et Karel se sentent frustrés. Moi, j’y étais déjà allé il y a 10 ans… Et puis nous avons logé chez Kramer, dans un très beau site, à une demi-heure de NY. La région était recouverte de neige. On a évité les frais d’hôtel et de restauration ; en outre, l’atmosphère était très chouette… Tout a été très vite : l’album a été enregistré et mixé en cinq jours. Si nous étions de véritables perfectionnistes, nous aurions eu besoin de plus de deux mois pour le terminer. Ce n’est pas qu’un choix pécuniaire : lorsque tu gamberges trop longtemps en studio, tu commences à accorder trop d’importance aux détails. Ca se fait au détriment de l’émotion et de la sensibilité.  
B. : Si nous avons pu mettre en boîte l’album en si peu de temps, c’est que les chansons étaient prêtes. Il ne restait plus à Kramer qu’à remodeler le son.
G. : C’est un personnage ambitieux, mais qui relativise les événements. Il veut gagner de l’argent en s’impliquant dans des projets à la fois insolites et créatifs. Il a joué un peu de claviers, de basse et de congas, aussi.

Le timbre vocal de Guy est proche de Johnny Rotten, non ?

G. : Au cours des cinq premières années, Bo assurait le chant. Depuis qu’il s’est converti à la basse, il se contente des backing vocaux (on vient de tirer les rideaux !)
B. : il est trop difficile de se concentrer sur le chant et de jouer de cet instrument, en même temps. Mais c’est un bordel ici (grands éclats de rires) !
G. : C’est parce qu’il se complique l’existence. Avec un peu plus de simplicité, il y arriverait (rires). Au début ce rôle ne me bottait pas trop, mais aujourd’hui, je commence à bien le maîtriser (dans la pièce, il n’y a plus que les jeux de lumières pour nous éclairer…)

 
Pourquoi vous produisez-vous si peu ‘live’ ?

G. : Notre musique n’est pas suffisamment commerciale pour séduire les organisateurs de concerts. D’un autre côté, nous ne courons pas après les concerts. Nous nous limitons à dix/quinze prestations par an dans le Benelux. Bien sûr, on participe à l’un ou l’autre périple hors-frontières. Comme cette tournée européenne que nous commençons en ami prochain (le son couvre maintenant complètement nos voix ; le temps de vider ses consommations et nous vidons les lieux, un peu louches, il faut le reconnaître…)

Article paru dans le n°21 du magazine Mofo de mars 1994.

 

 

mardi, 30 mai 2006 03:00

Let love in

Huitième album studio pour la formation yankee. Un disque qui fait suite à « Gutterflower », un opus qui s’était vendu à plus de 680.000 exemplaires aux States. Par contre, sur le Vieux Continent, on ne peut pas dire que les Goo Goo Dolls défraient la chronique. Faut dire que si leur musique n’est pas trop mal fichue, se muant régulièrement en hymnes, elle est tellement lissée, qu’on a souvent l’impression qu’elle est essentiellement destinée aux stations radiophoniques de la bande FM. Pour enregistrer « Let love in », le quatuor a abandonné son producteur attitré, Rob Cavallo, pour travailler en compagnie de Glen Ballard (Alanis Morisette, Dave Matthews Band). Des sessions d’enregistrement qui se sont déroulées dans le Buffalo natal du leader/chanteur/guitariste John Rzeznick. Ce qui ne change pas grand-chose à la solution sonore. A la limite, on a l’impression que la mise en forme est encore plus soignée que dans le passé. D’autant plus que la plaque recèle quelques ballades qui devraient faire grincer les dents des fans le la première heure. Les influences punk ont même pratiquement toutes disparues. A la limite, on a parfois l’impression d’être en présence des Manic Street Preachers américains (NDR : sans la conjugaison des harmonies vocales !) Une surprise quand même, la reprise assez réussie du « Give a little bit » de Supertramp. Le plus étrange, dans l’histoire, c’est que cette compo n’est même pas parue en single.

mardi, 04 juillet 2006 03:00

Just like the Fambly Cat

Après avoir commis cinq albums en quatorze années d’existence, Grandaddy a donc décidé de splitter. Ou plus exactement Jason Lytle a mis un terme à l’existence du groupe. Ce qui peut aisément se comprendre, quand on sait que pour enregistrer ce « Just like the Fambly Cat », il a pratiquement tout fait seul. Dans son studio maison. Un collaborateur de marque quand même : l’ingénieur du son Dave Trumfio ! A contrario des trois premiers elpees qui traitaient de sa relation amour/haine avec la technologie moderne ou de ses observations rurales /urbaines de la vie, cet ultime essai est beaucoup plus personnel. A la limite autobiographique. Dès les premier instants du disque, une voix d’enfant demande : ‘Qu’est-il arrivé à la Fambly Cat ?’ Traduisez : ‘Qu’est-il arrivé à Grandaddy ?’ Et la suite est partagée entre chansons empreintes de nostalgie, de réflexion existentielle et de résignation même. Des chansons qui réalisent la parfaite synthèse entre « Under the Western freeway », « The sophtware slump » et « The Broken Down Comforter Collection » (NDR : ne me demandez pas pourquoi je n’inclus pas « Complex Party Come Along Theories », il est devenu une pièce de collection). On a droit en fin d’opus à deux titres en forme d’épilogue. Tout d’abord le psychédélique « Disconnecty » et puis le space rock déchirant « This is how it always starts ». Mais après avoir tourné définitivement une page de sa vie, il nous adresse un dernier au revoir déchirant (NDR : n’auriez-vous pas un mouchoir ?), en remettant une couche lors du morceau caché « Shangri La », compo au lyrisme meurtri qu’il chante accompagné d’une voix féminine scandant ‘I’ll never return’. Tout au long de cet album l’électronique et le basique font à nouveau bon ménage. La chanson peut être contagieuse (« Elevate myself »), féroce et torturée (« Jeez louise »), visionnaire et mélancolique (« Summer… it’s gone »), lancinante et brumeuse (« The animal world »), punkysante et sauvage (« 50% »), mystérieuse (l’instrumental « Skateboarding saves me twice ») ou encore capricieuse et sardonique (« Campbershell dreams ») : le sens mélodique est toujours intact. En outre, le falsetto délicieux de Jason fédère ce mélange de styles, de formes et de modes. Le livre de Grandaddy vient de se refermer ; mais Lytle a déjà derrière sa tête de nouveaux projets. Seul l’avenir nous apprendra s’il a pris la bonne décision…